Good guy || Raf & James
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Pour la seconde fois en bien trop peu de temps, James passe les portes du Just Ink, le salon de tatouage à l’autre bout de son monde, où les points se comptent sur les doigts d’une main et où les regards scrutateurs le suivent à la trace. Il n’a pas fait l’effort d’adapter son style vestimentaire aux bas quartiers, cette fois, venu directement après son travail dans sa chemise et son pantalon noir. Normal que tout le monde le regarde, mais ça lui est bien égal. Il ne sait pas trop s’il est fou de rage ou seulement effrayé, il ne sait même pas ce qu’il fait là. Ça fait des jours qu’il a découvert que le compte de ses points a brusquement baissé et ça ne peut vouloir dire qu’une seule chose : quelqu’un l’a dénoncé. Ça n’était jamais arrivé avant. Jamais. Et maintenant qu’il fréquente des Castes 3, se fait tatouer, achète des armes au marché noir, boit et fume de la drogue, toute sa vie s’écroule. Ces quelques points disparus, même s’ils ne représentent pas grand chose, l’obsèdent depuis des jours et il n’en peut plus. Le tatoueur ne pourra sans doute rien faire pour lui, il y a même de grandes chances qu’il aille jusqu’à se payer sa tête, mais tant pis. Il faut qu’il fasse quelque chose et pour une raison assez obscure, c’est ici qu’il a eu envie de venir quand la pression a commencé à devenir trop forte.
Comme la dernière fois, le jeune homme file directement jusqu’au comptoir, mais il ne fuit pas les regards, il cherche simplement autour de lui le visage familier de l’homme qui a précipité sa chute ou ne l’a pas empêché de tomber, en tout cas. Bien sûr, il ne le trouve nul part. Il a presque envie d’aller voir lui-même dans l’arrière-salle si le tatoueur n’est pas simplement occupé avec un client, mais à peine fait-il un pas dans cette direction qu’une armoire à glace vient se poser en travers de son chemin. James lève son regard noir sur lui et c’est à ce moment qu’il réalise qu’il est en pleine crise de panique. À la façon dont l’homme le regarde, avec un mélange de pitié et de moquerie fort déplaisants, mais aucune crainte. “Est-ce que Jay est là ?” demande-t-il, puisant dans le peu de courage dont il dispose pour se donner un air sérieux, agressif, qui ne fait aucun effet au type qui lui bloque la route. “Il est pas là.” lâche l’homme et cette fois, c’est sûr, il y a une évidente condescendance dans sa voix. “Où est-ce qu’il est ? J’ai besoin de le voir, maintenant !” insiste James, de plus en plus nerveux. “Pas là.” répète l’autre, avec moins de moquerie et plus de froideur, cette fois. C’est tellement insupportable, personne ne le prend jamais au sérieux, il en a vraiment assez.
“Il faut que je le vois, c’est une urgence.” La troisième fois n’est pas plus utile que les deux autres et cette fois, l’autre homme ne prend même pas la peine de lui répondre, il croise simplement les bras sur sa poitrine, comme s’il mettait James au défi de tenter quoi que ce soit. “Très bien, je vais l’attendre. J’ai le temps.” souffle le jeune homme, agacé. Il tourne le dos au garde du corps improvisé et marche, la tête aussi haute que possible, jusqu’à l’un des fauteuils qui encombrent la pièce. Il a probablement l’air complètement ridicule, assis bien droit dans ses beaux vêtements repassés, ses mains posées sur ses genoux et son petit air froncé comme s’il craignait d’attraper une affreuse maladie juste en respirant l’air de la Caste 3, mais qu’importe. Il se concentre pour oublier que des regards plein de jugement sont posés sur lui et essaye simplement de contrôler sa respiration pour calmer sa crise d’angoisse. Jay va bien finir par revenir, pas vrai ?
Comme la dernière fois, le jeune homme file directement jusqu’au comptoir, mais il ne fuit pas les regards, il cherche simplement autour de lui le visage familier de l’homme qui a précipité sa chute ou ne l’a pas empêché de tomber, en tout cas. Bien sûr, il ne le trouve nul part. Il a presque envie d’aller voir lui-même dans l’arrière-salle si le tatoueur n’est pas simplement occupé avec un client, mais à peine fait-il un pas dans cette direction qu’une armoire à glace vient se poser en travers de son chemin. James lève son regard noir sur lui et c’est à ce moment qu’il réalise qu’il est en pleine crise de panique. À la façon dont l’homme le regarde, avec un mélange de pitié et de moquerie fort déplaisants, mais aucune crainte. “Est-ce que Jay est là ?” demande-t-il, puisant dans le peu de courage dont il dispose pour se donner un air sérieux, agressif, qui ne fait aucun effet au type qui lui bloque la route. “Il est pas là.” lâche l’homme et cette fois, c’est sûr, il y a une évidente condescendance dans sa voix. “Où est-ce qu’il est ? J’ai besoin de le voir, maintenant !” insiste James, de plus en plus nerveux. “Pas là.” répète l’autre, avec moins de moquerie et plus de froideur, cette fois. C’est tellement insupportable, personne ne le prend jamais au sérieux, il en a vraiment assez.
“Il faut que je le vois, c’est une urgence.” La troisième fois n’est pas plus utile que les deux autres et cette fois, l’autre homme ne prend même pas la peine de lui répondre, il croise simplement les bras sur sa poitrine, comme s’il mettait James au défi de tenter quoi que ce soit. “Très bien, je vais l’attendre. J’ai le temps.” souffle le jeune homme, agacé. Il tourne le dos au garde du corps improvisé et marche, la tête aussi haute que possible, jusqu’à l’un des fauteuils qui encombrent la pièce. Il a probablement l’air complètement ridicule, assis bien droit dans ses beaux vêtements repassés, ses mains posées sur ses genoux et son petit air froncé comme s’il craignait d’attraper une affreuse maladie juste en respirant l’air de la Caste 3, mais qu’importe. Il se concentre pour oublier que des regards plein de jugement sont posés sur lui et essaye simplement de contrôler sa respiration pour calmer sa crise d’angoisse. Jay va bien finir par revenir, pas vrai ?
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J’avais fait un choix, un choix sans doute égoïste, ou de confort, mais j’avais besoin de ne pas me sentir objet au moins une fois dans une journée. L’offre de Jay était parfaitement bien tombé et si j’avais presque raccroché mon tablier de serveur, je n’avais pas cessé le reste. J’avais besoin d’argent, de beaucoup d’argent, je ne pouvais pas arrêter. Prenant mes marques dans les premiers jours, j’étais encore au stade de m’occuper des clients et de la gestion de quelques petites choses. Je n’allais pas blâmer le tatoueur de vouloir s’assurer de son choix avant de me donner plus de responsabilité et puis, il y avait aussi des cessions ou avec un petit brief d’un client, je devais essayer de dessiner le plus rapidement possible et sans merder pour saisir les bases du métier de tatoueur. Cette instabilité me faisait garder encore quelques heures au bars, mais c’était juste le temps d’y arriver, après, j’avais la ferme intention de ne plus y perdre mon temps.
J’étais donc en train de m’entrainer quand j’entendis le ton monter entre une personne et un des gardes de Jay, ne réagissant pas dans un premier temps, je finis par relever la tête lorsqu’il fut question d’une urgence. Sortant alors de ma cachette, je dépassais le garde pour rejoindre le petit salon et y découvrir un homme brun, franchement agréable à regarder, quoi qu’un peu trop coincé dans des vêtements beaucoup trop sérieux. Bon, c’était clairement pas sympa de penser à ça, mais il y avait de l’argent et est-ce que Jay m’en voudrait réellement d’avoir soutiré quelques dollars à une connaissance ? Je n’étais pas certain. Descendant donc les dernières marches, j’avançais vers lui, un sourire doux sur le visage. « Hey, salut, je m’appelle Rafaël, je ne suis pas Jay, mais je peux peut-être t’aider, je travaille depuis un moment avec lui. », enfin du moins il m’apportait un minimum de protection, ce qui n’était pas négligeable quand on commençait dans ce milieu. Ca restait un métier un risque, un métier compliqué et pouvant nous couter la vie alors autant éviter de trop jouer avec cette dernière.
« Il est pas prêt de rentrer en toute franchise. » ajoutais-je avec un sourire un peu plus désolé. Bon, ce mec avait l’air passablement tendu, j’avouais que j’étais parfaitement partagé entre l’envie d’abusé de sa détresse, mais aussi de l’aider. J’étais sale, horrible, mais j’avais mes raisons, quoi que pour l’instant, je préférais savoir ce qui le mettait dans cet état, il ne pouvait pas être comme ça sans raison et certaines d’entre elles m’obligeraient très certainement à offrir une épaule plutôt que réclamer un billet. J’avais besoin d’argent, j’étais horrible, mais pas sans coeur, enfin pas autant.
J’étais donc en train de m’entrainer quand j’entendis le ton monter entre une personne et un des gardes de Jay, ne réagissant pas dans un premier temps, je finis par relever la tête lorsqu’il fut question d’une urgence. Sortant alors de ma cachette, je dépassais le garde pour rejoindre le petit salon et y découvrir un homme brun, franchement agréable à regarder, quoi qu’un peu trop coincé dans des vêtements beaucoup trop sérieux. Bon, c’était clairement pas sympa de penser à ça, mais il y avait de l’argent et est-ce que Jay m’en voudrait réellement d’avoir soutiré quelques dollars à une connaissance ? Je n’étais pas certain. Descendant donc les dernières marches, j’avançais vers lui, un sourire doux sur le visage. « Hey, salut, je m’appelle Rafaël, je ne suis pas Jay, mais je peux peut-être t’aider, je travaille depuis un moment avec lui. », enfin du moins il m’apportait un minimum de protection, ce qui n’était pas négligeable quand on commençait dans ce milieu. Ca restait un métier un risque, un métier compliqué et pouvant nous couter la vie alors autant éviter de trop jouer avec cette dernière.
« Il est pas prêt de rentrer en toute franchise. » ajoutais-je avec un sourire un peu plus désolé. Bon, ce mec avait l’air passablement tendu, j’avouais que j’étais parfaitement partagé entre l’envie d’abusé de sa détresse, mais aussi de l’aider. J’étais sale, horrible, mais j’avais mes raisons, quoi que pour l’instant, je préférais savoir ce qui le mettait dans cet état, il ne pouvait pas être comme ça sans raison et certaines d’entre elles m’obligeraient très certainement à offrir une épaule plutôt que réclamer un billet. J’avais besoin d’argent, j’étais horrible, mais pas sans coeur, enfin pas autant.
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Les prières silencieuses de James ne sont pas entendues et Jay n’arrive jamais. Après quelques minutes, quelqu’un vient pourtant, quelqu’un dont la voix se veut certainement très rassurante et dont la douceur accapare James dès qu’il l’entend. Il lève les yeux et son coeur manque un battement quand son regard se pose sur un type qui transpire la Caste 3 par tous les pores de sa peau couvertes de tatouages. Ce n’est pas vraiment le genre d’homme qui hantent parfois les cauchemars de James et qu’il n’arrive plus à se sortir du crâne, mais c’est un homme qui lui sourit et ça, c’est… Nouveau, différent, ça l’angoisse même, s’il en croit la façon dont son ventre se serre, sensation loin d’être nouvelle qu’il a appris à associer à l’anxiété au fil des années. Il reste sans rien dire, tandis que l’inconnu se présente et lui offre son aide sans perdre son beau sourire, même quand il explique que Jay ne sera pas là avant un moment. James ne sait pas quoi lui dire. Il ne peut pas expliquer à cet homme ce qu’il est venu faire ici, parce qu’honnêtement, il n’en a pas la moindre idée. Il n’est pas sûr de pouvoir attendre toute la nuit non plus - ou au moins jusqu’à ce qu’on le jette dehors par la force. “Je..” balbutie-t-il comme un gosse. Il a la gorge nouée et un peu chaud, il détourne les yeux parce qu’il ne sait même pas comment regarder en face une autre personne, encore moins quand il n’a rien à lui dire. “C’est gentil, mais j’ai juste besoin de parler à Jay.” répète-t-il, après quelques secondes d’un silence qu’il trouve de plus en plus gênant.
