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HP ELIAM #1

Rainbow D.Ashe


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Elias & Will ♥


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Alors que la nuit tombe, Will quitte le Ministère de la Magie et s’enfonce tranquillement dans les rues de Londres. La plupart des sorciers à sa place préfèrent faire usage d’un moyen de locomotion plus rapide pour rentrer chez eux après une journée de travail et le jeune homme y recourt lui-même assez souvent, mais pas ce soir. Il vient de passer la journée entière enfermé dans son bureau, à lire et relire des propositions de lois jusqu’à en perdre la vue. Il a besoin d’air, de toute urgence. Il fait un peu trop frais, mais c’est un soulagement quand même, ces longues minutes qu’il passe à marcher jusqu’au pied de l’immeuble où il vit dans le quartier de Camden. C’est un immeuble de style ancien, d’apparence particulièrement repoussante pour quiconque n’a pas une once de magie dans son sang, mais une merveille architecturale aux yeux de Will qui y passe pourtant si peu de temps. Il en voit même rarement la façade, à vrai dire, utilisant plutôt la cheminée quand il passe pour nourrir Clary.

Sans un regard en arrière, il entre dans le hall puis monte les trois étages jusqu’à la porte de son appartement. Dès qu’il actionne la poignée, il peut entendre distinctement les miaulements survoltés de son chat de l’autre côté de la porte. Sourire aux lèvres, il lève les yeux au ciel et ouvre en grand. “C’est bon, ce n’est que moi, calme-toi !” lance-t-il à l’adresse de l’animal alors qu’il entre tranquillement. Il n’est pas pressé, pas inquiet, mais sa nonchalance finit par lui jouer des tours. Il sent seulement le petit corps de Clary qui frotte contre ses jambes et le temps qu’il baisse sur elle son regard désabusé, la chatte est déjà sur le pallier. Elle se tourne vers lui, lâche un espèce de ronronnement adorable. Une seconde, ils s’observent l’un l’autre, interdit, et puis, elle tourne le dos à Will et fonce dans les escaliers à toute vitesse. “Clary ! Putain ! Reviens ici tout de suite !” Il est persuadé qu’elle le comprend très bien, mais aussi qu’elle n’en a tout simplement rien à faire. Elle se contente de disparaître en tout cas, attisant un peu plus de la colère et du désespoir de Will qui claque la porte de l’appartement dans son dos et se lance à sa poursuite.

Il aurait juré avoir refermé la porte donnant sur la rue en entrant dans le hall, pourtant quand il y arrive quelques secondes après la chatte, il la voit distinctement sortir avec un naturel plutôt affligeant. Ce n’est pas dans ses habitudes de fuguer comme ça, mais elle a son petit caractère et quand elle a décidé quelque chose, Will ne peut rien y faire. Lâchant un autre juron, il continue donc de la poursuivre, espérant sans doute en vain qu’elle finisse par s’arrêter dès qu’elle aura trouvé ce qu’elle veut.

Il aurait simplement aimé savoir plus tôt de quoi il s’agissait exactement. Pendant près de cinq minutes, il parvient à la suivre à la trace dans les rues alors qu’elle continue de fuir tranquillement, juste assez vite pour l’obliger à courir s’il veut garder le rythme. Puis elle s’arrête brusquement à l’angle d’une rue et tourne les yeux vers son maître, avec ce petit air de défi sur le museau et tourne tranquillement dans une rue un peu moins bien éclairée quand il est à deux doigts de l’attraper enfin. Quand il arrive dans la rue à son tour, Will s’arrête net. Il fait un peu plus sombre, mais il repère immédiatement son chat, arrêté à quelques mètres au pied d’une silhouette humaine. Il peut même entendre son ronronnement alors qu’elle se frotte frénétiquement contre les chevilles de l’homme dont Will rêverait qu’il ne s’agisse que d’un inconnu. Malheureusement, il reconnaîtrait ce visage entre mille. Douze années ont beau être passées, Elias Kaneki est toujours le même que dans ses souvenirs. Douze années au cours desquelles Will a réussi avec succès à l’éviter, jusqu’à ce soir. Son regard meurtrier se pose juste une seconde sur Clary avant de revenir presque contre son gré sur le visage de l’homme. “Salut…” souffle-t-il, juste assez fort pour être sûr qu’Elias l’a bien entendu. Ce n’est pas la chose la plus intelligente qu’il pouvait trouver à dire, mais les mots lui manquent tout à coup.
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La journée n’avait pas été particulièrement compliqué en soit, j’avais passé ma journée à trier des livres anciens dans la réserve pour envoyer les plus abîmé en restauration. Pour le reste, ça avait été un repas et un café échangé avec la vieille bibliothécaire qui continuait à rester marier avec un homme qui la trompait ouvertement. J’étais presque certain qu’elle n’avait aucune idée de mes préférences et c’était sans doute mieux ainsi. Le monde avait progressé depuis ces dernières années, mais j’avais pas envie d’être catégorisé avec une étiquette sur le front. Enfin j’assumais, mais j’étais souvent mal à l’aise avec les bonnes intentions des gens pour se montrer ouvert. Quoi qu’il en soit, même si elle n’était très optimiste elle était de bonne compagnie et pas bien méchante. Simplement, elle n’était pas une sorcière, elle n’était pas du monde auquel je voulais appartenir et dont je ne pouvais plus faire réellement partie sans prendre le risque de mourir. Se sacrifier était une chose dont j’étais capable et qui serait accepté par les autres uniquement lorsqu’il serait réellement nécessaire que ça arrive. Pour le moment, aucune action ne justifierait cela et ils refusaient de perdre un membre de l’ordre inutilement. Les pertes avaient déjà été suffisamment grande comme ça. Sauf que je voulais faire quelque chose et chaque journée passé dans ce placard faisait monter cette impression d’impuissance qui n’aurait jamais dû me exister. Je n’étais pas lâche, je n’étais pas un traître, j’avais à coeur la justice de ce monde et pourtant, je devais rester là, assis sur le banc de l’inefficacité, à regarder mon monde se détruire.

Finissant donc de travailler, je pris la route jusqu’à ce minuscule appartement que j’avais du prendre en urgence lorsqu’il fut question de me cacher et bien évidemment, je devais y rentrer à pieds pour ne faire aucune vague qui pourrait me faire repérer. Le ministère ne savait pas tous, mais la magie restait malheureusement bien trop présente dans ce monde pour passer inaperçu. Sauf qu’à quelques mètre de chez moi, j’eus envie de manger quelque chose de purement moldus et qui m’éviterait de faire à manger. Tournant donc dans une petite ruelle peu éclairé, j’allais atteindre le bout lorsqu’un chat arriva de nul part pour venir se coller dans mes jambes. Pour en avoir croisé plus d’un à l’extérieur, celui-ci n’était définitivement pas un chat des rues, mais appartenait bien à quelqu’un. Alors que j’allais me baisser pour le prendre dans mes bras et le ramener chez moi dans l’idée de le mettre à l’abris pour faire des affichettes, quelqu’un arriva dans la rue d’une façon assez franche pour que ce soit clairement le propriétaire de ce chat. Levant alors les yeux vers l’homme, mon coeur manqua un battement et se fit douloureux pour une seule et bonne raison. De toutes les créatures de ce monde, il fallait que je tombe sur lui, Will Burbank… J’aurais bien aimée que ces 12 années à s’éviter, à ne pas le voir aurait fait de lui un vieux bureaucrate bedonnant et à moitié chauve, mais non, c’était toujours exactement le même. Au contraire même, l’âge l’avait rendu encore mieux et j’avais horreur de ce constat. D’autant qu’à cet instant, j’étais en danger. Il était sang pur, il travaillait toujours au ministère, déjà ça voulait en dire beaucoup, mais sa famille avait surtout reconnu être du côté du seigneur des ténèbres et ça… Il savait parfaitement ce que j’étais non ? Il savait aussi que j’avais disparue, que j’avais quitté mon job d’Aurore quand mon sang avait été un problème… Il m’avait déjà poignardé… Que ferait-il à présent ?

J’avouais que je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il me parle, surtout qu’il me regardait avec ce même regard interdit que moi, mais son salut… C’était à côté de tout. « Salut. », répondis-je donc du même ton, toujours aussi tendu. Mon bras c’était même mis en mouvement pour s’approcher de ma baguette, de la seule défense que j’aurais si… Le pire dans l’histoire c’était bien que j’étais certains que WIll n’était pas un méchant. Je savais qu’il n’était pas comme ça, mais sa famille, son grand père avait toujours été important et pour lui, je savais déjà qu’il était capable de me trahir, de rompre une promesse.« Je suppose que c’est ton chat... » déclarais-je de plus en plus nerveux, « Tu peux la reprendre. » continuais-je en reculant d’un pas pour qu’il puisse s’en approcher sans être trop menaçant, sauf que l’animal me suivit pour venir se recoller dans mes jambes. « Non, mais lâches moi toi, pschitt. » soufflais-je plus bas en reculant encore avant que l’animal ne revienne à la charge. Je ne voulais pas être menaçant avec lui, quoi que je n’y arrivais pas surtout. Là, j’aurais préférais qu’elle me laisse tranquille et qu’elle ne nous force pas à s’approcher.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— La tension est palpable, le moment terriblement gênant. Ils n’ont pas échangé un seul mot depuis douze ans et, de toute évidence, n’ont plus rien à se dire après toutes ces années. Le plus étrange, le plus douloureux, c’est sûrement que Will espérait que les choses se passent autrement. Il ne s’est pas permis d’imaginer qu’il reverrait un jour Elias, mais si ça avait été le cas, ça n’aurait pas ressemblé à ce qui se passe maintenant. En toute honnêtement, maintenant qu’il est devant le fait accompli, il se surprend à penser qu’il aurait voulu ne jamais le revoir. Rien à voir avec la douleur dans sa poitrine, ni avec la déception de constater qu’ils donnent l’impression d’être deux étrangers. Ils vivent dans un monde dangereux et si Will peut s’en sortir tant qu’il baisse les yeux et suit le mouvement, il n’en va pas de même pour l’ancien Poufouffle qui lui fait face ce soir. “C’est mon chat, oui.” souffle-t-il, un peu ailleurs, alors qu’Elias l’arrache à ses pensées malheureuses dans une assez piètre tentative de faire la conversation. Il essaye d’échapper à Clary, mais la petite chatte toujours fidèle à elle-même et insupportablement bornée le suit à la trace, oubliant totalement son maître qui se tient tout près. “Mais j’ai l’impression qu’elle n’a pas trop envie de rentrer avec moi.” lance Will, incapable de retenir un petit sourire en voyant le manège de son animal de compagnie. Ça ne l’étonne même pas vraiment que Clary semble être tombée follement amoureuse d’Elias au premier regard. Il peut comprendre ce sentiment à vrai dire. La décennie qui vient de s’écouler n’a eu aucun effet négatif sur l’homme et s’il n’était pas qui il est, Will profiterait de cette occasion pour essayer de le ramener dans son lit.

Il se permet d’approcher d’un pas ou deux, ignore Clary quand elle lui crache dessus, sa façon à elle de lui faire comprendre qu’il ne pourra pas la toucher tant qu’elle ne l’aura pas décidé, arrachant un petit rire à Will. Tout ça est tellement ridicule, un peu ironique aussi. Il ne sait pas quoi penser, pourquoi est-ce qu’elle a foncé droit vers Elias comme ça, pourquoi elle lui fait ça… Il a envie de croire que ce n’est rien de plus qu’un hasard, mais en même temps Elias est là, devant lui pour la première fois depuis douze ans et la simple idée de lui tourner le dos une fois de plus parvient à déchirer le coeur de Will avec autant de force que la dernière fois qu’il l’a fait. “Elle s’appelle Clary,” dit-il au lieu de partir tant qu’il le peut encore, “comme cette Gryffondor à Poudlard, tu te souviens ?” Il sourit de nouveau, ce n’est qu’un petit geste mi-triste, mi-amusé, loin de ceux dont il était capable autrefois, mais il ne peut pas s’en empêcher. “Je l’ai appelé comme ça parce qu’elle a le même caractère que la vraie. Et comme la vraie, elle te préfère à moi, évidemment.”

Il n’a pas l’impression que ses bavardages ridicules fassent quoi que ce soit pour apaiser la tension, mais de son côté en tout cas, il est un tout petit peu moins nerveux au point d’oser faire le dernier pas avant que le suivant soit de trop. Le chat disparaît pour se cacher derrière Elias quand il approche, mais Will ne lui accorde pas même un regard en coin, trop occupé qu’il est à observer le visage de l’homme face à lui. Le visage du premier homme qu’il ait aimé, pratiquement inchangé à cela près qu’il ne lève plus vers Will ce regard si spécial qui ne le quittait jamais à l’époque, celui qui arrivait à faire croire au jeune homme naïf qu’il était à l’époque que rien ne pourrait jamais leur arriver. Il avait tort, de toute évidence, et aujourd’hui plus que jamais il regrette de ne pas avoir eu le cran d’aller au bout de leurs projets d’évasion. Son sourire a totalement disparu maintenant et il laisse un silence interminable s’installer, tandis que dans son crâne, les pensées filent à toute allure.

