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HP ELIAM #1

Rainbow D.Ashe


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J’avais tourné la tête dès l’instant où il s’était relevé pour s’asseoir, pour se rapprocher de moi et embrasser mon épaule. Il ne savait pas non plus. Alors on était censé faire quoi ? Baissant les yeux sur les draps, je l’écoutais me dire quelque chose que je savais déjà, à savoir qu’on ne pouvait pas sans se mettre en danger. Aimer à en mourir, c’était ça notre futur ? Il reprenait en disant qu’il ne pouvait toujours rien m’offrir de plus qu’une relation secrète et il n’était même pas sûr d’en avoir envie. Il ne voulait pas que l’on risque nos vies, il ne voulait pas me perdre. Je ne voulais pas non plus le perdre, mais c’était tellement… Je n’avais pas changé, cette réalité, ce futur je le refusais toujours autant et pourtant je n’aurais guère le choix. Mourir juste car j’aimais un homme… C’était pas complétement ridicule ? En plus de mon sang, l’on s’en prendrait à moi pour mon orientation et on pourrait le tuer pour avoir pactisé avec l’ennemi… C’était vraiment ça l’avenir de ce monde ? Il était plus qu’évident aujourd’hui que je devais me battre pour qu’il n’arrive jamais, pour nous libérer, mais en aurais-je seulement le temps ?

Alors toujours en silence, je tournais la tête vers lui lorsque ses doigts m’intimèrent de le faire. L’on aurait simplement cette nuit. L’on pourrait se réveiller dans les bras l’un de l’autre et pouvoir se dire réellement au revoir. Pourquoi cette réalité me semblait si compliqué ? Si douloureuse ? Car c’était la seule viable et je le savais… Levant une main pour la poser sur la sienne, je posais mon front sur le sien, abdiquant, abandonnant. « Ca sera déjà plus qu’on aurait pu avoir. », sauf si j’avais accepté de rester à ses côtés, mais je ne voulais pas y penser, je ne voulais pas m’arrêter sur ça. On avait une nuit, juste une nuit et il fallait qu’elle soit parfaite pour ne rien regretter. Tendant légèrement la tête, je me contentais de l’embrasser pour étouffer la douleur, mais quelques larmes me trahissaient en glissant sur mes joues et en se mêlant à ses lèvres. Je devais me reprendre, je devais réellement me reprendre, ne pas gâcher le moment car il n’y en aurait pas d’autres, pas avant que ce monde soit libéré du poison que représentait celui dont on ne devait pas prononcer le nom. Une fois chose faite… Peut-être que l’on aurait plus jamais besoin de se cacher. Qu’on l’on serait juste nous, quelque soit notre sang, quelque soit nos préférences.

« Rien à changé sauf cette nuit. » murmurais-je en m’éloignant de ses lèvres pour regarder autour de nous sans réellement chercher quelques chose. Je voulais juste m’offrir quelques secondes pour effacer ma peine, pour sécher mes larmes. Demain, mon histoire devait être réellement fini, je ne devais plus le chercher, plus réellement l’affectionner… Du moins pas tant que notre monde n’aurait pas changé. Oui demain, les choses seraient… Fini. « J’ai l’impression d’être dans Roméo et Juliette, enfin la fin tragique en moins. », enfin je l’espérais, « Tu n’aurais pas pu être en adoration sur un autre écrivain ? Ca aurait peut-être affecté nos vies différemment ! », soufflais-je avec autant d’humour que possible, mais c’était douloureux, ça le serait toujours, mais il fallait avancer, il fallait… Il fallait. « Tu peux réciter des vers comme avant ? », demandais-en glissant ma mains sur ses flancs pour le garder contre moi. Pour m’imprégner de lui, comme avant.
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— Une seule nuit ne suffit pas, mais aucun des deux ne veut l’admettre à voix haute et c’est sûrement mieux comme ça. À force de se le répéter, peut-être arriveront-ils à s’en convaincre. C’est plus que Will ne l’aurait espéré, en tout cas. Peut-être un peu plus qu’il ne l’aurait voulu aussi. Hier, tout allait bien pour lui. Il n’était pas heureux, mais il ne s’attendait à rien d’autre que ce qu’il avait. Demain, tout sera différent. Il devra recommencer à panser une plaie qu’il a à peine réussi à soigner en douze ans. Les quelques heures qu’ils viennent de passer ensemble sont déjà de trop et il sait d’avance qu’au moment de quitter cet appartement, il sera de nouveau anéanti. Pourtant, il ne dit rien, se contente de sourire un peu plus franchement avant qu’Elias et prétend même ne pas sentir le goût du sel sur ses lèvres. Il sourit de nouveau quand Elias s’éloigne et essuie ses joues pour en effacer les dernières larmes. S’ils n’ont droit qu’à ce soir, Will n’a vraiment pas envie qu’ils passent la nuit à pleurer et regretter un avenir auquel ils ont renoncé depuis bien longtemps.

“Les meilleures histoires d’amour finissent mal, c’est la règle.” plaisante-t-il quand l’homme se plaint de trouver des similitudes entre ce qu’ils partagent et une pièce que Will connaît par coeur. Il y a pourtant un peu de vrai dans cette remarque, pour lui du moins qui ne se passionne que d’histoires qui terminent en tragédie. Ce sont celles qui vous prennent aux tripes, vous tirent les larmes. Les autres n’ont aucun intérêt. Pourtant quand Elias réclame qu’il lui récite quelques vers, il décide immédiatement que ce ne sera pas du Shakespeare, pas cette fois. Il hoche la tête pour signifier qu’il est d’accord et retourne s’allonger en emportant Elias avec lui. “J’ai découvert un poème il y a quelques années,” dit-il, son regard posé sur le plafond, ses bras désespérément accrochés à l’homme. “C’en est un que tu n’as encore jamais entendu.” Il laisse un silence s’installer le temps de retrouver les vers dans le bon ordre avant de se lancer.

“Amour me tue, et si je ne veux dire le plaisant mal que ce m'est de mourir : tant j'ai grand peur, qu'on veuille secourir le mal, par qui doucement je soupire.” récite-t-il, presque trop solennel. C’est approprié à ce moment, au moins, mais peut-être trop sérieux, trop triste. Ça lui donne une impression plutôt désagréable, en tout cas, et sonne déjà comme des adieux alors qu’ils ont encore des heures devant eux. Aussi, tandis qu’il continue sa récitation de ce même ton un peu morne, il les fait bouger de nouveau de façon à voir le visage d’Elias sans pour autant cesser de l’enlacer. De sa main gauche, il caresse son bras et son épaule au rythme languissant des vers qu’il continue de déclamer, imperturbable. Ça ne dure pas très longtemps, même en prenant tout le temps du monde, cinq minutes à peine avant que sa voix ne meurt et avec elle, les derniers vers d’un poème presque trop bien choisi. Un sourire triste trône sur ses lèvres quand le silence retombe et son regard est intensément fixé dans celui de l’homme dans ses bras. Ses doigts continuent leur voyage hasardeux sur sa peau.

Il lui faut une éternité avant d’oser reprendre la parole et souffler, beaucoup moins sérieusement : “Amor verus numquam moritur.” Ce n’est pas un poème, cette fois et il n’est même pas tout à fait sûr d’où il sort ça. “Tu te souviens de ton latin ?” demande-t-il, sa voix beaucoup plus enjouée, presque moqueuse. Il n’a aucune intention de faire la traduction lui-même en tout cas, décidant que ça enlèverait quelque chose à ces quelques mots qui sont à la fois une promesse et la seule note d’espoir à laquelle il peut se raccrocher. Si ce dicton est vrai, alors ils se retrouveront bien un jour ou l’autre, dans un monde meilleur ou dans une autre vie peut-être. “Tout ira bien pour nous, Elias, mais tu dois me promettre de ne rien faire de stupide et de rester en vie.” Cette fois, il n’est plus question d’humour, mais de véritable inquiétude. “Pour moi, pour nous. Promets-le moi.” C’est presque un ordre et ça lui est bien égal de n’en avoir aucun à donner à cet homme.
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Je n’avais pas envie que notre histoire soit parmi les meilleurs si cela signifiait devoir finir ainsi. De toute façon l’on aurait que cette nuit, alors autant arrêter, autant s’occuper à graver quelques souvenirs douloureux plutôt que des craintes infondés. Je lui réclamais un poème, quelque chose qu’il puisse me réciter par coeur comme cela était le cas à une époque. Il avait découvert un poème quelques années plutôt et je ne l’avais jamais entendu. À présent couché sur le lit dans ses bras, je me laissais simplement porté par les mots qui n’avaient rien de joyeux et qui pourtant sonnaient bien juste nous concernant. Serions nous un jour ce genre de conte ? Une inspiration dramatique ? Perdu dans mes pensées, je n’avais pas vraiment réalisé que le poème avait prit fin, ou du moins je n’avais pas réalisé que le silence venait de retomber. Je fus seulement ramené à la réalité par ses mots lorsqu’il parla en latin, un latin qui n’était pas fort compliqué, mais dont sa demande sur ma compréhension m’arracha un sourire. « Ça va, j’ai connu plus difficile à comprendre en latin. » soufflais-je donc même si l’idée que notre amour soit réellement ce véritable était un peu douloureuse. Il ne mourrait jamais, mais il ne pouvait pas être vécu pas vrai ?

Je ne fus alors pas vraiment le seul à perdre le peu de joie que j’avais trouvé dans cette remarque, car il m’assura que tout irait bien pour nous mais que je ne devais rien faire de stupide. J’aurais bien voulu lui promettre, mais… « Je peut te promettre de faire attention, mais rien faire de stupide sera impossible… », devais-je le dire ? Quoi que l’on devait déjà le savoir dans le fond, les gens comme moi finissaient jamais bien loin de l’Ordre du Phénix après tout. J’avais juré de protéger Potter, tout comme j’avais juré de protéger ceux qui ne pourraient pas le faire, alors ça devait être déjà suffisamment stupide comme ça. « Je fais partie de l’Ordre Will. » murmurais-je alors, « J’ai pris position dans cette guerre, et on sait toujours pas qui sera le vainqueur. », mais j’étais un soldat, je pourrais finir en première ligne, quoi qu’il puisse vouloir.

« Je protégerais ceux qui en ont besoin, j’irais pas me suicider, d’ailleurs ils ne me laisseront pas faire, ils m’ont caché, ils me gardent loin de beaucoup de chose, mais il n’empêche que le jour où l’on aura besoin de moi, je devrait être là car si tout le monde abandonne par peur… Comment tu veux que le monde puisse changer et un jour devenir meilleur pour des gens comme nous ? », je n’étais pas agressif, j’étais doux dans la voix, j’étais rassurant même si je savais très bien qu’il ne se laisserait pas pleinement avoir. J’avais toujours été du genre à m’exposer pour protéger les plus faibles, ça m’avait déjà valu quelques coups, mais ça avait surtout fait que quelque soit les maisons, j’avais toujours un allié, quelqu’un qui aurait fini par suivre mes pensées, ma quête. Je ne pouvais rien lui promettre et je savais qu’il ne comprendrait pas forcément, mais ça valait le coup d’essayer non ?
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— Ce serait mentir que de dire que Will est profondément surpris de la réponse d’Elias. C’est même exactement le genre du jeune homme dont il se souvient de penser au plus grand bien avant de s’occuper de son bonheur à lui. Il n’en reste pas moins profondément déçu et presque en colère, à vrai dire. Voilà un homme prêt à se sacrifier pour le monde entier, sauf pour celui qu’il prétend aimer. Il l”a déjà fait très souvent, d’une certaine manière, mais Will n’a pas vraiment le recul de se rappeler de tout ça pour le moment. Il comprend seulement que cette histoire a toutes les chances de connaître une fin dramatique et quoi qu’il en dise, il n’est pas prêt à faire de sa propre vie une tragédie de Shakespeare. Mais Elias, lui… D’après l’aveu inattendu qu’il vient de faire, il semble parfaitement disposé à tout détruire.