“Je n’ai pas besoin d’aide, juste de parler à mon ami.” Est-ce qu’ils sont amis ? Pas vraiment, même si c’est tristement la seule personne que James fréquente qui ne partage pas son ADN ou son bureau, alors quelque part… Peut-être bien qu’ils sont amis, après tout, sinon comment expliquer que le jeune homme se soit précipité ici à la première crise de panique ? Jay et lui n’ont pas grand chose en commun, mais au moins le tatoueur ne l’a jamais envoyé balader et il a été particulièrement sympa, pendant la soirée de lancement et leur petite fête dans les toilettes des hommes. Et quand il ferme les yeux à la tombée de la nuit, aucune image terrible impliquant le tatoueur ne vient encombrer l’esprit de James. “Si vous voulez m’aider, vous pourriez peut-être l’appeler et lui dire que je l’attends ici ?” demande-t-il, plein d’espoir, alors qu’il ose enfin relever les yeux vers ce Rafaël. Il croise son regard, aperçoit son sourire et il se sent rougir de plus belle. C’est un vrai cas désespéré, sérieusement…
La seule chose qui le préoccupe, désormais, c’est de s’éloigner autant que possible de cet homme. Sans avoir à partir, cela dit, il n’a pas envie de rentrer chez lui maintenant, il n’a pas envie d’être seul. À la maison, Eden l’attend sûrement, mais quand il est avec sa femme, il ne se sent pas moins abandonné, même dans son propre foyer. “Je vais l’attendre, vous devez sûrement avoir des choses à faire, alors…” D’un geste de la main, James invite l’homme à retourner à ses occupations. Il prie pour que ce soit aussi simple que ça, que Rafaël retourne à sa vie et que James puisse retourner à la sienne. Et, secrètement, il espère que l’homme voudra s’asseoir près de lui. Pas près de lui vraiment, mais qu’il reste avec lui, à une distance respectable, pour lui dire des choses respectables. Qu’il continue de lui sourire et de lui parler comme il le fait.
“Je n’ai pas besoin d’aide, juste de parler à mon ami.” Est-ce qu’ils sont amis ? Pas vraiment, même si c’est tristement la seule personne que James fréquente qui ne partage pas son ADN ou son bureau, alors quelque part… Peut-être bien qu’ils sont amis, après tout, sinon comment expliquer que le jeune homme se soit précipité ici à la première crise de panique ? Jay et lui n’ont pas grand chose en commun, mais au moins le tatoueur ne l’a jamais envoyé balader et il a été particulièrement sympa, pendant la soirée de lancement et leur petite fête dans les toilettes des hommes. Et quand il ferme les yeux à la tombée de la nuit, aucune image terrible impliquant le tatoueur ne vient encombrer l’esprit de James. “Si vous voulez m’aider, vous pourriez peut-être l’appeler et lui dire que je l’attends ici ?” demande-t-il, plein d’espoir, alors qu’il ose enfin relever les yeux vers ce Rafaël. Il croise son regard, aperçoit son sourire et il se sent rougir de plus belle. C’est un vrai cas désespéré, sérieusement…
La seule chose qui le préoccupe, désormais, c’est de s’éloigner autant que possible de cet homme. Sans avoir à partir, cela dit, il n’a pas envie de rentrer chez lui maintenant, il n’a pas envie d’être seul. À la maison, Eden l’attend sûrement, mais quand il est avec sa femme, il ne se sent pas moins abandonné, même dans son propre foyer. “Je vais l’attendre, vous devez sûrement avoir des choses à faire, alors…” D’un geste de la main, James invite l’homme à retourner à ses occupations. Il prie pour que ce soit aussi simple que ça, que Rafaël retourne à sa vie et que James puisse retourner à la sienne. Et, secrètement, il espère que l’homme voudra s’asseoir près de lui. Pas près de lui vraiment, mais qu’il reste avec lui, à une distance respectable, pour lui dire des choses respectables. Qu’il continue de lui sourire et de lui parler comme il le fait.
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Ce mec avait vraiment, mais alors vraiment l’air pas bien, et je ne pouvais rien faire selon lui, il voulait Jay qui était son ami. J’avoue, cette déclaration m’arracha un sourire amusé, j’avais du mal à voir un parfait représentant de la Caste 3 comme Jay fréquenter un homme qui avait visiblement soit le temps, soit de l’argent à dépenser pour qu’on repasse sa chemise. Il demanda donc simplement si je pouvais appeler Jay pour le faire venir tandis que lui resterait sagement ici à attendre. Il n’avait pas besoin de moi, ou il préférait ignorer l’envie de parler avec quelqu’un, je n’allais pas lui reprocher, loin de là, alors, après quelques secondes, je levais les mains pour calmer le disque rayé qui semblait lui servir de prompteur, « Je vais appeler, ne bougez pas je reviens ! » le rassurais-je avant de repartir d’où je venais. En toute franchise j’avais très peu d’espoir quant à une réponse de l’homme. Comme je m’y attendais donc, il n’y eut rien d’autre qu’une messagerie. J’allais donc devoir m’occuper de l’homme pour le faire sortir, soit en l’écoutant, soit en lui demandant de revenir plus tard.
Passant donc par une réserve d’alcool, je prenais une bouteille et deux verres avant de redescendre pour rejoindre l’homme toujours sagement assis à sa place. En faisant de même à côté de lui, je posais les verres sur la table basse avant de les remplir du liquide ambré. Peut-être qu’avec un peu d’alcool, il accepterait de se confier, « Il répond pas. » l’informais-je donc avant de pousser le verre vers lui et de saisir le mien avant d’en boire une gorgée. « Tu vas devoir me supporter du coup, je vais te tenir compagnie et je peux même peut-être t’aider, je suis assez doué pour écouter les autres, bon je suis pas aussi doué que Jay pour les aider, mais y’a que moi de disponible, pas la peine de te plaindre ! » déclarais-je avec joie avant de lui faire un clin d’oeil. Quoi qu’il se passe, j’étais presque sûr de pouvoir l’entendre, après tout, j’en avais suffisamment vu pour savoir que le monde était remplit de bizarrerie.
Me tournant donc vers lui, j’appuyais mon coude contre le dossier du siège avant de reprendre, « Tu t’appelles comment ? Parce que si Jay réponds, je me vois mal lui dire que son pote beau gosse et brun est venu, parce que je pense qu’il a beaucoup de pote et que la beauté est totalement subjective. », continuais-je en reprenant une gorgée d’alcool. J’avouais, j’étais en train de jouer sur plusieurs tableaux, mais qui pourrait me le reprocher entre nous ? Dans un cas il me parlait, il allait mieux et c’était fini, dans l’autre cas, il me parlait, il finissait par se laisser aller, on passer un bon moment et je gagnais un peu d’argent. L’un dans l’autre, ça m’irait.
Passant donc par une réserve d’alcool, je prenais une bouteille et deux verres avant de redescendre pour rejoindre l’homme toujours sagement assis à sa place. En faisant de même à côté de lui, je posais les verres sur la table basse avant de les remplir du liquide ambré. Peut-être qu’avec un peu d’alcool, il accepterait de se confier, « Il répond pas. » l’informais-je donc avant de pousser le verre vers lui et de saisir le mien avant d’en boire une gorgée. « Tu vas devoir me supporter du coup, je vais te tenir compagnie et je peux même peut-être t’aider, je suis assez doué pour écouter les autres, bon je suis pas aussi doué que Jay pour les aider, mais y’a que moi de disponible, pas la peine de te plaindre ! » déclarais-je avec joie avant de lui faire un clin d’oeil. Quoi qu’il se passe, j’étais presque sûr de pouvoir l’entendre, après tout, j’en avais suffisamment vu pour savoir que le monde était remplit de bizarrerie.
Me tournant donc vers lui, j’appuyais mon coude contre le dossier du siège avant de reprendre, « Tu t’appelles comment ? Parce que si Jay réponds, je me vois mal lui dire que son pote beau gosse et brun est venu, parce que je pense qu’il a beaucoup de pote et que la beauté est totalement subjective. », continuais-je en reprenant une gorgée d’alcool. J’avouais, j’étais en train de jouer sur plusieurs tableaux, mais qui pourrait me le reprocher entre nous ? Dans un cas il me parlait, il allait mieux et c’était fini, dans l’autre cas, il me parlait, il finissait par se laisser aller, on passer un bon moment et je gagnais un peu d’argent. L’un dans l’autre, ça m’irait.
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D'un hochement de tête, James remercie l'homme qui accepte de passer un appel à Jay, en cachant tant bien que mal la déception que son départ apporte. Il n'est pas déçu longtemps, cela dit, quelques minutes à peine et le jeune homme revient, dépose une bouteille d'alcool sur la table devant James et lui annonce la mauvaise nouvelle. Peut-être que Jay et lui ne sont vraiment pas amis, finalement, parce que quel genre d'ami est à ce point injoignable quand on a besoin de lui ? Qu'importe. Un bref instant, l'informaticien jette un regard en coin au verre d'alcool que le tatoué pousse dans sa direction. Son regard file vite vers le reste de la pièce et la foule réunie autour d'eux. Ce n'est pas exactement une foule, d'accord, tout juste quelques personnes qui ne font guère plus que jeter quelques regards en coin au drôle de type de caste supérieure qui vient de débarquer dans leur monde, mais c'est une terrible pression sur les épaules du jeune homme qui n'a pas l'habitude d'être le centre de l'attention. “Je.. Merci, mais je n'ai pas trop envie de… Parler. Ici.” Comme son regard file de nouveau autour d'eux, son malaise est plutôt évident.
Il n'y a pas que leur petit public qui l'impressionne cela dit. Ce Rafaël est… Il a un regard intense, perçant, posé droit sur James, le genre qui donne l'impression au jeune homme d'être nu ou presque. Et puis les choses qu'il dit… James sent qu'il rougit, ça le met mal à l'aise et en même temps il se sent sourire et ne peut l'empêcher. “Je m'appelle James.” souffle-t-il, un incroyable manque d'assurance dans la voix alors que son prénom, il est censé le connaître pourtant. C'est évident que ce type se fiche de lui, ou du moins qu'il essaye seulement d'être gentil, sûrement parce qu'on peut voir qu'il va mal et qu'il est paumé à des kilomètres à la ronde. C'est évident, mais le cœur de James s'en fiche, il s'emballe quand même parce que c'est la première fois qu'un autre homme le regarde, de cette façon en tout cas. Il apprécie, vraiment. Jusqu'à ce qu'il se souvienne que c'est mal, que le Seigneur le met à l'épreuve et qu'il n'est pas loin d'échouer.
Cette réalisation soudaine le pousse à détourner le regard précipitamment, il se racle la gorge et passe une main dans ses cheveux. “C'est gentil de… Enfin, vous n'êtes pas obligé de rester avec moi, je… je comprendrais.” Il se sent terriblement mal, et sans réfléchir, en grande partie pour s'occuper les mains, il attrape le verre qu'il s'est pourtant juré de ne pas toucher et avale son contenu d'une seule longue gorgée. Il repose le verre sur la table, si brusquement qu'un petit bruit sec résonne au-dessus des conversations et il relève les yeux sur le jeune homme. “Je n'ai pas tellement l'habitude de boire.” souffle-t-il, juste au cas où ce ne serait pas déjà évident. “La dernière fois que je l'ai fait, c'était avec Jay et s'il n'avait pas été là j'aurais fait mon coming-out devant le Président et ma femme.” Un rire lui échappe, lui donnait l'air légèrement hystérique. Il n'est pas loin de devenir fou, il en est certain et il a presque hâte que ça se produise, que ce soit terminé. Enfin.