“Qu’est-ce que tu fais là, Elias ?” C’est la première question qu’il pose après plusieurs longues secondes sans rien dire. Elle est un peu accusatrice, mais porte aussi quelques signes d’un désespoir inattendu. “Tu devrais avoir quitté le pays depuis des semaines.” Ou tout du moins, c’est ce qu’aurait fait Will à sa place, mais ils ont toujours été très différents dans le fond, n’est-ce pas ? Le lâche petit Serpentard ne comprend rien à la loyauté et à la justice. Il ne comprend pas qu’on puisse vouloir tout risquer pour les autres et ne penser à soi qu’en dernier. C’est ce qui les a toujours séparés.
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Au moins c’était bien son chat, mais le fait qu’elle ne veuille pas s’approcher de son maître et qu’elle lui crachait même dessus quand il approchait n’était pas une bonne nouvelle. Si elle comptait me coller, je doutais qu’il la laisse vivre sa vie avec moi. Il l’a présente alors, le nom de l’animal faisant presque aussitôt écho à la Gryffondor de notre adolescente. C’est en revanche qu’il me confirme qu’elle s’appelle comme ça en son honneur qui m’étonne. Non pas qu’il fût été un monstre à l’école, simplement je pensais pas qu’il puisse s’en souvenir assez pour appeler un animal comme elle. Ne sachant pas trop quoi répondre, je reste droit, stoïque même face à cette proximité grandissante. C’est dangereux, aussi bien pour ma vie que pour mon coeur qui s’emballe et tape de plus en plus fort dans ma poitrine. Trop de souvenir, et la désagréable impression de sentir ce parfum de citron qui l’entourait toujours. C’était sans doute trop et le fait qu’il abandonne l’observation du chat pour moi me force à garder d’autant plus le contrôle. Seulement il demande ce que je faisais la, pourquoi je n’étais pas déjà loin de ce pays et si j’avais rêvé que ce soit de la manipulation, il y a quelque chose en lui qui ne mens pas, il s’inquiète vraiment, mais il sait aussi sans doute pourquoi j’étais toujours à Londres alors que mon sang manquait de pureté.

J’étais loyale, c’était sans doute un défaut à ses yeux en cet instant, « Et prendre le risque de laisser des gamins nés Moldus mourir à cause de ça ? » demandais-je avec une voix moins froide que je l’aurais voulu. J’en étais définitivement incapable n’est-ce pas ? « Sortir vivant de tous ça m'intéresse pas si ça signifie abandonner tout le monde au passage. », il ne savait sans doute pas à quel point c’était vrai. Il ne savait sans doute pas pour l’Ordre du Phénix et si ce n’était pas plus mal, cela voulait quand même dire que je faisais activement partie de la rébellions. « C’est vrai ce qu’on dit sur l'allégeance des Burbank ? » demandais-je encore moins certains d’être prêt à entendre la réponse. Mais je devais savoir, Will n’avait jamais été qu’un Serpentard et même si sa présence ici ne faisait que très peu de doute quant à qui il avait choisi, j’espérais encore qu’il y ait une raison. « Ou tout le monde oublie de dire que ton grand père ou toi avaient été menacé ? », ça serait la seule raison, la seule vrai explication, car si ce n’était pas le cas… Rester ici ne serait que se condamné à la mort. Ou comprendre un peu plus que je ne savais définitivement rien de lui, qu’il était réellement un étranger.

M’abaissant alors pour prendre le chat dans les bras, elle s’accrocha à ma veste avec ses petites griffes m’empêchant de réellement pouvoir la tendre à Will. « Tu voudrais pas essayer de reprendre ton chat et me… Laisser partir sans dire que tu m’as vu dans le coin.... », lâchant l’animal, elle remonta jusqu’à mon cou pour s’y percher et se remettre à ronronner, comme si la situation lui allait parfaite, « Si le Will que j’ai connu existe encore… Ne dis rien… S’il te plait. », changer d’endroit, de boulot, ou devoir aller me terrer comme un rat… Je ne voulais pas finir dans une prison sans barreau. Je voulais pouvoir encore marcher, mais tout ça dépendait de lui à présent.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Si ce n'était pas aussi terrible, Will éclaterait d'un grand rire, là maintenant, alors que des lèvres d'Elias s'échappent exactement les mots qu'il attendait. Peu importe le temps qui passe, pas vrai ? Il y a des choses qui ne changent pas. Malheureusement, Will n'a aucune envie de rire, il est même plutôt dépité de la réponse de l'ancien Poufsouffle, désespéré de son obstination et de ses grands principes qui ne pourront jamais lui apporter rien de bon. Depuis des mois, il scrute les nouvelles chaque matin, tend l'oreille vers toutes les rumeurs qui passent, en priant pour ne pas apprendre la mort ou l'arrestation de quelqu'un qu'il connaît et de cet homme en particulier. C'est à la fois un soulagement et une affreuse torture que de le voir maintenant, bien vivant, toujours aussi stupidement décidé à jouer les héros et surtout, là où son existence en elle-même est un crime. Will a envie de hurler, de le secouer et surtout, de le serrer dans ses bras. Il se contente de hocher la tête, l'ombre d'un sourire exaspéré au coin des lèvres. "Tu n'as vraiment pas changé, c'est incroyable." se permet-il seulement de faire remarquer comme une moquerie, prouvant qu'il n'a pas tellement changé lui non plus. La seule différence, c'est qu'ils ne sont plus des enfants maintenant et qu'ils vivent dans un monde qui ne les autorise plus vraiment à rêver.

Alors forcément, Will n'est pas trop surpris de la question qui vient ensuite. Il ne sait pas comment y répondre, en grande partie parce qu'il sait qu'Elias connaît déjà la réponse. "Je n'en sais rien... Tu connais beaucoup d'employés du Ministère qui ne soient pas au moins des sympathisants ?" Il pourrait mentir, prétendre qu'il n'a pas eu le choix, que c'est contre son gré qu'il accepte les conditions qu'on lui impose désormais pour vivre en homme libre, mais quel intérêt ? Il n'a jamais menti à Elias et ne compte pas commencer ce soir. Tout ça n'a plus la moindre importance de toute façon. S'il est là, ils savent tous les deux pourquoi. Il n'a pas l'intention de les insulter en prétendant le contraire. Il caresse quand même le vain espoir qu'Elias le connaisse assez pour comprendre tout seul. Lui pardonner, aussi ? Peut-être. Même si ça ne changera rien à la situation.

Vain. Ça l'est. Qu'il soit soudainement devenu insensible aux sarcasmes ou qu'il n'en ait tout simplement rien à faire, la réaction d'Elias se révèle incroyablement douloureuse. Le visage pourtant neutre, Will l'écoute patiemment alors que l'homme déblatère des paroles tellement blessantes sans avoir l'air de s'en soucier. Le jeune homme pince les lèvres. Comment Elias ose-t-il imaginer qu'il irait le dénoncer ? Lui, entre tous ? Après tout ce qu'ils ont vécu, partagé... Visiblement, tout ça n'a plus d'importance maintenant, alors Will lutte contre le besoin impétueux de nier, de s'offusquer et se contente de franchir ce dernier pas qui les sépare encore. Il se plante devant Elias, tellement proche qu'il peut sentir son odeur, son souffle et presque les battements de son cœur. Il le toise, hautain et lève la main tranquillement. Quand elle se pose sur la tête de Clary pour la caresser, il détourne les yeux et les pose sur l'animal. Il reste impassible, on ne voit qu'il est blessé que dans son regard et ça fait sûrement trop longtemps pour qu'Elias s'en souvienne. "Allez, viens, on rentre à la maison. Elias ne veut pas de nous ici." souffle-t-il à l'animal qui frotte sa tête contre sa main, heureuse de ce petit geste d'affection. Il essaye de la détacher d'Elias aussi doucement que possible, la cale contre sa poitrine et tourne le dos à l'homme dans la ferme intention de disparaître sans même prendre la peine de souligner qu'évidement, il ne dira rien.

Mais il fait à peine quelques pas et il ne peut aller plus loin. Ça le rend presque dingue, qu'Elias puisse le croire comme ça, qu'il n'ait même pas un peu honte de le dire à voix haute. Il est blessé, mais en colère aussi, de plus en plus. Alors il fait volte-face. "Comment tu peux... Tu crois vraiment que j'irais te dénoncer ?!" C'est tellement ridicule, incohérent. Il n'est pas comme ça, Elias doit bien le savoir. "Tu m'en veux toujours, après toutes ces années..." réalise-t-il, un autre rire désabusé lui échappant finalement. Parce que ça ne peut être que ça, pas vrai ? Elias est tellement en colère après lui pour une bêtise qu'il a fait quand il n'était qu'un gosse qu'il a réussi à se persuader que douze ans plus tard, Will n'hésiterait pas à le jeter sous les roues du bus pour son gain personnel.

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Qu’avait-il de drôle à savoir que je n’avais pas changé ? Que je resterais droit quoi qu’il arrive ? Je n’en savais rien, mais au final ça ne serait qu’une goutte dans un océan de douleur. Qu’il reprenne l’animal et qu’il parte, c’était le mieux à faire, mais je ne pouvais m’empêcher de craindre qu’il choisisse encore quelqu’un d’autre, qu’il me poignarde et me laisse derrière lui. Il l’avait déjà dit non ? Il était de leur côté, du moins j’espérais que ce soit en surface encore, qu’il ne défende pas réellement ses idéaux… Il ne pouvait pas les défendre, quoi qu’il puisse faire, c’était impossible, tout comme c’était impossible de faire semblant en cet instant, quand il s’était encore approché et que j’avais pu sentir son souffle, son odeur et que mon coeur c’était à nouveau emballé comme lorsque j’avais quinze ans. Il y avait quelque chose, un doute en croisant son regard, mais la colère grondait encore trop pour que je n’y prête attention sans doute. Il finit donc simplement par reprendre l’animal et faire demi-tour. C’était douloureux, encore une fois, mais c’était le mieux à faire, du moins j’essayais de m’en convaincre car lorsqu’il s’arrêta, lorsqu’il me fit face en s’interrogeant sur ce que je le croyais réellement capable de faire, je sus que ça serait trop compliqué de rejeter ça encore longtemps. Voir même impossible lorsqu’il comprit que même après douze ans, je pouvais lui en vouloir, « Je sais pas comment cela pourrait-être différent… » soufflais-je simplement les yeux baissés. Comment ne plus lui en vouloir quand j’avais passé ma vie à l’éviter pour ne plus souffrir.

« Je t’aimais Will, il n’y avait qu’une seule chose dont j’étais sur, c’était que je t’aimais. » continuais-je avant de relever les yeux sur lui et de me laisser prendre par un rire désabusé, « Et tu sais ce qui est le pire ? C’est qu’en cet instant, ce sentiment est toujours là, mais douze ans après je t’aime toujours. », j’aurais préféré que cela n’arrive jamais entre nous, que je n’ai pas ce sentiment car il était bien trop violent et que j’avais beau m’être perdu dans d’autres bras, il restait lui et lui restait plus important que tout pour mon coeur. « Y’a 12 ans j’étais prêt à revenir dans ce monde en oubliant tout ce que j’aurais rêvé faire juste pour toi. Aujourd’hui je me retrouve obligé d’être ici, sans la moindre chance de retrouver ce que j’aurais rêvé de faire et en plus sans toi, alors oui je t’en veux toujours. » car si l’on était partie, je serais à des lieux d’un conflit ou j’étais un ennemie publique. Je serais juste en paix, en sécurité, pas dans la peur permanente de la mort.