Le coeur de Will s'accélère brusquement, à lui donner le vertige. Il abandonne rapidement Elias pour se redresser et s’asseoir, perdu quelque part entre colère et désespoir. “Tu n’aurais pas dû me le dire…” souffle-t-il, en même temps qu’il passe une main sur son visage dans une vaine tentative de garder son calme. “Ce n’est pas parce que je veux garder tes secrets que j’aurais toujours le choix, tu t’en rends compte ?!” Il se demande sincèrement si Elias a bien conscience du monde dans lequel ils vivent. Des conséquences que peuvent avoir chacun de leurs actes. “Il suffirait d’une erreur minuscule… Merde, Elias ! Tu sais que c’est dangereux de me faire confiance, non ?!” De toute évidence, ce n’est pas le cas, ce qui est à la fois flatteur et terrifiant. Mais surtout terrifiant. Il risque déjà bien assez gros si l’on découvre un jour ce qu’il fait avec un homme, un né-moldu qui plus est… Mais un membre de l’Ordre du Phénix en plus de tout ça ? “Pourquoi est-ce que tu refuses toujours de me mentir ? J’ai toujours détesté ça chez toi, tu sais ? Ce serait tellement plus simple si tu pouvais te contenter de me dire ce que j’ai envie d’entendre, de temps en temps…” Il n’a pas l’impression de trop en demander pourtant, juste quelques promesses dans le vent, quelques mensonges de circonstances, qu’ils puissent vivre heureux et se bercer d’illusions. C’est ce qu’on fait quand on aime, non ? On se persuade de choses qui n’arriveront jamais, on rêve, on est déçu et on se débrouille avec ce qu’il reste de nos coeurs brisés. Il n’a jamais menti à Elias, lui non plus, mais il n’a jamais rien eu à cacher qui soit aussi énorme.

“Peu importe…” décide-t-il alors que la colère est sur le point de le consumer totalement. C’est sa dernière chance, sa dernière nuit dans les bras de l’homme qu’il aime. Il ne laissera rien gâcher ça, ni même eux. Il se retourne pour faire face à l’homme et se force à sourire, à oublier. “Je ne veux pas me disputer avec toi, pas ce soir.” Il prend la main d’Elias dans la sienne et embrasse ses phalanges, à la fois pour se donner du courage et oublier cette brève déconvenue. Une autre plus grande encore l’attend avec le lever du soleil et il n’a pas la force de se torturer pour les deux maintenant. “C’est la première nuit qu’on passe ensemble depuis nos dix-sept ans… On devrait la passer à rire, à faire l’amour, à rêver et à se faire des promesses qu’on ne tiendra jamais. C’est ce qu’on aurait fait si on avait eu cette chance à l’époque, non ?” Un rire lui échappe, il semble presque prêt à devenir un sanglot et pour l’éviter, Will retourne se lover dans les bras d’Elias. Il pose sa tête sur son épaule et ferme les yeux, et le serre contre lui tant qu’il le peut. “Je crois que c’est précisément pour éviter que les élèves passent leur temps à faire n’importe quoi que Poudlard nous colle tous dans des dortoirs communs. Je n’aurais clairement pas eu mes ASPICS si on avait pu se retrouver seuls dans une chambre à cette époque.”
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Lui dire était un risque, un gros risque, un risque qu’il parte, un risque qu’il panique et que tout s’arrête maintenant. Le regardant donc se redresser, me dire que je n’aurais rien du dire, qu’il n’aurait peut-être pas le choix pour garder mon secret. Je le savais, mais… Je n’avais jamais pu lui mentir et ça ne changerait pas, surtout quand il était question de se promettre une chose qui ne pourrait être réalisable. Alors je le regardais simplement accuser le coup, paniquer, stresser jusqu’à ce qu’il me demande pourquoi je refusais de lui mentir, pourquoi je ne pouvais pas dire ce que l’autre voulait entendre plutôt que la vérité. Oui, ça aurait été sans doute plus simple, ça aurait été sans doute plus facile pour lui, mais ça ne réglerait rien. « Désolé, mais je serais toujours honnête avec toi. », soufflais-je tous simplement jusqu’a ce qu’il ne semble repousser au loin ce sujet pour sourire et affirmer qu’il ne voulait pas se disputer avec moi, pas ce soir. Non pas que je le voulais non plus, simplement lui mentir m’était compliqué et je voulais pas… J’étais sans doute stupide et ça pourrait me couter la vie, mais je ne voulais pas le bercer d’illusion, même si faire semblant que tout allait bien ici et maintenant n’était pas fondamentalement mieux, mais c’était notre nuit d’adieu.

Alors j’étais d’avantage d’accords sur le fait de passer la nuit à rire, à se retrouver, à rêver, même si faire des promesses qu’on ne tiendrait jamais me serait plus difficile. On l’aurait fait à l’époque, chaque soir aurait été un renouveau, mais il y avait des mensonges que je ne pouvais pas entièrement tenir. Le reprenant donc dans mes bras, j’eus un sourire plus franc lorsqu’il évoqua Poudlard et les dortoirs communs car il était évident que les choses auraient été différentes si nous avions pu nous retrouver plus souvent, « Déjà qu’on était pas toujours à l’heure, alors passer des nuits ensemble… Ils avaient bien pensés leur système, c’est évident. », ajoutais-je en embrassant son front. « C’est pas avec une chambre privé avec toi que j’aurais pu finir Aurore. » continuais-je, un sourire au lèvre, « Quoi qu’avec un peu de chance ton Grand père t’aurait trouvé une bonne place malgré tes notes et moi j’aurais pu être ta secrétaire… Je suis sur que j’aurais été super bon pour ramasser tout ce que tu aurais pu faire tomber pour me mater. », mais ça aurait été beaucoup, beaucoup moins passionnant que ce que j’aurais réellement pu faire, « Mais on aurait été les pires du ministère quand même. » concluais-je sur un petit rire. Je n’aurais pas été très brillant si jamais pu vivre ma vie avec lui, « Le mieux aurait été que je ne me blesse jamais au Quidditch, pas besoin d’être une tête pour être sur un balais et puis j’ai de très bon souvenirs dans les vestiaires… », mais Poudlard était ce qu’il était et la vie ne serait jamais aussi facile.

« Il est jamais trop tard pour disparaitre… » soufflais-je alors beaucoup plus sérieux. Il n’était en effet jamais trop tard, mais il refusait de le faire pour son grand père non ? Mais si lui venait avec nous ? Il y aurait bien quelque chose à lui faire faire, quelque chose pour le protéger ou l’occuper dans ses vieux jours ? J’étais stupide et parfaitement en train de tomber dans le panneaux et le pièges des promesses impossible, mais c’était vrai, il n’était jamais trop tard et l’ordre ne m’en voudrait pas non ? Eux non, mais moi…
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— C’est un peu comme mettre un pansement sur une plaie ouverte, mais un bref instant, l’application que Will met à ignorer les révélations d’Elias pour se concentrer sur le moment présent fonctionne vraiment. Il est de nouveau dans les bras de l’homme qu’il aime et ensemble, ils parlent de choses idiotes, repensent au passé qu’ils ont partagé, aux souvenirs heureux. Le jeune homme parvient même à sourire, alors que derrière ses paupières closes dont des larmes essayent de s’échapper, se rejouent les scènes de deux adolescents amoureux profitant de chaque moment de tranquillité pour s’abandonner dans les bras l’un de l’autre. Ce ne sont, hélas, que des souvenirs qui ressemblent presque à des rêves, des fantasmes qui n’auraient jamais eu lieu. Si Will se souvient combien il était heureux à cette époque, une brume flotte dangereusement sur ses souvenirs, lui rappelle que tout ça appartient au passé. Inconsciemment, il se serre un peu plus contre Elias, comme s’il essayait de s’accrocher à l’homme pour retenir encore un peu ces images qui commencent déjà à lui échapper. Et les larmes qu’il retient tant bien que mal depuis quelques secondes parviennent enfin à passer la barrière de ses paupières. Elles glissent sur ses joues et tombent sur la peau d’Elias, qui continue de partager à voix haute un autre fantasme qui n’aura jamais la moindre réalité.

Il va plus loin encore, trop loin, lorsqu’il laisse planer l’idée qu’il n’est peut-être pas encore trop tard pour prendre la fuite. Le coeur de Will manque un battement et semble presque aussitôt se briser, à en croire la douleur qui traverse sa poitrine. Un rire jaune lui échappe, étouffé par les larmes pourtant silencieuses qui continuent de couler. “Je croyais que tu ne me mentirais jamais.” fait-il remarquer, sa voix étranglée par les sanglots qu’il refuse de laisser sortir. “On sait aussi bien l’un que l’autre que ce n’est pas plus possible aujourd’hui que ça ne l’était il y a douze ans. C’est même pire maintenant que tu as décidé de mourir dans une guerre stupide.” La colère est toujours là et il n’a pas envie qu’elle reste plus longtemps. Pourquoi faut-il qu’Elias s’acharne à gâcher ce moment alors qu’ils savent tous les deux qu’il n’y en aura plus jamais d’autre ? “Je t’en prie, est-ce qu’on peut simplement faire semblant que le reste du monde ne nous concerne plus pour les prochaines heures ?” demande-t-il, sachant pourtant très bien que pour que le reste de la nuit se déroule sans encombre, il vaudrait mieux qu’ils ne disent plus un mot.

C’est ce qu’il essaye de faire un instant, à vrai dire. Il essuie vaguement les larmes sur ses joues, ferme les yeux encore plus fort et se tait, alors qu’il reste accroché à Elias comme si sa vie en dépendait. Malheureusement, c’est de Will dont on parle et il n’a jamais été très doué pour le silence. Chaque seconde qui passe sans qu’un mot ne soit prononcé lui donne l’impression que tout va mal, ça le rend nerveux jusqu’à ce qu’il n’arrive plus à rester en place. Quand ça devient vraiment trop, il s’éloigne un peu et repose sa tête sur son oreiller, tandis qu’il lève les yeux vers l’homme et approche une main timide pour caresser son visage. À Poudlard déjà, Will n’avait d’yeux que pour ce garçon, mais l’homme qu’il est devenu aujourd’hui est d’une beauté à couper le souffle. Ce n’est hélas pas la raison pour laquelle quelques mots qu’il estime malvenus se pressent à ses lèvres, mais refusent de les traverser. Comme autrefois, il a tout simplement peur et comme autrefois, choisit plutôt de se pencher sur les lèvres d’Elias pour lui dire par un baiser ce qu’il n’arrive pas à dire avec sa voix. À l’époque, ça n’a jamais vraiment fonctionné, si l’on en croit les nombreuses disputes qu’ils ont eu à ce sujet et il pressent que cette fois non plus, un simple baiser ne suffira pas à Elias. Il essaye quand même, quitte à perdre vraiment la faculté de respirer, il essaye de mettre douze années de sentiments refoulés dans ce baiser qui lui brûle les lèvres et réduit en cendres ce qu’il reste de son coeur.
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Ne pas mentir… J’aurais vraiment aimé qu’on puisse partir, tout claquer à nouveau, mais ce n’était pas possible, en grande partie parce que oui, j’avais décidé de mourir dans une guerre stupide et rien n’y ferait. Fermant les yeux, je le gardais alors simplement contre moi, espérant pour que les choses deviennent un peu moins lourde et que l’on puisse sauver les quelques heures qu’il nous restait. Du moins s’était le plan, jusqu’à ce qu’il s’éloigne, jusqu’à ce que le silence soit de plus en plus pesant et que finalement il ne retrouve mes lèvres pour un baiser plus intense et plus lourd de sens que jamais. Il n’avait jamais osé réellement avouer ses sentiments, ça ne changerait pas aujourd’hui, plus maintenant, mais comme à l’époque, ses lèvres avaient toujours sur porter toutes les vérités du monde, celles qui n’avait pas besoin d’être inventé, imaginé. Y répondant jusqu’à ce que l’absence d’oxygène ne soit réellement vitale, je m’éloignais légèrement pour reprendre mon souffle sans pour autant cessé de caresser ses lèvres des miennes.