“Vous êtes… J’aimerais mieux parler avec Jay. Il ne m'attire pas du tout, c'est beaucoup plus simple. Est-ce qu'il va revenir ?” C'est tellement étrange, de dire ces choses à voix haute. Il se demande même pourquoi il ne l'a jamais fait avant. Ici, tout le monde s'en fiche de ses histoires et la seule personne qui l'ait jamais protégé, c'est le patron de cet endroit. Pourquoi est-ce que cet emmerdeur n'est pas là ce soir ?
Il n'y a pas que leur petit public qui l'impressionne cela dit. Ce Rafaël est… Il a un regard intense, perçant, posé droit sur James, le genre qui donne l'impression au jeune homme d'être nu ou presque. Et puis les choses qu'il dit… James sent qu'il rougit, ça le met mal à l'aise et en même temps il se sent sourire et ne peut l'empêcher. “Je m'appelle James.” souffle-t-il, un incroyable manque d'assurance dans la voix alors que son prénom, il est censé le connaître pourtant. C'est évident que ce type se fiche de lui, ou du moins qu'il essaye seulement d'être gentil, sûrement parce qu'on peut voir qu'il va mal et qu'il est paumé à des kilomètres à la ronde. C'est évident, mais le cœur de James s'en fiche, il s'emballe quand même parce que c'est la première fois qu'un autre homme le regarde, de cette façon en tout cas. Il apprécie, vraiment. Jusqu'à ce qu'il se souvienne que c'est mal, que le Seigneur le met à l'épreuve et qu'il n'est pas loin d'échouer.
Cette réalisation soudaine le pousse à détourner le regard précipitamment, il se racle la gorge et passe une main dans ses cheveux. “C'est gentil de… Enfin, vous n'êtes pas obligé de rester avec moi, je… je comprendrais.” Il se sent terriblement mal, et sans réfléchir, en grande partie pour s'occuper les mains, il attrape le verre qu'il s'est pourtant juré de ne pas toucher et avale son contenu d'une seule longue gorgée. Il repose le verre sur la table, si brusquement qu'un petit bruit sec résonne au-dessus des conversations et il relève les yeux sur le jeune homme. “Je n'ai pas tellement l'habitude de boire.” souffle-t-il, juste au cas où ce ne serait pas déjà évident. “La dernière fois que je l'ai fait, c'était avec Jay et s'il n'avait pas été là j'aurais fait mon coming-out devant le Président et ma femme.” Un rire lui échappe, lui donnait l'air légèrement hystérique. Il n'est pas loin de devenir fou, il en est certain et il a presque hâte que ça se produise, que ce soit terminé. Enfin.
“Vous êtes… J’aimerais mieux parler avec Jay. Il ne m'attire pas du tout, c'est beaucoup plus simple. Est-ce qu'il va revenir ?” C'est tellement étrange, de dire ces choses à voix haute. Il se demande même pourquoi il ne l'a jamais fait avant. Ici, tout le monde s'en fiche de ses histoires et la seule personne qui l'ait jamais protégé, c'est le patron de cet endroit. Pourquoi est-ce que cet emmerdeur n'est pas là ce soir ?
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Il n’avait pas envie de parler ici, ce qui était compréhensible, du moins si c’était privé, je pouvais entendre. Mais plus il en disait, plus j’avais envie de savoir, non pas pour me moquer, mais simplement pour l’aider. James, car c’est ainsi qu’il s’appelait, était perdu, il aurait même visiblement préféré que je parte, quoi que son corps m’envoyait un autre message. Serait-il ? Je n’eus pas vraiment besoin de demander, car après avoir bu un peu rapidement son verre, il m’avoua quelque chose de très important. Il était gay, mais n’avait jamais fait son coming out, pire, il était même bloqué dans une relation conjugale qui n’était pas exactement raccord avec cette orientation. Je ne savais que trop bien ce que cela faisait d’être bloqué, mais j’avouais ne pas connaitre ce genre de prison. Souriant finalement à sa dernière phrase, je me disais que je pouvais peut-être l’aider au final, peut-être pas en allant au bout, mais si il avait besoin de vivre un peu, c’était dans mon rayon, « On va aller quelque part ou tu pourras parler James et vu comment tu viens de descendre ton verre, j’aurais moins de scrupule à te laisser la-bas qu’ici, si jamais… Tu sais plus bouger. » me levant alors, une de mes mains saisit les deux verre et la bouteille tandis que l’autre venait prendre la main de l’homme. Ne me préoccupant pas de savoir ce que cela pourrait lui causer, j’avançais simplement, jusqu’au garde que je fis bouger d’un signe de tête.
Il connaissait mon activité principale, sans doute que cela aidé. Attirant donc mon jeune premier jusqu’à l’endroit ou je m’entrainais, je refermais la porte derrière moi avant de poser les verres sur le bureau et de me tourner vers l’homme. Ici, il y avait un canapé, un bureau, deux chaises et beaucoup de dessin. La pièce n’était pas forcément énorme, mais elle était suffisamment grande pour ne pas se sentir oppressé. « Merci. » soufflais-je dans un premier temps, un sourire sincère sur les lèvres, « C’est toujours plaisant d’entendre quelqu’un dire qu’on lui plait, même si c’est à demi-mot. ». Le laisser parler ou l’aider ? J’avouais que la question se posait, mais il avait l’air tellement nerveux… Peut-être que je prenais la mauvaise décision, mais beaucoup de monde se libéraient avec le sexe. Ou du moins avec un contact physique.
M’approchant donc doucement de lui, j’essayais de le rassurer du mieux que je pouvais jusqu’à poser une main sur sa joue. « Je peux peut-être t’aider à savoir si tu veux oui ou non te libérer de ce poids. », les hommes ou les femmes infidèles n’étaient pas comme lui, ici, il faisait tellement vierge effarouché que je ne me questionnais pas vraiment sur ce qu’il n’avait jamais fait. « T’es attirant James. » ajoutais-je avant de me me dresser sur la pointe de pied pour l’embrasser. En temps normal je ne me lançais jamais ainsi, du moins pas sans être sur d’être payé, mais ici, c’était un peu particulier et je pouvais bien lui offrir ce genre de chose. Glissant ma main sur son torse, je commençais à défaire les premiers boutons de sa chemise, comme pour prendre la température, savoir si je pouvais continuer sans qu’il ne se braque et parte. Je n’avais pas non plus envie que Jay me reproche quoi que ce soit, mais entre nous, je rendais service à ce gars, rien de plus. Continuant mon petit jeu sans même chercher à libérer ses lèvres, je commençais à le repousser vers le canapé, là ou peut-être, il finirait par lâcher prise. Personne ne devait à se point s’enfermer, se priver de ce qu’il était. J’avais peut-être fait des mauvais choix, mais jamais j’étais devenu quelqu’un d’autre, je faisais simplement un métier que je détestais pour ma mère.
Il connaissait mon activité principale, sans doute que cela aidé. Attirant donc mon jeune premier jusqu’à l’endroit ou je m’entrainais, je refermais la porte derrière moi avant de poser les verres sur le bureau et de me tourner vers l’homme. Ici, il y avait un canapé, un bureau, deux chaises et beaucoup de dessin. La pièce n’était pas forcément énorme, mais elle était suffisamment grande pour ne pas se sentir oppressé. « Merci. » soufflais-je dans un premier temps, un sourire sincère sur les lèvres, « C’est toujours plaisant d’entendre quelqu’un dire qu’on lui plait, même si c’est à demi-mot. ». Le laisser parler ou l’aider ? J’avouais que la question se posait, mais il avait l’air tellement nerveux… Peut-être que je prenais la mauvaise décision, mais beaucoup de monde se libéraient avec le sexe. Ou du moins avec un contact physique.
M’approchant donc doucement de lui, j’essayais de le rassurer du mieux que je pouvais jusqu’à poser une main sur sa joue. « Je peux peut-être t’aider à savoir si tu veux oui ou non te libérer de ce poids. », les hommes ou les femmes infidèles n’étaient pas comme lui, ici, il faisait tellement vierge effarouché que je ne me questionnais pas vraiment sur ce qu’il n’avait jamais fait. « T’es attirant James. » ajoutais-je avant de me me dresser sur la pointe de pied pour l’embrasser. En temps normal je ne me lançais jamais ainsi, du moins pas sans être sur d’être payé, mais ici, c’était un peu particulier et je pouvais bien lui offrir ce genre de chose. Glissant ma main sur son torse, je commençais à défaire les premiers boutons de sa chemise, comme pour prendre la température, savoir si je pouvais continuer sans qu’il ne se braque et parte. Je n’avais pas non plus envie que Jay me reproche quoi que ce soit, mais entre nous, je rendais service à ce gars, rien de plus. Continuant mon petit jeu sans même chercher à libérer ses lèvres, je commençais à le repousser vers le canapé, là ou peut-être, il finirait par lâcher prise. Personne ne devait à se point s’enfermer, se priver de ce qu’il était. J’avais peut-être fait des mauvais choix, mais jamais j’étais devenu quelqu’un d’autre, je faisais simplement un métier que je détestais pour ma mère.
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Avant qu’il ne comprenne trop ce qui se passe, la main de James s’accroche à celle d’un autre homme et il est debout, légèrement étourdi au milieu d’un salon de tatouage encombré et plein de clients qui ne font que le regarder du coin de l’oeil. C’est la première fois qu’il sent une main qui ne soit pas douce, délicate et minuscule dans la sienne, la première fois qu’il touche un homme d’une manière que Dieu n’approuverait sans doute pas, maintenant qu’il n’est plus un petit garçon et ça le rend… Il ne sait même pas ce qui se passe, seulement qu’il ressent une pression plutôt énorme dans sa poitrine et qu’alors que le jeune homme qui a pris sa main le tire vers les escaliers, James ne voit plus personne d’autre que lui. Il ne se rend même pas compte tout de suite qu’ils se retrouvent tout à coup seuls dans une pièce à la porte soigneusement fermée. Les bruits venus du salon sont étouffés, James a chaud et peut tout juste respirer et Rafaël a des yeux vraiment incroyables, vraiment…
Qu’importe le mot qu’il cherchait, il est perdu à tout jamais quand l’apprenti tatoueur vient poser sa main sur la joue de James. Ils sont beaucoup trop près l’un de l’autre et dans un premier temps, l’ingénieur reste figé, comme s’il croyait vraiment qu’en ne bougeant pas, Rafaël finirait par ne plus le voir. Rien de tel ne se produit, évidemment et quand le jeune homme lui dit qu’il est attirant, le coeur de James s’affole de plus belle. Il essaye de reculer, mais se retrouve vite coincé entre le bureau et le jeune homme qui se retrouve assez brusquement à ses lèvres. Il y a comme un court-circuit dans le crâne de l’informaticien. Ses yeux sont grands ouverts, il se sent clairement paniqué et pourtant, ses lèvres suivent celles de l’autre sans que ça ne lui demande de véritable effort. Il sent son coeur sur le point d’exploser, battre sous les doigts du jeune homme qui a l’air de croire qu’il peut faire tout ce qui lui chante, et il ferme les yeux, mais ne fait rien pour mettre fin à ce moment étrange qui ne devrait pas exister. C’est la première fois qu’on l’embrasse comme ça et ça n’a rien à voir avec le seul autre baiser qu’il ait jamais échangé de toute sa vie, avec Eden le jour de leur mariage. L’angoisse qui enserre son coeur se déplace jusque dans son ventre et plus bas encore, au point que James se demande s’il ne va pas bientôt mourir.