Baissant de nouveau les yeux, je m’en voulais d’avance pour ce qui allait suivre, mais cette réalité avait bien trop habité mon coeur, « Tu as choisi ta famille il y a douze ans, et il n’y avait plus de menace… Alors même si je sais qu’au fond tu n’es pas comme ça, je sais surtout que tu ne me choisira pas si le dilemme se représente. Alors désolé de pas te faire confiance, mais tu m’as déjà abandonné une fois. » et ça serait la seule car je refusais de souffrir à nouveau. Le seul problème à présent c’était que la douleur que j’avais cherché à étouffé venait de renaitre de ses cendres tel un phénix et que comparé à avant, aucune magie ne pourrait m’aider sans me mettre en danger. Peut-être au final que je devais me laisser porter par l’alcool et ses méfaits…
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Douze ans, c'est tellement long. C'est à peine plus que l'âge qu'ils avaient quand ils sont entrés à Poudlard, quand ils se sont rencontrés pour la première fois. Une éternité au cours de laquelle tant de choses ont changé. Will n'est plus l'adolescent qu'il était à l'époque et il est presque sûr que c'est le cas pour Elias aussi. Il en a même la preuve d'une certaine manière, quand l'ancien Poufsouffle lui confirme qu'il conserve de la rancœur envers lui depuis plus d'une décennie. Le Elias qu'il a connu, celui qu'il a aimé, n'était pas comme ça, pas avec lui. Ce qui n'a pas changé, en revanche, c'est la façon dont le coeur de Will manque un battement quand il entend Elias lui dire qu'il l'aime. Toujours, après toutes ces années. C'est presque impossible à croire. Il n'a pas la moindre idée de qui est Will aujourd'hui alors comment pourrait-il ? Et pourtant, l'idée affole Will d'une façon qu'il n'a pas trop envie de comprendre pour l'instant. Il n'en a pas tellement le temps, sa colère nourrie des paroles venimeuses de son ex-petit-ami. Il trouve tout cela tellement injuste, qu'on lui reproche encore cette décision si longtemps après, comme s'il n'en avait pas souffert lui aussi, qu'il ne lui avait pas fallu des années pour tourner la page. Il est trop fier pour le dire à Elias, cependant. "J'ai changé d'avis, je n'ai pas essayé de te faire tuer." dit-il seulement, l'indifférence dans sa voix comme seul indice de la colère qu'il lui brûle les entrailles. "Et puis je te rappelle que c'est toi qui as décidé de rompre. Donc en fait, c'est toi qui m'as abandonné, non ?"

C'est à la fois la vérité et une façon de voir les choses totalement hypocrite, mais Will ne s'encombre que très rarement du bon sens quand on l'attaque comme Elias le fait en ce moment. Si l'homme veut jouer à ce petit jeu des reproches, très bien, Will est prêt à jouer aussi. "Enfin, peu importe. Contrairement à toi, moi j'ai tourné la page et je n'ai aucune envie de te faire assassiner juste parce que tu m'as brisé le cœur il y a douze ans." De sa manière très personnelle, il admet au moins qu'il a souffert lui aussi et que d'une certaine façon, il tient encore assez à ce qu'il a partagé avec Elias pour ne lui vouloir aucun mal. Il doute cependant que l'homme prenne ses paroles comme ça. "Pour autant que je sache, tu as quitté ton travail au Ministère il y a des mois et je ne t'ai jamais revu depuis." Voilà la version à laquelle il compte se tenir jusqu'à la fin de sa vie, n'en déplaise à Elias qui semble s'être mis en tête que Will est soudainement devenu le pire monstre que la Terre ait porté.

Il croise le regard de l'homme une fois de plus, une fois de trop peut-être, car presque immédiatement il pose ses yeux sur le sol. Un mélange entre un rire étouffé et un soupir exaspéré lui échappe alors qu'il observe avec attention le bitume sous ses pieds. "C'est marrant, tu vois," souffle-t-il après quelques secondes, quand il ose enfin relever les yeux vers Elias, "quand je t'ai reconnu tout à l'heure, ça m'a presque fait plaisir de te voir." Il hausse les épaules, redouble d'efforts pour montrer que rien de tout cela ne peut l'atteindre vraiment, que c'est tout juste s'il arrive à s'en amuser. "Juste une seconde, j'ai presque réussi à oublier qu'on ne s'est pas vu depuis douze ans et qu'au final, on ne se connaît vraiment pas toi et moi." C'est difficile, chaque mot qu'il prononce en ce moment sont douloureux à lâcher, des mensonges en partie vraie, mais qu'il sait déjà qu'il s'apprête à noyer sous un flot d'horreur. "Bref, si tu le permets je vais considérer que ne pas te dénoncer constitue mon paiement pour la dette que j'ai envers toi, l'ardoise est vierge maintenant alors évite de te retrouver sur mon chemin une seconde fois."

Tandis que Will s'efforce de garder la tête haute et de conserver la dureté dans le regard qu'il pose sur Elias, ses mains autour du petit corps de Clary tremblent douloureusement. Et dans son crâne tournent en boucle ces quelques mots qu'il n'arrive toujours pas à appréhender correctement. Après toutes ces années, Elias est persuadé de l'aimer encore. C'est un espoir qu'il ne veut surtout pas caresser, même en rêve. Une possibilité à laquelle il ne peut se raccrocher. Pour leur bien à tous les deux, ils doivent continuer à se tenir loin l'un de l'autre et il espère de tout son cœur que cette ultime menace suffira à convaincre Elias de garder ses distances.

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La situation était différente, mais oui, il avait changé d’avis et avec lui tout ce que j’avais espéré avait disparu. Quant à qui avait quitté l’autre ? Il me semblait évident qu’après ça, il était impossible de pouvoir continuer, de ne serait-ce que se faire confiance. Il avait changé d’avis, il avait jeté en l’air des mois de préparation, juste comme ça. Et puis il y eut ses mots, pas avoir envie de me faire assassiner pour lui avoir brisé le coeur. C’était trop facile de me faire ça, de me faire douter, craindre cette vérité. J’avais en effet espéré qu’il ait le coeur brisé depuis toutes ces années, mais j’avais surtout espéré ne plus être seul. Je m’étais bien plus investie que lui dans cette relation, j’avais tout donné, tout accepté, alors j’estimais avoir le droit à un peu de respect un jour. Alors le reste n’avait plus vraiment d’importance, que ce soit son petit discours déjà bien rodé pour les interrogatoire, au fait qu’il puisse trouver ça marrant, ou même avoir été heureux de me revoir. Si il en avait eu quelque chose à faire, il aurait pu venir me trouver à quelques bureaux du sien, au ministère, quand j’y travaillais encore. Alors oui le destin nous avait réunis, mais cette tentative de me faire me sentir encore plus minable que je l’étais ne marchais pas. Si l’envie de l’ignorer avait fini par faire son chemin dans sa tête, son histoire d’ardoise effacé et de menace me fit hausser les sourcils et éclater de rire. Sincèrement, si j’avais pu culpabiliser d’être aussi mauvais, là, ça tournait au ridicule.

Me dénoncer ? Je faisais peut-être une erreure la maintenant en prenant ce qu’il me disait pour argent comptant, mais j’avais du mal à croire qu’il puisse tenir ce genre d’ardoise et encore plus me balancer la prochaine fois. En fait, si je m’accrochais à ce que j’espérais qu’il soit, il ne dirait rien, pas aujourd’hui, pas même plus tard. Lui demandant donc très sérieusement et avec toute la douleur du monde, « T’as toujours pas compris, même douze ans après… J’aurais presque envie de dire que c’est mignon si c’était pas encore la même chose Will... », me redressant légèrement, je reprenais, « Déjà tu ne me fais pas peur Will, en fait j’ai jamais eu peur de toi. Que tu puisses impressionner, ou captiver oui, mais me faire peur, non. La seule façon que je prenne cette menace au sérieux c’est que tu m’annonces que ton grand père est dans une position délicate… », il pouvait me menacer, il ne me ferait jamais de mal directement, il ne l’avait jamais fait de toute façon. Il avait toujours été plus sournois, souvent involontairement quand j’avais le malheur de faire un pas de travers devant le prince Burbank, mais ça m’allait car il était comme ça, car j’aimais ce côté précieux, en décalage avec les autres tant il leurs était supérieur. Il n’était pas un Serpentard, il n’avait pas besoin de cette maison pour dominer les autres, et c’était pour ça que je l’aimais. Car il n’avait pas besoin d’une case pour exister. « Je sais que le seul moyen que tu me balances c’est d’y avoir été forcé, mais ca veut pas dire pour autant qu’ils m’auront. J’ai juste pas envie de devoir fuir plus loin et d’être encore plus éloigné du vrai combat. Alors ne me menace pas, ça n’a jamais prit sur moi et tout au plus ça te donne juste un côté encore plus sexy. », j’étais toujours en colère, ça ne changerait rien.

« Tu sais pourquoi j’ai pas tourné la page moi ? Pourquoi je suis pas passé à autre chose même quand je trouvais un gars vraiment sympas ? C’est que j’ai dû te quitter pour pas m’écraser une nouvelle fois face à tes décisions, parce que moi je voulais qu’une chose il y a douze ans, c’était ne plus me cacher et si les moeurs ont évolués aujourd’hui et que j’ai plus besoin de me cacher quand je sors avec un mec, c’était pas le cas il y a douze ans et que te voir en cachette comme un adolescent et simuler une autre vie ne m'intéressait pas. Je voulais vivre avec toi Will, je voulais passer mes nuits avec toi, me réveiller avec toi, manger avec toi et faire des projets avec toi. Je voulais pas juste d’une demi vie comme à Poudlard et toi, t’es arrivé avec des explications qui tenaient certes la route, mais qui était encore pour te faire plaisir à toi. » déclarais-je d’une traite avant de manquer d’air, « Mes parents n’ont jamais voulu me revoir dès l’instant où j’ai reçu ma lettre et même si j’ai encore la chance de les avoirs comparé à toi, j’ai aussi la malchance de connaître leurs dégoût. Mais comme toi il me restait qu’une personne, ma grand mère et elle était à des années de pouvoir s’en sortir aussi bien que ton grand père, pourtant avec tout l’amour que j’avais pour elle et en étant sûr de revenir la voir ou lui donner des nouvelles, je t’avais choisi toi, toi et un monde de moldus qui m’avait rejeté. Je voulais juste arrêter d’être ton plan B Will et je dis pas que tu pensais ça de moi, je dis juste que 90% du temps, c’était quand toi tu voulais, rarement l’inverse et cette promesse de partir à deux… Ne pas la tenir revenait à me dire que j’avais pas d’importance, même si tu le pensais pas, et si ça t’échappe à ce point là que je puisse avoir été blessé et que je me sois sentis suffisamment trahis pour te quitter, alors oui, on avait rien à faire ensemble... », baissant les yeux, je concluais sur ça, « Tu m’aurais rien promis, sans doute qu’on aurait pu continuer quelques années, mais on aurait clairement jamais fini notre vie ensemble surtout quand je vois à quoi ressemble notre monde maintenant. », ca faisait plus mal que je ne l’aurais cru.

Secouant légèrement la tête, je relevais les yeux vers lui amèrement amusé par la situation, « J’aurais pas cru que ça puisse refaire autant mal que d’en parler, comme quoi… T’es définitivement le genre d’homme à marqué les esprits. », soupirant alors, je concluais sur la seule note positive que je pouvais avoir en cet instant, « Même si t’as de quoi en douter, savoir que tu es vivant et voir que t’as l’air en forme ça reste une bonne nouvelle, je t’en veux pas au point de te vouloir du mal. » avouais-je même si j’avais réellement rêvé qu’il ne puisse jamais réellement trouver l’amour ailleurs. Je voulais que comme pour moi, il soit le seul. « Maintenant tu m’excuseras, mais je compte aller boire le temps d’oublier cette rencontre. », soufflais-je sans pour autant bouger. Un doute subsistait non ? Oui peut-être, je n’en savais rien, j’espérais peut-être qu’à l’écoute de tous ça il comprenne et que… Je serais toujours un né moldus et il sera toujours un sang pur, quoi qu’il arrive, l’on aurait jamais pu vivre ensemble.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Elias n'a qu'à claquer des doigts pour faire perdre ses esprits à Will. Ça non plus, ça n'a pas changé. Fut un temps où c'était une chose particulièrement agréable, mais ce soir il n'a que le pouvoir de rendre le jeune Burbank fou de rage. Avec ses explications que personne n'a demandé et qui font passer Will pour un monstre. Quand on l'écoute parler de leur relation douze ans après, c'est à se demander pourquoi il semble encore tellement affecté. La rage pulse dans les veines de Will et s'il a eu un instant de nostalgie, un bref espoir de retrouver son premier amour, c'est bel et bien terminé. "Si j'étais à ce point imbuvable, heureusement pour toi qu'on a rompu !" crache-t-il quand l'homme lui en donne une brève occasion. C'est dingue comme il conserve un souvenir totalement différent de cette relation. Ils sont pourtant sortis ensemble, non ? Mais à entendre Elias, on peut se poser la question. Il se demande même ce que le jeune homme pouvait bien lui trouver, pourquoi il s'est laissé faire si c'était tellement affreux. Il se le demande, mais il n'a pas envie de le savoir maintenant, il en a assez entendu. Son ego ne peut en endurer plus ce soir.

