Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal


Burning || Raf & Zayan #3

Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Finalement il allait venir ici et je n’étais vraiment pas sûr que ce soit une bonne idée, mais ça avait été fait et il allait passer en fin de journée, un peu avant que je ferme sans doute. Alors, même si je n’avais pas passez ma journée à l’accueil pour préparer le dessin d’un tatouage, mais une fois mon collègue partie et en l’absence de Jay, j’avais du descendre. J’étais un peu nerveux, j’avais beau faire des discours sur le fait que je n’étais jamais contre rencontrer quelqu’un et parler amicalement avec lui, sauf qu’avec lui, tout semblait compliqué. Il n’était pas juste un mec sympa, c’était vraiment un mec bien qui même en plein désespoir, avait réalisé que coucher avec une pute n’était pas une solution à long therme. Et puis surtout, de mon côté, j’avais eu du mal à différencier, même pour quelques secondes, le devoir de mon envie. Je savais que ça ne fonctionnait pas, j’avais suffisamment perdu de temps, suffisamment eu à recevoir toutes les critiques du monde pour ça et je refusais très sincèrement d’abandonner ma mère pour mon confort personnel. Elle n’était plus consciente, elle était vulnérable, arrêter de me battre pour elle reviendrait à la tuer et je pouvais commettre tout les crimes du monde pour elle, mais je refusais d’avoir son sang sur les mains. Alors je ne pouvais pas, j’avais juste le droit de le voir comme ça, en privé, rien de plus, sans chercher à faire davantage non plus.

Restant donc à ma place derrière le comptoir, il n’y avait pas vraiment grand monde, surtout à cette heure, continuant donc de travailler, j’essayais de me sortir tout ça de la tête. Moins j’y réfléchissais, mieux ça irait, et puis là c’était amical non ? J’étais pas du tout habillé pour autre chose de toute façon. Mon jean était troué, j’avais un débardeur large qui laissait apparaitre beaucoup de mes tatouages et un bonnet pour cacher le fait que je n’avais strictement fait aucun effort capillaire. J’étais d’avantage moi, moins dans un personnage, je ne travaillerais pas ce soir. J’attendais juste un ami… Quelqu’un avec qui j’aimais bien être.

Entendant donc la porte s’ouvrir, je le vis rentrer, lui, pas un autre, et sans que je puisse le contrôler mon sourire qui s’agrandit mon visage. J’étais content de le voir, ça serait mentir, mais ça repoussait bien loin l’illusion de contrôle que je voulais avoir. « Salut. » soufflais-je en abandonnant mon crayon sans pour autant m’avancer. Je ne savais pas comment le traiter maintenant. Ce n’était pas un ami, je voulais m’en persuader, mais il en refusait la possibilité, alors comment lutter ? Il n’y avait rien à faire. Alors je devais être moi et arrêter de me poser mille question. « Tu veux vraiment qu’on bosse sur un futur tatouage sur toi ou on va juste faire semblant le temps que je ferme ? », demandais-je dans un léger rire. Je n’allais pas abandonner mon poste, pas avec Jay, si je pouvais m’en foutre du reste, alors que pour l’homme, il m’avait couvert et offert un travail plus tranquille, je ne pouvais pas le trahir.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
La fin d’une journée de travail est souvent synonyme de détente et de fête pour Zayan, mais ce soir il est bien trop anxieux pour penser à s’amuser. Depuis le magasin où il travaille aux Halles de l’Île Est, le salon de tatouage Just Ink n’est qu’à une dizaine de minutes de marche, trop peu pour qu’il soit calmé quand il arrive devant. Il n’est pas là pour un tatouage, quoi qu’il y pense sérieusement, ce n’est pas le bruit des thermographes ou la piqûre des aiguilles qui l’inquiètent. Seulement Rafaël, qu’il peut voir au travers de la vitrine, penché sur une feuille, un crayon à la main, au comptoir du salon. Rafaël l’optimiste qui accepte sa vie comme elle est et vend son corps pour payer les frais médicaux de sa mère. Un mètre soixante-quinze de muscles et d’encre, chaque sourire une nouvelle promesse du désastre qui attend Zayan. Pas étonnant que le vendeur hésite sérieusement à entrer dans ce salon. Il le fait pourtant, seulement une minute après avoir épié l’apprenti tatoueur par la vitrine.

La petite clochette accrochée au-dessus de la porte tinte quand il entre, attirant inévitablement l’attention du jeune homme, qui abandonne son dessin pour offrir l’un de ses immenses sourires à Zayan. Celui que lui retourne le pakistanais n’est qu’un tout petit peu forcé. Il approche du comptoir avec une fausse nonchalance qui ne doit convaincre personne et s’accoude immédiatement face à Rafaël, menton posé sur une main et étoiles dans le regard qu’il lève vers le brun. “Hey, handsome.” lâche-t-il, tout en légèreté, dans le vain espoir de faire croire qu’il prend toute cette situation avec recul et cynisme, alors que clairement on peut lire sur son visage qu’il est complètement dingue de ce type et qu’il rêve, pas si secrètement, de se jeter sur ses lèvres. Heureusement pour ce qui lui reste de dignité, il arrive à rester admirablement calme et immobile. “Bien sûr qu’on va vraiment travailler sur un tatouage !” s’offusque-t-il, quand bien même ils savent aussi bien que l’autre pourquoi ils sont là. “Mais je ne me ferai tatouer que si le dessin est parfait et que j’ai l’assurance que tu te chargeras de le faire.”

Il profite de cette excuse pour s’intéresser à la feuille de papier que le jeune homme a abandonné quand il est arrivé, la pointant du doigt. “C’est pour moi ou juste pour le plaisir, ça ? Quoi que j’aime à croire que plaisir et moi n’allons pas l’un sans l’autre dans ton esprit.” C’est peut-être un peu trop ? Mais c’est ce qu’il fait, toujours : exagérer, prétendre. Plus il en fait, moins on arrive à croire qu’il soit sincère et c’est tout ce qu’il veut. “J’aime beaucoup la fleur que tu as fait pour ta mère, je crois que je voudrais quelque chose dans ce style, à vrai dire. Est-ce que c’est complètement déplacé ? Ça n’a rien à voir avec toi, mais je sais que tu t’es mis en tête que tu m'obsèdes…” Un grand sourire trône toujours sur ses lèvres quand il relève enfin les yeux sur Rafaël. Il n’y reste pas très longtemps, cela dit, c’est même assez dingue comme le simple fait de croiser le regard de cet homme peut rendre Zayan terriblement sérieux. Enfin, son regard, c’est assez vite dit, parce qu’à moins qu’il louche sérieusement, ce ne sont pas les yeux de Rafaël qu’il observe là. “Comment elle va ? Ta mère ?” souffle-t-il, en secouant la tête pour retrouver ses esprits.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Il s’approche et mon coeur se met à battre à un rythme qui n’a rien de cohérent, il me perturbe, réellement, et le fait qu’il parle bel et bien de tatouage et mon seul moyen de revenir à moi. Baissant donc les yeux sur la feuille, j’ai une légère pression quant à la perfection de ce dessin qui me conduirait à le tatouer et plus exactement ce qu’il demande après. Il ne m’aide absolument pas à me parler ainsi, à sous entendre tout ça et c’est particulièrement stressant d’être ainsi, d’être fébrile pour quelque chose qui pourtant est naturel chez moi. Heureusement, le fait qu’il parle de la fleur que j’ai faite pour ma mère et du fait qu’il aimerait bien quelque chose dans le même style me ramène un peu à la réalité, même si encore une fois, il réussit à faire se serrer mon estomac avec une blague qui malheureusement n’a pas l’air si loin de la vérité. « Ce n’est pas parce qu’elle a cette signification pour moi qu’elle doit avoir la même pour toi. Donc tu es en droit de vouloir la même chose. », soufflais-je simplement avant qu’il ne demande comme elle allait.

C’était de ma faute dans le fond, j’avais répondu à sa question, mais en même temps, il avait été le premier à la poser et maintenant, il s’intéressait réellement à ce qui faisait ma vie et c’était impossible de tout dissocié. Alors sans répondre je pris quelques feuilles et un crayons avant de m’éloigner du comptoir et de tendre une main pour saisir la sienne et le faire me suivre vers le petit salon ouvert donnant sur l’entrée. Au moins si quelqu’un rentré, je le verrais. M’asseyant donc sur le canapé, feuille sur les genoux, je commençais à dessiner ce qu’il pourrait vouloir avant de répondre avec le plus de détachement possible, « Elle fait toujours une sieste à 25 000 dollars par mois, mais au moins les constantes sont bonnes. », je ne pouvais pas être détaché, pas en sachant tout ce qu’il fallait que je fasse pour y arriver et surtout combien cela rendait ce moment plus difficile. Si je n’avais pas besoin de gagner autant, peut-être que je pourrais enfin me laisser aller avec le seul gars bien que j’ai réellement croisé depuis six ans, mais non. Il était au mieux pour lui un ami, au pire un client… Je ne devais pas être égoïste.

Relevant donc les yeux vers lui je demandais avec un sourire que je voulais convainquant, « Alors, tu le veux où ce tatouage histoire qu’on pense à la taille et tout ce genre de détail technique qui vont sans doute devoir te faire retirer ta chemise d’ailleurs… ». Je jouais avec le feu, mais il avait été catégorique non ? J’espérais simplement qu’il continuerait à avoir assez d’amour propre pour ne pas réellement vouloir de mes services, car si oui, j’avais réellement envie de coucher avec lui, ça risquait d’être le début des emmerdes pour moi et j’en avais déjà suffisamment comme ça. Faire mal à un mec comme lui n’était pas dans mes attributions. Surtout après avoir était si sûr de moi…
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Pour une fois que Zayan a l’impression d’avoir réussi à tenir plus d’une minute de conversation sans faire de gaffe, il est terriblement déçu de la réaction de Rafaël. Il n’est malheureusement pas bien sûr de ce qu’il a dit et qui mérite un tel silence de la part du jeune homme. Est-ce le choix du tatouage ou le fait de prendre des nouvelles de sa mère ? La sincère remise en question de Zayan est brusquement interrompue lorsque Rafaël l’attrape par la main et, toute forme de réflexion oubliée, le plus âgé se contente de suivre jusqu’à un salon un peu à l’écart. L’idée est sûrement de leur offrir plus d’intimité, mais Zayan a toujours une vue assez imprenable du reste du salon de tatouage et ça suffit à dissiper l’illusion. Tant mieux, dans un sens, ça l’oblige à se tenir bien. Il s’asseoit sur le canapé à côté de l’apprenti artiste, juste assez loin pour lui laisser la place de se mettre à son oeuvre sans trop de mal, tandis que lui-même se lance dans une sérieuse observation du visage pas vraiment détendu du jeune homme. Il sursaute presque quand Rafaël se décide enfin à répondre à la question sur sa mère, laissée en suspens depuis assez longtemps pour que, finalement, ça devienne évident que la gaffe était là. “Ce que tu peux être cynique, quand tu t’y mets.” lance Zayan pour toute réponse, dans l’espoir de cacher le violent malaise qui vient de le prendre à l’entente de la somme.

Il n’avait pas besoin de cette information pour se sentir coupable, mais ça n’arrange clairement rien. Il essaye brièvement de se rassurer en se disant que s’il est là ce soir, c’est que Rafaël a gagné assez d’argent cette semaine pour s’offrir une nuit de repos. Ça n’aide pas du tout, bien au contraire. Une part de lui, dont il a plutôt honte là, se demande sérieusement combien de clients il y a eu rien que ces trois derniers jours pour qu’il ait droit à une soirée gratuite et ce n’est certainement pas une question qu’il est en droit de poser ou dont il aimerait la réponse. Il essaye donc de se concentrer sur le tatouage pour ne pas réfléchir trop au reste. “La main.” souffle-t-il, sans y avoir réellement pensé. “Pas besoin d’enlever ma chemise, donc. Mais je garde espoir que ça arrive plus tard dans la soirée.” Son sourire donne le change, son ton aussi, c’est tout ce qui parvient encore à sauver son honneur. Il n’arrive pas à se concentrer assez pour ne plus penser à toutes ces personnes avec qui il doit partager, au simple fait qu’il ne partage rien du tout d’ailleurs et que même si c’était le cas, il ne pourrait rien y faire.