Une minutes, puis deux, l’envie de lui dire combien il avait toujours su parler avec des gestes me traversa vaguement l’esprit, jusqu’à ce que la raison me rattrape et que l’idée de lui avouer ce genre de sentiment ne disparaisse pour de bon. « Ça te dirais de partager un diner de fortune au lit avec moi ? », demandais-je simplement en espérant que m’occuper, qu’agir normalement soit suffisant pour que mon esprit cesse de se torturer avec tout ça. L’on avait jamais vraiment pu le faire ensemble, si l’on avait une vie à vivre, alors cela en ferait partie. L’embrassant donc une nouvelle fois, mais plus chastement, je finis par sortir du lit pour remettre juste mon sous-vêtement pour rejoindre la cuisine non loin de là. Je n’avais clairement plus grand chose ici, mais j’avais de quoi faire une sorte de sandwich avec du fromage et du jambon, mais c’était tout, sinon ça serait des pâtes blanche, ou des pommes de terre, mais je n’avais pas franchement envie d’y passer ma vie, je préférais rester avec lui. Jetant donc les tranches de pains dans une poêle, je m’occupais nerveusement durant les quelques minutes qu’il fallut pour que cela soit presque prêt. Coupant le gaz, je reviens avec deux tasses de thés vert dans le lit, cherchant une conversation qui ne serait pas trop douloureuse, ni compliquée, « Du pain, du fromage fondu et du jambon, tu n’auras pas mieux ici ! », murmurais-je en lui tendant une tasse chaude.

Je n’allais pas me triturer l’esprit plus longtemps, plus je réfléchissais, moins j’arrivais à trouver une discussion qui puisse être naturelle. Alors il fallait que j’arrête de réfléchir, que je fasse les choses le plus naturellement possible en sachant bien que si l’on pouvait parler, les réalités seraient différentes. M’approchant un peu plus, je me glissais sur ses jambes pour m’asseoir sur lui avant de boire une grande gorgée de thé pour l’embrasser rapidement et commencer, « Tu sens toujours le citron, tu lis toujours, continue à me dis ce qui n’a pas changer chez toi sinon je vais jamais te chercher ce qui est dans la cuisine. », faux chantage, mais passons, « Tu sens moins les vieux livres, j’aimais bien cette odeur sur toi aussi. », continuais-je avant de me pencher pour poser la tasse et glisser mes mains autour de son cou. « Mais je préfère l’idée de t’avoir qu’à moi pour cette nuit. », murmurais-je en l’embrassant, en repoussant définitivement tout les sujets fâcheux à plus tard.
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— Peut-être qu’après tout ce temps, il y a des choses qui n’ont plus besoin d’être dites. Le silence règne en maître en tout cas, tout juste troublé par deux souffles irréguliers qui s’enlacent et se courent après, pourtant tout est très clair. C’est Elias qui s’éloigne le premier, Elias qui vient retirer à ce moment son sérieux, par une question assez surprenante que Will ne comprend pas tout de suite. Il se redresse sur ses coudes, sans rien dire, et observe simplement l’homme qui lui échappe, semble prendre la fuite. Il a l’air nerveux, même quand il tourne le dos à Will pour leur préparer quelque chose à manger et le voir s’agiter fait s’interroger le Sang-Pur sur cette nuit qui n’en finit plus d’être pesante. Peuvent-ils réellement la passer ensemble sans que ne pèse sans arrêt le poids de la réalité sur leurs épaules ? Rien n’a vraiment changé dans le fond, ils sont toujours là, douze ans après, à se bercer d’illusions sur ce qu’ils peuvent partager, en vain.

Quand Elias revient, pourtant, Will se force à sourire et se redresse complètement. Il prend la tasse que lui tend l’homme et la pose sur la table de chevet sans y prêter plus attention que ça. Puis, il s’installe contre la tête de lit et essaye encore un peu plus fort de se changer les idées. “C’est parfait, merci.” affirme-t-il, même s’il n’a pas très faim et doute même pouvoir avaler quoi que ce soit pour l’instant. Ils sont censés faire toutes ces choses auxquelles ils n’ont jamais vraiment eu droit, n’est-ce pas ? Passer une nuit entière ensemble, se réveiller côte à côte. Partager un repas, visiblement. Jouer à être un couple normal, loin d’un monde qui ne voudrait pas d’eux ensemble même s’il n’était pas en guerre. C’est une chose que Will n’a jamais fait, une normalité qui lui échappe complètement. Il ne se souvient pas du couple que formait ses parents, n’a jamais vu son grand-père avec une femme, n’est jamais sorti avec un autre qu’Elias. Il ne sait pas comment on fait ça, pour lui être avec quelqu’un c’est toujours étrange et un peu honteux. Tous les hommes qu’il a connu toutes ces années étaient comme lui, des sorciers obligés de se cacher pour être eux-même, certains qui n’assumaient même pas ce qu’ils voulaient réellement. Il n’est pas dans son élément ce soir, mais il fait un effort pour Elias, lui sourit quand l’homme revient près de lui, passe ses bras autour de sa taille et essaye tout simplement.

“C’est sûrement parce que je ne passe plus mes journées caché dans un coin sombre de la bibliothèque pour t’embrasser.” souffle-t-il avant d’embrasser l’homme, maintenant, pas en plein jour mais ce qui s’en rapproche le plus pour eux en tout cas. Quant à savoir ce qui n’a pas changé chez lui, Elias vient de citer tout ce qu’il aurait à dire de positif à ce sujet et il n’est pas sûr d’avoir envie de se concentrer sur les points négatifs maintenant. “Je suis toujours un petit crétin imbu de lui-même qui obéit sagement à son grand-père et toujours complètement fou amoureux de toi, visiblement.” lâche-t-il. “Et toujours défaitiste, apparemment.” Il a vraiment envie que tout se passe bien, mais il n’arrive pas à oublier que rien de tout ça n’est vrai. Que demain, une fois encore, il devra tourner le dos à Elias et leur briser le coeur à tous les deux. “Peut-être qu’on ne devrait pas se concentrer sur le passé ou le futur et juste… Penser à maintenant.” offre-t-il. “Parle-moi de toi, de ce que tu fais maintenant quand tu n’es pas enfermé dans cet appartement plus petit que mon dressing ! Tu as un travail, des amis ? Est-ce que ta grand-mère sait ce qui se passe ?” Il aurait presque envie d’en vouloir à cette femme qu’il ne connaît pas, de ne pas interdire à son petit-fils de faire l’idiot, mais s’il n’arrive pas à convaincre Elias de sauver sa peau pour eux, il y a peu de chance qu’elle y parvienne elle-même.
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Passer ses journées enfermés dans une bibliothèque à s’embrasser… Ce n’était pas les meilleurs journées ? Si, sans doute, mais c’était aussi chargé de souvenir peut-être trop compliqué à gérer pour le moment, car après avoir fait la liste des choses ayant changés, il voulut se concentrer sur le présent, sur ce que j’étais, ce que je faisais de ma vie quand je n’étais pas enfermé dans un appartement aussi petit. Souriant un peu tristement face à cette réalité, je ne pouvais pas vraiment lui dire que c’était le mieux que l’Ordre ai pu me trouver en si peu de temps, comme c’était le mieux que je puisse me payer pour le moment avec mon salaire. De toute façon quelque chose de grand n’aurait pas plus d’importance, ça serait juste plus gros à cacher, à dissimuler. Ce n’était pas dans notre intérêt. Alors je parlerais de cette vie de moldus que je menais de nouveau après plusieurs années à l’avoir oublié. « Je suis archiviste dans une bibliothèque dans le centre, je suis pas vraiment du côté visible, je range les livres qu’on nous rend, je les recense, je rentre les nouveaux livres et commandes ceux qui sont trop endommagé. Je m’occupe aussi des documents importants et de chercher ce qu’on me demande. » commençais-je à dire en l’embrassant régulièrement, sans trop penser à ce que je pouvais dire ni à son importance. « Parfois je remplace ma collègue à l'accueil, mais c’est rare, je suis presque toujours aux sous-sols. », invisible, pour que même sur un malentendu, personne ne puisse me voir.

« Et elle est un peu ma seule amie, enfin celle avec qui je parle le plus, je pense que ma vie se limite à la bibliothèque quand je travaille là-bas. Enfin j’ai bien quelques anciens de Poudlard avec qui j’ai toujours des contacts, mais c’est assez limité et elle me prend déjà toute mon énergie. C’est fou ce qu’une femme malheureuse en ménage peut parler, après elle est pas méchante, mais elle est du genre à me présenter tous les hommes gay qu’elle connait car elle est fasciné par l’idée. Enfin elle est pas méchante, mais à chaque fois que j’arrive, je dois lui faire un rapport de qui j’ai vu pendant la nuit, je crois qu’elle vit un peu par procuration et que s’imaginer à ma place avec un homme lui est plus facile que si j’étais hétéro. Mais elle est vraiment gentille, elle me fait souvent à manger et j’ai presque tous les jours une part de tarte qui sont délicieuses au passage. » et puis le sujet de ma grand mère restait à répondre, et très sincèrement, c’était celui que je préférais le moins. « Quant à ma grand mère… Elle sait qu’il y a une guerre, on l’a protégé et caché pour éviter qu’elle ne serve de moyen de pression. Elle aurait préféré que je vienne avec elle d’ailleurs. » soufflais-je le visage caché dans son cou.

Ne plus la voir était le plus compliqué, déjà à Poudlard ça l’avait été, mais passons, il ne fallait pas s’effondrer, pas maintenant, « Mais au moins je passe pas Noel seul, ma collègues m’a invité l’année dernière et ça sera la même chose cette année du coup c’est pas si horrible non plus. », il fallait que je change de sujet et vite… « Et mon dressing est très bien, t’imagine pas l’horreur de faire le ménage sans magie. » soufflais-je dans un sourire avant de le regarder de faussement froncer les sourcils et de lui demander, « Et qui a besoin d’un dressing aussi grand ? Deux trois pantalon, la même chose en chemise, une veste, une paire de chaussure et c’est bon non ? », chose dont je doutais, Will avait toujours était très bien habillé, même avec un uniforme, mais pour le principe de chercher un sujet stupide et dans l’air du temps, celui là remportait la coupe.
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— Doucement, au rythme des mots qui échappent à Elias sur sa nouvelle vie, la douleur dans la poitrine de Will se dissipe et s’installe sur ses lèvres un sourire qui n’a plus grand chose de triste. Même quand l’homme lui décrit une vie qui semble pourtant faite de solitude, il n’arrive pas à enlever ce sourire de son visage et il se retrouve simplement à serrer Elias dans ses bras, les yeux fermés et sa tête posée contre celle de l’homme. Il se laisse presque bercer, à vrai dire. Et sans la question assez terrifiante qui vient conclure la tirade d’Elias, il aurait presque pu s’endormir. Un rire lui échappe pourtant, mais il ne bouge pas. “T’es désespérant…” souffle-t-il seulement, sa voix pourtant pleine d’affection. “La vraie question c’est plutôt : comment tu peux survivre avec seulement trois chemises ? On ne pourrait même pas faire entre la moitié de mes affaires dans cet appartement et je parle uniquement de ce que j’ai ici, pas de tout ce qu’il y a aussi chez mon grand-père...” se moque-t-il, réellement exaspéré. Il est peut-être un peu matérialiste, l’a toujours été, mais trois chemises, sérieusement ? “Est-ce que t’es en train de me dire que tu vis nu la moitié du temps ? C’est la seule explication logique, surtout si tu fais ta lessive comme un moldu…” Ça, il évite de le commenter, mais ça le laisse tout aussi choqué, à vrai dire. Clairement, il n’aurait jamais pu se faire à la vie de moldu et c’est presque un signe de folie qu’Elias l’en ait cru capable ne serait-ce qu’une seconde.