C'est trop tard malheureusement, le mal est fait et le coeur blessé de Will ne sait pas comment se protéger autrement que comme il en a l'habitude. Par la froideur, la méchanceté. Attaquer en retour, c'est tout ce dont il a toujours été capable. "Personne ne t'a rien demandé, tu t'es lancé tout seul dans ton petit monologue alors ne viens pas me faire pleurer avec ça." se défend-t-il quand il a la brève impression qu'Elias s'attend à une réaction de sa part. Quoi ? De la pitié ? Des remords ? Ce serait idiot de sa part de s'imaginer que dans de telles circonstances, Will montre autre chose que sa mauvaise foi légendaire. S'ils avaient réussi à parler comme des adultes, peut-être, mais après s'être fait dire ses quatre vérités en face aucune chance. Il hausse encore les épaules quand l'homme lui fait savoir qu'il compte partir pour noyer les souvenirs de cette rencontre sous l'alcool. "Je ne te retiens pas, si ça ne tenait qu'à moi on en aurait fini il y a douze ans déjà." fait-il savoir en retour. Il serre la mâchoire alors que ses yeux s'accrochent une dernière fois à ceux d'Elias. Il aurait tellement voulu que ce soit totalement différent, mais s'il pouvait avoir ce qu'il veut, ça se saurait. C'est le seul signe qu'il laisse échapper qui donne un indice sur ce qu'il pense réellement. Après ça, il pourrait rivaliser avec une sculpture de Rodin, jusqu'à ce que l'autre homme se décide enfin à partir.

Il le regarde disparaître dans ce qui doit être un pub moldu avant de faire demi-tour aussi pour rentrer chez lui. Sur le chemin, Clary est incroyablement calme, ce qui ne fait rien pour apaiser Will. Il lui balance quelques remontrances, mais lui donne quand même de quoi manger quand ils sont de retour à l'appartement. Et alors que la chatte rassasiée se roule en boule sur un coin du canapé, un silence pesant s'installe dans la pièce. Avec rien à faire, personne à qui parler, Will se retrouve seul avec ses propres pensées et les paroles d'Elias qui semblent prêtes à le hanter pour la nuit entière si ce n'est plus. Ça ne l'aide pas à calmer sa colère, au point que dix minutes après être rentré chez lui, la seule chose qui l'obsède est de comprendre, d'avoir droit à son petit moment pour vider son sac lui aussi et peut-être qu'Elias lui dise qu'être avec lui n'était pas aussi affreux.

Il n'y réfléchit pas beaucoup quand il décide de sortir ou qu'il rebrousse chemin puis entre dans le pub dans lequel il a vu l'homme disparaître. Il y a un peu de monde à l'intérieur, cette ambiance lourde et vieillotte des pubs qui vivent depuis des siècles, mais il repère Elias presque immédiatement. Toujours poussé par l'instinct, il va s'installer près de lui et reste assis là quelques secondes sans dire un mot. Il n'a plus tellement envie de hurler tout à coup. "C'était vraiment si terrible que ça d'être avec moi ?" demande-t-il au bout d'un moment, son ton plus dépité qu'autre chose.

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Ça se finirait comme ça, tout simplement, quoi que ça s’était fini il y a déjà des années. Alors après un dernier regard douloureux, je rejoignais le bar le plus proche pour continuer cette descente aux enfers qui prendrait fin lorsque ma conscience serait rompu. Un verre puis un deuxième de Whisky qui finit simplement par glisser dans mes doigts pour me laisser hypnotiser par le liquide ambré. Pourquoi ? Pourquoi les choses n’avaient tout simplement pas pu être plus simple, différente entre nous ? Pourquoi j’avais simplement fini par m'écrouler en le perdant ? Un instant je me demandais ce que cela aurait changé si au lieux de le quitter, j’avais continué avec lui, en étouffant mes véritables envie, en étouffant mon envie de passer du temps avec lui. Mais non, inlassablement je repensais à tous ce qui n’irait pas, à ce manque, à la frustration. Portant de nouveau mon verre à mes lèvres, je bus une gorgée avant qu’un homme vienne s’asseoir à côté de moi et que son odeur suffise à me dire qui était là. Pourquoi ? Il avait encore du venin à verser dans mes veines ? Ce fut bien différent d’une nouvelle rupture, ce fut simplement une question presque douloureuse. Était-ce si terrible d’avoir été avec lui… Si seulement.

Levant mon bras pour appeler le barman afin qu’il apporte un verre à Will, c’est sans un regard vers ce dernier que je finis par avouer. « C’était les meilleurs années de ma vie, les meilleurs moments, même volé… J’avais beau parfois t’en vouloir de m’ignorer dans les couloirs, à chaque fois qu’on était à deux j’oubliais la frustration, j’étais heureux… », réellement, fou amoureux au point peut-être d’être aveuglé par tout ce bonheur au point d’en oublier la réalité. « J’en voulais simplement plus et… J’ai été blessé, j’étais amoureux et en colère… Je suppose que c’est le bon mélange pour détester la personne qu’on aime au point de se convaincre qu’il n’y avait rien à garder. », relevant la tête, je le regardais enfin, un sourire douloureux sur le visage, « Pourtant regarde moi, après avoir passé douze ans à t’éviter, il suffit que je te revois juste quelques secondes pour redevenir un adolescent éperdument épris de son premier amour. T’as pas changé, tu sens la même odeur, t’es même devenu beaucoup plus sexy qu’à l’époque et je rêve d’une chose, c’est que tu me souris juste pour le revoir… », baissant les yeux sur mon verre, je le portais à mes lèvres en reprenant, « Ton sourire de crétin amoureux et arrogant qui me donnait envie de te suivre partout où tu irais… », reposant le verre, la voix un peu plus nouée, je ne pouvais faire que le constat de ma vie terriblement ridicule…

« J’aurais préféré jamais quitter Poudlard si le prix à payer c’était une vie sans toi… Mais en même temps… J’aurais pas pu continuer à me cacher, ou continuer à juste t’avoir quelques heures par semaine… Je t’aimais trop pour te partager… » et au final, je l’avais complètement perdu. « Aujourd’hui encore je sais pas si j’ai fait le bon choix à l’époque, j’espérais peut-être simplement qu’un jour tu débarques au département et que… Qu’on ai le droit à une vrai histoire… » secouant la tête, je reprenais rapidement, « Notre histoire était réelle, c’était même excitant étant ado, mais… On s’est jamais réveillé ensemble, enfin sauf quand j’ai fini à l’infirmerie et encore… Ça n’a plus d’importance de toute façon. » concluais-je en vidant mon verre d’une traite pour en redemander un presque aussitôt. J’allais le regretter, mais qui m’en voudrait ? Certainement pas ma collègue qui serait plus intéressé sur la raison de ma gueule de bois qu’autre chose déjà. Mais que faire d’autre ? J’étais… En colère et pourtant…
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— La réponse met un moment à arriver. Chaque seconde qui passe dans le silence est une angoisse de plus pour Will qui fait de son mieux pour garder la face. Il comprend les choses qu'on peut dire sous le coup de la colère et qu'on regrette ensuite, mais il a peur que cette fois, ce ne soit pas ça du tout. Et puis, le barman pose un verre de Whisky devant lui et enfin, Elias prend la parole. Un poids immense s'envole des épaules de Will, qui cache son soulagement derrière son verre. Il avale une longue gorgée d'alcool, d'un geste bien trop mesuré pour être vrai, alors que l'homme le rassure sur les années qu'ils ont partagées. Peut-être excelle-t-il tout simplement trop pour masquer ses émotions. C'est la conclusion qui s'impose quand il entend la version d'Elias. Car lui aussi a souffert de ne pouvoir partager chaque seconde de ces trois années avec Elias, lui aussi a souffert de ne pouvoir dire quoique ce soit quand un autre posait les yeux sur celui qu'il considérait sien. Il n'a pas vécu caché par honte d'Elias ou de ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, mais par peur qu'on blesse le garçon qu'il aimait pour des bêtises. Est-ce que le Poufsouffle ne l'a vraiment jamais compris ?

Cette fois, c'est Will qui impose un silence quand l'autre homme en a fini avec ses explications. Il aimerait sourire pour faire plaisir à Elias, mais il n'y arrive pas, pas plus qu'il ne parvient à lever les yeux vers lui. Il regarde dans le fond de son verre comme s'il pouvait y trouver la solution miracle, mais elle n'est pas là. "J'ai appelé mon chat Clary, je crois que c'est assez évident que j'aurais voulu ne jamais quitter Poudlard, moi non plus." souffle-t-il, quand il parvient enfin à prendre suffisamment sur lui pour dire quelque chose. Un minuscule rire lui échappe, mais meurt aussitôt. Ils sont aussi pathétiques l'un que l'autre, finalement. Et peut-être bien que Will regrette la décision qu'il a prise douze ans plus tôt, mais quand on y regarde de plus près, il se demande si les choses auraient été si différentes que ça. "Mais même si on était vraiment partis, tu crois pas qu'on serait revenus à l'heure qu'il est ? Regarde-toi... Tu te ferais immédiatement tuer si quelqu'un apprenait que tu es encore dans le coin et pourtant tu restes là pour sauver la veuve et l'orphelin comme d'habitude. Je préfère t'avoir perdu pour une décision stupide prise quand j'étais qu'un môme encore capable de m'en remettre, que de te perdre après toute une vie passée ensemble à cause d'une guerre à laquelle je n'ai aucune envie de participer. Je doute qu'on puisse se remettre d'une chose pareille." Il n'a jamais été courageux et ce n'est toujours pas le cas aujourd'hui, de toute évidence. Il faut savoir choisir ses combats, c'est ce en quoi il croit depuis toujours.

Il repose son verre et passe une main sur son visage fatigué. Rien n'allait très bien dans sa vie jusqu'à maintenant, mais il s'interroge sincèrement sur comment il va continuer à partir de demain. La force lui manque. Son regard s'éloigne enfin du verre pour embrasser la pièce dans son ensemble. Personne n'a l'air de regarder vraiment vers eux alors, malgré la lâcheté dont il fait souvent preuve, Will ose une chose assez incroyable. Il tend sa main vers le genoux d'Elias, où il fait trop sombre pour qu'on les voit et glisse ses doigts entre ceux de l'homme. C'est la première fois qu'ils se touchent depuis si longtemps et c'est d'une affolante tristesse. "Ce qu'on a partagé tous les deux," souffle-t-il à voix basse, "ça représentait tout pour moi. Je n'ai jamais voulu te faire de mal, Elias. J'étais qu'un gosse, j'avais peur, j'ai fait ce que je pensais être le mieux pour tout le monde."

Il s'est sans doute trompé, c'est ce que pense Elias en tout cas et plus souvent qu'il ne le voudrait, Will est du même avis. Du temps a passé maintenant, ils ne peuvent plus revenir en arrière, seulement aller de l'avant. "Tu trouveras quelqu'un qui soit à ta hauteur, ce n'était pas mon cas. Ne perds pas ton temps à regretter le passé ou à m'en vouloir, personne ne sait combien il nous en reste." L'erreur commise il y a douze ans, c'est sa façon de la réparer maintenant. Ça le surprend sincèrement qu'Elias ait encore des sentiments pour lui après tout ce temps, mais avec un peu de chance, il avait seulement besoin de mettre les choses au clair pour en finir et c'est chose faite ce soir. Une dernière fois, il presse la main d'Elias dans la sienne avant de le lâcher, repose ses deux mains sur le comptoir puis avale une autre gorgée d'alcool.

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Je n’étais en effet pas le seul nostalgique de cette période, pas le seule à la regretter aussi cette période et c’était sincèrement frustrant. Continuant à l’écouter parler d’évidence, mon coeur se serra sans que je ne puisse y faire quelque chose. Il préférait m’avoir perdu par une peur d’adolescent plutôt que me perdre réellement après des années à vivre ensemble. Je n’osais pas l’imaginer, surtout quand je voyais déjà combien je souffrais comme ça, pour une simple rupture que j’osais à peine imaginer ce qu’il aurait pu se passer si il était mort. Il ne risquait rien, mais cette crainte m’avait suffisamment souvent animé pour refuser de l’ignorer. J’étais en colère, mais à chaque fois que l’on parlait d’un Will ou d’un Burbank, je ne pouvais m’empêcher de tendre l’oreille. De craindre une mauvaise nouvelle. Mes les risques étaient si faible que ça n’était jamais arrivé. Et puis il toucha alors mon genoux jusqu’à retrouver mes doigts et une fois de plus mon coeur manqua un battement. Comment je pouvais faire semblant ? Comment je pouvais ignorer qu’à chaque contact, mon coeur s’affolait ? Ça faisait douze ans, douze ans que nous ne nous étions pas touché et sa peau semblait m’avoir beaucoup trop manqué pour mon propre bien. J’étais toujours amoureux, j’étais toujours inexorablement attiré par lui. Il brisa de nouveau le silence, avouant que ce qu’il avait partagé avec moi avait tout représenté, qu’il n’avait pas voulu me faire de mal, mais qu’il avait eu peur et qu’il avait prit la meilleur décision à son niveau à cette époque. Comment lui en vouloir ? J’avais fait la même chose, mais moi, je n’avais pas su passer à autre chose, j’avais simplement attendu.