“J’ai quatre frères et soeurs, je te l’ai déjà dit ?” demande-t-il assez soudainement, même s’il sait parfaitement que c’est la première fois qu’il en parle. Sa famille est un sujet plutôt tabou, mais aux grands maux, les grands remèdes n’est-ce pas ? “Ma soeur, Maheen, était très douée avec le henné. Elle m’en faisait parfois, mais toujours à des endroits où nos parents ne pouvaient pas le voir.” explique-t-il, assez surpris de tout le recul dans sa propre voix. Ça remonte à si loin que c’est à peine s’il se souvient que c’est vraiment de sa vie dont il s’agit. “J’ai envie qu’on le voit, cette fois. Alors, la main, ça me semble être un bon endroit, non ? Sachant que le visage est disqualifié par défaut.” Il a presque réussi à passer les dernières secondes sans se poser un millier de questions déplacées, presque. La soirée s’annonce vraiment longue, tout compte fait.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Sa remarque me fit relever les yeux, je n’avais pas vraiment réfléchit à l’impact que cela pourrait avoir sur lui et en réalité, j’avais oublié un instant que je n’étais pas forcement le seul à souffrir de cette situation. Essayant donc de penser au tatouage, je lui demandais où il le voudrait avant d’ajouter que je serais sans doute obligé de lui retirer sa chemise pour visualiser l’endroit, mais la réponse fut décevante. Il voulait la main et si il gardait espoir de pouvoir la retirer un peu plus tard, ça restait la main. Baissant donc les yeux sur mon propre tatouage, j’avouais ne pas trop comprendre ce qu’il cherchait à faire, du moins jusqu’à ce qu’il ne me parle de lui, de ses frères, de ses soeurs. Arrêtant donc de dessiner, je levais les yeux vers lui pour voir le drame arriver. Il voulait ça car il l’avait déjà fait avec sa soeur et que cette fois il voulait qu’on le voit. Il avait visiblement eu une enfance compliqué, en même temps, avec son prénom, avec son physique, je me doutais qu’il puisse venir d’une région du monde pas franchement ouverte à ce genre de fantaisie, mais ça le rendait encore une fois plus humain. J’aurais juste voulu savoir où était cette soeur, sa famille, si il les voyait encore, mais j’avais peur qu’en en sachant trop, je ne puisse plus faire marche arrière. « La main alors. » soufflais-je dans un sourire sincère qui voulait en grande partie m’excuser de mon comportement.

« Elle te faisait quoi exactement ? Peut-être que je peux le reproduire et comme ça tu pourras penser à elle et à votre complicité. » ajoutais-je avant de froncer légèrement les sourcils et de poser malgré tout une question, « Enfin si elle est encore en… Elle est ici ? » Pourquoi c’était si compliqué tout à coup, pourquoi je n’arrivais pas à être moi-même ? J’avais définitivement besoin de crever l’abcès.

Posant donc la feuille à côté de moi, je me tournais plus franchement vers Zayan, conscient que je ne pouvais pas le torturer, ni en faire de même, « Désolé, je voulais pas… Être cynique, mais t’es le premier à savoir, car t’es le premier à avoir posé la question et j’ai pas honte de ce que je suis, juste je m’épuise de plus en plus et toi t’es là, t’es bien et tu me donnes envie d’être égoïste et de penser à moi pour une fois. C’est pas de ta faute, j’ai voulu de cette soirée, mais… Je suis désolé, t’as pas à être victime de mes cas de conscience » déclarais-je avec sincérité, avant de m’approcher de lui pour franchir une étape de plus dans ce que je n’aurais pas du faire, « Tu veux bien me parler de ta famille ? », moins j’en savais, mieux c’était en temps normal, mais pour ce soir, juste ce soir, on dirait que nous étions juste deux mecs voulant en savoir plus sur l’autre.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Après avoir ouvert la boîte de Pandore en toute connaissance de cause, difficile de jouer la surprise quand une catastrophe se produit réellement. C’est assez précipité, urgemment, que la réponse de Zayan fuse quand le jeune tatoueur offre de lui offrir un souvenir indélébile de sa soeur. “Je préfère pas.” Il n’a pas besoin d’un rappel constant de quelque chose qui ne le fait pas se sentir si bien que ça. À vrai dire, il regrette même un peu d’avoir parlé de sa soeur le premier, d’autant plus quand Rafaël se lache et se met à poser des questions sur elle. Au moins, la diversion fait son effet : le pakistanais n’a plus tellement le temps de penser au jeune homme passant des bras d’un inconnu à ceux d’un autre, trop occupé à regretter de ne pas avoir trouvé mieux pour changer de sujet. “Elle vit en Inde.” souffle-t-il malgré tout, car il doit bien ça au jeune homme qui lui en a dit tellement sur sa vie privée, chose qu’il ne fait probablement pas avec tous ses clients. De là à savoir si Maheen est encore en vie, hélas, c’est une question à laquelle Zayan n’a pas de réponse à offrir. Et ça lui semble un peu trop délicat à dire comme ça.

Il n’en a pas tellement l’occasion, cela dit, que déjà Rafaël fait complètement volte-face dans le sujet de conversation, s’excuse même de quelque chose que Zayan n’est pas tout à fait sûr de comprendre. Ou peut-être qu’il n’en a juste pas envie. “Je n’ai jamais dit que je n’aimais pas ton cynisme.” fait remarquer l’homme pour toute réponse. Il n’a pas envie de se lancer dans un débat pour savoir s’ils ont raison d’être là et de passer du temps ensemble ou si Rafaël devrait oui ou non penser un peu à lui de temps en temps. Il n’en a pas envie parce qu’il sait désormais qu’à la fin du mois, la facture sera trop chère à payer et la décision finalement évidente. C’est du pur déni dont il fait preuve pour le moment, mais il a proposé de payer après tout et il ne peut pas encore forcer le jeune homme à accepter son argent.

“Je ne sais pas si ma soeur est toujours vivante.” admet-il enfin, prenant sur lui de sacrifier sa vie privée à son tour pour que Rafaël oublie un instant ses cas de conscience. “J’imagine que oui, mais elle vit à l’autre bout du monde alors c’est un peu compliqué de prendre des nouvelles.” Il hausse les épaules, essaye de dédramatiser parce que c’est hélas l’une de ces choses qu’il ne peut plus changer maintenant et qu’il a compris depuis longtemps que ça ne servait à rien de se torturer avec ça. “Mes deux frères ont quitté la maison quand j’avais à peine huit ou neuf ans. Ils sont partis travailler en Russie, pour aider à la construction de la ville. Ils nous envoyaient de l’argent tous les mois, mais ils ne sont jamais revenus rendre visite.” Il continue sur sa lancée, son regard rivé au visage du jeune homme pour ne pas se donner le luxe d’imaginer tous ceux qu’il a laissé derrière lui en partant. “Mes soeurs… elles se sont mariées toutes les deux et sont parties avec leurs maris. C’était difficile de vivre au Pakistan à l’époque. Ça l’est sûrement toujours, mais enfin… On avait du mal à s’en sortir, alors chaque fois que l’un de nous pouvait partir, ça donnait une chance de plus à ceux qui restaient, tu vois. Il n’y a que moi qui suis resté parce que j’étais… Disons que mes parents me voyaient mal rejoindre mes frères pour construire des immeubles ou autres besognes de ce genre. Ils voulaient que je les aide à la ferme, mais moi je rêvais de devenir célèbre donc j’ai fugué dès que j’en ai eu le cran.”

Il sourit toujours, même s’il a l’air plus triste que vraiment joyeux. C’est du passé maintenant et dans le fond, il ne regrette pas d’être parti, pas vraiment. “Ça fait bien quinze ans que je n’ai pas eu la moindre nouvelle.” Un léger rire, à peine audible, le secoue vaguement. “J’ai fait comme ta soeur, tu vois. J’ai pensé à moi sans jamais regardé en arrière et crois-moi, c’est difficile de vivre avec ça. Tu as fait le bon choix, ne te mets pas à regretter à cause de moi. Ça me va très bien d’être juste un client comme un autre, je t’assure.” Ce n’est pas tout à fait vrai, mais il n’a clairement pas envie d’avoir un autre poids sur sa conscience déjà bien alourdie. “Et puis j’ai vu la marchandise, maintenant, je sais que ça vaut bien deux ou trois cent dollars !”
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Je pensais bien faire, mais j’aurais du tout simplement réfléchir avant d’agir ou même de parler. J’avais pensé naïvement que parler de sa famille pourrait aider, mais en l’entendant le faire, j’eus simplement une boule au ventre. Il avait fait comme ma soeur, mais en voyant son point de vu à lui, j’avais l’impression qu’aucune décision n’était pas facile. Que ce soit celle de rester ou celle de partir. Alors, lorsqu’il cessa de m’en parler pour m’assurer que je n’avais pas à regretter pour lui car ça lui allait d’être un client comme les autres, ce fut encore un peu plus compliqué. Il était un humain, un humain comme moi qui n’aurait définitivement pas les moyens de se payer mes services suffisamment souvent pour que l’on puisse réellement se voir souvent. Je ne me faisais pas d’illusion, rare étaient ceux de la Caste trois qui pouvaient réellement se payer mes services, encore moins de façon régulière, alors nous étions condamné à foncer dans un mur, un mur ou lui, Pakistanais ayant tout abandonné pour un rêve finirait par disparaitre alors qu’il était plus que jamais l’humanité dont j’avais besoin. « Les situations étaient différentes. » affirmais-je alors à ses mots. Il n’y croirait peut-être pas, mais c’était vrai. Souriant à ses derniers mots, je répondis une connerie dans un premier temps, juste pour me laisser revenir à moi, « Et encore j’avais toujours mon boxer. », mais ce n’était pas le plus important, en fait j’avais une autre idée en tête, un autre plan qui pourrait peut-être nous éviter bien des problèmes, enfin du moins il m’offrirait un répit de plus.

« C’est pas obligatoirement deux ou trois cents dollars… » murmurais-je en levant les yeux vers lui. « C’est pas de la charité, ou quoi que ce soit d’autre, simplement tu habite plus prêt d’ici que moi, j’ai donc une proposition. », une proposition qui pouvait-être cruelle, mais je n’y pensais pas pour le moment, « J’ai un très gros problème, c’est que je n’arrive pas à dormir réellement et quand j’ai quelques heures devant moi, le fait de vivre dans un bidonville rend les choses impossibles, alors je te propose ça, si je te fais la nuit à 100 dollars si tu m’autorises à dormir avec toi, à manger et à prendre une douche, avec toi pour être parfaitement écolo et pour que tu en ai quand même pour ton argent ? J’ai certains jours de la semaine où je travaille toute la journée ici et gagner du temps pour venir en plus d’avoir pu être dans un endroit plus confortable que chez moi vaut largement la réduction. », sans compter que j’aurais peut-être la possibilité de réduire ma consommation de drogue pour tenir mes journées, sans pour autant me sevrer et avec tout les symptômes du manque. C’était juste une occasion de lever le pied en continuant à gagner de l’argent, mais aussi en étant avec lui.