“Tu sais ce qui n’a pas changé non plus ?” demande-t-il, histoire de vite repousser ces pensées encore une fois tournées vers une époque révolue qu’il veut à tout prix oublier pour l’instant. Il se redresse et éloigne Elias pour voir son visage, son sourire revenant aussitôt qu’il croise son regard. “Je pourrais t’écouter parler pendant des heures sans jamais m’ennuyer.” C’est un peu ridicule quand on y pense et il n’a jamais vraiment su s’expliquer ce qui lui plaisait tellement dans le fait d’écouter Elias lui raconter des histoires pendant des heures. Ça l’apaise. C’était le cas autrefois, ça l’est toujours ce soir, peut-être même plus. Ça a quelque chose de rassurant aussi, de pouvoir fermer les yeux et imaginer la vie quotidienne d’Elias comme s’il pouvait la partager. Ce n’est pas grand chose, une illusion, mais mieux que rien. Il aurait préféré, lui aussi, qu’Elias prenne la fuite avec sa grand-mère, mais ça ne vaut pas la peine de le dire encore une fois. “Même si j’ai vraiment du mal à t’imaginer dans le rôle du petit bibliothécaire caché derrière sa montagne de bouquins poussiéreux.” souffle-t-il contre les lèvres de l’homme avant de l’embrasser doucement. “C’est une honte que tu doives cacher ce visage aux yeux du monde.” Une idée qu’il sait parfaitement être très mauvaise lui vient tout à coup, ça se voit au sourire qui étire soudainement ses lèvres et à la lueur dans ses yeux. “Où elle est, cette bibliothèque ?” demande-t-il, “J’ai bien envie de recommencer à te coincer entre deux étagères pour un baiser volé, comme au bon vieux temps… Et ta collègue serait ravie de t’entendre lui parler de notre belle et tragique histoire d’amour, tu ne crois pas ? Si elle arrive à se remettre de ses émotions après m’avoir vu.” C’est stupide, ça n’arrivera jamais et il le sait très bien. Il voudrait seulement que ce soit possible. Tellement.
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J’étais désespérant, mais était-ce plus grave qu’être désespérément amoureux d’un homme avec qui l’on ne pouvait pas être ? A ce souvenir mon coeur s’emballa de nouveau et encore une fois, je refusais de me laisser emporter, d’y croire. Si l’on jouait à un jeu, la vérité serait plus compliqué à comprendre, à accepter. Il m’aimait, moi aussi, mais ce qui se jouerait demain ne serait rien de plus qu’un fantasme. Préférant donc sourire à sa réaction, il s’offusqua sur le nombre de chemise que j’avais comparativement à ce que lui semblait avoir. Ca non plus ça n’avait pas changer, sa proportion à avoir une multitude de chose quand le nécessaire aurait suffit. C’était mignon tout autant que désespérant, surtout lorsqu’il commença à penser à ma façon de m’habiller en tant normal, « J’ai des t-shirt aussi tu sais, je ne suis pas toujours en chemise. », j’avais même un peu plus que ça, mais je n’allais pas lui faire croire que j’en avais aussi énormément plus. Je n’aurais jamais assez de vêtement pour lui et même ce que j’avais ne serait pas à son goût. Je m’habillais pratique, rarement autrement et je n’avais que quelques belle pièces et encore, c’était sans doute très peu intéressant pour lui.

Il évoqua alors que malgré les années, il aimait toujours autant m’entendre parler et pourtant, même à Poudlard je n’avais pas grand chose à raconter, souvent des match de Quidditch, sur comment j’avais renvoyé un cognard ou sur l’excellence de ce sport. Rien qui ne le passionnait réellement, mais dont il écoutait chaque récit avec attention. « Pourtant parler d’une petite bibliothécaire est moins captivant que le Quidditch. » soufflais-je simplement contre lui avant d’embrasser sa joue. Mon sourire toujours sur le visage, j’avouais avoir moi aussi eu du mal avec cette image bien rangé de bibliothécaire, surtout moi qui avait toujours été dans l’action, mais c’était mieux que rien, du moins jusqu’à ce qu’il ne parle de quelque chose qui affola mon coeur et lui donna des espoirs impossible. Où était la bibliothèque ? J’avouais que l’idée de me faire coincer entre deux étagères justement avait tout pour me plaire. En fait tout ce qui impliquait lui et moi me plaisait et l’idée que ma collègue soit ravi de vivre par procuration une histoire d’amour tragique aurait pu occuper ses journées, mais soyons honnête, si ça arrivait, jamais on ne saurait reprendre nos vies, en fait, j’étais même pas bien sur qu’on y arrive après ce soir déjà, alors quoi faire ? Continuer et espérer que ce soit possible rester le meilleur choix.

« Dans le vieux Londres, il n’y a qu’elle tu ne peux pas la louper. » soufflais-je en cherchant ses lèvres pour un baiser un peu moins contenue, « Je connais pas grand monde de capable de se remettre de toi. », j’en étais la parfaite preuve après tout. Avec toutes ces années, j’étais toujours là, incapable de lui résister, « Il y a une porte aux archives tu sais, je suis presque sûr que si elle l’a trouve fermé après que tu sois rentré elle deviendra folle. » continuais-je, mes lèvres retrouvant continuellement les siennes entre chaque phrase, ignorant parfaitement ce que pourrait faire tous ça, « En plus il y a une impressionnante collection de livre à emprunter. », je jouais, je jouais vraiment avec le feu, c’était dangereux.« Quoi que ça, j’en ai dans quelques cartons. », j’étais désespéré à ce point ? Au point de lui donner toutes les raisons du monde de revenir vers moi ? Oui, mais je cachais ça dans des baisers.
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— Ils ont peut-être fini par y arriver, par oublier que la nuit devra bien prendre fin et avec elle, cette comédie qui vient juste d’être prolongée pour un nouvel acte. Tout est tellement plus simple pour Will quand c’est lui qui décide et qui oriente les choses en tout cas et pour l’instant, son idée stupide de faire des projets fous et d’envisager d’aller rendre visite à Elias sur son lieu de travail, d’imaginer un avenir, lui convient très bien. Il est presque vraiment heureux, alors que l’homme dans ses bras répond à sa question sans chercher plus loin, joue le jeu d’imaginer avec lui une scène qu’ils ont répété des centaines de fois à Poudlard. “Donne-lui plein de détails sur notre vie sexuelle, d’accord ?” continue-t-il, alors qu’il peut presque imaginer la tête de cette pauvre femme à jamais choquée de toutes les histoires folles qu’Elias pourrait lui raconter. “N’aies pas peur d’en rajouter un peu, qu’elle soit rassasiée pour un moment.” Entre chaque mensonge qu’ils n’auront jamais le loisir de transformer en réalité, leurs lèvres s’effleurent, se cherchent, se retrouvent, incapables de rester éloignées très longtemps. “Et oublie tes cartons, je ne veux pas d’un nouveau livre.”

Une fois de plus, il embrasse Elias, pour de vrai cette fois, et le serre plus fort contre lui. D’un seul mouvement, gracieux, assuré, il soulève l’homme dans ses bras, lui fait retrouver le matelas et se presse au-dessus de lui. Quand il s’éloigne le temps de reprendre son souffle, son sourire est toujours là et avec lui, une euphorie qu’il sait pourtant dangereuse et qu’il ne peut retenir. “Il n’y en a qu’un seul que j’aime vraiment, de toute façon,” souffle-t-il contre les lèvres d’Elias, qu’il abandonne cette fois pour embrasser sa mâchoire. “Viens douce nuit, viens vite amoureuse au front noir,” souffle-t-il à son oreille quand il y arrive, curieux de savoir si ces vers-là, Elias s’en souviendra ou non, pas vraiment inquiet que ce ne soit pas le cas. La réponse approche, de toute façon, alors que les lèvres de Will partent s’aventurer dans le cou d’Elias. Il reprend quand elles effleurent sa clavicule. “Donne moi mon Roméo. Et quand je mourrai que tu le prennes et l'éclates en petites étoiles,” Il reprend la danse de ses lèvres, dessine une ligne invisible entre chacune de ses épaules, fait le chemin inverse de l’autre côté de son visage pour retourner au point de départ.“Dès lors, il embellira tant le visage du ciel que tout l'univers sera amoureux de la nuit, et que nul ne pourra plus adorer l'aveuglant soleil.”

Il est toujours très doué à ce jeu de trouver les bons vers pour dire pour lui des choses qui le dépassent totalement. Très doué, et pourtant il n’en tire qu’une légère fierté, amoindrie par une tristesse qui ne le quitte jamais vraiment. Au moins, ils ont droit à un langage que personne d’autre ne comprend vraiment, il y a quelque chose de rassurant à cela, d’autant plus en temps de guerre. “Est-ce que tu le lis parfois, en pensant à moi, quand tu es tout seul dans ta salle des archives ?” demande-t-il, plus moqueur que réellement curieux. Ça l’étonnerait fort que la réponse soit oui, mais il aime se dire que ça arrivera peut-être maintenant et qu’il ne disparaîtra pas vraiment avec la nuit.
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Avais-je réellement besoin d’embellir les choses quand à notre vie sexuelle ? J’en doutais fortement, il y avait déjà de quoi la faire rougir et regretter d’avoir ne serait-ce que posé cette question imaginaire. Et puis Will me serre contre lui, retournant la situation pour que mon dos finisse sur le lit, pour que mon sourire grandisse avant que ses lèvres ne retrouvent les miennes dans une danse passionné. Il se mit alors à réciter du Shakespeare, Romeo et Juliette, de tous c’était celui que j’avais le plus entendu, celui qui m’avait toujours donné envie de l’écouter malgré le drame qu’il récitait. Des bons souvenirs dans la douleur sans doute, mais de bon souvenir. Si j’avais tendance à parler des heures et des heures de Quidditch, il savait le faire avec les livres, la seule différence ici c’était ses lèvres, leurs danses sur mon corps, sur ma peau. Chaque contacts m'arrachait des frissons, des sourires, j’étais heureux, j’oubliais que tout ça aurait un prix, que tout ça été payant. Pour quelques heures de bonheur, j’aurais des jours de souffrance, de frustration, de douleur comme avant. Un prix pour un prix. Et puis il y a cette question, est-ce que je pensais à lui dans ma salle des archives, est-ce que je lisais pour m’en souvenir ? « C’est souvent compliqué de ne pas penser à toi quand je tombe sur Shakespeare. » avouais-je dans un premier temps, lire était autre chose, mais ne pas penser à lui ? J’avais déjà du mal à le faire fuir de mes pensées au quotidien sans rien d’autre que ma survie à penser alors comment cela pouvait en être autrement face à ce qui le définissait, face à ces souvenirs ?