Jusqu’à ce qu’il comprenne, finalement, qu’il n’est pas du tout question d’angoisse, non. C’est autre chose, de bien plus terrible et, sous la panique, il pose ses mains sur les épaules de Rafaël et le maintient à quelques centimètres de lui. “Stop ! C’est…” Il lâche le jeune homme et recule, d’un pas et d’un autre jusqu’à ce qu’il se retrouve assis dans un canapé, son visage entre ses mains et une vraie panique au ventre. Son coeur continue de battre trop fort, il a chaud, tellement chaud et sa chemise est presque entièrement ouverte et il n’arrive plus à penser à autre chose qu’aux lèvres de ce type sur les siennes et à sa mains sur son corps et à la chaleur dans son ventre et… “Je ne peux pas faire ça, c’est mal…. Non, non, non…” Il inspire, expire et souffle quelques prières pour lui seul, mais rien à faire, il n’arrive plus à oublier qu’il y a cet homme avec lui dans cette pièce et que cet homme veut de James, exactement comme James veut de lui, même s’il n’a pas le droit. Il est en plein milieu d’une prière quand il s’arrête brusquement et relève les yeux vers l’homme, qu’il le fixe, interdit. “Qu’est-ce que vous me voulez, au juste ? Ce que vous faites, c’est… Je suis marié. Je suis marié.” Il panique encore, d’accord et il a vraiment envie de partir, mais il n’y arrive pas. Il est coincé là à devoir regarder ce type, à affronter le Diable en face, finalement.
Qu’importe le mot qu’il cherchait, il est perdu à tout jamais quand l’apprenti tatoueur vient poser sa main sur la joue de James. Ils sont beaucoup trop près l’un de l’autre et dans un premier temps, l’ingénieur reste figé, comme s’il croyait vraiment qu’en ne bougeant pas, Rafaël finirait par ne plus le voir. Rien de tel ne se produit, évidemment et quand le jeune homme lui dit qu’il est attirant, le coeur de James s’affole de plus belle. Il essaye de reculer, mais se retrouve vite coincé entre le bureau et le jeune homme qui se retrouve assez brusquement à ses lèvres. Il y a comme un court-circuit dans le crâne de l’informaticien. Ses yeux sont grands ouverts, il se sent clairement paniqué et pourtant, ses lèvres suivent celles de l’autre sans que ça ne lui demande de véritable effort. Il sent son coeur sur le point d’exploser, battre sous les doigts du jeune homme qui a l’air de croire qu’il peut faire tout ce qui lui chante, et il ferme les yeux, mais ne fait rien pour mettre fin à ce moment étrange qui ne devrait pas exister. C’est la première fois qu’on l’embrasse comme ça et ça n’a rien à voir avec le seul autre baiser qu’il ait jamais échangé de toute sa vie, avec Eden le jour de leur mariage. L’angoisse qui enserre son coeur se déplace jusque dans son ventre et plus bas encore, au point que James se demande s’il ne va pas bientôt mourir.
Jusqu’à ce qu’il comprenne, finalement, qu’il n’est pas du tout question d’angoisse, non. C’est autre chose, de bien plus terrible et, sous la panique, il pose ses mains sur les épaules de Rafaël et le maintient à quelques centimètres de lui. “Stop ! C’est…” Il lâche le jeune homme et recule, d’un pas et d’un autre jusqu’à ce qu’il se retrouve assis dans un canapé, son visage entre ses mains et une vraie panique au ventre. Son coeur continue de battre trop fort, il a chaud, tellement chaud et sa chemise est presque entièrement ouverte et il n’arrive plus à penser à autre chose qu’aux lèvres de ce type sur les siennes et à sa mains sur son corps et à la chaleur dans son ventre et… “Je ne peux pas faire ça, c’est mal…. Non, non, non…” Il inspire, expire et souffle quelques prières pour lui seul, mais rien à faire, il n’arrive plus à oublier qu’il y a cet homme avec lui dans cette pièce et que cet homme veut de James, exactement comme James veut de lui, même s’il n’a pas le droit. Il est en plein milieu d’une prière quand il s’arrête brusquement et relève les yeux vers l’homme, qu’il le fixe, interdit. “Qu’est-ce que vous me voulez, au juste ? Ce que vous faites, c’est… Je suis marié. Je suis marié.” Il panique encore, d’accord et il a vraiment envie de partir, mais il n’y arrive pas. Il est coincé là à devoir regarder ce type, à affronter le Diable en face, finalement.
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J’étais resté prudent jusqu’à ce qu’il ne réponde. Après tout il me semblait assez perdu, je ne voulais pas en rajouter et pourtant, je savais que je n’aurais pas vraiment le choix. Il avait besoin d’ouvrir les yeux, de comprendre ce qu’il voulait vraiment et inconsciemment il semblait le savoir réellement. Seulement, après plusieurs minutes, il me repoussa, me faisant reculer avant d’en faire de même pour affirmer que c’était mal. Qu’y avait-il de mal au juste ? Certes, ce qu’il ne savait pas c’était que j’étais bien une pute, que je n’aurais probablement aucune pitié à lui soutirer un peu d’argent, mais pour le moment, j’étais là pour l’aider et je ne comptais pas lui demander d’argent pour quelque chose d’aussi chaste qu’un baiser. Seulement il finit par me demander ce que je voulais, ce que je faisais avant d’avancer qu’il était marié. Il paniquait, il paniquait vraiment. Reprenant les verres, je les posais sur la table pour le resservir tandis que j’en faisais de même pour moi. Buvant de nouveau de ce breuvage marron je m’appuyais contre la porte, le regard planté sur lui, sur cette nervosité qui un peu plus tôt avait ressemblé à de l’excitation. « Qu’est-ce que tu veux toi ? », demandais-je sans répondre à sa question. Il était temps qu’il fasse son coming out à une personne.
« Le mariage est une institution qui est censé unir deux personnes s’aimant dans le but d’unir leurs vies et leurs futur. Est-ce que tu aimes vraiment ta femme ? Est-ce que c’est elle que tu veux honorer le reste de ta vie dans le respect ? », il avait prié, ou s’était moi ? Bon, vu comment il était coincé, ça ne m’aurait même pas étonné, mais passons, « Tu sais, t’es sans doute un mec bien James, c’est même sûr, mais comment tu veux la rendre heureuse si tu lui mens et si t’es toi même malheureux. Quitte à vivre en cage, à refuser celui que tu es, n’entraine pas quelqu’un avec toi. », je me mêlais très clairement de quelque chose qui ne me regardait pas, je le savais. Seulement est-ce que j’allais rester là à le regarder imploser ? Non, il devait être aidé et je pouvais le faire.
« T’es croyant ? » lui demandais-je finalement. Il semblait tellement propre sur lui que je ne serais pas si étonné. « Je suis désolé si je suis allé trop loin, simplement je suis persuadé que tu as besoin de savoir qui tu es. », et il pouvait me certifier le contraire que je ne le croirais pas. Bon, pour l’heure j’avais besoin qu’il se calme un peu, qu’il réfléchisse aussi. J’avais peut-être pas besoin qu’il retrouve ses esprits, mais qu’il laisse réellement ces envies prendre le dessus. Il devait se libérer, il devait vraiment le faire. Si j’avais eu à vivre comme lui, je pense que je n’aurais pas fini autrement, quoi que peut-être que j’aurais été davantage dans l’excés et que ma vie aurait pu être menacé. Il devait parler et recommencer. Est-ce que je le faisais vraiment pour lui ? J’osais espérer que oui.
« Le mariage est une institution qui est censé unir deux personnes s’aimant dans le but d’unir leurs vies et leurs futur. Est-ce que tu aimes vraiment ta femme ? Est-ce que c’est elle que tu veux honorer le reste de ta vie dans le respect ? », il avait prié, ou s’était moi ? Bon, vu comment il était coincé, ça ne m’aurait même pas étonné, mais passons, « Tu sais, t’es sans doute un mec bien James, c’est même sûr, mais comment tu veux la rendre heureuse si tu lui mens et si t’es toi même malheureux. Quitte à vivre en cage, à refuser celui que tu es, n’entraine pas quelqu’un avec toi. », je me mêlais très clairement de quelque chose qui ne me regardait pas, je le savais. Seulement est-ce que j’allais rester là à le regarder imploser ? Non, il devait être aidé et je pouvais le faire.
« T’es croyant ? » lui demandais-je finalement. Il semblait tellement propre sur lui que je ne serais pas si étonné. « Je suis désolé si je suis allé trop loin, simplement je suis persuadé que tu as besoin de savoir qui tu es. », et il pouvait me certifier le contraire que je ne le croirais pas. Bon, pour l’heure j’avais besoin qu’il se calme un peu, qu’il réfléchisse aussi. J’avais peut-être pas besoin qu’il retrouve ses esprits, mais qu’il laisse réellement ces envies prendre le dessus. Il devait se libérer, il devait vraiment le faire. Si j’avais eu à vivre comme lui, je pense que je n’aurais pas fini autrement, quoi que peut-être que j’aurais été davantage dans l’excés et que ma vie aurait pu être menacé. Il devait parler et recommencer. Est-ce que je le faisais vraiment pour lui ? J’osais espérer que oui.
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L’homme ne répond pas immédiatement, créant un malaise supplémentaire qui n’a vraiment pas lieu d’être. Anxieux, James l’observe leur servir un autre verre et se précipite même sur le sien, dont il n’avale que quelques gorgées, cette fois. Il vient à peine de le reposer sur la table, que la question fuse : que veut-il, lui ? S’il le savait… Il a bien une petite idée de ce que l’homme espère entendre, mais il se méprend totalement sur ce que James pense. Alors, il ne répond rien, serre simplement ses doigts les uns contre les autres et ça ne dérange pas vraiment Rafaël qui continue de l’accabler de questions plus affreuses et douloureuses les unes que les autres. Il n’y en a finalement qu’une seule qui soit facile, une seule qui arrive à convaincre James de lever les yeux vers l’autre homme. “Je sais qui je suis.” souffle-t-il sans trop de conviction. “Je suis croyant, oui. Ça ne veut pas dire que je suis idiot, c’est seulement une voie à suivre pour être une bonne personne, il n’y a rien de mal à ça.” Il sait très bien que la plupart des gens ne pensent pas comme lui à ce sujet, pourtant sa voix ne tremble pas quand il dit ça, c’est vraiment ce qu’il pense et ça le met vraiment en colère qu’on ose le juger quand on ne sait pas qui il est réellement. “Je ne crois pas aux fantômes et à toutes ces inepties surnaturelles, je pense seulement qu’on peut tous faire de notre mieux et que si on fait les choses biens, on sera traité en conséquences.”
Il termine son verre, ça fait deux en beaucoup trop peu de temps et ça n’arrange pas son cas. Chaque seconde qui passe, il est un peu plus ailleurs, sa tête tourne, il se sent presque dans un état second et cette fois, il reconnaît les signes de l’ivresse. Ça aussi, c’est mal, il fait des erreurs sans arrêt, mais il essaye. “Je suis une bonne personne.” souffle-t-il, sans trop savoir s’il s’adresse encore à Rafaël ou s’il essaye juste de se convaincre lui-même. “Je fais ce qu’il faut, je n’ai jamais fait de mal à qui que ce soit et quand j’ai envie de faire de mauvaises choses, je me retiens et quand je commets des erreurs, je fais pénitence. C’est comme ça que ça marche. C’est difficile, mais ça fait partie du jeu, on ne peut pas tout avoir sans se donner un peu de mal pour l’obtenir.” Cette fois, c’est officiel, il a totalement oublié que Rafaël est aussi dans la pièce et que c’est lui qu’il veut convaincre au départ. Ça ne sert à rien de toute façon, il est presque sûr que le jeune homme ne respecte pas une seule des paroles qu’il vient de prononcer et encore moins sa façon de vivre sa vie. Rares sont ceux qui comprennent pourquoi James est qui il est et fait ce qu’il fait.