« Ça peut te sembler complètement fou, mais je suis gagnant et… Vu que tu veux juste être un client, on pourrait quand même passer plus de temps ensemble. », mais ça impliqué d’avoir au moins 400 dollars à claquer pour moi et… C’était… Je ne savais pas ce que je cherchais exactement, mais je voulais qu’à défaut d’avoir le droit à autre chose qu’un client, qu’il soit réellement régulier. C’était aussi un moyen d’enterrer le problème, celui d’en avoir apprit plus sur lui et d’avoir été touché par sa vie, par le nouveau prisme de cette réalité. « Et je pourrais surveiller ton tatouage une fois qu’il sera fait, ça sera doublement professionnel. », j’essayais sans doute davantage de me convaincre que lui et c’était réellement une mauvaise chose. Je devais me reprendre.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
La proposition de l’escort coupe le souffle de Zayan et il l’observe en silence, fixement, jusqu’à ce qu’il soit obligé de respirer de nouveau. C’est le moment idéal pour détourner le regard, rassembler ses esprits et envisager sérieusement cette offre qui n’augure rien de bon. Car d’après Zayan, ce n’est pas vraiment une relation professionnelle que lui décrit le jeune homme et l’application qu’il met à prouver que tout ça n’a rien à voir avec une oeuvre de charité lui enlève pas mal de sa crédibilité. C’est sûrement ce dont il veut se convaincre, mais Zayan ne peut s’empêcher de voir un mensonge là-dedans. Il est persuadé que Rafaël ne propose pas ça à tous ses clients et plus encore que son statut de V.I.P n’augure rien de bon dans le fond. Ce qu’il n’aime pas non plus, c’est la façon dont le jeune homme l’accuse de ne vouloir être qu’un client. Est-ce qu’il croit réellement à ça ? Est-ce qu’il ne se rend vraiment pas compte que si ça ne tenait qu’à lui, Zayan oublierait totalement la partie commerciale de cette relation ? Malheureusement il y a cette femme, quelque part dans une chambre d’hôpital, qui mourra si son fils ne peut payer ses frais médicaux. C’est horrible de devoir penser à elle et assez honteusement, le pakistanais voudrait que Rafaël ne lui ait jamais raconté cette triste réalité. Il ne voulait pas savoir, il l’a dit plusieurs fois : il ne veut pas demander de compte au jeune homme, il ne veut pas comprendre pourquoi il fait ce qu’il fait. Il sait maintenant et il ne peut plus oublier. Jamais. “J’ai rarement vu quelqu’un qui dispose d’une telle conscience professionnelle.” se moque-t-il quand il se rend compte que son silence peut vite devenir gênant et dire à sa place ce qu’il pense vraiment de cet arrangement.

“Enfin, c’est un honneur pour moi d’être directement classé parmi les clients V.I.P, je me vois mal refuser.” conclue-t-il avec la même légèreté de laquelle s’échappe une très légère note d’amertume, qu’on peut à peine discerner. Cent dollars la nuit, ça reste un investissement que l’homme ne peut pas réellement se permettre, un luxe dont il n’a clairement pas besoin et qui ne lui fera certainement aucun bien. C’est comme s’il connaissait déjà la fin de cette histoire et il ne voit aucun happy ending à l’horizon. Il parvient pourtant à étirer un sourire qui ne laisse percevoir aucune trace de la petite faille qui commence doucement à déchirer son coeur. Ça n’a aucune importance et après tout, peut-être que de conserver un accord commercial ne va faire que l’aider à garder les pieds sur Terre. Il sait qu’il ne peut pas avoir plus que ça, alors autant y aller à fond, pas vrai ?

“Est-ce que tu dois rester ouvert encore longtemps ?” demande-t-il de son habituelle voix guillerette. Il s’approche encore légèrement du jeune homme et pose une main sur son genou, l’air de rien. Il n’est qu’un client, alors il va agir comme tel, ça lui semble être la meilleure chose à faire pour les épargner tous les deux. “Parce que j’ai bien envie de profiter de mon nouvel investissement dès maintenant.” Il n’est pas encore sûr d’être prêt pour ça, mais il sait que plus il attend, plus il passe de temps à apprendre à connaître réellement Rafaël plutôt que de mettre un peu de recul dans cette histoire, plus ce sera douloureux sur le long terme. “À moins qu’on puisse se trouver un endroit un peu plus tranquille ici ? Je suis sûr que tes clients aimeraient le spectacle, mais je n’ai pas trop l’habitude d’avoir un public.” Combattre le feu par le feu, c’est bien ce qu’on dit, non ? C’est un peu cruel, croit-il, honnêtement il ne sait plus tellement comment aborder tout ça. Tout ce qui est sûr, c’est qu’il prendra tout ce qu’il pourra avoir. Même si ce n’est presque rien.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Un conscience professionnelle ou simplement une envie de ralentir, de souffler ? Pourtant c’était ce travail, le fait de tatouer était déjà une façon de prendre un peu soin de moi, alors qu’était-il lui ? J’aurais voulu me dire que dans un sens, il n’était vraiment que ce client VIP, mais j’avais du mal à y croire, du moins jusqu’à ce qu’il ne demande si je devais rester ouvert encore longtemps. Une main sur le genou, une proximité, soit il attendait vraiment que je tombe dans le panneau du mec gentil pour se payer réellement une pute au rabais, soit il avait fini par accepter et qu’il ne cherchait pas plus loin. Ce que j’aurais du faire au final. Juste ne penser à rien d’autre, juste me laisser aller comme je le faisais tout le temps. Il savait, il s’était intéressait à moi, mais maintenant il était question de gagner de l’argent et ça commençait par faire ce qu’il voulait. Un endroit calme, j’en connaissais au final, après savoir si Jay apprécierait que je ramène du travail ici, je n’en savais rien, mais il ne me dirait sans doute pas grand chose pour quelques minutes fermés plutôt non ? Me levant donc avec une certaine boule au ventre j’allais actionner les volets et rideaux automatique censé protéger les liens des voles éventuels. Quoi que je déconseillais à quiconque de venir prendre quoi que ce soit ici. L’homme qui tenait les lieux était peut-être gentil, mais il y avait des limites à tous. Fermant donc la porte d’entrée à clés, l’on pourrait sortir à l’arrière une fois que… Une fois que Zayan aurait commencé à profiter de son investissement ? Oui.

Et pour ça il était préférable que je l’emmène la ou j’avais attiré l’autre gars la dernière fois, car ici… Il y aurait beaucoup trop de caméra et si il n’aimait pas faire ça en publique, il n’aimerait sans doute pas qu’on puisse regarder la moindre sextape. Heureusement dans un sens que j’avais déjà fait tous ce qu’il y avait à faire de chiant avant qu’il arrive car je me voyais mal lui demander d’attendre que je fasse la caisse. Revenant à lui, je glissais une main sur la sienne pour l’attirer à ma suite avant de le repousser contre le canapé. C’était mécanique, comme une vieille habitude, quelque chose que j’avais beaucoup trop fait. C’était la même chose quant je me glissais sur ses cuisses sans lui demander réellement son avis, il voulait profiter non ? Et… J’aurais sans doute voulu faire les choses autrement, mais il avait suffisamment d’avantage comme ça.

Glissant une main sur son visage, je me penchais légèrement pour l’embrasser avec beaucoup plus de douceur cette fois. Peut-être que tout ça ne serait définitivement qu’une transaction, mais l’embrasser était quelque chose de définitivement agréable qui permis surtout de remettre un peu d’ordre dans mes idées. Juste un baiser pour revenir sur terre, pour reprendre le fils de mes pensées, juste un baiser pour… M’éloignant pour le regarder un instant, j’avais envie de m’excuser pour ça, pour ces réflexes, pour ce naturel qui n’en était finalement pas un. J’avais envie de prendre mon temps, de faire les choses différemment, mais… Il n’était que de l’argent facile, ce n’était pas plus compliqué que ça. « Il va falloir que tu m’en dises un peu plus sur ce que tu voudrais pour profiter de ton investissement… » soufflais-je en sachant très bien que vu l’heure, ça serait tous, réellement tous sauf rentable. Parce que là, il aurait facilement une dizaine d’heures pour cent dollars, c’était ce que je pouvais me faire en une heure juste en petite prestation. J’étais un crétin, un crétin fini, mais je n’avais plus le choix à présent et… Si je me reposais assez pendant un temps, peut-être que les choses irait mieux après. « Il faudra juste penser à partir après, mais on a assez de temps devant nous pour tous ce que tu veux. », je ne cachais pas la réalité de ce qui suivrait, car on était là pour ça, depuis le début, on était là pour ça… Ça servait à rien de se mentir, vraiment à rien.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Rafaël n’a pas besoin d’être convaincu. Aussitôt que le client exige, il s’execute et prend la main de Zayan pour l’attirer jusqu’à une petite pièce à l’étage qui dispose du strict minimum pour mener à bien cette transaction. De toutes ses forces, le pakistanais essaye de rester calme et d’afficher un air neutre alors que son ventre se contracte de dégoût, son esprit incapable d’ignorer ce qu’ils viennent faire ici. Jusqu’à ce qu’enfin, il sente les lèvres de l’homme sur les siennes et alors, brièvement du moins, le reste s’envole et l’instinct reprend le dessus. C’est beaucoup plus simple : il ferme les yeux, enlace Rafaël et oublie, contre ses lèvres, que rien de tout cela n’est réel. Et puis, le baiser prend fin, Raf s’éloigne et brise le charme de l’instant quand il ouvre la bouche, demande à Zayan de se montrer plus explicite sur ce qu’il souhaite. Ils y sont, le moment que l’homme redoute depuis leur première rencontre. Même en forçant, il n’arrive plus à sourire mais fait de son mieux pour ne pas étirer une grimace qui montre tout ce qu’il pense réellement de ce qu’ils sont en train de faire. Ce qu’il veut, il n’en sait rien, mais ce n’est clairement pas ça. Ce qu’il veut, c’est quelqu’un dont il tombera amoureux qu’importe que ça prenne une seconde ou plusieurs années. Il veut Rafaël, l’homme qu’il est réellement quand il ne doit pas faire semblant pour gagner un peu d’argent. “C’est toi que je veux.” souffle-t-il, les mots lui échappent, le prennent par surprise, mais ils ont au moins le mérite d’être sincères.

Chose qu’ils ne peuvent évidemment pas se permettre, ni l’un ni l’autre. Zayan est déjà bien trop entiché du jeune homme pour lui faire l’affront de tout gâcher maintenant. Il parvient à sourire, au prix d’un effort surhumain, embrasse très brièvement le jeune homme et retrouve ses yeux, l’air de rien. “La totale, c’est bien comme ça que tu dis ?” lâche-t-il de son air faussement détendu qui cache vraiment très mal son malaise. “Ne m’oblige pas à être encore plus explicite ou ça risque de devenir vraiment gênant.” se rattrape-t-il assez rapidement. Ça rajoute un peu à sa comédie, au moins : il semble mal à l’aise parce qu’il doit parler de sexe et pas parce qu’il doit payer pour coucher avec l’homme qui lui plait. C’est un peu blessant, pas très bon pour son ego, s’il prend le temps d’y penser quelques secondes. Chose qu’il ne devrait surtout pas faire, d’ailleurs, mais c’est plus fort que lui. “Je rajoute 20 dollars si tu promets de ne plus dire un mot jusqu’à la fin.” plaisante-t-il, à moitié sérieux quand même. Il ne sait pas comment font les autres, mais pour lui toutes ces considérations commerciales sont un vrai tue l’amour. Il a déjà suffisamment de mal à se concentrer avec seulement ses propres pensées dans la balance, celles de Rafaël n’ont vraiment pas besoin de venir s’ajouter à l’équation.