« Mais je suis un homme très occupé, j’ai pas le temps de lire des livres que je connais déjà par coeur tant tu me les as récité.. » ajoutais-je dans un léger sourire plein de douceur, d’amour aussi. Glissant une main sur ses flancs, je cherchais à nouveau à m’imprégner de chaque centimètre carré de sa peau. Plus je le toucherais, plus je saurais me rappeler de lui, je saurais me rappeler de la texture de sa peau, des irrégularités de son corps, des détails de ses muscles. Peut-être qu’avec tout ça, la séparation serait moins brutale ? « Et est-ce que tu penses à moi quand tu lis ? » demandais-je, un sourire toujours aux lèvres avant de reprendre avec humour, « Je t’aurais bien demandé si tu montais parfois sur un balais en ma mémoire, mais si c’était déjà arrivé tu ne serais plus là pour le dire. », Will était doué pour tout, mais les balais, le vole, c’était souvent compliqué pour lui. A moins que cela ai été pour me faire plaisir, mais j’en doutais, on ne pouvait pas être réellement parfait dans tous les cas.

Glissant alors mes bras autour de son cou, je l’attirais de nouveau à mes lèvres pour un baiser portant tous les mots que j’aurais voulu lui dire et qui pourtant restaient bloqué dans ma gorge. C’était trop dangereux et hors de propos. Seulement, quand mon souffle me fut rendu, j’osais lui avouais, « Ca m’avait manqué de t’entendre réciter un livre... », ce n’était pas simplement un livre, c’était ce livre. Bon et puis j’avouais sans mal que j’adorais sa façon de faire aujourd’hui. C’était nouveau et agréable, c’était tout ce qui m’avait manqué en une soirée.

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— Comme pour cette soirée toute entière, il y a du bon et du mauvais dans la réponse d’Elias, un mélange presque écoeurant de douceur et d’amertume. Pour le moment, Will décide de se concentrer sur le positif et sourit de savoir qu’au moins, Shakespeare ne manque jamais de faire que l’homme pense à lui, à défaut de prendre le temps de s’arrêter pour en parcourir quelques pages. C’est peut-être seulement son orgueil qui parle, mais ça lui plait de savoir qu’il existe toujours quelque part dans un coin de la vie d’Elias, qu’il peut apparaître par hasard au détour d’un moment qui n’a rien à voir avec eux. “J’ai du mal à croire que le travail d’un archiviste soit à ce point prenant !” se moque-t-il malgré tout, trop fier pour admettre que l’idée l’atteint plus qu’elle ne devrait. Tout ça est censé appartenir au passé, mais ça n’est pas l’impression qu’il a ce soir, même quand ils ne peuvent s’empêcher de parler de ce passé. Il a vraiment l’impression d’avoir été propulsé plus de douze ans en arrière, quand ils entraient en septième année avec la certitude qu’après quelques mois seulement, tout serait terminé. Son coeur s’emballe de la même façon quand Elias l’embrasse, il se sent tout aussi niais, heureux, amoureux et pourtant désespéré, incapable d’oublier que la fin est proche. La seule différence, c’est qu’ils n’ont droit qu’à quelques heures, cette fois.

Il a pourtant douloureusement conscience des années écoulées et de ce qu’elles lui ont coûté quand, une fois encore, Elias lui retourne sa question. Son sourire s'affaisse sans disparaître totalement et sa voix s’élève dans un murmure, juste assez fort pour être audible. “Je n’ai pas lu beaucoup de Shakespeare, ces dernières années.” Il ne dit pas qu’il ne l’a pas fait parce qu’il a essayé de toutes ses forces de mettre toute cette histoire dans une boîte et de ne plus jamais y penser. Ça n’a aucun intérêt, ça n’apportera rien qu’une autre petite fissure dans leurs coeurs déjà bien assez brisés. Et puis, il doute que le message ne soit si subtile de toute façon. Certaines choses n’ont pas besoin d’être dites pour être parfaitement claire. La preuve en est que quand ils s’embrassent à nouveau après ce désastre de conversation et qu’Elias s’éloigne pour faire un aveu qui pourrait sembler un peu idiot à n’importe qui d’autre, le coeur de Will semble exploser dans sa poitrine et derrière son sourire, une certaine déception le frappe tant il s’attendait à entendre autre chose. “Ça m’avait manqué de te réciter des livres.” souffle-t-il en retour, quand il parvient à effacer sa déconvenue. Ça n’a pas d’importance et il y a des choses tellement plus graves, même maintenant.

Au point que finalement, Will embrasse Elias une dernière fois puis s’allonge à côté de lui. Il embrasse sa joue et sa tempe , mais se force à se mettre sur le dos et glisse ses doigts entre ceux d’Elias. “On devrait peut-être manger ?” propose-t-il, son regard rivé sur le plafond. Il n’a vraiment pas hâte d’être à demain et regrette presque l’idée de se réveiller dans les bras d’Elias pour la première et dernière fois de sa vie. Il regrette plus ou moins toute cette soirée, à vrai dire, et d’être obligé, pour la deuxième fois de sa vie, de tourner le dos et briser le coeur de l’homme qu’il aime. “J’ai envie de rester allongé là et ne plus bouger jusqu’à y être forcé.”
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Peut-être que je n’étais en effet pas si occupé que ça en tant qu’archiviste, mais je l’étais en tant que membre de l’Ordre, là, c’était plus compliqué. Quoi qu’il en soit j’étais content d’être là, même si c’était compliqué, même si ça voulait dire tout perdre demain, j’étais pour le moment heureux d’être là. De l’entendre parler, de l’entendre réciter comme il le faisait avant. J’avais besoin de l’entendre autant que je préférais fuir, pourtant les souvenirs de ces moments me manquait et l’aveux de trop vint sans que je ne puisse le contrôler, ça m’avait manqué, terriblement et ça serait encore pire demain. Je n’étais pas le seul à être nostalgique de toute évidence, pas le seul à être incapable d’oublier le passé. M’embrassant de nouveau, il finit par s’éloigner, par glisser ses doigts entre les miens et de demander si il ne serait pas temps de manger, oui peut-être, d’autant que c’était prêt déjà, mais j’étais comme paralysé ici, incapable de bouger de faire le moindre pas hors du lit, ou plus simplement incapable de le vouloir réellement. J’étais bien là, je ne voulais rien briser, l’on ne voulait rien briser. Me tournant vers lui, je faisais glisser ma main libre sur son visage, j’en caressais la douceur de sa peau avant de laisser retomber ma main sur le lit, « Rien ne t’oblige à bouger pour le moment. » soufflais-je alors avant de m’avancer pour embrasser son front comme si cela pouvait rendre ça réel.

L’instant était réel, mais demain le serait aussi et avec lui la douleur de ces moments. Alors je finis par l’abandonner, par aller chercher à manger et faire comme si j’ignorais la suite, ce qui finirait par arriver. On avait mangé, on avait parlé, peu, mais tout de même assez pour que le silence n’arrive pas. Et puis l’on s’était retrouver jusqu’à finir de nouveau dans les bras de l’autres, sauf que cette fois l’angoisse était plus réelle. Jusqu’à présent, j’avais refusé de regarder cette horloge accroché à ce mur, j’avais même tout simplement ignoré que l’heure passé, mais maintenant, maintenant que nous étions de nouveau calme avec le poids de la fatigue sur le ventre. Il fallait s’endormir pour se réveiller dans les bras de l’autre, mais encore fallait-il avoir envie que la nuit passe.

Alors après une éternité à me triturer l’esprit, je finis par murmurer, à la fois curieux de la réponse, mais aussi certain d’en craindre cette dernière, je soufflais, « Tu dors ? » c’était très clairement stupide, en fait c’était même la chose la plus débile à faire en cet instant, le réveiller, ou chercher à relancer quelque chose maintenant, mais à l’instar d’un adolescent vivant une première expérience, j’étais incapable de tenir en place, ni même de savoir tenir ma langue, c’était plus fort que moi, plus fort même que cette fatigue assassine qui menacé de me prendre si le silence perdurait.
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— Rien ne l’oblige à bouger si ce n’est le temps qui continue sa course et finira par le mettre devant le fait accompli. Pour un instant, Will se débrouille avec ce qu’il a et reste immobile le temps qu’il peut, mange sans grand appétit quand Elias perd patience et leur ramène les sandwichs et s’abandonne complètement à ses bras quand il ne sait plus comment gagner encore un peu de temps. Il suit le rythme, se concentre pour prendre les choses comme elles viennent, l’une après l’autre et surtout, ne décroche plus guère qu’un mot à la fois. Il y parvient plutôt bien jusqu’à un autre moment de flottement qui a la terrible saveur d’une dernière fois. Il n’a plus rien à dire, plus rien à faire et devine que l’heure est plus qu’avancée. Son coeur peine à retrouver un rythme normal, s’emballant chaque fois qu’il veut dire quelque chose.

De nouveau, il est allongé et parfaitement immobile quand Elias a l’audace de briser le silence, par une question plutôt banale à laquelle il refuse pourtant de répondre. Ce serait plus simple s’il était réellement endormi, ainsi ne verrait-il pas s’écouler les secondes, mais ce n’est pas le cas. Une douleur qu’il ne connaît que trop bien a pris place dans sa poitrine et son sang pulse dans ses tempes au rythme angoissant du tic-tac d’une horloge qu’il essaye de ne pas chercher. Lâche comme il l’est souvent, pour ne pas dire toujours, il laisse Elias croire qu’il dort et attend de longues minutes de l’entendre se détendre à son tour pour s’approcher et le prendre dans ses bras.

Longtemps, il lutte pour ne pas s’endormir réellement, ne trouvant finalement plus aucun réconfort dans la possibilité de ne pas avoir conscience de chaque seconde. Malheureusement, la fatigue doit finir par avoir raison de lui, car quand il rouvre brusquement les yeux après ce qu’il croyait n’être qu’un petit moment, la lumière a changé, signe que le jour s’approche plus vite que prévu. Il pourrait perdre encore un peu de temps, sans doute, mais à quoi bon repousser sans arrêt une fin qu’ils ne pourront éviter de toute façon ? Will n’arrive plus du tout à penser à autre chose, maintenant, et encore moins à rester en place. “Elias ?” appelle-t-il, doucement d’abord, puis un peu plus fort, jusqu’à ce que l’homme qu’il serre toujours dans ses bras ne commence à s’agiter à son tour. Il force un sourire qui n’est pas si difficile à trouver quand le regard de l’ancien Auror se pose enfin sur lui et essaye, malgré tout, de profiter un instant du moment qu’ils ont attendu si longtemps.