Parfois, James lui-même fait partie de ces gens qui ne comprennent pas. Il est un peu de ceux-là ce soir. Maintenant que son verre est vide, il tient son visage entre ses mains et il essaye tant bien que mal de réfléchir avec autant de cohérence que possible. C’est incroyablement difficile alors qu’il croit encore sentir les mains de Rafaël sur sa peau et le goût de ses lèvres sur les siennes, quand tout ça lui semble tellement agréable, il a du mal à se souvenir que c’est mal. “Je dois essayer encore plus fort.” souffle-t-il, tandis que des larmes lui échappent sans qu’il ne puisse rien y faire. Il n’essaye même pas de les retenir, ça ne sert à rien. “Ce n’est pas grave si je pense à des choses comme ça avec un autre homme, je dois juste essayer plus fort, je peux me contrôler.” La vraie question, c’est de savoir pour combien de temps encore. Se contrôler, ça, il peut le faire, mais vivre avec ce poids constant sur ses épaules… C’est une autre histoire. Et plus le temps passe, moins il parvient à croire que c’est le mieux à faire. “Vous pouvez me juger tant que vous voulez, mais vous ne savez pas ce que ça fait de vivre comme ça depuis toutes ces années. Je n’ai jamais obligé personne à souffrir avec moi.”
Il termine son verre, ça fait deux en beaucoup trop peu de temps et ça n’arrange pas son cas. Chaque seconde qui passe, il est un peu plus ailleurs, sa tête tourne, il se sent presque dans un état second et cette fois, il reconnaît les signes de l’ivresse. Ça aussi, c’est mal, il fait des erreurs sans arrêt, mais il essaye. “Je suis une bonne personne.” souffle-t-il, sans trop savoir s’il s’adresse encore à Rafaël ou s’il essaye juste de se convaincre lui-même. “Je fais ce qu’il faut, je n’ai jamais fait de mal à qui que ce soit et quand j’ai envie de faire de mauvaises choses, je me retiens et quand je commets des erreurs, je fais pénitence. C’est comme ça que ça marche. C’est difficile, mais ça fait partie du jeu, on ne peut pas tout avoir sans se donner un peu de mal pour l’obtenir.” Cette fois, c’est officiel, il a totalement oublié que Rafaël est aussi dans la pièce et que c’est lui qu’il veut convaincre au départ. Ça ne sert à rien de toute façon, il est presque sûr que le jeune homme ne respecte pas une seule des paroles qu’il vient de prononcer et encore moins sa façon de vivre sa vie. Rares sont ceux qui comprennent pourquoi James est qui il est et fait ce qu’il fait.
Parfois, James lui-même fait partie de ces gens qui ne comprennent pas. Il est un peu de ceux-là ce soir. Maintenant que son verre est vide, il tient son visage entre ses mains et il essaye tant bien que mal de réfléchir avec autant de cohérence que possible. C’est incroyablement difficile alors qu’il croit encore sentir les mains de Rafaël sur sa peau et le goût de ses lèvres sur les siennes, quand tout ça lui semble tellement agréable, il a du mal à se souvenir que c’est mal. “Je dois essayer encore plus fort.” souffle-t-il, tandis que des larmes lui échappent sans qu’il ne puisse rien y faire. Il n’essaye même pas de les retenir, ça ne sert à rien. “Ce n’est pas grave si je pense à des choses comme ça avec un autre homme, je dois juste essayer plus fort, je peux me contrôler.” La vraie question, c’est de savoir pour combien de temps encore. Se contrôler, ça, il peut le faire, mais vivre avec ce poids constant sur ses épaules… C’est une autre histoire. Et plus le temps passe, moins il parvient à croire que c’est le mieux à faire. “Vous pouvez me juger tant que vous voulez, mais vous ne savez pas ce que ça fait de vivre comme ça depuis toutes ces années. Je n’ai jamais obligé personne à souffrir avec moi.”
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Il commençait à être plus que bourré à l’écouter. Il était quelqu’un de bien, il essayait tellement de s’en convaincre que ça faisait de la peine à voir. Il souffrait s’était évident et la seule chose que je puisse faire pour lui revenait à peut-être empirer la situation. Alors je le regardais s’enfoncer de plus en plus, dire des choses de moins en moins positive. Il parlait de se contrôler, là vie était déjà contrôlée, comment voulait-il s’en ajouter en plus sans craquer. Peut-être devrait-il profiter de l’alcool, de cette absence de conscience pour se libérer, mais n’était-ce pas mal par rapport à ses croyances ? Il parla alors de jugement, de méconnaissance, pouvais-je lui en vouloir de croire que j’étais aveugle à ce point ? Non, en générale, lorsque l’on était noyé dans sa propre souffrance, on ne croit que les autres puissent le voir aussi, sauf que là… Je savais ce que c’était de commettre des erreurs et de vouloir faire pénitence. Peut-être que je croyais en aucun dieu, mais cela ne voulait pas dire que j’étais incapable de connaitre ce sentiment. J’avais jugé ma mère avant de comprendre ce que cela impliquait, avant de comprendre moi-même pourquoi l’on pouvait faire ce choix de vie.
M’approchant donc, je finis par m’asseoir à côté de lui sur le canapé. Un rapprochement volontaire, une nouvelle main tendu pour peut-être lui ouvrir la voie. « Je serais mal placé pour te juger. » soufflais-je dans un premier temps avant de poser une main sur son épaule. C’était une nouvelle invitation, soit à parler, soit à se laisser aller, c’était à lui de choisir, « Je ne vais pas te juger, je pourrais peut-être jamais comprendre exactement quel est ton enfer, mais crois moi, je sais ce que c’est de vivre dans un enfer et de ne pas pouvoir se permettre de le briser. », j’avais rêvé plus d’une fois d’arrêter, de trouver un vrai travail, mais à la place je devenais de plus en plus une ombre, le spectre de moi-même, mais arrêter ? Je serais vraiment un horrible personnage d’abandonner ainsi ma mère pour mon bonheur personnel. « Mais il n’en reste que c’est pas normal de souffrir, même seul. ».
Retirant ma main de son épaule, je me tournais vraiment vers lui, remontant la jambe pour l’avancer sur le canapé avant d’appuyer mon coude sur le canapé et de poser mon menton dans ma main. « Jay aurait plus ou moins le même discours que moi sur ça. Tu dois te laisser aller. », ou il ne devait pas, il avait des convictions après tout, étais-je en droit de les remuer pour le plaisir ? Non, je devais les respecter, mais ce gars… Il avait répondu, même avec crainte à mes lèvres, ce n’était pas pour rien, il en avait envie, il en avait vraiment envie et sur ce point, j’étais clairement pas de ce que l’on pourrait tromper.
M’approchant donc, je finis par m’asseoir à côté de lui sur le canapé. Un rapprochement volontaire, une nouvelle main tendu pour peut-être lui ouvrir la voie. « Je serais mal placé pour te juger. » soufflais-je dans un premier temps avant de poser une main sur son épaule. C’était une nouvelle invitation, soit à parler, soit à se laisser aller, c’était à lui de choisir, « Je ne vais pas te juger, je pourrais peut-être jamais comprendre exactement quel est ton enfer, mais crois moi, je sais ce que c’est de vivre dans un enfer et de ne pas pouvoir se permettre de le briser. », j’avais rêvé plus d’une fois d’arrêter, de trouver un vrai travail, mais à la place je devenais de plus en plus une ombre, le spectre de moi-même, mais arrêter ? Je serais vraiment un horrible personnage d’abandonner ainsi ma mère pour mon bonheur personnel. « Mais il n’en reste que c’est pas normal de souffrir, même seul. ».
Retirant ma main de son épaule, je me tournais vraiment vers lui, remontant la jambe pour l’avancer sur le canapé avant d’appuyer mon coude sur le canapé et de poser mon menton dans ma main. « Jay aurait plus ou moins le même discours que moi sur ça. Tu dois te laisser aller. », ou il ne devait pas, il avait des convictions après tout, étais-je en droit de les remuer pour le plaisir ? Non, je devais les respecter, mais ce gars… Il avait répondu, même avec crainte à mes lèvres, ce n’était pas pour rien, il en avait envie, il en avait vraiment envie et sur ce point, j’étais clairement pas de ce que l’on pourrait tromper.
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C’est automatique, aussitôt que l’homme s’approche, James se redresse et se tend, prêt à repousser toute tentative de le toucher. Quand Rafaël pose une main sur son épaule, il ne fait pourtant rien pour se dérober et se contente seulement de lever les yeux vers lui, surpris. Pas du geste, mais plutôt des mots, qui lui font croire un instant que le jeune homme comprend réellement ce qu’il ressent. Il baisse de nouveau les yeux à la conclusion qui ne tarde pas : il doit se laisser aller. Comment ? James ne sait pas grand chose, en particulier à ce sujet, mais il y a bien un fait qu’il ne peut plus ignorer : depuis que Jay est entré dans sa vie - ou plutôt depuis qu’il est entré de force dans la vie de Jay - il fait des choses qu’il n’aurait jamais imaginer faire. Et la plupart d’entre elles lui ont fait vraiment beaucoup de bien. “Jay n’a pas réponse à tout.” souffle-t-il malgré tout, car c’est la vérité. Qu’est-ce qui rend cet homme de Caste Trois légitime sur le plan des décisions morales ? Il n’a pas l’air d’une mauvaise personne, mais il n’a jamais vraiment empêché James de faire n’importe quoi, il ne l’a même pas empêché de s’acheter une arme sans savoir ce qu’il en ferait. Il ne l’a pas empêché de boire ou de consommer de la drogue, il ne l’a pas empêché de perdre des points… “Il me conseillerait sûrement de m’envoyer en l’air une bonne fois pour toute, histoire de me détendre un peu.” Ce qui, d’après tout ce en quoi James croit, est un terrible conseil.
Tout ça est incroyablement compliqué et James a vraiment du mal à réfléchir. Dans une vaine tentative de s’échapper, au regard de l’autre posé sur lui autant qu’à la pression que cette question pose, il se détourne et récupère son verre qu’il termine en une seule longue gorgée. L’alcool lui brûle la gorge, mais il le sent à peine tellement il a chaud. Tout ça ressemble à un rêve. Pas le fait qu’un mec soit juste là et qu’il veuille bien de lui, c’est plus dans la manière dont il se sent : là, mais pas vraiment, ailleurs et euphorique, mais très détaché aussi. “J’ai fait tout ce que m’a conseillé le prêtre et ça ne m’a jamais guéri.” souffle-t-il quand il repose son verre sur la table, dans un geste un peu brusque dont il n’a même pas conscience. C’est vrai qu’il a tout fait : les prières, les actes de pénitence, il suit chaque consigne et il fait de son mieux depuis si longtemps, mais rien ne change. Rien ne s’améliore jamais et il ne sait plus vraiment comment le prendre. Il n’est tout simplement pas à la hauteur, il a été un bon chrétien toute sa vie, trente longues années, mais ça n’a jamais payé.