Alors, avant de ne plus pouvoir faire quoi que ce soit, il referme les yeux et retrouve les lèvres du jeune homme. Ce n’est pas parfait pendant les premières secondes, mais peu à peu, il arrive à se mentir assez à lui-même pour oublier ce dont il est vraiment question. Rafaël lui plait, pour ça il ne fait pas semblant, le sentir contre lui, pouvoir le toucher, tout ça est sincère. Son corps arrive à prendre assez le dessus pour finir de mentir complètement à son esprit. Il n’est pas convaincu de réussir à se détendre assez pour aller jusqu’au bout et finir en apothéose, mais il arrive au moins à profiter du voyage et certains dictons disent que c’est le plus important au fond.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
J’étais stupide, complètement, mais lorsqu’il affirma me vouloir, mon coeur se serra douloureusement. Je n’avais pas le droit et pourtant j’avais franchement envie d’y croire, franchement envie d’être ce gars qu’il pourrait réellement vouloir. Il voulait tout, mais il n’était pas à l’aise et je devais me taire à présent. Je devais juste lui donner ce qu’il voulait et… Retrouvant simplement ses lèvres, mes mains se laissaient aller à quelques caresses, à une découverte de l’autre, de ce qu’il était. Dire qu’il ne me faisait aucun effet serait mentir, réellement mentir, mais c’était perturbant. Bien sur j’avais déjà eu des relations assumé, j’avais déjà ressentie des choses, mais c’était rare et à chaque fois il y avait le même sentiment d’injustice, celui d’avoir envie de quelqu’un d’avoir envie d’être avec lui, mais de ne pas être certain que ce soit réellement partagé et non pas fantasmé et ne pas être certains qu’il y ait la moindre chance possible. À ces pensées je l’embrassais un peu plus fort, un peu plus passionnément quitte à me bruler les ailes. Juste, j’avais besoin de ça, d’étouffer ce qui me passait par la tête pour être même pour quelques secondes libre de mes envies. Mais j’y aurais le droit combien de temps ?

Devoir retrouver mon souffle fut comme une douche froide, comme un violent retour à la réalité. Posant alors une main sur son visage, je le regardais, cherchant à comprendre tout ça en sachant bien que les réponses étaient évidentes. Retirant alors mon t-shirt, je commençais à attaquer ses vêtements pour découvrir sa peau, pour découvrir réellement son corps, mais continuer était plus complexe que je ne l’aurais cru. Tous pouvait-être mécanique, je n’en doutais pas, mais avais-je envie de lui offrir ça ? Avais-je vraiment envie de faire ça ici ? Comme ça ? Les cas de conscience se multipliaient et au final, je ne pus continuer. Posant simplement ma tête sur son front, je brisais le silence qu’il m’avait imposé pour faire la pire chose que j’aurais pu faire dans ce métier. Refuser que quelque chose se passe ici. « On… Je… », mes mains sur son torse, je n’assumais pas ça, je n’assumais pas de bloquer, d’autant que je n’avais pas le droit d’avoir d’émotion dans ces cas là, mais… « On peut aller chez toi s’il te plait ? » demandais-je alors, comme pour fuir un endroit qui m’avait déjà vu faire bien pire que ça. Comme pour rejoindre un endroit plus… Intime ? Pas un lieu de travail.

J’avais envie de lui, très clairement, mais pour la première fois, cette envie ne m’aidait pas à travailler. Embrassant son front, je me cachais alors derrière une réalité qui n’était pourtant pas un problème, « Si mon patron rentre il va pas être super fan de la situation. », ajoutais-je en ignorant ce que j’aurais pu dire quelques minutes plutôt sur le temps qu’on avait devant nous. Je paniquais légèrement, j’avais besoin de plus de temps. Me relevant de ses genoux, je remettais mon t-shirt les bras légèrement tremblant tandis que je me tournais vers lui, un sourire nerveux au visage. J’aurais sans doute du en dire plus, ou même ne pas bloquer, mais c’était fait et le fait que je n’arrive pas à rester un robot après ses mots était tous sauf rassurant.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Après tout le mal qu’il s’est donné pour se mettre dans l’ambiance, c’est une véritable douche froide quand Rafaël cesse brusquement d’embrasser Zayan et brise sa promesse de ne plus dire un mot avant qu’ils aient fini. Non pas qu’il ait réellement accepté de tenir cette promesse, mais le mal n’en est pas moins fait et quand la pakistanais se force à ouvrir les yeux pour observer le jeune homme dans ses bras, le malaise revient prendre toute la place. Il ne sait pas trop comment il doit le prendre, mais il voit bien que l’excuse de l’escort pour mettre fin à leur échange n’est rien de plus que ça : une excuse. Il voit aussi que Rafaël n’est pas plus à l’aise que lui, qu’il n’a probablement pas envie de faire ça non plus. C’est un peu bizarre honnêtement et alors que Zayan s’oblige à sourire gentiment, il se surprend à se demander comment le jeune homme arrive à faire ce métier s’il se permet d’être regardant concernant ses clients. Parce que dans son esprit, il est assez évident tout à coup, que c’est de lui que Rafaël ne veut pas. Tout simplement. Il est un peu blessé, mais il conserve les apparences et se retient de faire remarquer au jeune homme qu’il lui a déjà dit plus tôt que son patron ne serait pas là ce soir. “Bien sûr. On sera mieux dans un lit de toute façon.” lance-t-il seulement alors que doucement, il repousse le jeune homme pour se relever. Il remet de l’ordre dans ses vêtements et l’air de rien, ramène son sourire d'apparat sur Raf. “Je t’attends dehors.” dit-il, pour prendre aussitôt la fuite.

Il quitte le salon à la vitesse de l’éclair, brièvement soulagé de l’air frais qui l’accueille sur le trottoir. Son corps réveillé par des promesses non-tenues peine à se remettre de ses émotions, au point de le faire se sentir mal à l’aise, un peu endolori aussi. Heureusement son cerveau reprend le dessus et carbure maintenant qu’il ne peut plus compter sur d’autres priorités pour se changer les idées, réglant rapidement son petit problème. Des pensées plus affligeantes les unes que les autres se relaient dans son crâne jusqu’à ce qu’enfin, Rafaël ne le retrouve en bas. Le retour du jeune homme a au moins le mérite de lui changer un peu les idées. “On va devoir prendre le tram, ce soir,” annonce-t-il, franchement fier que son ton ne porte qu’une très légère touche d’amertume, “je viens de m’offrir un tout nouvel accessoire absolument magnifique, donc je suis un peu à court côté finances.” Il se déteste un peu, beaucoup, quand il dit cela, mais ne s’attarde pas vraiment pour savoir ce qu’en pense Rafaël et prend déjà la direction de l’arrêt le plus proche.

C’est sûrement un miracle, ses planètes doivent être alignées, parce qu’un tram arrive en même temps qu’eux, laissant une chance de plus à l’homme de s’isoler. Il entre dans la rame et s’installe debout contre la porte opposée. Un moment terriblement gênant menace de s’installer ensuite, que Zayan passe à pester dans son coin. “Rafaël, écoute…” souffle-t-il au bout d’un moment, quand il en a assez de se torturer avec ses propres pensées, “tu n’es pas obligé de faire ça si tu n’en as pas envie, d’accord ? Je sais que tu as besoin de cet argent, mais je ne veux pas que tu te forces juste parce que je paye pour ça. Ta compagnie me suffit, je n’ai pas besoin du reste.” Il lui ouvre une porte, mais réalise tout à coup qu’il ne sait pas trop s’il a envie que le jeune homme la prenne ou pas. D’un côté, il préfère se dire que chaque seconde qu’ils passent ensemble est désirée autant par l’un que par l’autre. De l’autre… Il n’est pas convaincu d’apprécier l’idée que le jeune homme admette haut et fort qu’il n’a pas envie de coucher avec lui. Même s’il insiste depuis quelques temps pour n’être rien de plus qu’un ami pour Zayan, cette idée est encore assez difficile à aborder pour l’homme.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Douche froide sur douche froide, c’est un peu l’impression que j’avais lorsqu’il quittait la pièce pour m’attendre dehors. C’est ce que je voulais non ? Sauf que là… Ne préférant pas y penser, je finissais de fermer le salon avant de rejoindre l’homme dehors et de sentir la gêne remonter d’un coup. Ce fut encore pire lorsqu’il déclara qu’on rentrerait en tram car il venait de se payer un nouvel accessoire… Moi. Un accessoire… Il jouait ou il était exactement dans le même rôle que moi ? Je n’en savais rien, je me contentais de le suivre tête baissé alors que le tram arrivait avant de me placer à l’exacte opposé de lui. Il me voulait, ou il voulait le jeu que je pouvais représenter ? Je… À l’entente de mon prénom je relevais la tête pour croiser le regard de l’homme, mais surtout pour entendre ce qu’il avait à me dire. Ne rien faire si je n’en avais pas envie. Il savait que j’avais besoin d’argent, mais il ne voulait pas que je me force pour ça… C’était… « J’aimerais presque ne pas avoir envie de toi Zayan, ça serait plus simple de se forcer que de devoir réfréner ce que je ressens. », déclarais-je en ne parlant pas plus haut que nécéssaire.

Faisant les quelques pas qui me séparait de lui, je m’appuyais à ses côtés pour ne pas avoir à parler trop fort et garder tout ça secret. Je n’avais pas envie d’étaler ma vie, je n’avais pas non plus envie qu’on sache ce que j’étais, même si avec le temps et les clients, je n’étais plus vraiment un inconnu. « Juste… J’ai envie de toi, réellement et je suis même pas sûr que ce soit décent d’avoir les pensées que j’ai pour toi, mais j’ai envie de toi… » je ne savais pas pourquoi j’essayais de le rassurer, mais si il en doutait encore, je suis presque sûr qu’une partie de mon corps se ferait un plaisir de lui confirmer mes paroles. « Et ça fait longtemps que j’ai pas eu autant envie de me faire un de mes clients… Au point que je propose des deals stupides juste pour gagner quelques heures, même à dormir avec toi… », tête baissé, je n’assumais pas vraiment d’être ce que j’étais maintenant, ni ce que ça imposait pour lui. « Tout à l’heure, tous ce que j’ai commencé à faire était si… Mécanique… Même cette pièce, j’y ai déjà gagné quelques dollars entre deux tatouages… », je me dégoutais ? Dans le fond oui, mais je faisais ça pour une bonne raison, je ne l’oubliais pas ça, même si c’était super compliqué…

« Je suis un investissement pour toi, rien de plus et t’as beau être gentil et faire semblant que c’est ok, tu restes le client et si t’as envie de quelque chose maintenant, je le ferais, je sais d’ailleurs même pas pourquoi je me suis permis de pas faire ce que tu voulais tout à l’heure… », je n’avais pas le droit de refuser comme ça sans raison, mais je l’avais fait non ? « Je suis désolé d’avoir… Bloqué en voulant être plus réel avec toi, ça concernait que mes envies, pas les tiennes et les miennes n’ont pas leur place dans ce contrat… Je te promets que t’en auras pour ton argent ce soir. », je ne le regardais toujours pas, je fixais toujours le sol comme si j’allais pouvoir trouver une réponse à tout ça. Le problème ? C’est qu’il n’y en avait pas. J’étais une prostitué voulant réellement son client et c’était pas normal… J’étais un accessoire, j’étais un contrat, rien de plus.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Dire que la situation lui a totalement échappé est un véritable euphémisme. Bourré de bonnes intentions, Zayan se donne pourtant du mal pour rendre les choses plus faciles pour Rafaël. La réaction à laquelle il a droit le laisse à la fois perplexe, joyeux et terriblement agacé. Il est surtout exaspéré, en fait, quand finalement le jeune homme décide qu’il doit parfaite obéissance à son client. Il a presque envie de le secouer pour lui remettre les idées en place. Il a aussi très envie de lui dire qu’il veut être tout sauf un client, que s’il devait sacrifier toutes ses économies pour avoir droit à une vraie relation avec ce crétin, il le ferait sans hésiter. Il se retient, parce que de toute évidence, ce qui se passe entre eux est une vraie torture pour Rafaël et comment le lui reprocher ? Il y a une vie en jeu dans cette histoire, c’est un fait dont Zayan a douloureusement conscience chaque fois que lui vient l’envie folle de supplier l’escort d’abandonner ce travail affreux pour n’être plus qu’à lui. La façon dont Rafaël vient pourtant d’admettre qu’il y pense lui aussi, dont il agit comme s’il était blessé que Zayan se comporte comme le client qu’il est et ne le traite que comme un objet, a pourtant quelque chose d’assez réconfortant. C’est sur cela que le pakistanais décide se concentrer pour le moment.