Et puis il y eut des mots qui m’énervèrent plus qu’autre chose, trouver quelqu’un à ma hauteur qui ne serait pas lui car il ne l’était pas. Nous étions dans un monde dangereux et il fallait que je profite. Me crispant donc légèrement lorsqu’il retirant sa main, je soufflais, « Évites de me sortir ça s’il te plait. », murmurais-je avant de reprendre mon verre et jouer avec, « J’ai essayé de trouver quelqu’un. Mais si c’était facile de trouver mieux que toi ça se saurait non ? », soupirais-je lasse de cette réalité. « Et j’étais aussi un gosse qui avait peur, je le suis encore… Tu connais beaucoup de personne pouvant en vouloir à leur ex pendant 12 ans ? » lui demandais-je avant de m’affaler un peu plus sur le bar et de passer une main nerveusement dans ma nuque. Cette journée était compliqué, beaucoup trop pour mon propre bien.

« Tu vis dans le quartier depuis longtemps ? » demandais-je alors, conscient qu’aller sur ce chemin était peut-être dangereux, mais l’humaniser rester le meilleur moyen de passer à autre chose. Il avait avancé non ? Je devais avancer aussi, de toute façon nous ne serions plus jamais ensemble, plus jamais un couple… Je devais faire mon deuil, « C’est pas courant de voir un sang pur vivre parmi les Moldus pour être honnête. » ajoutais-je pas spécialement heureux, ni joyeux, en fait savoir qu’il vivait à quelques rues de chez moi avait quelque chose d’un peu stressant, comme si savoir que l’avoir ici ouvrait le champs des possibilités.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— S'il fallait se battre pour savoir lequel des deux a raison, lequel a tort, ils n'en finiraient pas avant des heures. Pour cette raison, c'est d'un simple hochement de tête exaspéré que Will répond à l'homme qui affirme que malgré ses efforts, il n'a jamais trouvé qui que ce soit pour rivaliser avec son premier amour. Une part du Sang-Pur s'extasie presque de cette déclaration. Elias n'a jamais été très pudique à leurs sujets, c'est une chose que Will lui a toujours envié. Lui ne dit pas ce qu'il ressent aisément, mais il aime à croire que quand il se le permet, il y met tout son cœur, ce n'est jamais en vain. Seulement, il n'a aucune déclaration d'amour à faire ce soir et celles d'Elias s'enchaînent encore et encore au point de devenir pesantes. "Ce n'est pas moi que tu regrettes, c'est le gamin que j'étais à Poudlard." lâche-t-il quand même, incapable de supporter plus longtemps toutes ces choses qu'Elias peut dire et qui n'ont aucun sens à ses yeux. "Je ne suis plus la même personne, crois-moi." Peut-être qu'un reste d'affection l'empêche d'aller immédiatement dénoncer son ex-petit-ami au Ministère, mais ça ne veut pas dire qu'il n'a pas des choses à se reprocher ni une existence bien différente de celle qu'il menait il y a douze ans.

Il n'a pas envie de parler de tout ça et c'est un véritable soulagement quand Elias accepte enfin de changer de sujet, préférant une question d'une indécente banalité qui arrache un rire à Will. "Je ne vis pas avec les moldus," s'offusque-t-il, un peu malgré lui, "il y a des centaines d'immeubles comme ça dispersés partout dans Londres, invisibles aux yeux de ceux qui ne veulent pas les voir." Il sait pourtant que ce n'est pas un reproche qu'Elias lui fait, mais il a un certain ego qu'il tient à préserver même pour de petites choses. "Mais ça fait quelques années, six peut-être sept ans. C'était un cadeau de mon grand-père pour que j'ai droit à un peu d'intimité compte tenu de mes... tu sais, mon style de vie." C'est sans doute en grande partie pour ça que William a choisi un appartement un peu à l'écart du monde magique sans en être totalement dépourvu : pour que son petit-fils puisse continuer de salir leur nom en toute impunité et toute discrétion. C'est à la fois très courtois de sa part et un peu rageant, mais le pauvre homme n'y est pour rien si leur monde n'est pas encore prêt à accepter Will comme il est. "Et toi, tu vis ici depuis longtemps ?"

C'est un peu dingue de se dire qu'ils ont arpenté les rues du même quartier pendant un moment sans jamais se croiser. Maintenant, c'est un fait dont Will sait qu'il aura une douloureuse conscience chaque fois qu'il osera mettre un pied dehors. Il se voit déjà remonter les rues à pieds, se perdre par accident ou presque et regarder sans arrêt autour de lui comme s'il avait quelque chose à se reprocher. Tout ça dans l'espoir de croiser encore une fois, par hasard, la route de l'homme qu'il pourrait peut-être vouloir encore, même après toutes ces années. Cette pensée l'agace et l'effraie et dans l'espoir de l'oublier, il termine son premier verre d'une seule traite, puis en commande deux autres presque aussitôt, sans se soucier de savoir si Elias veut continuer de boire ou pas. Il est un peu ailleurs, dans un monde où il peut marcher dans la rue avec cet homme plutôt qu'en essayant juste de l’apercevoir du coin de l’œil... Loin, très loin d'ici, mais sans avoir à tout abandonner pour avoir leur chance.

"Les choses sont vraiment différentes pour les moldus ?" demande-t-il, sans prêter trop attention au fait qu'Elias n'est pas dans sa tête et ne sait probablement pas de quoi il parle. Il a lu quelques petites choses, de-ci, de-là, mais pas suffisamment pour être sûr, tant il a peur de se faire remarquer. Et comme la réponse qu'il espère ne vient pas immédiatement, il relève les yeux vers Elias et réalise enfin qu'il lui manque une partie de la conversation. "Pour les gens comme nous, je veux dire." précise-t-il encore un peu vaguement. "J'ai lu pas mal de choses sur les moldus et le fait qu'ils acceptent que des hommes puissent être ensemble, mais ça me semble tellement... Improbable. On est censé être plus intelligents et plus évolués, non ? C'est ce qu'Il dit, qu'on vaut mieux que les moldus, et pourtant aux yeux de notre propre espèce peu importe ce qu'on fait, toi et moi, on a pas le droit d'exister." Il secoue la tête à l'entente de ses propres mots. L'injustice n'a rien de nouveau et avec le temps, Will se dit que le silence n'est peut-être pas la bonne solution, mais... La peur l'emporte toujours.

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Plus la même personne, c’était donc ça la réponse ? Oui je regrettais l’adolescent que j’avais connu étant plus jeune, mais j’ai du mal à croire qu’il puisse être à ce point différent. Alors où vivait-il ? Enfin depuis combien de temps surtout ? La réponse ne fut pas pour me rassurer, il s’agissait d’une paire d’années, bien plus longtemps que moi d’ailleurs et pour des raisons qui ne m’étonnait pas tant que ça. On était des bizarrerie dans ce monde magique, étrange quand on savait que nos pouvoirs étaient en soit des étrangetés pour les humains. On est toujours le monstre d’un autre non après tout ? « Depuis quelques mois, quand j’ai du quitter le ministère où mon adresse était publique en fait. » répondis-je donc en sachant que cela revenait à dire que pour survivre, j’avais atterrit ici, à plusieurs rues de lui, un sang purs, un danger potentiel qui perdait de plus en plus de sa dangerosité. Il était compliqué de voir les choses autrement, compliqué de réellement ignorer ce que cette proximité impliqué, mais elle était là, impossible à ignorer.

Il finit alors son verre, en recommandant un pour lui et pour moi en ignorant sans doute que j’en avais déjà quelques uns dans le sang. Je n’allais pas bien finir la soirée, c’était loin d’être une bonne chose. Jouant donc avec le verre, je finis par relever les yeux vers lui à sa question beaucoup trop cryptique. Qu’est-ce qui… Pouvait-être différent ? Fronçant donc légèrement les yeux, il du comprendre que j’avais du mal à le suivre car il précisa de quoi il était question. Les hommes, l’amour qu’ils pouvaient éprouver entre eux, l’acceptation de cette réalité malgré le fait que les moldus soient censé être inférieur à nous… Il était définitivement très con pour un homme se prenant pour un seigneur. « Car tu crois encore qu’il dit des choses censé toi ? » demandais-je avec un sourire triste avant de me tourner vers lui et de lui répondre, « Disons que je peux en parler, les mentalités évoluent, y’a aussi des cons qui comprennent pas et insultes, mais ça reste supportable. Je suppose que dans quelques années, on arrêtera de nous traiter comme des personnes particulières et ça sera devenu normal, mais je préfère ça à devoir me cacher. », les choses ne seraient jamais parfaites, soyons en sûrs, mais il y avait du progrès, du changement et c’était forcément pour le mieux. J’avais peut-être pas passé assez de temps dans ce monde pour réellement pouvoir me rendre compte de tout au final. « La preuve étant que je suis jamais ressorti avec des sorciers, que des moldus avec qui j’avais l’impression d’avoir le droit de faire ce que je faisais. », et avec qui le temps était agréable, mais qui n’était jamais parfait.

« La seule chose qu’ils n’ont pas c’est la magie, et je crois que savoir briser des vies avec une baguettes n’est pas une raison suffisante de supériorité. » ajoutais-je un peu désabusé par ça. « Vaux mieux peut-être éviter de m’entrainer sur le sujet en fait. », sinon il allait peut-être être mal à l’aise et je n’avais plus vraiment envie que ça arrive. « T’es dans le meilleur quartier de Londres pour nous, tu devrais le visiter plus souvent. » déclarais-je alors. Depuis tout à l’heure je parlais relativement bas, non pas que j’avais peur pour mon orientation, mais davantage pour l’aspect magique de nos vie. Après, un bar ici, c’était rarement un bar de coincé ne pouvant pas nous accepter. Dans tout les cas, j’essayais de garder la conversation hors de notre monde, sur un ton plus léger, plus tranquille.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Ce qui frappe surtout Will, c'est la façon dont Elias s'englobe dans ce qui est, aux yeux du premier du moins, un univers complètement différent et à part. Peut-être y est-il réellement plus heureux, mais c'est la première fois que Will ressent vraiment ce gouffre entre eux, cette preuve palpable qu'ils ne viennent pas du même monde. Qu'Elias n'a pas toujours été un sorcier et que contrairement à Will, il ne voit pas les moldus comme une espèce à part. Il dit "on" quand Will dit "eux". Il n'avait vraiment jamais remarqué avant. C'est un peu dingue, mais ça ne dure pas bien longtemps avec que l'ancien Poufsouffle ne s'emballe sur un sujet que le Sang-Pur comprend bien mieux. Là encore, il préfère pourtant ne pas intervenir. Dire du mal de la politique actuelle est un danger de chaque instant, alors même s'il se savait totalement à l'abri, Will n'est pas sûr qu'il aurait le cran de le faire et clairement, il ne l'est pas en cet instant. De toute façon, c'est une toute autre chose qui lui occupe l'esprit pour le moment. Un détail dans tout ce qu'Elias vient de dire, mais qui s'est imprimé au fer rouge dans l'esprit du jeune homme. Un bref instant, il essaye de faire l'effort de se concentrer sur le reste de la conversation, mais alors qu'il s'apprête à expliquer pourquoi il ne mettra jamais les pieds dans un bar réservé aux moldus qui partagent pourtant ses intérêts, il entend distinctement sa propre voix : "Il y en a eu beaucoup ?"

Ce n'est évidemment pas la question qu'il voulait poser. Ou plutôt, si, il en a vraiment très envie, mais il sait que ça ne se fait pas et, pire encore, que ça ne le regarde pas. "D'autres hommes. Tu en as fréquenté combien ?" Alors pourquoi est-ce qu'il continue au juste ? C'est qu'Elias en a parlé le premier, il a insinué plusieurs fois qu'il y avait eu des tas d'autres personnes et à force de se l'entendre dire, c'est trop, Will n'y arrive plus. Il se rend compte, pourtant, qu'il n'a pas le droit de faire ce qu'il fait. Il ferme les yeux et inspire un grand coup avant d'avaler la moitié de son verre, dans le vain espoir de calmer ses nerfs. Quand il rouvre les yeux, qu'ils tombent immédiatement sur Elias, il se sent un peu mieux et se surprend même à sourire sincèrement pendant une petite seconde. C'est un sourire minuscule, hésitant, mais pour la première fois de toute cette soirée il est vraiment heureux d'être là, avec lui. "Excuse-moi." dit-il, se reprenant rapidement. "Ce ne sont pas mes affaires, c'est juste... Je crois que je n'aime pas trop l'idée de te savoir avec quelqu'un d'autre." admet-il, sans véritable gêne. Pourquoi le serait-il ? C'est tout à fait naturel de ne pas vouloir imaginer la première personne qu'on ait aimé dans les bras de quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ? "Je les imagine par centaines, là et ça me donne la nausée." Il ne peut pourtant pas croire qu'Elias serait ce genre et puis, lui aussi il a connu d'autres hommes toutes ces années et ça le dérangeait beaucoup moins dans ces moments-là.