“Peut-être que c’est Jay qui a raison, après tout. Peut-être que je dois me détendre.” Jay qui n’a absolument pas participé à cette conversation, n’a pas donné la moindre opinion à ce sujet, n’est même pas là. Quelle importance qui a eu cette idée ou pas ? Tout est plutôt clair dans l’esprit de James pour l’instant, malgré la légère brume qui flotte dans son crâne, tout est très simple et brille d’une toute nouvelle lueur dont il n’a jamais eu conscience avant. Il hoche la tête doucement et observe Rafaël avec attention. Il est très beau, pas dans le genre pratiquement surnaturel de l’homme que James a rencontré au bar l’autre soir, mais il a son propre style. “Je ne sais pas… je n’ai jamais…” Sa voix tremble, mais il n’a vraiment peur, plutôt honte. Tellement qu’il ne peut pas finir sa phrase et que son regard intense supplie silencieusement Rafaël de comprendre sans qu’il n’ait besoin de tout dire. Il ne sait pas ce qui l’attend, il n’est même pas sûr que ce soit une très bonne idée honnêtement, mais il n’est pas sûr non plus d’avoir encore quelque chose à perdre et encore moins que tout ça soit réel.
Tout ça est incroyablement compliqué et James a vraiment du mal à réfléchir. Dans une vaine tentative de s’échapper, au regard de l’autre posé sur lui autant qu’à la pression que cette question pose, il se détourne et récupère son verre qu’il termine en une seule longue gorgée. L’alcool lui brûle la gorge, mais il le sent à peine tellement il a chaud. Tout ça ressemble à un rêve. Pas le fait qu’un mec soit juste là et qu’il veuille bien de lui, c’est plus dans la manière dont il se sent : là, mais pas vraiment, ailleurs et euphorique, mais très détaché aussi. “J’ai fait tout ce que m’a conseillé le prêtre et ça ne m’a jamais guéri.” souffle-t-il quand il repose son verre sur la table, dans un geste un peu brusque dont il n’a même pas conscience. C’est vrai qu’il a tout fait : les prières, les actes de pénitence, il suit chaque consigne et il fait de son mieux depuis si longtemps, mais rien ne change. Rien ne s’améliore jamais et il ne sait plus vraiment comment le prendre. Il n’est tout simplement pas à la hauteur, il a été un bon chrétien toute sa vie, trente longues années, mais ça n’a jamais payé.
“Peut-être que c’est Jay qui a raison, après tout. Peut-être que je dois me détendre.” Jay qui n’a absolument pas participé à cette conversation, n’a pas donné la moindre opinion à ce sujet, n’est même pas là. Quelle importance qui a eu cette idée ou pas ? Tout est plutôt clair dans l’esprit de James pour l’instant, malgré la légère brume qui flotte dans son crâne, tout est très simple et brille d’une toute nouvelle lueur dont il n’a jamais eu conscience avant. Il hoche la tête doucement et observe Rafaël avec attention. Il est très beau, pas dans le genre pratiquement surnaturel de l’homme que James a rencontré au bar l’autre soir, mais il a son propre style. “Je ne sais pas… je n’ai jamais…” Sa voix tremble, mais il n’a vraiment peur, plutôt honte. Tellement qu’il ne peut pas finir sa phrase et que son regard intense supplie silencieusement Rafaël de comprendre sans qu’il n’ait besoin de tout dire. Il ne sait pas ce qui l’attend, il n’est même pas sûr que ce soit une très bonne idée honnêtement, mais il n’est pas sûr non plus d’avoir encore quelque chose à perdre et encore moins que tout ça soit réel.
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Il était repartit dans une discussion qui semblait-être d’avantage avec lui-même qu’avec moi, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir en soit, j’étais en train de volontairement chamboulé sa vie, aussi bien pour qu’il soit heureux, qu’il soit de nouveau épanouie, ou juste pour qu’il le soit pour la première fois, mais aussi pour le gain qu’il pourrait y avoir derrière. Certes il n’y aurait pas grand chose, mais de l’argent restait de l’argent et je n’allais pas craquer sur une dizaine de dollars. Car oui, je ne me faisais pas d’illusion, si je réussissais à le faire céder, il n’arriverait sans doute pas à repousser son dieu très très loin, surtout avec ce qu’il me disait. Suivre les conseils d’un prêtre pour le guérir… Depuis quand on réussissait à faire croire au gens que l’homosexualité était une maladie. Ça ne l’avait jamais été, pas plus qu’une déviance… Le soucis c’était bien que l’on avait réussit à faire rentrer cette réalité dans l’esprit des gens depuis tellement d’années qu’ils avaient fini par se convaincre que les différences séparaient au lieu de rassembler. C’était une connerie, mais insister sur ce point ne semblait pas être une bonne idée. Du moins pas maintenant.
L’idée du faire son chemin dans son esprit car après quelques minutes, il finit par accepter l’éventualité que Jay puisse avoir raison et qu’il devait se détendre. Je ne pouvais qu’approuver ça entre nous, il devait se libérer. Me regardant pour la première fois depuis longtemps, il finit par avouer son inexpérience et je sus que c’était à mon tour de jouer. « Moi si. » soufflais-je simplement avant de me redresser et de m’avancer vers lui, doucement, mais surement. L’idée était de ne pas l’effrayer, de ne pas le faire reculer, surtout pas maintenant. Me glissant donc avec prudence sur ses genoux, je posais une main sur sa joue avant de me pencher pour retrouver ses lèvres et lui en voler son souffle durant quelques secondes, juste le temps pour moi de finir de défaire cette chemise beaucoup trop sérieuse pour glisser mes doigts sur sa peau. Je ne descendais pas vraiment pour le moment, je restais sage, jouant davantage avec ses pectoraux fort bien dessiné pour le moment. Sérieusement, un mec comme lui qui se retenait, que ce soit avec une femme ou un homme c’était du gâchis. Il méritait de se lâcher, il méritait de s’exposer, mais surtout il avait le devoir de s’offrir aux autres. Non parce qu’il m’arrivait souvent de coucher avec des gens dont le physique n’était pas plaisant, mais lui, sincèrement, il pouvait donner envie de faire ça gratuitement… Enfin presque.
Libérant ses lèvres, je m’éloignais une seconde, juste le temps de retirer mon t-shirt avant de revenir sur ses lèvres pour m’assurer qu’il n’ait pas vraiment le temps de réfléchir, quoi qu’avec ce qu’il avait bu, en avait-il seulement encore la possibilité ? J’en doutais. Cherchant alors ses mains, je venais les poser sur moi, sur mon corps, pour l’instant rien de très compliqué, juste mes hanches. Chaque mouvement brusque pourrait le faire reculer et là, c’était de mon ressort de le sortir des ténèbres de son ignorance.
L’idée du faire son chemin dans son esprit car après quelques minutes, il finit par accepter l’éventualité que Jay puisse avoir raison et qu’il devait se détendre. Je ne pouvais qu’approuver ça entre nous, il devait se libérer. Me regardant pour la première fois depuis longtemps, il finit par avouer son inexpérience et je sus que c’était à mon tour de jouer. « Moi si. » soufflais-je simplement avant de me redresser et de m’avancer vers lui, doucement, mais surement. L’idée était de ne pas l’effrayer, de ne pas le faire reculer, surtout pas maintenant. Me glissant donc avec prudence sur ses genoux, je posais une main sur sa joue avant de me pencher pour retrouver ses lèvres et lui en voler son souffle durant quelques secondes, juste le temps pour moi de finir de défaire cette chemise beaucoup trop sérieuse pour glisser mes doigts sur sa peau. Je ne descendais pas vraiment pour le moment, je restais sage, jouant davantage avec ses pectoraux fort bien dessiné pour le moment. Sérieusement, un mec comme lui qui se retenait, que ce soit avec une femme ou un homme c’était du gâchis. Il méritait de se lâcher, il méritait de s’exposer, mais surtout il avait le devoir de s’offrir aux autres. Non parce qu’il m’arrivait souvent de coucher avec des gens dont le physique n’était pas plaisant, mais lui, sincèrement, il pouvait donner envie de faire ça gratuitement… Enfin presque.
Libérant ses lèvres, je m’éloignais une seconde, juste le temps de retirer mon t-shirt avant de revenir sur ses lèvres pour m’assurer qu’il n’ait pas vraiment le temps de réfléchir, quoi qu’avec ce qu’il avait bu, en avait-il seulement encore la possibilité ? J’en doutais. Cherchant alors ses mains, je venais les poser sur moi, sur mon corps, pour l’instant rien de très compliqué, juste mes hanches. Chaque mouvement brusque pourrait le faire reculer et là, c’était de mon ressort de le sortir des ténèbres de son ignorance.
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Sans trop réfléchir à ce qui se passe, James se redresse quand l’autre homme en fait autant et c’est presque naturel, la façon dont il se laisse tomber contre le dossier du canapé pour laisser la place à l’inconnu de s’installer sur lui. Ce geste coupe le souffle de l’informaticien, dont les yeux écarquillés refusent de se poser ailleurs que sur cet homme désormais contre lui. Il ne sait tellement pas quoi faire qu’il pose ses deux mains à plat sur le canapé et attend seulement de comprendre. Sa tête tourne, son visage brûle et il sent une pression de plus en plus forte dans sa poitrine, qui se resserre au rythme affolé des battements de son coeur. Il a totalement cessé de respirer, alors que Rafaël l’embrasse de nouveau, c’est à peine capable de suivre le rythme que James s’efforce de répondre. Il a l’impression d’avoir fait ça toute sa vie, pourtant une part de lui reste persuadée d’être parfaitement lamentable dans cet exercice. C’est simple, ça lui semble même normal au point qu’il oublie que c’est complètement fou.
Et puis, Rafaël s’éloigne et il se souvient. Ce qu’il fait maintenant, c’est un crime, une double peine même. Nerveusement, il fait tourner son alliance d’un geste du pouce, tandis qu’il observe le jeune homme devant lui qui n’a pas l’air le moins du monde préoccupé. Il n’a qu’à enlever son t-shirt pour que James oublie de nouveau quel terrible monstre il est sur le point de devenir. C’est ce dont il a toujours rêvé, ou plutôt le contenu de tous ses cauchemars depuis des années, au point qu’il n’est plus très sûr d’être encore en vie, d’être encore sur la Terre, mais pas convaincu d’être tombé direct en Enfer non plus. Car ce n’est pas de la douleur qu’il ressent quand il touche un autre homme pour la première fois de sa vie. Rafaël ne s’embrase pas comme lui, mais sa peau est chaude, son corps ferme et sans qu’il ne réalise vraiment, James se surprend à glisser ses doigts le long de ses hanches puis de ses côtes, son regard hypnotisé par ses propres gestes.
Dans son ventre, la pression gonfle, la chaleur monte et se répand dans ses veines comme une traînée de poudre. Il ne manque plus qu’une étincelle pour l’embraser pour de bon et du petit James timide d’autrefois, il ne restera bientôt que des cendres. C’est un fait qui ne l’inquiète absolument pas, bien au contraire. Qu’il disparaisse dans les flammes, vraiment ! Il le veut, il en a besoin. C’est ce qu’il se dit quand, cette fois, c’est lui qui pose une main dans la nuque de Rafaël et l’attire sans grande douceur pour un autre baiser qui s’étire en longueur et semble ne plus vouloir prendre fin. James ne sait plus vraiment ce qu’il fait, plus rien n’a vraiment de sens, mais il n’échangerait sa place pour rien au monde. Il manque d’air, son souffle totalement incohérent résonne de plus en plus fort à mesure qu’il le perd aux lèvres du jeune homme et ça lui est bien égal. Il va sûrement mourir bientôt, il en a la sensation en tout cas, une bombe à retardement est sur le point d’exploser dans son ventre et le Diable a déjà pris possession de son corps de toute façon. Qu’il prenne son âme aussi. Une plainte, un gémissement difficile à dire, lui échappe alors qu’il s’éloigne brièvement pour reprendre à la fois son souffle et pour prévenir Rafaël qu’il est sur le point de mourir, que son coeur bat si vite qu’il va bientôt s’arrêter, exploser avec le reste de ses entrailles. “... Je… S’il te plait…” Il ne se souvient plus de quels mots il doit dire, en quoi Rafaël peut l’aider, ni même comment il a réussi à respirer toutes ces années sans les lèvres de l’homme sur les siennes. Il n’y arrive pas en ce moment en tout cas. Une seconde, deux, c’est tout ce qu’il peut se permettre avant de revenir à la charge.