“T’es un vrai crétin, tu le sais, n’est-ce pas ?” demande-t-il, sans attendre de réponse cela dit. Il ne lève même pas les yeux vers le jeune homme, d’ailleurs, en grande partie parce qu’il sait que s’il voit sa tête d’idiot, il n’arrivera pas à tenir jusqu’au bout. “Mais t’as raison sur un point, je suis le client, c’est moi qui décide.” Il serre la mâchoire et fait une petite pause alors qu’il essaye encore de se convaincre que tout ira bien. Rafaël veut vraiment de lui, il l’a dit, répété. Il décide d’y croire. Tant pis si ça se termine mal, honnêtement au point où ils en sont ce soir, les conséquences n’entrent même pas vraiment en ligne de compte. “Pour commencer, je voudrais que tu ne dises plus un mot pour le moment.” réclame-t-il, son regard toujours obstinément fixé en face de lui, là où il ne peut pas voir Rafaël hormis dans le reflet de la vitre.

Il suit sa propre exigence après cela et se terre dans un silence franchement désagréable, jusqu’à ce que le tram ne se stoppe à son arrêt. “On descend ici.” C’est tout ce qu’il dit, juste avant de se redresser et de passer les portes du véhicule, ne jetant qu’un bref regard en arrière pour s’assurer que Rafaël le suit. Il faut dix minutes pour aller de l’arrêt jusqu’à son appartement. Ce sont les dix minutes les plus longues de toute sa vie et ce n’est pas peu dire venant d’un homme qui a été profondément traumatisé par le silence depuis l’enfance. Il est de plus en plus nerveux à chaque pas, va même jusqu’à se mordre les joues pour se retenir de craquer le premier et de se mettre à dire tout et n’importe quoi pour le simple plaisir de ne plus sentir ce poids sur ses épaules. Quand enfin, il ouvre la porte de l’appartement, c’est un vrai soulagement qui n’est de que de courte durée quand il trouve le salon complètement vide de l’autre côté. À quoi bon avoir trois colocataires s’ils ne sont jamais là ? Enfin, qu’importe, puisqu’il n’a pas le choix, Zayan continue d’avancer et invite Rafaël dans sa chambre, refermant soigneusement la porte derrière eux dès qu’ils sont entrés.

C’est mieux rangé que la dernière fois et tant mieux, car Zayan arrive au bout de ses forces. Il vient se planter devant le jeune homme et l’observe plusieurs longues secondes, sans dire un mot, sans bouger. “Enlève tes vêtements et mets-toi au lit.” souffle-t-il au bout d’un moment, alors qu’il détourne enfin les yeux, gêné. Il attend que Rafaël commence à bouger pour en faire de même, perd un temps fou à retirer tous ses vêtements et à les déposer soigneusement sur le dossier de la chaise de son bureau. Tous les prétextes sont bons pour ne pas regarder le jeune homme. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune excuse du tout et qu’il vienne finalement s’allonger à côté de Rafaël dans son lit. Il éteint les lumières, les plonge entièrement dans le noir. Le silence et l’obscurité, deux choses qui le font se sentir vraiment très mal. Et alors que l’angoisse forme une boule dans sa gorge, il s’approche tranquillement du jeune homme et vient se blottir dans ses bras. “Tu me plais vraiment beaucoup, Rafaël.” murmure-t-il, après quelques secondes de plus dans ce silence de mort. “J’aimerais ne pas avoir à débourser un seul centime pour que tu t’intéresse à moi, j’aimerais coucher avec toi en sachant que c’est ce qu’on veut tous les deux et pas parce que j’ai payé pour la soirée, mais… Je ne veux pas être celui qui te demande de choisir entre le bien de ta famille et ton plaisir personnel. S’il te plait ne m’oblige pas à être cette personne.” C'est étrange comme dans le noir, tout est plus simple. "Tu peux parler maintenant." conclue-t-il, juste au cas où cet idiot se serait mis en tête de rester bien sage jusqu'au bout.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
J’étais sans doute un crétin, je ne pouvais même pas le nier, mais j’avouais ne pas tout avoir pour comprendre ou il voulait en venir, du moins jusqu’à ce qu’il ne rappelle qu’il était le client et qu’il décidait. M’interdisant de nouveau de parler, je respectais sa volonté, gardant au passage la tête baissé jusqu’à ce qu’on arrive et que je me mette à marcher derrière lui dans un silence des plus gênants. Silence qui ne prit pas vraiment fin en arrivant chez lui. Je connaissais les lieux pour avoir déjà fuit, je connaissais cette chambre et… Je devais enlever mes vêtements… Faisant donc ce qu’il m’avait demandé, j’avais rejoint le lit sans pouvoir réellement défaire mes yeux du spectacle qu’il m’offrait en retirant ses propres vêtements. Si la nuit devait se conclure par ce pourquoi j’avais été payé, alors ce serait avec ce corps, avec cet homme et… Ca rendait les choses peut-être un peu moins douloureuses, quoi que je n’étais pas bien sur de savoir réellement réagir.

Me retrouvant finalement plongé dans le noir, il finit par rejoindre le lit, par s’allonger et après une éternité, par s’approcher pour se lover contre moi pour avouer que je lui plaisais beaucoup, qu’il aimerait ne pas avoir à payer pour que je m’intéresse à lui… Dans un sens heureusement que j’avais fait ce métier, car je n’aurais sans doute jamais approché l’homme, mais je comprenais ce qu’il voulait et je savais que le mieux était de rester à nos places car comme il le disait, il ne voulait pas être celui qui me demanderait de choisir entre ma famille et mon plaisir personnel et surtout il ne voulait pas que je l’oblige à le faire. Je pouvais parler, mais j’étais surtout en train de penser à tout ce que je pourrais faire pour gagner autant d’argent sans réellement avoir à me vendre, mais avec mon statut, même en étant juste escort, je n’aurais jamais assez de revenu pour ça. C’était condamné à l’impossible. Resserrant simplement l’emprise sur lui, je finis - après une éternité à garder le silence- par le briser, « Même si tu me suppliait, le seul qui pourrait réellement choisir c’est moi. », car j’y avais déjà été confronté et même si je voulais me bercer d’illusion, dans les faits je l’avais toujours choisi. « J’ai… J’ai besoin de voir si… », si… Je voulais vraiment m’y engager ? « Si les strip teases et l’escorte simple pourrait être viable, d’autant que si je réussis à dormir, j’aurais moins à dépenser en dro… J’aurais moins de frais annexes… », ma voix était douloureuse, mais je voulais vraiment voir si il y avait une solution, quelque chose de viable à long terme. Mais j’avais surtout besoin de ne pas en rajouter sur le poids que j’étais.

« Laisses moi simplement quelques semaines pour me faire une idée et… Et je saurais si c’est possible d’y arriver sans avoir besoin de choisir. », mais la réponse je la connaissais déjà non ? J’avais déjà été autre chose avant de devenir ça, alors pourquoi me bercer d’illusion ? Pourquoi le bercer d’illusion ? Je n’étais pas bien sur de ce que je cherchais à faire au juste, mais je pouvais pas m’arrêter à ce constat, tout comme il ne pourrait jamais prédominer sur elle… Si seulement ma soeur pouvait-être un peu moins égoïste et s’intéresser à notre mère, m’aider… On était proche à une époque, elle ne pouvait pas juste m’avoir tourné le dos ? Mais espérer qu’elle revienne était rien de plus qu’une illusion utopique comme ce plan… Simplement j’aurais essayé non ? Cette fois avant de me priver, j’aurais au moins essayé… Mais j’aurais aussi donné des espoirs et ça…
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
La seule et unique demande de Zayan lui semble pourtant claire, simple : ne pas lui donner le rôle de celui qui aura condamné une femme à une mort certaine. Bien sûr que son ego est plus que vaguement flatté que le jeune homme envisage sincèrement d’abandonner cette carrière qui les a pourtant propulsés l’un vers l’autre pour ses beaux yeux. Il peut mentir sur bien des choses, mais pas sur ça. Et pourtant, ça le flatte autant que ça le blesse. Sous couvert de faire cela pour lui seul, Rafaël lui donne quand même le mauvais rôle. Il ne comprend pas, il se berce d’illusion en s’imaginant qu’il peut réussir à combiner son besoin d’argent et les sentiments qui naissent entre eux. Et après tout, c’est sa décision. La tentation est forte de l’encourager en ce sens et d’obtenir ce que Zayan veut réellement. De se dire que ce n’est pas son problème, qu’il n’a rien fait pour l’en convaincre. Malheureusement il n’en a pas le courage, il n’est pas assez égoïste pour ça, c’est bien tout le problème. Il décide de ne pas répondre, tout simplement et lève la tête pour chercher le visage de Rafaël dans l’obscurité. Il n’a beau en voir que des ombres, il retrouve ses lèvres sans trop de mal et l’embrasse un moment pour toute réponse. Jusqu’à ce qu’il ne soit forcé de s’éloigner pour retrouver un peu d’air. “Je me fiche de ce que tu comptes faire demain,” souffle-t-il contre les lèvres de Rafaël, “ce soir tu es encore à moi et je sais ce que je veux maintenant.”

C’est plus simple comme ça, en prenant chaque moment comme il vient plutôt que de se laisser gagner par l’espoir que, peut-être… Malgré ses belles paroles, Rafaël lui-même n’est pas capable de promettre qu’il pourra offrir plus que quelques nuits au rabais à Zayan alors… Autant ne pas compter dessus. Décidé par ce plan d’action, il se redresse un peu plus franchement et s’installe au-dessus du jeune homme, continue de scruter le peu qu’il peut voir de son visage dans le noir. “Je veux que tu joues le rôle d’un apprenti tatoueur parfaitement banal qui s’est inscrit sur Perfect Love il y a quelques semaines.” explique-t-il un peu plus bas que nécessaire, quelque peu impressionné par sa propre idée. Ce n’est pas une chose dont il a l’habitude et même si son petit jeu de rôle s’inspire de faits réels, ça n’en reste pas moins très particulier pour lui d’avoir ce genre de conversation dans un moment comme celui-là. C’est toujours moins étrange que de penser sans arrêt au fait qu’il doit payer pour que Rafaël accepte de le toucher, cela dit. “Il a été matché avec un type plus vieux, un peu bizarre, mais qu’il apprécie vraiment. Ils sont sortis ensemble deux ou trois fois et ça se passe vraiment bien, il y a même des chances pour qu’ils soient un peu en train de tomber amoureux l’un de l’autre.” reprend-t-il sur le même ton, alors qu’il fait glisser ses mains sur le torse de Rafaël, en grande partie pour se prouver que tout ce qu’il dit n’est pas entièrement une comédie.

Il s’approche de nouveau de son visage, embrasse sa mâchoire et souffle finalement à son oreille : “Et ce soir, après trois rencards parfaits, ils vont enfin faire l’amour pour la première fois.” De cette façon, il laisse la place à l’interprétation, n’est-ce pas ? Ils auront tous les deux ce qu’ils veulent, et que ce soit sincère ou non, personne ne le saura jamais vraiment. Assez étrangement, l’idée que ce ne soit qu’un petit jeu pour lequel il a payé est presque rassurante. Il ne demande pas à Rafaël de bouleverser toute sa vie pour lui, ils font seulement semblant pour ce soir. C’est suffisant pour effacer un peu de la culpabilité qui pèse sur ses épaules. “C’est bon, t’as compris ton personnage ?” demande-t-il en relevant les yeux vers le jeune homme.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Embrasser était sans doute le seul moyen de répondre, du moins ce fut ce que je crus pendant de longues minutes, jusqu’à ce que le souffle ne me manque vraiment et qu’il ne s’éloigne pour m’assurer qu’il s’en fichait de ce que je comptais faire demain car pour le moment j’étais encore à lui et qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. Me redressant légèrement, je fus rapidement repoussé à ma place lorsqu’il se posa sur moi. Il voulait qu’on jouent des rôles, chose que je faisais régulièrement à la différence prêt d’ici il était question de jouer des rôles que l’on connaissait assez. C’était étrange et à la fois… Si je pouvais vraiment être de garçon, alors oui, ca serait plus simple, oui il serait plus facile de se laisser aller et d’y croire. Frissonnant au passage de ses mains sur mon torse, mon coeur rata un battement de plus lorsqu’il fut question de réellement lâcher prise. Je ne pourrais jamais me défaire de celui que j’étais, mais être ce personnage serait possible, acceptable, salvateur peut-être ? Et à défaut d’avoir une solution miracle, ce soir serait juste entre nous. Alors c’était un peu facile et il devrait quand même payer, mais c’était moins… Juste pour ce soir, on serait ces personnes là et pour la suite on aviserait en temps voulu. « J’ai compris. » murmurais-je donc avant de me redresser et de le garder contre moi.