Il s’attendait à ce que ce soit un petit plus magique que ça, de se réveiller pour la première fois dans les bras de l’homme qu’il aime, mais il réalise assez vite qu’il est seulement triste. Le mot lui semble même assez faible. Il laisse passer quelques secondes dans l’espoir que ça passe, mais c’est seulement de pire en pire. “Je devrais y aller avant que l’un de nous ne dise un truc stupide qui va tout gâcher.” souffle-t-il donc, cherchant à imposer dans sa voix une nonchalance qu’il est loin de ressentir réellement. Il ne reste pas en place assez longtemps pour savoir si Elias croit à sa petite comédie et s’empresse de sortir du lit pour ramasser ses vêtements qu’il remet en prenant soin de ne surtout pas regarder vers l’homme. Il retourne quand même prêt de lui quand il est entièrement rhabillé, reste planté là un instant à l’observer sans rien dire, hésitant à faire le moindre geste qui puisse paraître soudainement déplacé à la lumière du jour. Pourtant, il n’a plus rien à perdre, n’est-ce pas ? Et certainement pas sa dignité qui n’est pas vraiment en jeu quand il s’agit d’Elias. Il hoche la tête doucement, comme s’il essayait de se convaincre tout seul, mais se contente d’embrasser l’homme sur la joue avant de s’éloigner. “Adieu, Elias.” lâche-t-il après avoir fait un pas en arrière. Il espère de tout son coeur que ce seront réellement leurs derniers adieux, mais se retient de le dire à voix haute. Ça et beaucoup d’autres choses, d’ailleurs.
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Pas un regard en arrière ou presque, juste un adieu, juste la fin d’une nuit, d’une parenthèse que l’on aurait sans doute jamais du ouvrir tant la douleur était vive à présent. Il ne devrait pas avoir un nouvel au revoir, pas quand cette douleur de le voir tourner le dos à ce que nous étions redevenu était si forte. Pour notre bien il ne fallait plus. Alors c’est sans colère que j’acceptais cette idée. Pour son bien, pour mon bien, il fallait ne plus recommencer, ne plus chercher à se voir. Seules mes pensées refusaient de s’y plier, de cesser de divaguer vers lui, mais je ne fis rien pour le retrouver. Notre histoire avait toujours eu une fin et ce depuis notre naissance. J’appartenais à un monde différent, un monde que le sien voulait écraser. Will n’était pas un ennemi, du moins je voulais que ce soit la cas. Ca serait plus difficile encore si en plus de n’avoir aucun avenir, lui ou moi serions condamné à nous entretuer. Alors ça avait bien un petit côté romantique à la Shakespeare dont il pourrait raffoler, mais si ce n’est l’amour, il n’y avait rien que l’on pourrait désirer de plus. La mort n’était pas une preuve, la mort n’avait aucun avenir. Je ne devais pas y penser, je devais simplement penser à moi, travailler, faire des missions pour l’Ordre, juste travailler, juste faire ce qu’il fallait pour ne pas trop me rappeler.

Chaque journée depuis là n’avait été qu’une longue souffrance dont je peinais à m’échapper jusqu’à ce qu’une mission soit donné. Nous n’étions pas beaucoup de disponible, mais il était question d’aller mettre le bordel voir blesser quelques Mangemort non loin du Ministère. L’idée était de potentiellement détruire certaines informations, mais l’on en savait pas plus, il fallait simplement que l’on s’y rende, que fasse le bordel et d’autres sauraient quoi faire. Je m’étais donc rendu sur place, caché comme un Moldu, attendant que tout le monde arrive. Nous étions quatre, presque trop pour la mission et la défense hypothétique que l’on allait rencontrer, mais on était jamais trop prudent à l’Ordre. J’avais une mission clair, celle de ne pas me mettre en danger, de ne pas m’exposer plus qu’il ne faudrait, je devais juste être là en soutiens et couvrir les arrières. Si personne ne devait se révéler, j’étais le seul dont le sang ne pourrait pas le sauver ici. Alors, à l’abris dans l’une des ruelles, j’attendais que les choses commence, je restais là, je fixais l’entrée dans laquelle les autres étaient déjà rentré et j’attendais, j’attendais fébrilement les tremblements du combat. Seulement, alors que je fixais la ruelle, une ombre beaucoup trop familière s’avança vers l’entrée. Il était pressé, il allait tomber en plein chaos, il allait… Mon coeur venait de se serrer douloureusement à cette pensée. L’on savait qui il était, l’on savait ce qu’il était, si l’on devait blesser quelqu’un, alors ça serait lui.

Ne réfléchissant pas vraiment, je sortis de l’ombre pour saisir son bras, pour l’attirer sèchement vers moi avant de le faire disparaître dans la ruelle à l’instant même où une explosion retentit. Les murs tremblèrent, la poussière entre les briques glissant sur le sol ne firent que soutenir la violence du choc. Il n’aurait pas été blessé, je n’aurais pas dû intervenir, mais… Lâchant sa manche, je levais les yeux vers lui nerveusement, incapable de retenir les nouvelles images bien plus concrète de notre dernière nuit, « Repars d’où tu viens de suite. », lui ordonnais-je en essayant de l’ignorer pour m’approcher de l’angle de la ruelle, mains sur la baguette, nervosité palpable. A tous moments quelqu’un pouvait sortir et à tout moment un duel pourrait commencer et Will était tout sauf une donnée négligeable.
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— Sans qu’il n’en soit notifié à un moment ou à un autre, Will a visiblement changé d’emploi au cours de la journée. Car en venant au Ministère ce matin, il aurait juré être un simple employé administratif au département de la justice magique. À la fin de sa journée de travail, il semble pourtant s’être transformé en livreur ou quelque chose comme ça, peut-être un hibou à en croire la taille du paquet qu’un homme vient de lui coller dans les mains en exigeant qui l’apporte à l’adresse inscrite dessus. Ce n’est même pas si loin, ce qui ne fait que conforter Will dans sa certitude qu’un hibou handicapé aurait pu s’en charger à sa place. En d’autres circonstances, le jeune homme n’aurait pas hésité une seconde à se révolter contre cette mission parfaitement ridicule qu’on vient de lui confier. Il a malheureusement deux problèmes qui l’empêchent de l’ouvrir réellement. Premièrement, il est sûr à quatre-vingt dix-neuf pour cent que le type qui l’a confondu avec un animal de compagnie est un Mangemort. La marque sur son avant-bras visible sous les manches relevées de sa chemise étant un indice plutôt parlant. Deuxièmement, à peine s’est-il assuré que son sourire carnassier ait filé des frissons à Will que cet enfoiré a tourné les talons et disparu.

Ces abrutis tatoués se prennent vraiment pour les nouveaux rois du monde, au plus grand déplaisir de Will qui s’est lui-même toujours vu comme une sorte de prince. De toute évidence, il est le seul à le voir. La tentation est forte de simplement abandonner la liasse de papiers dans la poubelle la plus proche et retourner vivre sa vie, il envisage sérieusement de le faire, mais dans ce monde peuplé de vermine, on marche avec les cafards ou on meurt. Will n’aime pas particulièrement sa vie, depuis quelques années maintenant, mais il n’a pas envie d’abandonner tout de suite, il a encore tellement de choses à faire. Alors, tandis qu’il grogne dans sa barbe que, quand il sera Ministre, ce type sera le premier à être envoyé à Azkaban, il s’élance malgré tout pour mener sa mission à bien.

Il trouve le bâtiment en question après environ dix minutes d’une marche dont il se serait bien passé dans les rues de Londres, peuplées de moldus qui ne semblent pas apprécier sa présence. Il pense la même chose d’eux, mais choisit une fois encore le silence jusqu’à sa destination. Le bâtiment ne lui dit rien du tout, il est peut-être passé cent fois devant sans le remarquer. En tout cas, il ne voit vraiment pas ce qui empêche son commanditaire d’y envoyer un animal plutôt qu’un respectable héritier de Sang-Pur et employé du Ministère. Peut-être en saura-t-il plus une fois à l’intérieur…

C’est ce qu’il espère, en tout cas, mais Merlin doit en avoir après lui aujourd’hui, car à peine a-t-il fait deux pas pour s’approcher de l’entrée que quelqu’un l’agrippe sauvagement et le tire en arrière. Pris par surprise, il n’a pas tellement le temps de réagir et se laisse entraîner jusqu’à une ruelle où son agresseur le libère enfin. Dès qu’il a recouvré sa liberté, il est en position défensive, baguette pointée sur le nouveau venu. Elle s’affaisse juste un peu quand il reconnaît Elias. Son coeur s’arrête de battre immédiatement, seulement pour repartir à toute vitesse la seconde d’après. Quant à l’ancien auror, c’est tout juste s’il daigne lever les yeux vers Will qui, tétanisé, est d’autant plus violemment secoué quand la Terre tremble et qu’Elias lui ordonne de partir. “Je te signale que c’est toi qui m’a obligé à venir ici.” fait-il remarquer, la mauvaise humeur plus que palpable dans sa voix, quand il parvient à retrouver assez de ses esprits. Il s’était juré qu’il ne dirait pas adieu à l’homme une troisième fois et il est plus jamais convaincu qu’il n’en aura pas la force. “Qu’est-ce que tu fous, putain ?” s’agace-t-il quand il comprend que ce qu’Elias regarde avec tant de passion, en plus de ne pas être lui, est le bâtiment dans lequel il comptait entrer. C’est aussi de là que venait ce qui ressemble de loin à une explosion. De près… il ne faut pas être un génie pour deviner ce dont il s’agit. “C’est quoi le problème de tout le monde avec cet endroit, aujourd’hui ?!” Honnêtement, il se fout totalement de savoir ce qui se passe ici. Le seul petit problème, c’est qu’Elias est impliqué et ça… ça le rend complètement dingue.
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Le stresse était présent, violent, paralysant, mais fort heureusement Will était toujours la pour aider et sa remarque sur pourquoi il était là suffit à faire descendre la peur de le voir se faire blesser pour celle d’avoir envie de le secouer. Il venait d’y avoir une explosion, il ne pouvait pas se dire qu’éventuellement je venais de un de lui éviter quelques blessures et de deux d’avoir… Inutile de me prendre la tête avec ça, inutile de m’énerver. L’ignorant donc, je regardais de nouveau la porte qui n’allait sans doute pas tarder à laisser s’échapper quelques âmes en peine voulant s’en sortir. Et puis il demanda ce que je faisais avant de s’interroger sur le problème éventuel des lieux. Fronçant les sourcils, je me demandais si il avait réfléchi où pas avant de la poser. Il y venait non ? Il savait ? Il avait bien une idée de ce qui pourrait impliquer la présence de l’Ordre ici non ? Il y avait bien quelque chose pour qu’il soit la non ? Lui un sang pur ? Bon j’osais espérer et j’étais même certain qu’il n’était pas directement impliqué, car il ne pouvait pas être stupide au point de s’y impliquer à ce niveau. Pour survivre il pouvait courber l’échine, mais se salir les mains avec le sang des autres… Non, ce n'était pas le genre de Will, vraiment pas.

Les sourcils toujours froncé, je brisais le silence, « Pourquoi tu es là toi ? », je ne lui répondais absolument pas, non pas que je voulais lui mentir, mais moins il en saurait, moins il serait en danger. Il pourrait être simplement arrivé après l’attaque, il pourrait simplement être victime de la coïncidence sans avoir la moindre idée de ce qu’il s’était passé. C’était mieux ainsi, mieux qu’il ne sache rien, mieux qu’il ignore tout de ce qu’on faisait ici. J’avais fait mon deuil de tout ça depuis longtemps, mon deuil de pouvoir partager ou parler de mes journées. Je n’avais peut-être pas fait mon deuil de cette nuit, tout ce qui s’était passé, tout ce qui avait été ravivé ne serait plus oublié, mais pour le reste… Je savais ce à quoi j’avais le droit en vivant ainsi et le bonheur n’en ferait sans doute pas parti. Du moins pas tant que des Mangemorts seraient au pouvoir. Et n’étant pas le seul dans ce cas… J’avais l’espoir que cela cesse, il fallait que cela cesse, juste pour que… Non, une histoire ne devait pas justifier un sacrifice. « Et je ne t’ai pas obligé à venir ici, je t’ai éviter d’être blessé. » repris-je avec le peu de calme dont j’étais capable. Je l’avais protégé, juste ça.