"Je peux toujours me rassurer en me disant que je resterais le premier. C'est le plus important, non ?" Il secoue la tête comme pour en chasser les images qui s'obstinent à vouloir s'imprimer sur sa rétine puis reporte toute son attention sur Elias. Il semble un peu plus léger et naturel à chaque seconde qui passe sans qu'une nouvelle dispute éclate. Il ne sait pas si c'est parce qu'ils mettent le passé derrière eux ou qu'au contraire, ils font semblant qu'ils y sont encore, mais c'est sûrement l'un ou l'autre et dans tous les cas, ça lui convient très bien comme ça. "Oublions ça, je ne veux vraiment rien savoir. Dis-moi plutôt quelque chose sur toi qui n'a pas changé depuis toutes ces années. En souvenir du bon vieux temps." Se raccrocher au passé est probablement stupide, mais ça a aussi un côté rassurant : il le connaît, il sait aussi que c'est terminé et qu'il ne pourra jamais revenir en arrière. C'est bien plus rassurant que d'imaginer une quelconque forme d'avenir.

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J’avouais sans mal que sa question sur le nombre de mes partenaires depuis lui me prit de cours au point de me faire écarquiller les yeux. Je ne savais pas vraiment ce qu’il cherchait en posant cette question, mais je me voyais mal répondre et après plusieurs secondes, voir minutes d’incrédulité, je fus presque soulager de le voir se reprendre. Même si la réponse n’était pas horrible en soit, j’avais couché avec trois autres personnes que lui, j’avais essayé de construire quelque chose sans jamais réussir. Un peu moins d’une année à chaque fois, à peine de quoi marquer ma vie. J’avais certes eus quelques flirts, mais je n’avais jamais été du genre à m’amuser avec les autres, j’avais du mal à faire ça de façon détacher et c’était sans doute à cause de lui, de cette relation, de ce qui avait fixé ma vie. De là à dire que j’étais fier de n’avoir connu que trois autres hommes dans ma vie… Non, d’un point de vu parfaitement extérieur, c’était pathétique, mais aucun n’étaient lui et puis avec le travail puis la situation, comment retrouver quelqu’un ? En fait ça aurait sans doute été possible si il n’avait pas été là, mais maintenant… J’avais l’impression que mon coeur n’en ferait qu’à sa tête. Peut-être une autre fois sans doute… J’en étais de toute façon à vouloir le revoir.

Je fus donc soulager qu’il ne veille finalement plus savoir, même si une part de moi ne pouvait ignorer qu’il avait réagit à ça comme avant… Je devais arrêter de chercher des pistes, des indications pouvant me pousser à croire qu’il y aurait quelque chose. Je ne pouvais pas vouloir ça, je ne devais pas le faire surtout. Il voulait donc savoir quelque chose qui n’avait toujours pas changé chez moi et sans trop savoir pourquoi, j’eus un léger sourire. Cherchant donc dans la poche de ma veste sur laquelle je m’étais assis, je posais une petite boite en fer aux effigies passé de Poufsouffle sur le comptoir afin de l’ouvrir et révéler quelques sachets de thé ancien que je gardais toujours sur moi pour l’une de mes très très nombreuses pauses thé. « Je bois toujours beaucoup trop de thé. » déclarais-je en sachant bien qu’il y avait une époque ou je ne pouvais pas passer une demi journée sans reprendre une tasse. Je n’embêtais personne, j’avais simplement besoin de le boire pour me sentir bien au début et puis j’avais fini par garder ça pour moi. « Thé vert bien évidemment. » complétais-je avant de ranger la boite à sa place et de relever les yeux vers lui, toujours un peu plus détendu, un peu plus euphorique aussi… Inutile de nier que l’alcool avait enfin commencé à faire son effet dans mon sang.

« Qu’est-ce qui n’a pas changé chez toi et surtout pourquoi tu as le chat à tête chercheuse le plus mignon du quartier ? », bon peut-être que c’était un peu trop de question d’un coup, mais il n’y avait rien de mal à vouloir savoir si quelque part sous cette gueule d’ange à en faire craquer tout le monde, il n’y avait pas mon Serpentard à moi. Après j’aurais quand même était curieux de savoir ce qu’il en était du nombre de personne avec qui il avait passé le temps, car après tout il avait dit être passé à autre chose non ? Secouant légèrement la tête, je ne voulais pas vraiment y penser, non pas que j’en avais quelque chose à faire, mais simplement car c’était… Pas mes affaires.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Le sourire de Will grandit quand Elias lui dévoile une chose qui n'a pas changé chez lui. Ce n'est pas exactement ce qu'il avait en tête en posant cette question, mais ça a bel et bien le mérite de le ramener des années en arrière, quand les lèvres d'Elias avaient constamment le goût du thé. Il se demande brièvement si c'est encore le cas aujourd'hui, alors que ses yeux s'attardent un peu trop longtemps dessus. Elles doivent surtout avoir le goût de l'alcool qu'il vient de boire, pour le moment, mais le mal est fait et il lui faut quelques secondes pour retrouver ses esprits et le chemin vers les yeux de l'homme. "Tu as conscience que c'est un peu bizarre de balader partout avec des sachets de thé sur toi, pas vrai ?" demande-t-il, l'air de rien.

Quant à lui... Il regrette un peu d'avoir posé une question si difficile maintenant qu'il doit y répondre, et s'offre quelques secondes pour y réfléchir sérieusement. Quand il trouve enfin ce qu'il va répondre, un petit rire le secoue tellement c'est ridicule qu'il lui ait fallu tant de temps pour y penser. "Quand aux assises de ma pensée doucement recueillie," souffle-t-il un peu plus bas qu'il n'a parlé jusque là, un sourire toujours au coin de ses lèvres et son regard perdu dans celui d'Elias. Il a totalement oublié, là tout de suite, qu'une décennie a passé. "J’assigne le souvenir des choses passées, je soupire au défaut de plus d’un être aimé, et je pleure de nouveau, avec mes vieilles douleurs, ces doux moments disparus." Il répète, sans une hésitation, presque ailleurs, des vers qu'il a sûrement déjà récité des centaines de fois, à Elias autant qu'à lui-même. Un silence suit, au cours duquel il semble plongé dans une profonde rêverie et c'est le cas. Il est plus de douze ans en arrière, quand tout était tellement simple.

Un bruit dans son dos, un autre client certainement rien de plus, le tire de ses pensées. Il se redresse imperceptiblement et retrouve son air léger et indifférent. "Je connais toujours par coeur la moitié des oeuvres de Shakespeare et je continue de lire des livres moldus en cachette." explique-t-il, au cas où contrairement à lui, l'ancien Poufsouffle n'est pas désespérant au point de se souvenir des premiers vers d'un poème après plus de dix ans. Il hausse les épaules, comme pour dédramatiser la situation, faire disparaître la soudaine gêne qui s'empare de lui et va se cacher dans ce qu'il reste de son verre de whisky quand rien ne change. Il faut qu'il se reprenne, tout va très bien et honnêtement, il passe même un bon moment. Ce qui est plutôt inespéré compte tenu de la façon dont leurs retrouvailles se sont d'abord déroulées.

"Quant à Clary, c'est... Disons qu'on se sent vite seul quand on a personne à retrouver à la fin de la journée." Il suppose qu'Elias sait de quoi il parle, ou peut-être qu'il l'espère seulement, difficile à dire. C'est un peu affreux de souhaiter que quelqu'un d'autre souffre de cette façon, surtout quand on prétend tenir à ce quelqu'un, mais au moins Will n'a jamais prétendu être une bonne personne. Et il ne l'est pas, c'est évident, comme le prouvent les mots qui lui échappent ensuite, plutôt brusquement étant donné qu'ils viennent de nul part."Tu me manques tellement." Il regrette les avoir dit à voix haute presque aussitôt qu'ils lui ont échappé, mais c'est trop tard et l'air affligé qui s'imprime sur son visage quand il réalise son erreur ne fera rien pour arranger ça. "Désolé, je..." Il secoue la tête, ne trouve pas comment s'expliquer. Il ne sait même pas d'où lui vient cette idée qui tient plus de la certitude en ce moment. Tout est presque normal ce soir, c'est sûrement le problème.


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Lorsqu’il souligna l’étrangeté que cela pouvait représenter de se balader avec ses propres sachet de thé je ne pus que rire. Franchement. Je savais que c’était bizarre, mais si j’aimais le thé, j’aimais particulièrement celui là qui était beaucoup trop emprunt de souvenir. Repoussant donc la question vers lui tout en essayant de ne pas trop penser à ce que j’aurais pu vouloir, ni même espérer, il commença à réciter du Shakespeare comme à l’époque et tout comme l’adolescent que j’étais à ce moment là, mon coeur s’emballa de lui même. Je pouvais passer des heures à l’écouter parler de littérature Moldus, comme j’avais pu passer des heures à le regarder en lire. En fait je passais surtout ma vie à le regarder, ce qui me faisait me demander pourquoi personne n’avait compris que j’étais fou de lui. Me redressant légèrement, je me détournais de ma contemplation pour regarder autour de moi, éviter aussi de lui dire que la solitude était bien une chose que je connaissais. Surtout depuis que j’étais ici. Je n’étais pas vraiment seul, mais dans l’intimité de chez moi, de ma maison j’étais seul, je n’avais personne à qui parler. Avec lui les choses auraient vraiment été différentes ? Je n’en savais rien, mais une déclaration me fit tourner la tête vers lui.

Je lui manquais, beaucoup et… Si je savais que cette déclaration était spontanée, ce qui me poussait à m’avancer vers lui était tout aussi spontanée. Je ne réfléchissais pas, je ne pensais à rien, je… J’étais stupide, mais c’était trop tard. Je ne pouvais pas en vouloir à mon coeur, je n’avais jamais cessé de l’aimer, je n’avais jamais cessé de vouloir être avec lui. J’étais simplement en colère… J’étais en rage, durant douze ans, mais j’étais surtout beaucoup trop faible pour résister, pour repousser cette réalité. Juste… J’avais cessé de penser, je m’étais laissé dépasser par mes émotions. Retrouvant ses lèvres sans trop réfléchir, je l’embrassais, je me perdais dans son souffle en ignorant tout ce qu’il y avait autour. De toute façon qui nous jugerait ici ? Personne, nous n’étions que deux inconnus consommant de l’alcool, nous n’étions personne et ça m’allait. J’avais juste besoin de l’embrasser, juste besoin de lui. J’avais juste besoin de retrouver ce sentiment fort et puissant qui m’avait animé durant tellement d’années. Et c’était le problème, l’embrasser me rappelait beaucoup de chose, l’embrasser me faisait replonger.

C’était une erreur, une grave erreur, c’était la pire chose que j’aurais pu faire et pourtant je n’avais pas pu lutter. Je m’étais simplement laisser prendre par mes sentiments, par lui et… C’était une erreur…. Une délicieuse erreur… Il était passé à autre chose ? Non, je lui manquais, ca voulait dire que… Me reculer brusquement, je réalisais que j’avais glissé mes mains sur sa nuque, sur son visage, que… Les retirant donc de son visage, je les posais sur mes cuisses avant de fuir son regard, de fermer les yeux et de m’insulter d’avoir été si stupidement amoureux de lui au point de faire ça, au point de prendre une confession comme acquis et de franchir la limite. Il disait tout et rien, et mon coeur ne comprenait qu’une chose, celle que j’avais encore une place dans le sien. « Je… J’aimerais dire que je suis désolé, mais… », j’espérais depuis tellement d’année de pouvoir le retrouver, sans pour autant n’avoir jamais osé me l’avouer. Je n’étais pas désolé de l’avoir fait, j’étais simplement désolé de ce que mon coeur imaginerait et qui serait à jamais impossible. « Mais j’aurais pas du. », soufflais-je avant de me retourner vers le bar pour finir mon verre et ne même pas prendre le temps de regarder autour de nous. Si on nous avait vu, personne n’avait rien dit, sinon l’on serait déjà dehors.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Alors qu'il cherche encore une façon de justifier les paroles malvenues qui viennent de lui échapper, Will est ramené sur Terre à la subite proximité d'Elias. Ca ne le ramène pas sur Terre, en fait, c'est même tout le contraire. Il ne sait pas ce qui se passe, ne comprend pas, ne sait plus où il est, tout juste qui il est. Une seconde, son coeur s'emballe jusqu'à presque exploser et celle d'après ses lèvres retrouvent celles d'Elias et c'est comme s'ils n'avaient jamais cessé de s'embrasser. Comme si les douze dernières années n'existaient pas. Il oublie chaque seconde écoulée depuis qu'ils sont séparés et se souvient de tout le reste, de leur premier baiser dans la bibliothèque jusqu'au dernier dans le Poudlard Express. De tout ce qu'ils ont partagé entre ces deux occurrences, les regards en coin, les disputes, les réconciliations, les matchs de Quidditch, la nuit dans ce lit minuscule de l'infirmerie, la première fois qu'ils ont fait l'amour, la peur, la colère, le désespoir, les joies, l'amour. Le reste du monde a disparu, réellement disparu, c'est tout juste si Will entend autre chose que son souffle et celui d'Elias de plus en plus court et le battement du sang à sa tempe tant son coeur va trop vite.