Ses jambes de chaque côtés de mes hanches, mes mains sur son dos découvrant plus franchement sa peau avant que l’une d’entre elle ne remonte jusqu’à sa joue pour la caresser et l’attirer vers moi pour l’embrasser, chastement, avant que la passion ne s’y mêle. C’était peut-être un peu trop calculé, un peu trop… Non, je devais pas y penser, je devais simplement, laisser les choses se faire. Abandonnant ses lèvres, je glissais dans son cou, sur son torse avant de souffler, « Si ta bizarrerie c’est d’avoir honte de ton sourire alors oui, tu es bizarre... », ce n’était pas plus le personnage que je devais jouer que moi qui parlait. J’aimais son sourire et il n’avait que ça d’étrange, quoi que s’enticher d’une prostitué devait ne pas jouer en sa faveur. Mais on ne devait pas y penser.

Jouant avec sa peau, le bout de ma langue courait sur son corps en même temps que mes mains redesendait dans son dos jusqu’à la chute de ses reins pour jouer avec le bord de son dernier sous-vêtement. Pourtant je n’allais pas plus loin, pas par manque d’envie, simplement, ici, il était question de quelque chose de naturel, question de mes envies aussi et pour une fois je voulais profiter du corps qu’on m’offrait, non pas d’aller au plus vite. Juste profiter de lui, du moment, jouer avec cette tension, avec cette pression, cette fièvre… « Tu veux vraiment pas me laisser te tatouer ailleurs ? » murmurais-je en suivant sa clavicule de mes lèvres. Retrouvant son cou puis ses lèvres, j’avais réellement envie de passer des heures à le tatouer juste pour voir ce que l’obscurité m'empêchait pleinement de profiter. Ca voudrait dire passer d’autres moments comme ça ? A mentir, à jouer, mais si ca pouvait me sembler aussi léger. Aussi normal.

Lentement, mes mains commencèrent à le presser un peu plus contre moi dans un seul et unique but, me rendre fou. Le sentir bien plus proche était un excellent moyen pour perdre la tête, pour s’éveiller, s’enflammer, se consumer pour quelque chose de chaste malgré tout. Tenir longtemps, même en voulant apprendre à le découvrir serait clairement impossible et le simple fait que je me retourne pour l’allonger dans son lit un peu brusquement en était la preuve. Légèrement tremblant, non pas de peur, mais bien de passion, je ne cessais de l’embrasser même lorsque mes mains osèrent enfin se glisser sous son dernier vêtement. Ce fut alors au tour de mes lèvres de suivre le même chemin, de jouer avec le tissus et de m’y arrêter pour simplement relever les yeux et attendre d’avoir l’autorisation d’aller plus loin. J’avais sincèrement envie de faire ça, mais je savais aussi d’expérience que parfois, c’était à ce moment là qu’on se rappeler qui j’étais et je ne voulais rien forcer. Je voulais... Je le voulais lui, mais je ne voulais pas qu'il accepte alors qu'au final, ce jeu allait trop vite.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
L’offre de Zayan est acceptée sans besoin d’en négocier les termes. Et finalement, quand Rafaël se rapproche et commence à embrasser son corps, ce n’est plus vraiment difficile d’oublier que tout ça ne durera pas. Demain semble tellement loin et hier encore plus. Pour l’instant, il n’y a que le moment présent, les lèvres du jeune homme sur sa peau qui lui arrachent des frissons, ses propres doigts qui courent tout en douceur sur le corps de l’escort, … Savoir comment ils en sont arrivés là, ce qui se passera quand ils auront finis, quelle importance ? Zayan ne veut pas savoir, il ferme les yeux et profite simplement sans se demander ce qui se passe dans la tête de Rafaël. Dans la sienne, il n’y a pas grand chose. Elle penche dangereusement en arrière jusqu’à ce que le jeune homme, définitivement un brillant acteur, n’offre d’autres tatouages. Comment est-ce qu’il arrive à parler sans arrêt ? C’est à la fois agaçant et mignon, une sale habitude qui menace d’arracher un rire à Zayan, très vite étouffé derrière un nouveau baiser. “On verra.” accorde-t-il seulement quand il retrouve l’usage de la parole, sans prendre la peine de cacher qu’il ne trouve pas le moment idéal pour discuter.

Heureusement, cet insupportable besoin de bavarder est bientôt oublié, tandis que Zayan, comme enivré, retrouve le matelas. Il n’a pas le temps de s’en offusquer que déjà, Rafaël repart à l’offensive et lui fait oublier ce bref mécontentement. Au plaisir réel se mêle bientôt celui de l’anticipation, d’être bientôt récompensé pour sa patience. C’est ce qu’il croit en tout cas, jusqu’à ce qu’une certaine hésitation chez Rafaël ne lui fasse retrouver un peu ses esprits. “Tout va bien ?” demande-t-il, avant de comprendre assez naturellement ce qui peut bien se passer dans l’esprit du jeune homme. Il aurait préféré ne pas comprendre, mais le mal est fait, la graine du doute plantée, enracinée. Il se redresse et d’une main sur le visage de Rafaël l’invite à en faire de même. Et même s’il ne voit pas grand chose, il reste planté là quelques secondes à observer son ombre dans le noir. “Oublie ça.” souffle-t-il avec douceur, avant de se pencher sur Rafaël pour l’embrasser avec la même espèce de retenue. Il embrasse sa mâchoire et retourne s’allonger, l’attire contre lui et prend encore son visage entre ses mains. Il calme le jeu, sans trop savoir si c’est une bonne idée ou non, simplement pour faire comprendre à Rafaël que ce n’est pas un drame. Il ne veut rien qui leur rappelle à l’un ou l’autre qu’il y a de l’argent en jeu et pas seulement l’envie, rien qui leur rappelle qu’à moins d’un miracle, cette histoire terminera en drame.

“C’est toi que je veux, rien d’autre.” souffle-t-il contre les lèvres du jeune homme, sur le même ton tranquille, plus du tout exaspéré qu’il faille parler pour que tout se passe bien. C’est presque drôle comme ce qu’il ressent maintenant est totalement différent de tout à l’heure, quand ils étaient encore au salon de tatouage. Ça n’a rien à voir avec cette idée idiote de faire semblant qu’ils sont d’autres personnes et il le sait, car au fond, il ne changerait Rafaël pour rien au monde. Pas pour l’instant en tout cas. D’un nouveau baiser, il se laisse peu à peu regagner par la fièvre qu’un instant d’hésitation a bien failli faire s’envoler, tandis que ses doigts glissent tranquillement sur le corps de Rafaël, jusqu’à ses hanches où il entreprend de lui retirer ses derniers vêtements.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Je ne sais pas vraiment si tout va bien, pas plus que si je sais si je suis réellement à l’aise. Quoi qu’il en soit il le remarque, il me demande si tout va bien avant de se redresser, de me forcer à en faire de même pour finalement me dire d’oublier ce que je voulais faire. L’embrassant, je me laissais ramener à lui, m’allonge contre lui et laisse l’inquiétude se nourrir, puis mourir à l’instant ou il me rappelle qu’il ne veut que moi. On es deux personnes étant attiré par l’autre et … C’était vrai, c’était réel quoi qu’il arrive, quoi qu’il puisse se passer. C’était vrai. Glissant une main sur lui, je réponds à ses lèvres, bien plus fiévreux que je ne le voudrais, bien plus fébrile aussi à mesure qu’il glisse ses mains sur moi jusqu’à me libérer du dernier vêtement pouvant nous protéger d’une suite. À cet instant je me laisse porté jusqu’à ce que je ne lui retire à mon tour son dernier vêtements, que je n’oblige nos corps à se toucher réellement et qu’un frisson délicieux ne me traverse. Quoi que je puisse dire, quoi que je puisse vouloir, en cet instant, contre lui, le désir que je ressens est réel, il est franc, il est brutale au point que chaque baiser n’est qu’un embrasement de plus. Inquiet, je pourrais encore l’être, surtout quand je l’abandonne après que mes mains se soient faites plus aventureuse pendant un énième baiser, mais il est hors de question de lui faire courir le moindre dangers avec moi, même si je sais qu’au dernière nouvelle je n’étais pas malade, le milieux que je fréquente est bien trop dangereux pour que je me laisse aller à quoi que ce soit.

M’abaissant jusqu’à chercher mon jeans, j’y trouvais ce qu’il fallait pour nous protéger et sans vraiment chercher plus lui, je reviens vers lui, reprenant le temps de l’embrasser, de me rassurer sur mes intentions aussi, sur ce que je voulais vraiment jusqu’à ce que nos corps ne se frôlent de nouveau et que cela soit définitivement trop. Trop de lui, trop d’interdit, trop de retenu. Je voulais être ce mec qui avait rencontré un autre sur une application de rencontre et qui allait lui appartenir le temps d’une danse. Ralentissant légèrement le rythme de mes baisers, je finis par franchir la dernière limite, par nous unir avec une douceur presque douloureuse tant j’avais envie de lui à cet instant. Puis la danse reprit et mon souffle sembla perdre toute cohérence. J’aurais voulu me contenir plus, moins me laisser porter par ce qu’il se passait en cet instant, mais j’étais fébrile, tremblant et beaucoup trop sensible à lui si bien qu’après une danse que j’aurais pu apprendre par coeur la jouissance me terrassa, me laissant épuisé, essoufflé, le front contre son épaule, le corps tremblant et transpirant.

Je n’aurais pas la stupidité d’esprit de me demander pourquoi et comment c’était possible. C’était relativement évident, mon désir de lui avait été présent dès le premier soir. Il me plaisait physiquement, j’aimais parler avec lui, et là… Le peu d’hésitation que j’avais pu ressentir s’étaient envolée à l’instant même où j’avais franchis la limite, celle qui faisait de nous des inconnus. Il était un client, mais il était le premier depuis longtemps à me pousser à ce besoin, à cette envie de l’autre et c’était… C’était déroutant. Me libérant petit à petit de cette paralysé de plaisir, j’embrassais une nouvelle fois son cou pour me laissait tomber à côté de lui, pour m’allonger à ses côtés pour retrouver mon calme, en vain, car chaque pensée me ramenait à cette réalité, à ce qui venait de ce passé, à ce qui ne serait plus jamais pareil et qui avait brillamment réussi à me faire taire.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Il n’y a qu’un petit moment de flottement avant que Rafaël ne parvienne à se concentrer de nouveau sur ce qu’ils font. Quand les corps se parlent, le reste n’a plus tellement d’importance. Que ce soit un jeu ou pas, c’est impossible à dire. Pour Zayan en tout cas, tout est vrai : chaque seconde qu’il passe dans les bras de Rafaël, chaque baiser, chaque frisson, chaque vague de plaisir jusqu’à celle qui le laisse naufragé sur une rive d’incertitude. Il reste sans bouger un moment, le temps que son coeur batte moins vite et que son souffle retrouve une certaine cohérence, trop longtemps indifférent à ce qui se passe du côté de Rafaël. Ça fait longtemps, trop longtemps, qu’il n’a pas été avec quelqu’un et alors qu’il est encore un peu ailleurs, il se fait la remarque que Rafaël mérite chaque dollar qu’il gagnera pour ce soir. C’est une blague, sans arrière-pensée, mais qui suffit à le ramener au moment présent. C’est fini. Ils ne jouent plus, maintenant, à moins que le client ne l’exige encore. Très franchement, Zayan n’est pas sûr de savoir ce que ça signifie vraiment.