Et puis, Rafaël s’éloigne et il se souvient. Ce qu’il fait maintenant, c’est un crime, une double peine même. Nerveusement, il fait tourner son alliance d’un geste du pouce, tandis qu’il observe le jeune homme devant lui qui n’a pas l’air le moins du monde préoccupé. Il n’a qu’à enlever son t-shirt pour que James oublie de nouveau quel terrible monstre il est sur le point de devenir. C’est ce dont il a toujours rêvé, ou plutôt le contenu de tous ses cauchemars depuis des années, au point qu’il n’est plus très sûr d’être encore en vie, d’être encore sur la Terre, mais pas convaincu d’être tombé direct en Enfer non plus. Car ce n’est pas de la douleur qu’il ressent quand il touche un autre homme pour la première fois de sa vie. Rafaël ne s’embrase pas comme lui, mais sa peau est chaude, son corps ferme et sans qu’il ne réalise vraiment, James se surprend à glisser ses doigts le long de ses hanches puis de ses côtes, son regard hypnotisé par ses propres gestes.
Dans son ventre, la pression gonfle, la chaleur monte et se répand dans ses veines comme une traînée de poudre. Il ne manque plus qu’une étincelle pour l’embraser pour de bon et du petit James timide d’autrefois, il ne restera bientôt que des cendres. C’est un fait qui ne l’inquiète absolument pas, bien au contraire. Qu’il disparaisse dans les flammes, vraiment ! Il le veut, il en a besoin. C’est ce qu’il se dit quand, cette fois, c’est lui qui pose une main dans la nuque de Rafaël et l’attire sans grande douceur pour un autre baiser qui s’étire en longueur et semble ne plus vouloir prendre fin. James ne sait plus vraiment ce qu’il fait, plus rien n’a vraiment de sens, mais il n’échangerait sa place pour rien au monde. Il manque d’air, son souffle totalement incohérent résonne de plus en plus fort à mesure qu’il le perd aux lèvres du jeune homme et ça lui est bien égal. Il va sûrement mourir bientôt, il en a la sensation en tout cas, une bombe à retardement est sur le point d’exploser dans son ventre et le Diable a déjà pris possession de son corps de toute façon. Qu’il prenne son âme aussi. Une plainte, un gémissement difficile à dire, lui échappe alors qu’il s’éloigne brièvement pour reprendre à la fois son souffle et pour prévenir Rafaël qu’il est sur le point de mourir, que son coeur bat si vite qu’il va bientôt s’arrêter, exploser avec le reste de ses entrailles. “... Je… S’il te plait…” Il ne se souvient plus de quels mots il doit dire, en quoi Rafaël peut l’aider, ni même comment il a réussi à respirer toutes ces années sans les lèvres de l’homme sur les siennes. Il n’y arrive pas en ce moment en tout cas. Une seconde, deux, c’est tout ce qu’il peut se permettre avant de revenir à la charge.
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Il abandonnait, il cédait et lentement, il se laissait aller à plus. Que se soit ses lèvres, puis ses mains, il se faisait plus aventureux, plus sûr de lui. Alors certes, il y avait toujours une fragilité, une peur palpable qui le maintenait sagement à sa place, mais il osait et ça m’arrachait un sourire. Gagnant en fébrilité, je le sentais de plus en plus sensible à mes gestes, jusqu’à ce qu’il s’éloigne, brusquement, pour réclamer quelque chose qu’il ne pouvait visiblement exprimer. Savoir ce qu’il voulait n’était pas bien compliqué, mais de là à me lancer directement à l’attaque… Il ne fallait pas le brusquer, juste lui offrir un aperçu pour qu’il puisse se libérer dans le futur, ou tous simplement céder aujourd’hui. Alors certes ça arrangerait mes finances qu’il se laisse aller ici, mais je ne me faisais pas trop d’illusion et puis de toute façon, je ne voulais pas le forcer à se refouler encore plus. Alors ça serait sans doute le minimum et pour le prix… J’étais pas certain que ça serait une bonne idée d’en parler maintenant. On verrait à la fin et en fonction de ce qu’il consomme. Abandonnant donc ses lèvres pour glisser dans son cou, j’y dessinais des arabesques avec ma langue tandis que mes mains se faisaient plus aventureuses.
Y aller doucement, ça serait à présent compliqué, car après avoir retrouvé ses lèvres, j’avais fini par faire céder l’ouverture de son pantalon pour glisser une main sur son sous vêtement. La suite, ce fut dans un premier temps une prise d’habitude, celle qu’un homme était en train de le toucher, celle qu’un homme le faisait réagir car ça, c’était évident. Me dérobant vers son oreille, je lui soufflais tout de même, « Tu m’arrêtes si ça va pas. », car même si je pensais à son épanouissement, il était hors de question de lui forcer réellement la main. Je voulais le libérer, pas abuser de lui. Quoi que dans un sens, ne pas lui avoir dit que j’étais un prostitué n’était pas réglo non plus, mais c'était un détail non ? Genre il était plus important d’avoir fait quelque chose en son âme et conscience avec une pute que d’avoir été abusé par elle.
Glissant mes lèvres le long de son corps, je m’occupais réellement de lui d’une façon qu’aucun autre homme n’avait faite. Ca ne durerait pas longtemps, il suffisait de voir combien il était réactif pour savoir que j’avais bon. Après je ne lui en voudrais pas non plus, je savais ce que ça faisait les première fois, ou quand on était fatigué, ou pressé. J’espérais simplement qu’il se laisserait aller jusque là, qu’il accepte et se libère un peu. Un mec comme lui n’avait définitivement pas le droit de se priver éternellement de plaisir.
Y aller doucement, ça serait à présent compliqué, car après avoir retrouvé ses lèvres, j’avais fini par faire céder l’ouverture de son pantalon pour glisser une main sur son sous vêtement. La suite, ce fut dans un premier temps une prise d’habitude, celle qu’un homme était en train de le toucher, celle qu’un homme le faisait réagir car ça, c’était évident. Me dérobant vers son oreille, je lui soufflais tout de même, « Tu m’arrêtes si ça va pas. », car même si je pensais à son épanouissement, il était hors de question de lui forcer réellement la main. Je voulais le libérer, pas abuser de lui. Quoi que dans un sens, ne pas lui avoir dit que j’étais un prostitué n’était pas réglo non plus, mais c'était un détail non ? Genre il était plus important d’avoir fait quelque chose en son âme et conscience avec une pute que d’avoir été abusé par elle.
Glissant mes lèvres le long de son corps, je m’occupais réellement de lui d’une façon qu’aucun autre homme n’avait faite. Ca ne durerait pas longtemps, il suffisait de voir combien il était réactif pour savoir que j’avais bon. Après je ne lui en voudrais pas non plus, je savais ce que ça faisait les première fois, ou quand on était fatigué, ou pressé. J’espérais simplement qu’il se laisserait aller jusque là, qu’il accepte et se libère un peu. Un mec comme lui n’avait définitivement pas le droit de se priver éternellement de plaisir.
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S’il restait une quelconque forme de conscience à James, elle disparaît totalement dès lors qu’il sent les mains de Rafaël sur lui. Leurs lèvres scellées étouffent à peine le gémissement qui échappe au jeune homme à la sensation, nouvelle, terrifiante, de quelqu’un qui le touche pour la première fois. Il se fige imperceptiblement, n’ayant pas la moindre idée de ce qu’il doit faire maintenant et la sensation bien plus familière de la panique qui le reprend. Ça le met très mal à l’aise de rester là sans bouger alors que de tout ce qu’il sait du sexe - certes, ça ne représente pas grande chose - c’est un moment qui doit se partager. Ses doigts, secoués de tremblements et d’hésitation, glissent sur le bras du jeune homme, sans qu’il ne sache encore s’il s’apprête à le forcer à retirer sa main ou autre chose. Avant qu’il n’y pense réellement, hélas, Rafaël cesse de l’embrasser et ce qu’il fait à la place ne fait qu’empirer les choses. Il entend, vaguement, les mots du jeune homme à son oreille, mais c’est à peine s’il en a réellement conscience. Il a envie de lui répondre que ça ne va déjà pas, que tout son corps est tendu par la mort imminente qui le terrassera bientôt, mais qu’importe ce que lui fait Rafaël, c’est complètement dingue et les sons qui lui échappent finalement n’ont pas grand rapport avec des mots.
Il perd complètement le sens des réalités et quelques minutes, ne sait plus vraiment dire ce qui se passe, comment il s’appelle ou même où il se trouve. Respirer lui demande déjà trop d’efforts et lutter contre ce poids qui lui pèse de plus en plus et qu’il ne comprend pas est pratiquement impossible. C’est ce à quoi il s’emploie pourtant : lutter de toutes ses forces, alors qu’un homme est agenouillé devant lui et fait une chose qui le précipitera droit en Enfer. Il lutte, mais c’est inutile. Trop vite, il manque de forces pour retenir plus longtemps ce qui est en train de le secouer complètement, alors il ferme les yeux et se laisse reposer contre le dossier du canapé. Sa tête cogne contre le mur, mais il le sent à peine. Le monde tourne et même le néant derrière ses paupières closes. Il entend sa voix, il croit que c’est sa voix en tout cas, alors qu’une décharge électrique traverse son corps, déchire ses muscles et brise ses os. Peut-être qu’il a mal, mais il ne croit pas. C’est étrange, bizarre, mais pas douloureux, pas vraiment. Son coeur frappe tellement fort contre ses côtes qu’il a envie de pleurer.
Et puis plus rien, le vide complet, le noir total. Il entend son propre souffle qui résonne bruyamment dans la pièce. Son corps est couvert de sueur et ses joues de larmes, mais tout est en train de rentrer dans l’ordre et il se sent bien. Mieux. Soulagé. Il essuie les larmes sur ses joues et rouvre les yeux lentement, pour voir le plafond au-dessus de sa tête. Il ne reconnait pas l’endroit où il se trouve et ce n’est qu’après un bref regard paniqué autour de lui qu’il semble reconnaître enfin le salon de tatouage, remarquer Rafaël près de lui et comprendre réellement ce qu’ils viennent de faire ensemble. Son visage blémit presque immédiatement, alors que ses yeux s’écarquillent. Il se redresse et tente de s’éloigner autant que possible du jeune homme, couvrant vaguement son corps dans un signe de pudeur bien inutile. “Oh non, c’est pas vrai…” souffle-t-il, plus pour lui-même que pour Rafaël. “Je… Je suis désolé,” lance-t-il à l’adresse du jeune homme alors qu’il se lève précipitamment et remet ses vêtements en ordre. “Il faut que je parte d’ici tout de suite, je… Je voulais pas faire ça.” Aucune surprise cette fois, il connaît la panique c’est une vieille amie.
Il perd complètement le sens des réalités et quelques minutes, ne sait plus vraiment dire ce qui se passe, comment il s’appelle ou même où il se trouve. Respirer lui demande déjà trop d’efforts et lutter contre ce poids qui lui pèse de plus en plus et qu’il ne comprend pas est pratiquement impossible. C’est ce à quoi il s’emploie pourtant : lutter de toutes ses forces, alors qu’un homme est agenouillé devant lui et fait une chose qui le précipitera droit en Enfer. Il lutte, mais c’est inutile. Trop vite, il manque de forces pour retenir plus longtemps ce qui est en train de le secouer complètement, alors il ferme les yeux et se laisse reposer contre le dossier du canapé. Sa tête cogne contre le mur, mais il le sent à peine. Le monde tourne et même le néant derrière ses paupières closes. Il entend sa voix, il croit que c’est sa voix en tout cas, alors qu’une décharge électrique traverse son corps, déchire ses muscles et brise ses os. Peut-être qu’il a mal, mais il ne croit pas. C’est étrange, bizarre, mais pas douloureux, pas vraiment. Son coeur frappe tellement fort contre ses côtes qu’il a envie de pleurer.