Elias s'éloigne assez subitement, forçant Will a rouvrir les yeux pour le chercher, essayer de comprendre ce qui cloche pour qu'il ose se dérober de cette façon. Tout lui revient en pleine face alors. Le moment présent et tous les gens autour d'eux, qui viennent d'assister à ça. De toute évidence, personne n'en a rien à faire, mais Will ne le voit pas comme ça. D'où il vient, un geste comme celui-ci dans un lieu public pourrait lui coûter la vie. C'est injuste et il déteste ça, mais c'est une certitude ancrée en lui depuis toujours. Quand le moment d'incrédulité est passé, il réagit instinctivement et n'entend même pas les excuses d'Elias. Il n'est plus question de bon sens, seulement de survie. Il n'a pas honte de qu'il est, mais il a peur, tellement peur. "Je... Tu..." Il regarde tout autour d'eux, les yeux écarquillés, la panique lisible sur son visage. Ses mains tremblent et son cœur bat la chamade. Ne trouvant les mots, il abandonne tout simplement et se lève brusquement, prenant la fuite vers la sortie du bar.

Dehors, il fait sombre et il n'y a personne. Ça le rassure immédiatement, il est dans l'obscurité, en territoire connu, car c'est dans les ombres qu'il existe réellement depuis toujours. Il s'éloigne de la porte et s'avance de quelques mètres jusqu'à pouvoir s'appuyer contre un mur. Peu à peu, il retrouve son calme et peut alors prendre pleinement conscience de ce qui vient de se passer, d'Elias qui l'embrasse pour la première fois depuis des années et de la façon dont son cœur s'emballe aujourd'hui comme il le faisait des années en arrière. C'est à la fois terrible et merveilleux et il regrette tellement de choses : d'avoir revu Elias ce soir, de l'avoir quitté il y a douze ans, de l'avoir embrassé, de ne pas pouvoir retourner dans ce bar pour l'embrasser encore. Tout ça est trop, beaucoup trop.


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Voilà, la chose avait été faite et de toute évidence, si j’étais perdu par ce que je venais de faire, Will était paniqué au point qu’après avoir perdu ses mots, il se leva pour quitter le bar et partir je ne savais où. Durant un instant, j’envisageais de le laisser partir et de faire en sorte que cette histoire s’arrête là, mais cette pensée fugace s’envola à l’instant où je me levais de mon tabouret pour déposer un billet sur le comptoir et disparaitre dans l’obscurité de la nuit, je n’eus pas vraiment besoin de le chercher très longtemps que je le trouvais contre un mur, visiblement choqué par ce qu’il venait de se passer… Non, en fait il avait peur de ce que l’on pourrait voir ou croire de lui. Si les humains étaient plus ouvert, les sorciers non. M’approchant de lui, je m’arrêtais à bonne distance avant de le regarder, de prendre la mesure de ce qui était en train de le traverser. Avait-il des raisons de craindre ? Peut-être, il y avait un risque pour qu’un inconnu du monde magique nous ait vu, pour qu’on puisse lui dire, lui faire. « Ok respires. » lui soufflais-je avant de m’approcher précautionneusement pour poser une main sur son bras pour l’attirer à ma suite pour nous attirer dans une ruelle devant servir se sortie des employés. Une ruelle ou sauf malchance, personne ne devrait venir. « Ils s’en fichent que j’ai pu t’embrasser, enfin si c’est pour ça que tu… » as fuit ? Souriant avec douceur, j’essayais un peu d’humour pour le détendre, « Parce que si c’est moi, j’ai pas souvenir de t’avoir une fois laissé dans cet état après t’avoir embrassé. », lâchant son bras, je restais prêt de lui, toujours pas sur que ce soit la bonne chose à faire.

J’aurais du le laisser partir, j’aurais du, mais c’était plus fort que moi avec lui dans les parages, je devais réellement aller vers lui, lui tendre la main et… J’avais bien fait de l’éviter si longtemps au vu de combien il m’était facile de revenir vers lui, combien il m’était facile de perdre tout sens logique en sa présence. « Je n’aurais pas du le faire dans un lieu publique, mais si il y avait quelqu’un pouvant te vouloir du mal, il ne m’aurait déjà pas laissé en vie. », car même si les sorciers avaient du mal, je savais que certains membre de l’ordre savaient pour moi et ils ne disaient rien car ils étaient moins… Moins fermé d’esprit sans doute. Il pouvait y avoir des alliés dans ce monde magique, mais il y en avait surtout dans le monde des hommes.

Reculant finalement jusqu’à l’autre mur, je m’y appuyais avant de demander un peu plus nerveux, même si l’alcool m’aidait clairement à rester calme. « Dis quelque chose s’il te plait. », que ce soit pour m’engueuler ou pour je sais pas, ne rien dire, il devait faire quelque chose, réagir, juste arrêter de laisser mon esprit tourner aussi vite. Dans le fond, j’aurais peut-être dû rentrer chez moi, ne pas aller au bar, ne pas perdre la notion du danger, ne pas replonger dans mes souvenirs et dans mon amour pour lui. Juste ne pas faire aveux de faiblesse. J’aurais du être plus intelligent que ça, mais si j’avais déjà été brillant une fois dans ma vie, cela se saurait non ?
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Elias & Will ♥


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Il sait qu'Elias est près de lui sans avoir besoin de lever les yeux. Ce n'est pas qu'il reconnaisse son parfum dans l'air humide de la ville ou qu'il sente quoique ce soit d'autre qui lui dise instinctivement ce qui se passe. C'est seulement Elias. Après ce qui vient de se passer, il n'imagine pas une seconde que l'homme ne le suive pas dehors pour s'assurer de son état. Ou peut-être lui hurler dessus. Au point qu'il ne lève même pas les yeux pour vérifier. Il reste tel qu'il est, immobile et paniqué, alors que rien ne se passe, aucun éclair vert ne le foudroie, rien. Enfin si, il y a bien une chose : la voix d'Elias, rassurante, qui l'invite à respirer tranquillement et à se calmer. Il obéit sans y réfléchir vraiment, autant parce que c'est un conseil plein de bon sens que parce que son subconscient fait encore entièrement confiance à cet homme qu'il n'est plus convaincu de connaître réellement. Il se force à regarder vers l'homme quand Elias s'approche pour le toucher. Son regard balaye rapidement le visage de l'ancien Poufsouffle et ses craintes s'apaisent aussitôt, alors que théoriquement ils sont toujours en public, aux yeux de n'importe qui. Un petit sourire lui échappe même à la piètre tentative d'un peu d'humour de la part de l'autre. Et puis, la même obédience le fait suivre alors qu'Elias l'attire vers un autre endroit.

Ils sont un peu plus tranquilles, au terme d'une petite marche précipitée de quelques secondes. Comme s'il n'avait pas bougé, Will s'appuie contre le premier mur qu'il trouve et observe Elias qui fait de même à l'opposé. Il n'écoute même pas vraiment ce qu'il lui dit, bien trop concentré sur ce visage qu'il croit encore connaître par coeur, différent et pourtant inchangé, familier et toujours adoré par Will. Ce qui vient de se passer dans ce bar est l'exemple parfait de pourquoi ils ne pourront jamais, jamais être ensemble désormais. Ils appartiennent à deux mondes complètement différents et contrairement à l'ancien Serpentard, Elias ne vit plus dans celui où il doit se cacher. Il n'a plus peur, la preuve en est qu'il est là et qu'il fait exactement ce dont il a envie, tandis que Will reste le même enfant pétrifié d'angoisse pour qui les apparences comptent plus que de raison.

Ils sont seuls pour l'instant et qu'il s'agisse seulement du caprice de deux hommes qui refusent de devenir adultes, d'un bref élan de nostalgie ou de quelque chose de bien réel, le fait est qu'il y a quelque chose c'est évident. Inexplicable aussi, mais c'est là, Elias est là et Will le veut avec la même force qu'une éternité auparavant. Aussi quand l'homme le supplie de dire quelque chose, il sort de sa torpeur et se décide à agir. Il lance un regard tout autour d'eux pour s'assurer qu'ils sont vraiment seuls et s'approche jusqu'à se planter encore une fois devant Elias. Il l'observe un instant, osant à peine respirer. "Ne fais plus jamais rien qui risque de nous faire tuer, je t'en supplie." souffle-t-il après quelques secondes, sa voix basse et profonde porteuse de plus d'un message dans ces quelques mots. Il sait qu'ils n'auront pas droit à une deuxième chance ensemble, cette nuit peut-être mais guère plus, mais maintenant qu'il sait qu'Elias est là, qu'Elias est en vie et qu'il l'aime encore comme au premier jour ou presque, cette sale habitude qu'à l'ancien Auror de n'en faire qu'à sa tête et de prendre des risques inconsidérés le terrifie. Il peut vivre sans Elias à ses côtés, à la seule condition qu'il le sache en vie quelque part.

Ce soir, cependant, il n'a aucune intention de vivre comme ça à moins que l'homme ne l'y force. Sans prévenir, il avance encore jusqu'à ce que son corps se presse si fort contre celui d'Elias que le pauvre homme doit souffrir de sentir les briques dans son dos. C'est sans prévenir non plus qu'il relève sa mâchoire du bout des doigts et l'embrasse comme il aurait voulu avoir le cran de le faire dans ce bar. Ses doigts glissent de la mâchoire d'Elias jusqu'à sa nuque et sa main libre s'accroche à sa hanche, les pressant si fort l'un contre l'autre qu'on croirait qu'il cherche à les faire fusionner. C'est un baiser dévorant, qui lui arrache son souffle trop rapidement et rattrape toutes ces années perdues à en être privé, même du plus chaste. Il ne veut plus s'arrêter, mais l'air qui commence à manquer l'y oblige. Alors, à contre-coeur il s'éloigne et cherche le regard d'Elias. Il laisse passer quelques secondes, à peine et lance : "Emmène-moi chez toi." C'est à la fois un ordre et une supplique, c'est ce qu'il veut, ce qu'il aura, mais ce dont il a besoin surtout. Tout le monde commet des erreurs, pourquoi ne pourrait-il pas lui aussi ?


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Qu’il parle, j’ai besoin qu’il parle, mais seul le silence me réponds, seul le silence entour mon angoisse. Je le regarde, je cherche la faille, la moindre chose pouvant faire que les choses changent, mais rien. Durant une éternité il n’y eut rien. Jusqu’à ce qu’il ne regarde autour de nous pour finalement avancer et me demander de ne plus jamais rien faire qui pourrait nous faire tuer. Hochant simplement la tête, mon coeur manque alors un battement lorsqu’il s’avance pour me coller, pour faire ce que nous n’avions pas fait depuis. Et puis il retrouva mes lèvres et j’oubliais jusqu’à mon existence le temps de l’embrasser, de me perdre dans ses lèvres. Plus rien ne comptait à cet instant, plus rien n’avait d’importance si ce n’est lui et cette promesse silencieuse que seul nos coeurs semblaient avoir entendu. Rien n’avait changé, si ce n’est peut-être que la frustration et le temps rendaient ça plus intense.

Je perdis sans doute la notion du temps, car lorsqu’il me rendit mes lèvres et mon souffle, je peinais à me repérer, à penser même. Il voulait que je l’emmène chez moi et si j’avais été fonctionnel, je l’aurais refusé par risque de devoir déménager. Sauf que là, j’étais aussi perdu que noyé dans mes émotions et que rien d’autre ne comptait que retrouver un peu de temps en sa compagnie. Alors en silence et après lui avoir de nouveau volé ses lèvres, je glissais mes doigts le long de son bras pour l’inviter à me suivre avant de réellement me détacher de lui pour avancer, pour garder une bonne distance qui nous éviterait une autre crise de panique. Marchant donc silencieusement, je sentais encore la chaleur de ses mains sur ma nuque, mes joues, ma hanche. Ça faisait si longtemps que mon corps ne s’était pas si facilement embrasé que notre premier baiser me semblait bien secondaire à présent. Certes ce n’était pas une première fois, mais l’intensité semblait si proche que j’étais incapable de réellement savoir réfléchir. J’étais perdu, désorienté, affolé par ces émotions que je ressentais de nouveau après tant d’années à dormir, à m’ignorer. J’aurais pourtant du voir le danger, le problème de lui céder à nouveau, mais j’en étais incapable. J’étais un adolescent retrouvant son premier amour et je ne pensais à rien d’autre.