Hésitant, il tourne les yeux vers l’homme allongé près de lui et essaye de deviner comment il se sent, juste en regardant sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration visiblement tranquille. Il ne bouge pas, ne dit rien. Il ne panique pas, au moins, ce que le pakistanais se permet de prendre comme un bon signe, mais qu’est-ce qu’il en sait ? Le moment est forcément délicat et la façon dont ils décideront de le gérer définira toute la suite. Ce n’était peut-être qu’un jeu, mais pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, Zayan a réussi à oublier assez longtemps qu’il paye pour avoir droit à ça. Qu’on l’accuse d’être capricieux, mais il n’a pas envie que ça s’arrête. Pas tout de suite. C’est pourquoi il décide de prendre les choses en mains, d’être le premier à briser le silence et, pire encore, de continuer à jouer à son petit jeu jusqu’à ce que Rafaël l’oblige à s’arrêter. Il se tourne vers l’escort et pose une main sur son torse, embrasse son épaule alors qu’un sourire lui échappe. Il est vraiment heureux, là, même si ce n’est que l’euphorie naturelle qui vient après le sexe et que ça n’a rien de très profond. Ça lui est bien égal. “Quel genre de tatouage tu voudrais me faire ?” demande-t-il, non pas qu’il en ait vraiment envie, mais plus comme une façon subtile de faire comprendre à Rafaël que leur jeu n’est pas terminé pour l’instant.

“Tu as faim ?” ajoute-t-il alors qu’il n’a même pas laissé le temps au jeune homme de répondre à sa précédente question. “On pourrait se rhabiller et aller s’installer au salon. Je peux cuisiner un truc ou plutôt voir ce que mes colocs ont laissé dans le frigo et on peut manger devant la télé !” C’est le genre de chose parfaitement normale que font les gens parfaitement normaux qui aiment passer du temps ensemble, n’est-ce pas ? Ce n’est pas vraiment ce que Zayan a l’habitude de faire avec les hommes qu’il ramène chez lui, qui ont rarement l’occasion de voir autre chose que sa chambre et le couloir jusqu’à la porte d’entrée, mais il n’y a rien de très habituel entre eux de toute façon. “Il faut juste que tu t’habilles, même si ça me brise le coeur d’y penser, mais ma coloc a un fils… Je préfère qu’on évite de le traumatiser, pauvre enfant !” Une dernière fois, il embrasse Rafaël sur la joue et s’éloigne enfin pour aller remettre quelques vêtements. “On a plein de vieux films, c’est ma grande passion ! Surtout les comédies romantiques, mais si je cuisine pour toi, tu peux faire un effort pour ne pas te plaindre, j’espère !” Il allume la lumière dès qu’il a enfilé son caleçon et un pantalon qui traînait là et qu’il n’a clairement pas porté depuis des jours. “Je prends ça.” informe-t-il en secouant le t-shirt de Rafaël qu’il tient dans une main. “Je n’ai pas envie de traumatiser Abel, ok, mais c’est presque un crime de haine que de te laisser cacher ce corps de rêve. Eva me pardonnera si elle te voit.” assure-t-il avant d’enfiler le t-shirt sans attendre de savoir ce qu’en pense son propriétaire.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Retrouver son calme, son souffle, c’était tout ce que je voulais pour le moment. Plongeant dans le silence, je profitais des longues minutes qu’il m’offrait pour laisser les braises de ce que l’on venait de faire s’éteindre. Cela prit un moment et cela fut d’ailleurs bien inutile car lorsqu’il posa sa main sur mon torse, je ne pus que frissonner. Quel genre de tatouage ? J’en avais des dizaines en tête, mais avant d’avoir eu la possibilité de répondre, il me demanda si j’avais faim avant de proposer de rejoindre le salon pour s’installer et manger devant la télé. Il fallait juste que je m’habille car sa colocataire avait un fils et je pouvais comprendre que voir un homme nu n’était pas une bonne idée, en fait, j’avais même absolument pas envie de me retrouver nu devant un enfant… Me redressant donc à l’instar de lui pour commencer à me rhabiller, j’appris qu’il aimait les vieux films, surtout les romantiques et que je n’avais pas vraiment à me plaindre car il faisait à manger. Souriant donc plus franchement, cela se transforma en rire lorsqu’il vola mon t-shirt sous prétexte que cela serait un crime que je me recouvre entièrement et que pour un torse l’on me pardonnerait. « Tu voulais surtout une excuse pour voler mon t-shirt... » soufflais-je en repassant mon boxer, suivit de mon jeans pour le suivre dans le salon. Nous jouions un rôle ? Je n’en étais pas bien sur car pour la première fois depuis longtemps, j’étais suffisamment détendu pour oublier ce que je faisais là. J’étais… à ma place ?

« Et je suis curieux de voir ce que tu sais cuisiner, moi si c’est pas des pâtes je suis perdu. », ce qui expliquait sans doute que je sois constamment en carence au passage, mais bon. M’approchant donc de la cuisine, je finis par avouer quelque chose, « J’ai pas vu beaucoup de film non plus, si ce n’est des comics, j’ai pas une grande culture et encore moins cinématographique, du coup… Comédie romantique ou pas, ça restera une nouveauté que je regarderais réellement avec plaisir. », il manquait plus qu’il y ait des choses que je ne connaissais pas ou que je voyais rarement et la magie ferait son travail.

M’approchant alors de Zayan, je glissais mes mains sur ses hanches avant de le faire se retourner vers moi en douceur pour retrouver ses lèvres et l’embrasser. Je n’étais ni dans mon rôle d’escort, ni dans celui de ce tatoueur, là, j’étais malheureusement Rafaël, le même homme qui avait beaucoup trop envie de passer du temps avec Zayan, qui avait étrangement besoin de ce contact, de ces lèvres et de ce dire que rien ne serait jamais plus important que cet instant d’innocence, de vérité brute. Libérant ses lèvres quand l’oxygène me manquait, je finis par souffler, « Abel sera pas choqué si un inconnu torse nu embrasse le colocataire de sa maman un peu trop souvent ? », l’embrassant à nouveau chastement, je m’éloignais d’un pas avant de lui demander, « Bon dis moi ce que je peux faire, avec un peu de chance je saurais faire deux choses dans une cuisine ! » et puis je n’allais pas le regarder faire surtout, je devais rester dans l’action, resté occupé, sur un nuage, dans l’ignorance complète de la réalité. « Ah euh, je mange pas de viande. », l’informais-je alors, sans trop savoir pourquoi car ça venait surtout de ma pauvreté, mais ça m’allait de pas manger d’animaux et je voulais pas le voir préparer quelque chose que je n’avais jamais mangé de ma vie.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Levant les yeux au ciel pour seule réponse, Zayan n’attend pas plus longtemps pour quitter la chambre. Pour l’instant, le reste de l’appartement semble vide, mais avec tous les gens qui vivent ici, Dieu seul sait combien de temps encore ils seront tranquilles. Pour cette raison, l’homme s’empresse de rejoindre la cuisine et fouille dans le frigo pour voir qu’il ne reste pas grand chose des repas des jours précédents. Il n’a pas vraiment d’idées sur ce qu’il veut faire, mais entendre Rafaël parler de pâtes suffit à le convaincre qu’il doit faire un effort pour relever un peu le niveau. “Est-ce que tu as vu ma tête, récemment ?” s’étonne-t-il, léger et moqueur alors qu’il arque un sourcil et désigne son visage d’un geste de la main. “D’où je viens, on ne mange pas de pâtes, désolé.” Au grand désespoir de son père, il n’a jamais été très doué pour travailler dans un champ ou s’occuper du bétail, mais auprès de sa mère et de ses soeurs, il était un élève bien plus assidu. Malheureusement en Caste 3, remplir le frigo est un challenge en soi. “Je n’ai pas grand chose pour te faire un repas de prince, mais je vais te préparer un dessert que ma mère m’a appris !” informe-t-il à son spectateur.

Il a tout juste le temps de sortir un saladier que, déjà, Rafaël vient le déconcentrer. Leurs lèvres se touchent et aussitôt, la cuisine est oubliée. Au lieu de se préoccuper des ingrédients, Zayan passe ses bras autour du cou du jeune homme et oublie de respirer dans ses bras. Il sourit comme un crétin quand Rafaël le libère, son regard désespérément énamouré posé sur le jeune homme qui s’inquiète de choquer Abel avec ce qu’il vient pourtant de faire. “Je crois que même les gamins qui ne connaissent pas le mot savent que je suis gay.” souffle-t-il, désinvolte, “il serait plutôt choqué de me trouver dans les bras d’une femme, à mon avis.” À contre coeur, il laisse Rafaël lui échapper et se tourne de nouveau vers le plan de travail pour sortir tout ce dont ils auront besoin pour préparer le gâteau. Son regard suspicieux retrouve l’escort quand ce dernier offre son aide, mais Zayan lui tend quand même la plaquette de beurre, sans chercher à cacher ses doutes. “Tu peux faire fondre un peu de beurre dans la poêle, mais honnêtement on risque d’être rapidement trop de deux. C’est la recette la plus simple au monde, presque comme faire des pâtes.”

Tandis qu’il abandonne Rafaël avec son beurre, lui s’occupe de verser de l’eau dans un bol et de préparer la bonne mesure de semoule et de sucre. “On appelle ça du ḥalwā,” explique-t-il en même temps, “c’est juste un gâteau au sucre et à la semoule. Ça ne coûte presque rien à faire, alors ma mère nous en préparait souvent quand j’étais enfant. Je l’ai vu faire tellement de fois que je pourrais en préparer les yeux fermés… Le problème, c’est que j’ai du mal à trouver de bons ingrédients ici, vous les américains, vous êtes les spécialistes des produits manufacturés ! Je dois utiliser des graines de vanille normalement, mais on ne trouve plus que de l’extrait avec les moyens que j’ai…” Il n’est pas convaincu qu’avec un nom comme le sien, Rafaël soit vraiment plus américain que lui, et étant lui-même un habitué des assomptions malheureuses de par la couleur de sa peau ou sa gestuelle pas très virile aux yeux des biens pensants, il ne ressent aucune gêne à demander tout simplement : “Ta famille et toi, vous n’êtes pas d’ici non plus, si ? Ton prénom n’est pas très occidental.” Il fait peut-être erreur, mais ne s’imagine pas vraiment que Rafaël pourrait le lui reprocher. “Je vais terminer tout seul, j’en ai pour quinze minutes à peine, tu peux choisir un film. Ils sont à côté de la télé.” propose-t-il, plutôt qu’ils se marchent dessus dans la cuisine pas très grande pour deux. “Prends celui qui t’inspire le plus, je les ai déjà tous vu cent fois, alors… ça m’est complètement égal.”
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Ok, à voir sa tête il n’était pas le genre à manger des pâtes, enfin pas tous les jours et pas blanche comme moi. En revanche, même si il assurait ne pas avoir assez pour faire un repas de roi, le fait qu’il propose un dessert familial en quelque sort avait tout autant d'intérêt. Hôchant donc la tête, j’avais fini par m’approcher de lui pour me perdre dans ses lèvres, contre lui jusqu’à lui demander si aucun enfant serait choqué de surprendre le Pakistanais dans une telle position. Il était vrai que de l’extérieur, il y avait très peu de doute sur sa sexualité, mais l’imaginer avec une femme était suffisamment étrange pour que j’en ris moi aussi. C’était très bien comme ça sincèrement, qu’il soit avec une femme était clairement pas dans mon intérêt. Il était beaucoup mieux gay et on allait clairement pas perturber un enfant en secouant ses principes non ? Non, c’était bien ainsi.