Et puis plus rien, le vide complet, le noir total. Il entend son propre souffle qui résonne bruyamment dans la pièce. Son corps est couvert de sueur et ses joues de larmes, mais tout est en train de rentrer dans l’ordre et il se sent bien. Mieux. Soulagé. Il essuie les larmes sur ses joues et rouvre les yeux lentement, pour voir le plafond au-dessus de sa tête. Il ne reconnait pas l’endroit où il se trouve et ce n’est qu’après un bref regard paniqué autour de lui qu’il semble reconnaître enfin le salon de tatouage, remarquer Rafaël près de lui et comprendre réellement ce qu’ils viennent de faire ensemble. Son visage blémit presque immédiatement, alors que ses yeux s’écarquillent. Il se redresse et tente de s’éloigner autant que possible du jeune homme, couvrant vaguement son corps dans un signe de pudeur bien inutile. “Oh non, c’est pas vrai…” souffle-t-il, plus pour lui-même que pour Rafaël. “Je… Je suis désolé,” lance-t-il à l’adresse du jeune homme alors qu’il se lève précipitamment et remet ses vêtements en ordre. “Il faut que je parte d’ici tout de suite, je… Je voulais pas faire ça.” Aucune surprise cette fois, il connaît la panique c’est une vieille amie.
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Il n’avait pas vraiment fait long feu, certes il avait été tendu, réellement, mais les attentions avaient fini par le détendre jusqu’à ce qu’il ne cède. Dans un sens c’était une bonne chose, car au moins il avait enfin lâché prise et il avait enfin pu se découvrir. Il était d’ailleurs tellement détendu que durant de longues secondes, il ne bougeait plus, ce qui me laissait tout le loisir de pouvoir le regarder, profiter du spectacle. Il était vraiment loin d’être désagréable et depuis le sol ou j’étais assis, j’avais réellement une vue agréable, simplement la trêve ne fut que de courte durée, même pour lui. Il essuya ses larmes, ce qui me fit culpabiliser un instant avant qu’il ne réalise vraiment ce qu’il venait de se passer pour se remettre debout et tenter de reprendre figure humaine. Il paniquait, il paniquait vraiment et maintenant il s’excusait, il était désolé, il ne voulait pas faire ça et il devait partir. Hum… J’aurais été tenté de ne rien dire à cet instant pour rajouter à sa peine, mais il n’était pas responsable si un expert, une personne définitivement corrompu l’avait poussé dans un vice non ? « T’as pas besoin d’être désolé avec moi. », soufflais-je alors avec une certaine douceur dans la voix malgré ce qui allait suivre.
« Je suis… Je suis la version masculine d’une prostitué James. J’aurais du le dire avant, mais t’avais l’air tellement au fond… » que j’avais abusé de lui ? C’était sans doute horrible dit comme ça, mais c’était la vérité, « Donc t’as pas à t’en vouloir, c’est moi le méchant de l’histoire et au passage tu me dois 20 dollars. », j’étais vraiment, vraiment pas bien et je doutais un peu qu’il me les donne au passage, ni qu’il garde fondamentalement un bon souvenir de l’expérience, mais peut-être que ça lui apprendrait à se laisser aller, à vivre. Tout comme ça lui apprendrait à pas se taper un parfait inconnu, quoi que là, fondamentalement il n’y avait rien eu de réellement grave, enfin c’était qu’une prestation simple, il n’y avait pas vraiment eu de relation, mais c’était sans doute trop pour lui.
M’asseyant sur le bord du canapé, je reprenais, « Et il y a pas de mal à se faire plaisir James. », plus il se retiendrait, moins il irait bien et plus il prenait le risque d’avoir un comportement à risque justement, comme ici. « Sois honnête, y’a rien que tu as aimé dans ce qu’il vient de se passer ? », car là, j’étais sur de moi. Je connaissais suffisamment les hommes, leurs réactions, pour savoir quand ils étaient réellement prit par ce qu’on leurs faisait et lui… Il avait cédé, facilement, son corps entier réclamant qu’on s’occupe de lui. Après aurait-il le courage de le reconnaitre ? J’en doutais énormément.
« Je suis… Je suis la version masculine d’une prostitué James. J’aurais du le dire avant, mais t’avais l’air tellement au fond… » que j’avais abusé de lui ? C’était sans doute horrible dit comme ça, mais c’était la vérité, « Donc t’as pas à t’en vouloir, c’est moi le méchant de l’histoire et au passage tu me dois 20 dollars. », j’étais vraiment, vraiment pas bien et je doutais un peu qu’il me les donne au passage, ni qu’il garde fondamentalement un bon souvenir de l’expérience, mais peut-être que ça lui apprendrait à se laisser aller, à vivre. Tout comme ça lui apprendrait à pas se taper un parfait inconnu, quoi que là, fondamentalement il n’y avait rien eu de réellement grave, enfin c’était qu’une prestation simple, il n’y avait pas vraiment eu de relation, mais c’était sans doute trop pour lui.
M’asseyant sur le bord du canapé, je reprenais, « Et il y a pas de mal à se faire plaisir James. », plus il se retiendrait, moins il irait bien et plus il prenait le risque d’avoir un comportement à risque justement, comme ici. « Sois honnête, y’a rien que tu as aimé dans ce qu’il vient de se passer ? », car là, j’étais sur de moi. Je connaissais suffisamment les hommes, leurs réactions, pour savoir quand ils étaient réellement prit par ce qu’on leurs faisait et lui… Il avait cédé, facilement, son corps entier réclamant qu’on s’occupe de lui. Après aurait-il le courage de le reconnaitre ? J’en doutais énormément.
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De ses mains tremblantes, James remet ses vêtements, de l’ordre dans son apparence, alors que son coeur continue de frapper ses côtes, sans que ce ne soit vraiment agréable cette fois. Il sait ce qu’il a fait, il n’est pas aussi idiot qu’il voudrait l’être maintenant. Il sait ce qu’il a fait, il sait aussi ce qu’il a ressenti, ce que ça veut dire, quel terrible destin l’attend maintenant. Aucune prière ne peut réparer ça, ça lui semble assez évident. Il peut peut-être demander pardon, prier pour l’absolution, mais il a péché et cette fois… Alors que la panique le secoue dans tous les sens, il écoute vaguement Rafaël d’une oreille tout sauf attentive. Jusqu’à ce que l’homme ne lui explique, d’une façon très décontractée, beaucoup trop, à quel point ce qui vient de se passer est pire que tout. Brusquement, James se tend et s’arrête complètement de bouger. Les mots semblent presque flotter dans son crâne alors qu’il tente désespérément de s’y agripper. Très lentement, il pivote sur lui-même pour faire face au jeune homme qui vient de détruire sa vie. Le regard qu’il pose sur Rafaël est à la fois incrédule et désespéré. “Vingt dollars…” répète-t-il à voix basse, sans vraiment s’adresser à qui que ce soit.
Il a du mal à croire que ce soit possible. Qui se retrouve à avoir sa toute première expérience sexuelle avec un prostitué sans même le savoir ?! Il a envie de hurler, de pleurer et de rire, tout à la fois. Sa vie n’est qu’une vaste plaisanterie, c’est officiel. Et oh, mon Dieu, s’il avait espoir d’obtenir le pardon pour avoir laissé un homme faire ce que Rafaël vient de lui faire, cette fois c’est fini, il n’a plus aucune chance. C’est comme ces clichés qu’on raconte sur le moment de notre mort : tout à coup, James voit sa vie entière défiler devant ses yeux. Il ne va peut-être pas mourir dans la seconde, mais il est condamné pour l’éternité. Et Rafaël, totalement indifférent à ce qu’il vient de faire, continue de parler tout seul, va même jusqu’à caresser le vain espoir de tirer des aveux à James. Ce dernier lui jette un autre regard en entendant sa question, sa voix pleine de nonchalance et de… pitié ? Il ouvre la bouche, mais n’arrive pas à prononcer le moindre mot et se met rapidement à rire. Il n’y a aucun amusement dans ce son, rien qui ne soit très agréable à entendre à vrai dire. C’est un peu comme s’il était en train de faire une crise d’hystérie, de perdre complètement la tête. Est-ce qu’il a aimé ? Bien sûr que oui. La route qui mène à l’Enfer est toujours la plus agréable à emprunter et James a foncé droit devant sans se poser de question. “Vingt dollars. Très bien.”
Il est fou de rage, désespéré et totalement perdu, mais il sort quand même son téléphone de la poche de son pantalon et le déverrouille de ses doigts complètement tremblant. Par miracle, alors qu’il est totalement ailleurs, il parvient à effectuer le virement avec un naturel presque déconcertant. Quand c’est chose faite, il termine de se rhabiller et pose un dernier regard sur le prostitué. “Ne t’approche plus jamais de moi.” souffle-t-il, sa voix pleine de haine et de dégoût. “J’irai brûler en Enfer à cause de toi, mais crois-moi tu iras aussi.” Il sait bien que ce n’est pas le genre de menace qui impressionnera cet homme, mais qu’importe, ça lui est bien égal. Toute sa vie est fichue et il ne sait plus quoi faire.
Il a du mal à croire que ce soit possible. Qui se retrouve à avoir sa toute première expérience sexuelle avec un prostitué sans même le savoir ?! Il a envie de hurler, de pleurer et de rire, tout à la fois. Sa vie n’est qu’une vaste plaisanterie, c’est officiel. Et oh, mon Dieu, s’il avait espoir d’obtenir le pardon pour avoir laissé un homme faire ce que Rafaël vient de lui faire, cette fois c’est fini, il n’a plus aucune chance. C’est comme ces clichés qu’on raconte sur le moment de notre mort : tout à coup, James voit sa vie entière défiler devant ses yeux. Il ne va peut-être pas mourir dans la seconde, mais il est condamné pour l’éternité. Et Rafaël, totalement indifférent à ce qu’il vient de faire, continue de parler tout seul, va même jusqu’à caresser le vain espoir de tirer des aveux à James. Ce dernier lui jette un autre regard en entendant sa question, sa voix pleine de nonchalance et de… pitié ? Il ouvre la bouche, mais n’arrive pas à prononcer le moindre mot et se met rapidement à rire. Il n’y a aucun amusement dans ce son, rien qui ne soit très agréable à entendre à vrai dire. C’est un peu comme s’il était en train de faire une crise d’hystérie, de perdre complètement la tête. Est-ce qu’il a aimé ? Bien sûr que oui. La route qui mène à l’Enfer est toujours la plus agréable à emprunter et James a foncé droit devant sans se poser de question. “Vingt dollars. Très bien.”
Il est fou de rage, désespéré et totalement perdu, mais il sort quand même son téléphone de la poche de son pantalon et le déverrouille de ses doigts complètement tremblant. Par miracle, alors qu’il est totalement ailleurs, il parvient à effectuer le virement avec un naturel presque déconcertant. Quand c’est chose faite, il termine de se rhabiller et pose un dernier regard sur le prostitué. “Ne t’approche plus jamais de moi.” souffle-t-il, sa voix pleine de haine et de dégoût. “J’irai brûler en Enfer à cause de toi, mais crois-moi tu iras aussi.” Il sait bien que ce n’est pas le genre de menace qui impressionnera cet homme, mais qu’importe, ça lui est bien égal. Toute sa vie est fichue et il ne sait plus quoi faire.