M’arrêtant alors devant un immeuble purement moldus, j’ouvrais la lourde porte d’entrée pour rentrer avant de monter jusqu’à mon étage et cet appartement minuscule ayant été protéger par un sort que l’on ne pouvait détecter qu’en étant devant. Les sorts de protections étaient encore les seuls que l’on pouvait utiliser sans risque et celui ci rendait la porte de mon appartement invisible à tous. Entrant donc dans l’appartement, je le laissais rentrer, pour refermer derrière nous et allumer la lumière. « Fais pas attention au bazar… » déclarais-je en réalisant que même si j’étais ordonné, tout refaire comme un homme avait de quoi épuiser quiconque. Certes il n’y avait pas non plus d’horreur, mais un carton trainé par ci, des livres par là, et puis quelques vêtements trainés ici et là. À présent que je voyais tous ça, je réalisais une chose, c’était que je venais de faire le con sous le coup de l’alcool, pour lui, pour ce qu’il représentait et à présent que je pouvais de nouveau réfléchir, une once d’angoisse me reprenait. Un angoisse qui n’avait pas le droit d’exister et que j’étouffais rapidement en m’avançant vers lui pour l’embrasser à nouveau et ignorer mes craintes. De toute façon il n’y avait pas grand chose à voir, si ce n’est une salle de bain, le reste tenait dans une grande pièce à la manière d’un loft sauf qu’ici, l’appartement était juste petit.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]— Essoufflé, Will s'efforce de marcher calmement à quelques pas d'Elias, alors qu'il voudrait courir, quand l'homme le guide en silence jusqu'à son appartement. Il ne regarde pas où il va, où ils passent et ne pourrait certainement pas revenir ici tout seul demain. Tout le reste du monde lui est assez égal pour l'instant, il n'y a que la silhouette assombrie d'Elias devant lui qui le guide comme un phare dans la nuit, jusqu'à un immeuble qui ne ressemble à rien. Ils montent des marches, traversnt des couloirs et même une porte. Tout ça semble prendre une éternité, jusqu'à ce qu'enfin, ils soient enfermés où personne ne pourra les voir. Elias semble différent tout à coup, alors qu'il se trouve pourtant dans son élément. Will continue de l'observer, pas du tout intéressé par la pièce dans laquelle ils se trouvent. Il hoche vaguement la tête, pour prétendre qu'il écoute alors que ce n'est pas vrai et prend difficilement son mal en patience avant qu'Elias ne se décide enfin à revenir contre lui.

Il n'y a plus de retour en arrière possible, désormais. C'est une erreur, une terrible erreur, mais en avoir conscience ne fait rien pour ramener Will à la réalité. Il est ailleurs, des années en arrière tout autant que dans un autre univers. Alors que ses lèvres s'activent contre celles d'Elias, ses mains ne sont pas en reste et défont avec urgence tous les vêtements qu'elles trouvent, les siens et ceux de l'homme dans ses bras sans distinction. Il les abandonne au sol sans aucun soin, venant ajouter sa touche au bazar dont l'ancien Poufsouffle se plaignait quelques secondes plus tôt. Après avoir retiré ses chaussures, il s'autorise une pause loin des lèvres d'Elias et regarde vaguement la pièce jusqu'à trouver le lit où il s'empresse d'aller, la main de l'homme dans la sienne. C'est là que les derniers vêtements sont relégués au sol à leur tour, là que Will se décide enfin à ralentir un peu le rythme et ouvre les yeux, observe, touche, embrasse chaque partie d'Elias qu'il peut trouver. Et continue, à un rythme insoutenable, de découvrir ce corps nouveau qu'il connaît déjà par cœur. Il est pratiquement à bout quand il ose enfin les lier l'un à l'autre. C'est presque trop à supporter et un instant, il doit s'arrêter pour retrouver à la fois son souffle et son calme.

C'est ce moment de flottement, si bref pourtant, qui manque bien de tout gâcher. Un instant, ses yeux sont fermés, son front appuyé contre celui d'Elias, son corps un véritable brasier. Le moment d'après, quand il croit pouvoir respirer de nouveau, il ne sait pas ce qui lui prend, il ouvre les yeux et ils tombent immédiatement dans ceux de l'homme. Alors, son cœur s'emballe à nouveau et il sait. Il sait que le temps n'arrangera jamais rien, qu'il est toujours amoureux d'Elias après toutes ces années, qu'il le sera sûrement encore dans dix ans. Ça le terrifie comme il l'a rarement été, alors dans un effort idiot d'oublier, il retrouve les lèvres de l'homme et se remet à bouger. S'il croyait avoir oublié, tourné la page, son corps se souvient de tout. C'est Elias et lui, c'est parfait et il en oublie pour de bon les mots malheureux qui ont bien failli lui échapper.

Ce n'est que quand tout s'arrête, que le plaisir l'a terrassé et le laisse, essoufflé et ailleurs, qu'il a de nouveau peur. De la suite. Que va-t-il se passer, maintenant ? Il n'a aucune envie de le savoir. Il se laisse tomber sur le matelas, les yeux sur le plafond et prend la main d'Elias dans la sienne, refusant obstinément de regarder dans sa direction. "Comment tu te sens ?" demande-t-il après quelques secondes, ses doigts se serrant plus fort sur la main de l'homme. Il a peur de la réponse, mais il faut bien dire quelque chose et il ne veut pas qu'Elias soit celui qui gâchera tout. C'est son rôle à lui, ça l'a toujours été. "Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?" Il est doué pour ça, après tout.


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Je n’aurais sans doute pas dû l’embrasser, pas plus que je n’aurais dû le laisser venir ici, ou même que j’aurais dû lui répondre lorsque ses baisers avaient gagnés en intensité. Je n’aurais pas dû, clairement, mais je n’avais jamais été fort avec lui et le simple fait de l’avoir retrouvé, de lui avoir tout cédé en était la preuve. Redécouvrant alors ce corps qui avait vieilli, gagné en maturité, je m’enflammais, je m’embrasais à chaque contact jusqu’à explosé à notre union. Je n’étais pas bien sur de pouvoir lutter, ni d’en avoir envie en réalité. Je voulais simplement son corps, je voulais simplement retrouver cette danse qui était toujours la même, toujours aussi forte, toujours aussi transcendante. J’en avais besoin. Alors je m’imprégnais de chaque centimètre carré de son corps, je le touchais, je me l’appropriais pour ne plus jamais l’oublier, comment pourrait au final ? Je n’avais jamais rien oublié et même si en cet instant j’avais l’impression de tout redécouvrir, jamais mon coeur, pas même les cellules de mon corps avaient cessé de s’en souvenir. Pourtant rien de ce que nous étions en train de faire ne nous sauverait, au contraire, l’après serait d’autant plus violent, mais je refusais d’un penser, je refusais de m'intéresser, juste pour cet instant, juste pour cette danse. Je voulais simplement être Elias, celui qui avait toujours aimé Will.

Et puis comme avant, il m’avait laissé sans souffle, sans cohérence dans pensées, j’étais épuisé, incapable peut-être de penser jusqu’à ce qu’il ne prenne ma main, jusqu’à ce qu’il me demande comment je me sentais et qu’aucune réponse évidente ne se présentait à moi. Physiquement, dans mon coeur aussi, tout allait bien. L’homme que j’aimais réussissait toujours à me briser de plaisir, nos corps se connaissaient encore parfaitement… Mais dans mon esprit, tout semblait si vague… Alors quoi faire ? Quoi faire à présent ? J’aurais aimé pouvoir dire que reprendre nos routes respectives demeurait la meilleur solution, mais si c’était vrai, si nous n’étions pas comme deux aimants… Rien de ce qui s’était passé ce soir n’aurait eu lieu, même avec de l’alcool. Il fallait sans doute se rendre à l’évidence non ? Nous ne pouvions pas avancer sans se rencontrer et quand ça arrivait… Quelque soit les peines, la douleur et la rancoeur, on retombait dans les bras de l’autre. « Je sais pas… » soufflais-je en me redressant, ma main toujours dans la sienne comme un ancrage à la réalité, à cette réalité. Assis dans le lit, je passais une mains sur mon visage pour essayer de retrouver un peu de contenance, en vain. « Même après 12 ans à t’éviter, coucher avec toi est toujours parfait. », soufflais-je comme un constat un peu secondaire de la situation. « Je suppose qu’il faudrait reprendre nos vies comme avant pour pas que l’autre soit en danger... », car il ne serait pas épargné si on savait qu’il fréquenté un né moldu… Rien n’irait bien.

« Je sais que t’es là maintenant. » repris-je un peu amère, en colère aussi, mais pas contre lui, contre moi. Car malgré tout ce qui pourrait me faire reculer, je n’arrivais pas à imaginer quelque chose où il ne serait pas. J’étais définitivement condamné soit à vivre sans lui, mais dans la douleur, soit avec lui, mais dans la peur. « Qu’est-ce qu’on fait ? » lui retournais-je alors en espérant qu’il ait de nouveau une bonne idée. Enfin pas comme celles qu’il avait eu ici, mais une idée comme à Pouldard. Il décidait peut-être beaucoup de nos entrevus, mais il avait toujours eu beaucoup d’idée pour ça et… J’étais sincèrement en train d’espérer que l’on pourrait y arriver ? J’étais toujours un adolescent lorsqu’il était question de sentiment. Un adolescent ne voyant pas plus loin que son coeur...


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— C’est peut-être juste qu’il voit les choses comme il veut les voir. C’est peut-être vrai. Elias n’a pas changé tant que ça : il continue de dire tout ce qui lui passe par la tête. Il n’a peur de rien, jamais, ni d’être tué, ni d’être humilié. Que se passerait-il si Will lui répondait qu’il n’a pas tellement apprécié l’étreinte qu’ils viennent de partager ? Ou qu’il ne veut plus jamais le revoir malgré tout ça ? Sa façon de livrer ce qu’il a sur le coeur sans craindre les conséquences laisse Will à la fois perplexe et admiratif, tandis que de son coin du lit, il observe l’homme, son regard grave et l’ombre d’un sourire attendri au coin des lèvres. Malheureusement, Elias ne sait pas ce qu’ils doivent faire maintenant et Will n’a pas de réponse à lui offrir non plus. Le voilà de nouveau auprès de l’homme qu’il aime, qu’il a toujours aimé. Du plus profond de son coeur, sans l’ombre d’un doute, Will sait que ça ne changera jamais, qu’ils seront pour toujours l’un à l’autre, mais jamais vraiment. Jamais comme ils en rêvaient quand ils n’étaient encore que des enfants. Du pouce, il caresse doucement la main d’Elias dans la sienne avant de la lâcher et de se redresser à son tour pour s’asseoir près de lui. Avec la même tendresse, ses doigts dessinent ensuite une ligne invisible le long de sa colonne vertébrale, tandis qu’il embrasse l’épaule d’Elias. Puis il laisse sa tête là, dans le creux de son cou où il s’imprègne encore autant que possible de l’odeur de sa peau, de ce plaisir retrouvé dont il sait déjà qu’il ne durera pas.

“Je ne sais pas non plus.” avoue-t-il après quelques secondes. Il n’a pas toujours la réponse, certaines questions le laissent frustré, agacé de ne pouvoir résoudre un problème qui lui résiste. “On ne pouvait déjà pas avoir la vie qu’on voulait il y a douze ans, mais cette fois ce n’est plus seulement impossible, c’est aussi dangereux, Elias.” Ce n’est certainement pas utile de le préciser, il est à peu près sûr que l’homme en a conscience lui aussi, mais ce moment est trop étrange, trop doux peut-être. Mieux vaut garder à l’esprit qu’en dehors de cet appartement, la réalité ne va toujours pas dans leur sens. “Rien n’a changé.” C’est évident, mais ça n’en reste pas moins douloureux. “Je ne peux rien t’offrir de plus que quelques rendez-vous en secret et encore, je ne suis pas sûr d’en avoir vraiment envie. On risque nos vies cette fois et je ne veux pas te perdre, pas comme ça.” Il est peut-être idiot, peut-être qu’il se voile la face, parce qu’il sait que quand il sortira d’ici pour ne plus jamais y revenir, son coeur à peine réparé se brisera de nouveau, mais… ça lui semble toujours moins douloureux, moins insurmontable, que d’imaginer Elias mourir quand son seul crime est d’être aimé par la mauvaise personne.

Cette idée le révulse tellement qu’il se redresse un peu brusquement alors qu’elle ne fait que passer dans son esprit. Il bouge un peu pour faire face au profil d’Elias et du bout des doigts, l’oblige à tourner son visage vers lui. Un moment il ne dit rien, se contente de sourire vaguement tandis qu’il caresse sa tempe, sa mâchoire puis ses lèvres. “On peut au moins avoir cette nuit,” souffle-t-il alors que sa main se pose pour de bon sur la joue de l’homme, “se réveiller dans les bras l’un de l’autre demain matin, comme tu le voulais. Se dire au revoir comme on le mérite.” Ils ont douze ans à rattraper, une nuit n’y suffira certainement pas, mais c’est mieux que de n’avoir rien du tout.
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