« Alors repars d’où tu viens, d’ici peu ça risque d’être... » le chaos, il ne pouvait pas rester, je voulais juste qu’il parte, je voulais juste qu’il ne reste pas là. Ce n’était pas une demande impossible non ? J’avais le droit de vouloir limiter les dommages collatéraux non ? Surtout quand c’était lui le dommage, soyons honnête. Au moins je pouvais être sur d’une chose, j’étais incapable de pouvoir travailler avec lui. Je n’étais pas capable d’être efficace, ni de faire abstraction de ce qu’il représentait. Entre le monde et lui, je le choisirais toujours, quoi que je veuille, quoi que j’espère et à cet instant c’était dangereux, tellement dangereux. Je ne pouvais pas me permettre ce genre de chose. Si quelqu’un qui n’était pas de l’Ordre sortait, je devais être en mesure d’attaquer, de riposter, je ne devais pas hésiter car il serait là. Alors il devait bouger.
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— Elias n’a jamais été un idiot, loin de là même, qu’importe que ce soit difficile pour Will de complimenter l’intelligence des autres. Alors vraiment, il ne comprend pas très bien ce qui fait croire à l’ancien Poufsouffle qu’il a la moindre intention de partir et de le laisser tout seul dans une situation qui semble franchement dangereuse. “T’as perdu des points de QI à force de te prendre des cognards dans la tête, ou quoi ?” demande donc Will, charmant comme toujours, lorsque l’homme lui demande de partir une seconde fois. Franchement, s’il n’a pas pris la fuite à la seconde où Elias l’a lâché, il ne faut pas être un génie pour deviner qu’il n’ira nul part et il n’y a pas grand monde qui puisse se targuer de connaître Will aussi bien qu’Elias. Il devrait le savoir. Il devrait savoir des tas de choses, mais il n’en donne pas tellement l’impression pour le moment. “Je ne vais nul part si tu restes et encore moins si tu ne me dis pas ce que tu fous ici et ce qui se passe dans cet immeuble.” Will non plus n’est pas stupide, il a une assez bonne idée de ce qui se passe ou du moins de quelle version d’Elias est impliqué actuellement, mais ça l’agace prodigieusement. Il n’a vraiment pas envie d’être mêlé à ces histoires, à cette guerre toute entière d’ailleurs, mais maintenant c’est trop tard.

Il a réussi à vivre à peu près normalement pendant douze ans. DOUZE ANS. Il suffit qu’il se laisse aller à quelque faiblesse une seule fois en plus d’une décennie et tout fout le camp. C’est déjà bien assez difficile de ne pas penser à Elias sans arrêt depuis cette foutue nuit qui est venue tout gâcher; une véritable torture de ne faire qu’approcher de son appartement en sachant très bien qu’à quelques pas de là, il pourrait tomber par hasard sur l’homme; mais comment est-il censé reprendre le cours de sa vie s’il doit maintenant s’inquiéter pour lui ?

De toute évidence, le moment est très mal choisi pour traverser une crise existentielle et encore plus mal pour une petite querelle d’amoureux. Quelque part avec ce qu’il lui reste de bon sens, Will en a bien conscience, mais il n’a jamais réussi à se contrôler quand il était question d’Elias. Qu’importe le sujet, colère, amour, haine, désespoir, dès que ce magnifique crétin entre dans le paysage, Will réfléchit avec tout sauf son cerveau. “Tu fais chier, putain, tu fais tellement chier !” s’agace-t-il, visiblement tout seul, il n’a jamais eu besoin de l’aide de personne pour trouver d’excellentes raisons de s’énerver. “Pourquoi il a fallu que tu rejoignes ces gens et pourquoi il a fallu que tu me le dises ?! Tu t’es même pas demandé une seule seconde ce que ça me ferait avant de balancer ta bombe, hein ? Et c’est moi l’égoïste !”

C’est un reproche qu’on lui a fait si souvent et probablement qu’il est même vrai, mais Elias l’est aussi et ça, personne ne semble le voir. “J’allais bien, tout allait bien et il a fallu que tu viennes tout gâcher !” C’est le dernier morceau de monologue qu’il s’autorise avant de se préoccuper de nouveau d’Elias dont il s’approche et attrape le bras à son tour, pour le tirer aussi violemment que possible vers l’arrière, à l’abri dans la petite ruelle où personne ne pourra les voir. “Rentre avec moi. Si tu veux que je m’en aille, alors tu viens avec moi, sinon rien à faire, on crèvera tous les deux ici.” souffle-t-il, légèrement essoufflé alors qu'il réalise un peu tardivement que dans son empressement, Elias est maintenant beaucoup trop près de lui pour qu'il puisse réfléchir correctement. Il ne sait pas si c’est une menace en l’air ou pas, espère surtout que l’homme ne voudra pas le découvrir non plus et qu’ils pourront simplement s’en aller.

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J’avouais qu’il était complètement possible que le Quidditch ou tout autre activité sportive ait pu m’endommager le cerveau, mais j’aurais bien aimé que Will se contente de comprendre les implication de son entêtement et me laisse. Seulement il était question de Will et non de n’importe qui d’autre d’assez censé pour reculer. Enfin d’assez censé avec moi dans l’équation. Il n’irait donc nul part si je refusais de partir et si je ne lui disais pas ce que je foutais ici. Soupirant, j’aurais voulu lui parler, mais il était clairement hors de question que je lui en dise plus, il en savait trop pour son propre bien car je n’avais déjà pas réfléchit, inutile de rajouter une chose de plus qu’il aurait à cacher aux malades qui régissaient ce monde. Je refusais de le mettre en danger, je refusais qu’il porte un poids de plus. Alors je gardais le silence pour fixer des fuites éventuelles et ce jusqu’à ce qu’il ne s’énerve, m’insultant à moitié avant de s’interroger sur les raisons qui m’avaient poussé là. Les raisons qui m’avaient fait rejoindre l’Ordre. Oui j’étais sans doute égoïste, ou tout simplement pas assez futé pour lui mentir pleinement, je ne savais pas, mais j’avais fait une erreur, une erreur qui poussait Will dans ses derniers retranchements. Il allait bien, tout allait bien pour lui, mais j’avais tout gâché. Tout allait vraiment bien ? Si c’était le cas, se serait-il vraiment jeté dans mes bras aussi facilement ? J’aurais bien voulu le croire, mais c’était impossible, pas après cette nuit. Je n’avais fait que mettre de l’huile sur un feu encore bien vif.

Ça j’aurais sans doute du lui dire avant qu’il ne m’attire à sa suite dans la ruelle, qu’il se colle à moi et qu’il ne demande de rentrer avec lui, que je parte d’ici avec lui sinon l’on finirait par mourir à deux et ça n’avait encore une fois rien de romantique. Pourquoi ? Pourquoi il faisait ça ? « Des gens comptent sur moi… », murmurais-je sans grande conviction. Après tout qui étaient-ils face à lui ? Lui qui était tellement prêt… Fermant les yeux, je repris, sincère, « Je suis désolé. », désolé de cette situation, désolé qu’il n’y ait pas plus de non dit, ou que l’on se soit finalement revu, que sa vie est de nouveau volé en éclat et que mon coeur se fiche complètement de tout ça tant il battait vite à cet instant. « Mais réfléchis s’il te plait, tu ne peux pas disparaitre après ça, on va faire des liens et je veux pas que tu sois prit pour cible. Juste réfléchis, penses à toi uniquement et repars d’ici avant de faire une mauvaise rencontre. » du moins une autre que moi, une rencontre qui ne voudrait pas le protéger.

Peut-être que je n’aurais pas du intervenir, après tout l’explosion se serait produite avant qu’il ne rentre. Oui, je n’aurais rien du faire, mais je ne pouvais pas changer les choses alors j’allais devoir le convaincre. « Et puis tu es déjà trop prêt, si je rentre avec toi ça sera tout sauf un adieu… Alors ne te complique pas plus la vie et penses à toi. Juste à toi. S’il te plait… », il y avait la plus triste des vérités dans ces mots, si je venais avec lui, ca serait la fin de ces adieux. Alors si il avait quelque chose à sauver il devait partir…
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— De simples excuses ne suffisent pas du tout à Will, il veut plus que ça, il veut tout simplement qu’Elias le suive loin de ce carnage qui ne les a pas encore atteint, mais qui peut se retourner contre eux à tout moment. Bien sûr qu’il ne veut pas se retrouver à jamais coincé dans une tragédie romantique où il ne peut vivre au grand jour un amour interdit, il a déjà donné alors qu’il était encore un enfant bercé de rêves et d’illusions et ça lui a amplement suffit. Hélas ses propres limites et son égoïsme légendaire auquel l’ex-auror tente de faire appel en ce moment n’ont pas plus d’effet sur son bon sens, à jamais disparu d’après ce qu’il montre. “Si tu ne voulais pas me mettre en danger avec tes histoires, tu n’aurais pas dû me mettre au courant.” grince-t-il, beaucoup moins menaçant maintenant que la proximité entre eux est si grande. C’est pourtant simple à comprendre et il s’est suffisamment expliqué : il ne bougera pas en laissant Elias derrière lui, aux prises avec un danger dont il ne sait rien, seulement que c’est assez grave pour que l’homme veuille qu’il parte aussi loin que possible et s’inquiète réellement pour sa vie. Si c’est dangereux pour Will, ça l’est pour Elias aussi, il n’y a pas à chercher plus loin. Que ce dernier soit capable de se défendre ou non, ça lui est bien égal.

Malheureusement, l’ancien Poufsouffle ne veut rien entendre lui non plus et il dépasse les bornes lorsqu’il use d’une menace qui finit d’enrager Will. Comme s’il allait prendre le risque de le laisser mourir simplement pour s’éviter une petite peine de coeur. C’est révoltant que la seule personne qu’il ait jamais aimé, à qui il se soit montré tel qu’il est vraiment, sans masque et sans mensonge, le pense capable d’une telle chose. Qu’a-t-il fait de si terrible pour qu’Elias le considère si peu ? “Tu penses réellement que tu vas réussir à me convaincre comme ça ?” demande-t-il, glacial. Il est blessé, d’une manière dont il ne pensait jamais l’être de la main d’Elias. Sa main à lui, quant à elle, se serre douloureusement sur sa baguette magique, tandis que l’autre s’accroche toujours désespérément au bras de l’archiviste qu’il force presque à rester collé contre lui. D’un geste vif et fluide, il brandit l’objet dont il pose la pointe sur la gorge d’Elias. Ses doigts tremblent, l’obligeant à serrer de toutes ses forces pour le cacher, jusqu’à en faire blanchir les jointures. Il ne pensait pas que viendrait le jour où il lèverait sa baguette contre cet homme. Il semble pourtant que son coeur, déjà brisé à de si nombreuses reprises, ne s’en trouve pas plus affecté que cela. Il se sent même plutôt vide, traversé d’un vent froid qui glace le sang dans ses veines et le désensibilise entièrement.