Un sourire toujours aux lèvre, je prenais le beurre qu’il m’avait tendu quand j’avais demandé si je pouvais aider, mais en effet, il n’y avait pas besoin de deux paires de bras pour faire tout ça et rapidement, je fus de trop. Écoutant donc simplement l’explication de ce qu’était ce gâteau, j’avouais ne même pas avoir ce genre de problématique étant donné que même les arômes était trop cher et inutile pour moi. Et puis il y eut une question sur mes origines et c’est sans trop m’en poser que je répondis, « Ma mère est née quelque part en Europe de l’Est, j’ai jamais trop su où et d’après ce qu’elle m’a dit, mon père vivait quelque part au Moyen Orient, elle s’y était prostitué un temps et elle est tombé enceinte. Après j’ai aucune idée de ce que je suis vraiment, mais je suis né ici, alors sur le papier je suis Américain. ». Il proposa alors que j’aille choisir le film, celui que je voulais, car il avait déjà tout vu et c’est sans trop lutter que je rejoins la télé avec beaucoup trop de boîte à ses côtés. Ca donnait presque le tourni.

Alors je pris chaque boîte pour lire le résumé et voir ce qui serait le plus intéressant jusqu’à ce que je tombe sur “500 jours ensemble” l’histoire avait l’air pas mal, quoi qu’un peu triste et j’étais sans doute loin de la vérité, mais c’était ça que je voulais regarder. Relevant donc les yeux vers Zayan qui était visiblement revenue, je lui tendis la boite avant de dire, « Ca à l’air bien ça. », après je le laissais faire car je croisais si peu souvent ce genre d’installation que je n’avais pas envie de casser où faire n’importe quoi avec. Déjà que mon téléphone était une vieillerie pour eux… Alors là.

Me levant donc du sol, je passais à côté de lui, ma main frôlant volontairement son corps avant que mes lèvres ne retrouve la peau de sa joue dans un baiser chaste. Il y avait tant que chose que je n’avais pas l’habitude de faire, ou pas le temps non plus. Avec des journées de presque 20 heures, ou est-ce que je pouvais trouver le temps de regarder un film de deux heures ? Du moins chez moi, j’aurais pu et c’était déjà arrivé chez des clients, mais la tout de suite j’avais tous sauf envie d’y penser. Alors je me laissais tomber sur le canapé, très clairement excité à l’idée de passer cette soirée. J’avais déjà vécu un moment plus que puissant et pouvoir simplement prendre le temps, en passer avec lui… Je n’avais pas envie de penser à comment cette soirée finirait.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Ils ont tenu un temps assez miraculeux sans parler de prostitution, n’est-ce pas ? Mais la question de Zayan vient tout gâcher, quoi qu’on ne puisse pas vraiment lui reprocher de ne pas avoir deviné que c’était une tradition familiale. Pour éviter que l’ambiance ne retombe, le pakistanais se contente d’une petite grimace, mais ne se laisse pas abattre et s’empresse d’envoyer le jeune homme choisir un film pour occuper le reste de leur soirée. Un moment, alors qu’il entend Raf farfouiller à la recherche du film de ses rêves, il continue de cuisiner en silence. C’est prêt plus ou moins où l’escort annonce avoir trouvé le film qu’il veut voir. Un grand sourire illumine le visage de Zayan quand il voit le film. “Très bon choix !” approuve-t-il. “J’ai terminé avec le Halwa, faut juste laisser refroidir un peu.” annonce-t-il de son côté, alors qu’il termine de verser la mixture dans un plat rectangulaire. Quand il repose le plat sur le plan de travail, Rafaël est à ses côtés et, de toute évidence, parler des circonstances de sa naissance n’a pas suffit à altérer l’humeur du jeune homme. Quand on ne sait pas de quoi il retourne vraiment, on pourrait croire qu’ils se contentent de passer une soirée en tête à tête comme ils l’auraient déjà souvent fait. “Tu peux emmener le plat sur la table basse, s’il te plaît ?” demande Zayan, alors qu’il s’éloigne, heureux, pour aller chercher un couteau et mettre le film.

Il s’installe dans le canapé quand c’est fait et attend que Rafaël le rejoigne pour se presser contre lui et prendre sa main dans la sienne. Ce n’est probablement pas très approprié, mais rien ne l’est vraiment ce soir et honnêtement, ça ne semble pas du tout étrange. Pas à Zayan en tout cas. “J’ai trouvé tout ça dans une petite boutique vintage,” explique-t-il en pointant son impressionnante collection de blu-ray d’un doigt, même si le jeune homme n’a pas semblé très surpris de les trouver là. “Ils utilisaient ça avant que le Parti ne nous sauve tous avec sa super technologie. C’est génial, non ?” Peut-être que ça ne l’est pas tant que ça ici, en fait, mais pour Zayan qui a grandi dans un monde totalement différent, c’est exceptionnel et ça continue de l’enchanter, même après toutes ces années.

Enchanté, il l’est toujours quand il lance le film et pose sa tête sur l’épaule de Rafaël. Il connaît le film presque par coeur à force de le voir et même s’il n’a pas envie d’empêcher le jeune homme d’en profiter lui aussi, il n’arrive pas à tenir bien longtemps avant de ressentir le besoin pressant de discuter. Dix, quinze minutes de film ont dû s’écouler quand il craque pour de bon. “Parle-moi de la dernière personne avec qui tu es sorti, s’il te plaît.” demande-t-il, pas très fort. Il ne réalise même pas vraiment que la façon dont il a posé sa question peut prêter à confusion. Ils sont toujours en train de faire semblant de toute façon et ce soir, jusqu’à ce qu’il en décide autrement, Rafaël est avec lui, ce n’est pas un travail. “Promis, je ne vais pas te faire une crise de jalousie, je veux juste… savoir des choses sur toi.” explique-t-il, comme pour se justifier.
Rainbow D.Ashe


Rainbow D.Ashe

Head of the Institute


Burning || Raf & Zayan #3 B889995d3281568fc6e11e27627d4c167534b6d1
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2579
Messages : 1954
Date d'inscription : 05/04/2014


   https://theme-lily.forumactif.org
Bon il approuvait le film, au moins je n’avais pas choisi le pire de tous, à moins peut-être que cela soit par politesse, dans les deux cas, c’est ce qu’on regarderait. Son dessert à présent prêt, il me demanda de le ramener sur la table basse tandis qu’il mettait le film, alors sans vraiment me poser de question je m’exécutais avant de le rejoindre dans le canapé où il s’empressa de se coller contre moi avant de saisir ma main. Dans d’autres circonstance peut-être que j’aurais du mettre un peu de distance mais là, j’en étais incapable, je la voulais autant que je la cherchais. Il expliqua donc avoir trouvé ça dans une boutique vintage et je devais reconnaitre que ça avait un certain charme, « J’avoue, mais ça a un nom ? » demandais-je tandis qu’il lançait le film et que mon attention soit aspiré par l’écran. Quand on ne voyait pas souvent quelque chose on avait tendance à se laisser plus facilement captiver et j’en avais là prendre ici. Seulement l’hypnose ne dura qu’une dizaine de minute, car la question que Zayan posa sur mon passé me ramena un peu brutalement à la réalité. À celle que je cherchais à oublier d’ailleurs. Et si sa petite justification pouvait presque me faire croire que rien n’avait changé par rapport à avant, je savais que cette question n’était pas innocente et qu’il s’était autant pris que moi à ce jeu de nouveau dangereux.

Alors je restais silencieux quelques minutes, comme pour réfléchir à ce qu’il avait le droit de savoir, ce qu’il pouvait entendre sans que cela ne scelle définitivement cette soirée. Je n’avais pas envie de perdre cette ambiance, rien à cacher non plus, mais… Il voulait savoir, il pouvait l’entendre. « Il s’appelait Lucas, enfin il s’appelle Lucas, il était en train de faire des études dans la musique à l’époque et il jouait avec son groupe dans un bar où je travaillais. » commençais-je en me rappelant parfaitement de la première fois que je l’avais vu. Des cheveux bruns, un regard bleu acier, j’avais été attiré vers lui presque aussitôt avant que les complications commence. « On a fait que coucher ensemble au début, c’était intense, sans engagement, ça nous allait d’autant que je commençais à faire des choses vraiment compliqué à associer et puis on pouvait pas vraiment s’encadrer en dehors d’un lit, c’était un connard arrogant et je faisais rien pour changer ça, mais on revenait toujours l’un vers l’autre et un soir il s’est écroulé. Ce con avait un problème au poumon et il l’avait jamais dit. », continuais-je en fixant sans trop regarder l’écran, j’étais perdu dans mes pensées, dans ces souvenirs un peu douloureux. « Quand il est sortie de l’hôpital, je lui ai dis que je l’aimais, qu’il pouvait pas m’abandonner et que si il le faisait… Enfin ça n’a pas d’importance, mais on a finit par emménager ensemble, ou plutôt j’ai commencé à squatter chez lui et j’ai… J’arrivais plus à coucher avec lui, je l’aimais, j’avais l’impression de le trahir en couchant avec d’autre, même si c’était sans sentiment et pour l’argent… Je bloquais. » je jouais nerveusement avec sa main, sans réellement m’en rendre compte, « On est resté comme ça un moment, il comprenait, enfin il essayait, mais son groupe a fini par attirer de plus en plus de monde et y’avait plein de mec qui lui tournait autour et j’ai commencé à être jaloux, ce qui était stupide… C’était que des mecs sans importance alors que moi je me tapais la moitié de la ville pour de l’argent, mais c’est partie en vrille de là, ils sortaient de plus en plus et ça a fini par casser. Il avait besoin de quelqu’un pouvant lui offrir un avenir, pas de quelqu’un à sauver et il m’a mit dehors. ».

J’étais bien incapable de le regarder, « L’avantage c’est qu’il m’a vacciné un temps de vouloir sortir avec quelqu’un, dans un sens, c’était pas plus mal qu’on arrête, et puis il était d’une Caste plus élevé alors j’ose pas imaginer ce que ses parents auraient fait en me connaissant. », soufflais-je dans un sourire douloureux. Qu’aurais-je fait sans ça ? « Après avec le recul, même en arrêtant de travailler, on aurait pas fini notre vie à deux. J’avais pas l’impression d’être spéciale, enfin il m’aimait, je le sais, mais… Il m’a jamais dit que je méritais mieux que le travail que je faisais… Il m’a laissé faire, on faisait que s’engueuler, mais à aucun moment il m’a dit que je méritais mieux. Je voulais pas qu’il me demande d’arrêter, enfin si en quelque sorte, mais je voulais au moins qu’il me dise que j’étais pas juste une pute et c’était jamais arrivé. Il me jugeait, il me reprochait presque tout, mais j’étais pas assez spéciale pour qu’on se dispute vraiment pour le bien de l’autre… Je le testais pas, mais quand il m’a vu prendre de la drogue pour la première fois il a rien dit… Même pas il a essayé de me faire arrêter, genre c’était normal… », et c’était pesant, « Je le souhaitais pas, mais si ma mère était morte, si j’étais juste redevenu serveur, on se serait crashé, car moi j’avais pas vraiment d’avenir et il me le faisait savoir. J’étais dans une sorte de compétition et si moi j’étais heureux pour chaque réussite, à ses côtés pour chaque échec, il ne l’était pas… On était juste un plan cul qui a apprit à s’aimer et je crois que je peux même pas accuser mon métier pour cet échec. C’était juste pas l’homme de ma vie, contrairement à ce que j’avais pu croire au début. », Lucas resterait sans doute important, assez pour que je ne sois pas capable d’en parler brièvement et que je me sois laissé emporter dans un monologue ne répondant pas exactement à la question qui ne concernait que Lucas et pas l’histoire, mais j’en avais jamais parlé et dans le fond j’allais sans doute rendre tout plus compliqué. « T’as pas à être jaloux d’un connard et moi je parle beaucoup trop. » concluais-je avec un sourire un peu plus triste à son égard. Le moment, la légèreté de la situation venait de prendre fin à ce moment.
Contenu sponsorisé