Il n’a sûrement aucune chance de l’emporter dans un combat contre Elias et n’a franchement aucune envie d’en arriver là. Sa baguette reste pourtant bien en place contre la gorge de l’homme alors qu’il se redresse légèrement pour le surplomber des quelques centimètres qu’il a de plus que lui et son regard terriblement glacial s’accroche à celui du Poufsouffle. “Pars avec moi.” répète-t-il, menaçant. Ce n’est plus une supplique, mais bel et bien un ordre auquel il compte faire obéir Elias de gré ou de force. “Tu ne me fais ni pitié, ni peur, Elias. Je te l’ai dit, si tu restes, je reste. Si tu veux que je m’en aille, tu pars avec moi ou bien tu me mets hors d’état de nuire. Il n’y a pas d’autre option.” Il est certain qu’Elias sait aussi bien que lui qu’il ne lui fera aucun mal, qu’il n’a pas peur du tout de ce qui pourrait se passer s’il refusait encore. Pourtant, plus les secondes passent, plus Will se dit qu’il pourrait bien utiliser cela à son avantage pour l’obliger à lui suivre. Après tout, a-t-il vraiment besoin qu’Elias soit conscient ou capable de bouger pour le forcer à sauver sa vie ?
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J’avais fait une erreure, très clairement, mais il comptait me le reprocher éternellement ? Il était évident que je ne pouvais pas revenir en arrière comme il était évident qu’il ne pouvait pas rester ici, sauf que la méthode était loin d’être la bonne et qu’au lieu de lui faire sauver les meubles, je l’enervais encore plus. J’étais pas bien sûr de réussir quoi que ce soit, je voulais juste qu’il parte, mais à la place, il sortit sa baguette pour la planter à moitié dans ma gorge. Je devais avoir peur là ? Il suffisait que je lève ma baguette sur lui pour que le combat soit terminée avant d’avoir commencé, alors quoi ? Qu’est-ce qu’il voulait ? Me faire peur ? Non il voulait que je parte avec lui, il n’avait pas pitié de moi, il n’avait pas peur, il voulait juste que je parte avec lui sinon il restait, mais dans tous les cas l’on en viendrait aux armes. Me redressant donc légèrement à mon tour, je le fixais, cherchant quoi que ce soit disant qu’il le ferait, sauf que non, il n’y avait rien, car Will n’était pas comme ça et qu’il n’userait pas de la force sur moi. Il en était incapable, alors inutile de prendre cette petite tentative comme une véritable tentative de m’impressionner. Il n’en ferait rien. Soupirant donc, je cessais de le scruter pour lui demander, « Tu crois sincèrement que tu m’impressionnes ? », car c’était loin d’être le cas, tout au plus il me faisait mal au cou à planter ainsi sa baguette dans ma peau. Mais il ne faisait rien de plus que ça, il ne ferait rien de plus que ça.

« Tu dois partir toi, même si là on ne te dira rien si eux nous trouve, tu vas te faire tuer si c’est l’Ordre. » car autant ils n’étaient pas un danger pour la population, autant dans cette situation Will jouait gros. « Si je pars il y aura peut-être des morts. » et je ne pouvais pas les abandonner juste pour moi… Certes je pourrais le faire pour lui, pour qu’il reste en vie, mais j’avais encore l’espoir qu’il se raisonne, baisse sa baguette et disparaisse pour le mieux. « Je te promets de faire attention, je ne suis pas en première ligne de toute façon… Je laisserais un mot sur la porte du bar pour te dire que je vais bien, mais tu dois partir maintenant. » le suppliais-je presque en omettant volontairement le fait qu’avec cette explosion, la cavalerie arriverait par derrière et que donc, je serais bien en première ligne. Inutile de l’inquiéter pour rien.

« S’il te plait ne restes pas là ! » appuyais-je sans la moindre crainte sur le côté offensif de l’homme. Si il avait été un duelliste d’exception je l’aurais su. Will était simplement particulièrement brillant pour tous les cours nécessitant du par coeur, ou l’utilisation de son cerveau. Pour ce qui était de l’instinct, il n’avait malheureusement jamais autant brillé. C’était loin d’être un mal, disons que l’on se complétait à l’époque, mais ici nous n’étions plus à Poudlard et ce qui risquait de lui tomber dessus n’était pas qu’un simple pantin enchanté. Alors si naturellement il était celui qui ne cédait pas, aujourd’hui nos rôles seraient inversés.
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— C’est une perte de temps, ni plus ni moins. Elias n’a que faire de la menace pourtant palpable de la baguette pressée contre sa gorge et il refuse de comprendre que rien ne fera entendre raison à Will, que rien ne pourra le convaincre de partir en lui tournant le dos. Ça devient frustrant au point qu’un instant, Will envisage plutôt sérieusement de céder et de partir. La colère est telle qu’il se dit qu’après tout, si Elias veut mourir ce n’est pas son problème. Au contraire, ça pourrait tout arranger, non ? Cette pensée lui arrache un frisson d’horreur aussitôt qu’elle lui traverse l’esprit. Il est fou de rage, mais hélas pas assez pour passer à l’acte et se contenter d’attendre que l’homme n’ait l’occasion de venir épingler un message à la porte d’un bar de moldus duquel Will n’a aucune intention d’approcher. Sa colère est cependant suffisante pour qu’il n’ait aucune envie d’entretenir inlassablement la même dispute pendant des heures sans qu’aucun des deux n’accepte de céder à l’autre.

Il n’a qu’une seule solution et il le sait très bien. Il sait aussi qu’à ne pas le prendre au sérieux, Elias ne pourra pas lui échapper. Son expression change, passe de la colère à la tristesse. “Je suis désolé.” souffle-t-il. Tout arrive très vite. L’air désespéré sur son visage, ses excuses et le léger mouvement de sa baguette quand il lance un sortilège de Stupéfixion à l’homme. Le corps d’Elias se fige aussitôt et n’est plus qu’un poids mort qui pèse contre lui. Il le rattrape rapidement, le serre dans ses bras avec soin et l’enlace même complètement. S’il était déjà en colère avant ça, de devoir en arriver là le met totalement hors de lui. Mais c’est un problème qu’il fera payer à l’ex-auror plus tard. L’urgence, pour l’instant, est de disparaître d’ici avant que les problèmes ne se présentent à eux. Will sait déjà où ils vont avant d’en avoir pleinement conscience. Il tourne sur lui-même en s’agrippant à Elias de toutes ses forces avec en tête l’image du seul endroit où il se sente vraiment en sécurité.

La sensation désagréable ne s’éternise qu’un instant. Quand il rouvre les yeux, la petite ruelle de Londres a disparu et tout autour, le paysage familier de sa chambre au manoir l’apaise immédiatement. Il s’active rapidement, en portant Elias comme il le peut jusqu’à son lit où il l’allonge soigneusement. Quand c’est fait, il fouille dans ses poches et récupère la baguette de l’homme, bien décidé à ne lui laisser aucune échappatoire. Il s’éloigne après l’avoir embrassé sur le front et murmure le contre-sort qui libère enfin Elias du Stupefix. Quant à Will, il sort de la chambre, prenant soin de verrouiller la porte derrière lui et s’appuye contre le mur qui lui fait face, restant près de l’homme dont il s’attend à recevoir la colère d’une seconde à l’autre.
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La colère dans son regard ne me disait rien qui vaille, mais il ne dit rien, cela voulait peut-être dire qu’il allait abandonner et partir… Avoir gain de cause avec lui était quelque chose de particulièrement nouveau, mais je supposais que comme chaque être humain, il n’était pas infaillible et qu’il avait lui aussi besoin de prendre ses distances. D’autant qu’il ne voulait plus d’un avenir commun, enfin c’était normal ça, moi non plus je n’en voulais pas un exactement pour cette raison. Il me ferait hésiter, perdre du temps dans une guerre ne permettant aucune erreure. Et en parlant d’erreure, j’avais raison de penser qu’il m’en ferait faire, mais je n’imaginais pas que cela puisse t-être une erreure de jugement. Au final on ne connaissait jamais vraiment les gens non ? Car quelques secondes après qu’il m’ait assuré être désolé, il me lança un sort qui me fit perdre connaissance presque aussitôt. J’aurais juré être tombé sur un Stupéfix, mais il ne pouvait pas l’avoir fait non ? Si sans doute, car après ce qui me sembla être un instant je repris connaissance dans une chambre sombre, une chambre que je ne connaissais pas et qui trahissait de par sa décoration une supériorité sociale, mais aussi la magie. J’avais du mal à remettre mes idées en ordre en premier lieu, j’étais là, douloureusement comateux, le corps endolori par une inconscience forcé sans doute, j’étais au plus mal. Alors que c’était il passait ? Je me rappelais de cette mission, de Will fonçant vers le danger, et puis plus rien, comme si mon cerveau lui-même peinait à se remettre. C’était frustrant, mais pas définitif. Il me fallait du temps, il me fallait réfléchir.

Me redressant donc sur le lit, je m’asseyais sur son bord avant de passer une main douloureuse sur un torse qui l’était tout autant. Qu’est-ce que j’avais bien pu faire ? J’avais prit un sort, mais comment je pouvais être encore en vie ? L’Ordre m’avait évacué ? Non, ce n’était pas une planque que je connaissais et puis ou était Will ? Il… Il n’aurait jamais dû être là, il devait partir et… Je n’avais participer à aucun combat, ça me revenait, j’étais dans cette rue avec Will et là, trou noir… Il m’avait ? Oui, c’était lui et moi je n’avais rien vu venir ? Putain Elias ! Comment je pouvais me prétendre Auror et me faire avoir par le premier bureaucrate qui passait ? Bon Will n’était pas le premier bureaucrate qui passait, c’était Will et c’était bien là le problème. Sautant du lit, je fouillais sur moi pour retrouver ma baguette, en vain bien évidemment, on ne laissait pas à un sorcier la possibilité de fuir, ou de pouvoir fuir. On le desarmé. J’étais con. Ca m’apprendrait à ne pas le prendre au sérieux.

Avançant donc vers la porte, la colère montant peu à peu, je tentais vainement de l’ouvrir avant de faire le tour de la pièce, de vérifier les fenêtres. C’était peut-être stupide, mais parfois, les sorciers oubliaient de verrouiller les choses comme des moldus, et s’enfuir devenait facile, sauf que là, c’était Will et Will n’était pas un idiot. Fait chier...Comment j’avais pu merder à ce point ? Sérieusement ?! Revenant donc nerveusement à la porte, je frappais sur cette dernière pour me faire entendre, « Ok ! J’ai compris la leçon ! Je ne te sous estimerais jamais ! Maintenant tu m’ouvres ! », mais inutile de réellement espérer pouvoir retourner sur le lieux de la mission, la journée semblait avoir avancé suffisamment pour que mon retour ne devienne une condamnation. Comment j’allais expliquer ça ?! Frappant donc de nouveau, je demandais avec colère, « Ouvres moi ! », mais rien, il y avait fort à parier que j’allais être puni quelques heures avant qu’il ne vienne faire le malin et … Secouant la tête, je recommençais à frapper la porte, une fois, deux fois, trois fois avant d’abandonner pour passer mes nerfs sur autre chose. J’avais envie de tout casser, mais je n’étais pas ce genre de mec non ? Alors j’envoyais juste un petit objet voler à travers la pièce avant de m’appuyer sur la porte et me laisser glisser sur cette dernière.

J’étais pathétique, mais je le méritais sans doute non ? « Will ? », murmurais-je après plusieurs dizaines de minutes dans le silence, « J’aurais préféré te choisir toi, ne pas me poser de question et partir avec toi pour te protéger... » continuais-je, « Mais… Tu vas partir encore, ou moi, enfin on restera jamais ensemble et là j’aurais plus rien, plus de cause à défendre pour t’oublier et plus ta présence à aimer... », c’était pathétique, je ne savais même pas si il m’écoutait, si il m’entendait, mais si s’énerver ne servait à rien, l’honnêteté le pourrait non ? « J’aurais jamais dû te le dire... » et j’aurais jamais du te quitter car tu n’étais pas prêt… On aurait pu être loin de tout ça, on aurait pu… J’aurais pu n’avoir aucun remord.
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