Carbonize || Raf & Zayan #4
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
On s’était revu une ou deux fois après l’anniversaire et j’avais sincèrement commencé à abattre mes défenses, à penser que tout irait bien, que c’était possible d’avoir une relation en plus de tout ça, mais c’était se mentir à sois-même, c’était même pas réaliser combien je pouvais me tromper, combien je pouvais avoir tort de penser ça. C’était déjà mentir, se convaincre que coucher avec d’autres en plus de lui n’aurait aucun impact, mais c’était surtout se voiler la face et le retour à la réalité fut des plus brutale. Un appel, un simple appel, il n’avait fallu que ça pour me ramener à la réalité. Ma mère avait eu un problème, je ne saurais expliquer quoi exactement, mais il y avait eu un problème, elle était hors de danger, mais ils avaient fait des soins spécifiques pour la sauver. Ils n’avaient certes pas prévenu avant, mais ils avaient l’habitude que je dise oui à tous, ils savaient que sa vie était plus importante que le reste. Alors ils avaient fait et l’addition n’était en soit pas si salé, 5 000 dollars, mais ça me rappelé à mon bon souvenir qu’il y avait les autres soins et que le peu d’argent que j’avais mis de côté en cas de soins imprévus avaient déjà servi à me payer une histoire avec quelqu’un. Je devais gagner de l’argent, je devais le faire vite, je devais en gagner beaucoup. Je n’avais plus le droit de vivre… Surtout qu’au final il l’avait déjà dit non, il ne voulait pas être responsable de sa mort, de sa mauvaise santé, il ne voulait pas que pour lui, je la néglige elle. Les choix n’étaient donc pas énorme, pas infinie, il fallait cesser.
Alors je m’étais rendu moins disponible, ce qui était vrai au fond, je travaillais, encore plus et je n’avais plus le temps pour 200 dollars. Alors j’avais refusé une fois, deux fois, trois fois, je continuais à lui parler sans pour autant parler de ma mère, juste, j’essayais de faire semblant, sans succès pour mon coeur. J’y arrivais tant bien que mal jusqu’à ce soir. J’avais un client plutôt assoiffé au Evilicious Night Club, un client qui m’avait déjà ramené beaucoup d’argent juste pour le nombre de fois où il m’avait attiré dans les toilettes. Il était épuisant, tout sauf attirant tant il se vanté, mais il avait de l’argent et malheureusement c’était ce qui comptait le plus. Il finirait bien par s’épuiser de toute façon non ? Et ce manège incessant jusqu’aux toilettes dégueulasses du club prendrait fin. Me faisant traîner une nouvelle fois dans les enfers, j’eus l’agréable surprise de le voir tenir moins longtemps, de céder plus vite et de me libérer de cet enfer tout sauf plaisant. Même si je pensais à lui et que j’essayais très sincèrement de me rappeler de ces nuits partagés avec lui pour simuler quoi que ce soit d’un temps soit peu crédible, ça commençait à ne plus suffire, ça allait même jusqu’à assombrir le souvenir et c’était loin d’être une bonne chose.
Après, c’était sans doute toujours mieux que ce qui allait se passer là. Je me retrouvais sur un fauteuil du club, chevauchant mon client, l’embrassant comme il le voulait avec autant de passion simulée que d’envie de fuir, mais c’était pas ça le problème. Le problème c’était qu’en relevant la tête je le vis lui, à quelques mètres de là et ça serait très certainement mentir que de dire que je ne m’étais pas raidis immédiatement. J’étais débraillé, les mains de l’homme sur mon torse et sur ma hanche, le t-shirt à moitié remonté. Il n’y avait aucun doute sur ce qu’il se passé ici et sur ce que je faisais. Au moins il ne pourrait pas dire que je mentais quand j’avais refusé de sortir avec lui ce soir en raison d’un client, car j’étais sur mon client, car j’étais en train de travailler.
Maudire mon travaille ne fut jamais aussi vrai. Là, à cet instant, j’avais envie de disparaître, de ne pas être qu’une pute devant monnayer mon corps pour un peu d’argent. Continuant à fixer Zayan en oubliant complètement mon travaille, ce dernier sembla s’impatienter au point de venir me rechercher en ramenant mon visage vers le sien avec une de ses mains. Je me dégoûtais, je me donnais envie de vomir, mais il ne voulait pas être responsable et je devais être un bon fils.
Alors je m’étais rendu moins disponible, ce qui était vrai au fond, je travaillais, encore plus et je n’avais plus le temps pour 200 dollars. Alors j’avais refusé une fois, deux fois, trois fois, je continuais à lui parler sans pour autant parler de ma mère, juste, j’essayais de faire semblant, sans succès pour mon coeur. J’y arrivais tant bien que mal jusqu’à ce soir. J’avais un client plutôt assoiffé au Evilicious Night Club, un client qui m’avait déjà ramené beaucoup d’argent juste pour le nombre de fois où il m’avait attiré dans les toilettes. Il était épuisant, tout sauf attirant tant il se vanté, mais il avait de l’argent et malheureusement c’était ce qui comptait le plus. Il finirait bien par s’épuiser de toute façon non ? Et ce manège incessant jusqu’aux toilettes dégueulasses du club prendrait fin. Me faisant traîner une nouvelle fois dans les enfers, j’eus l’agréable surprise de le voir tenir moins longtemps, de céder plus vite et de me libérer de cet enfer tout sauf plaisant. Même si je pensais à lui et que j’essayais très sincèrement de me rappeler de ces nuits partagés avec lui pour simuler quoi que ce soit d’un temps soit peu crédible, ça commençait à ne plus suffire, ça allait même jusqu’à assombrir le souvenir et c’était loin d’être une bonne chose.
Après, c’était sans doute toujours mieux que ce qui allait se passer là. Je me retrouvais sur un fauteuil du club, chevauchant mon client, l’embrassant comme il le voulait avec autant de passion simulée que d’envie de fuir, mais c’était pas ça le problème. Le problème c’était qu’en relevant la tête je le vis lui, à quelques mètres de là et ça serait très certainement mentir que de dire que je ne m’étais pas raidis immédiatement. J’étais débraillé, les mains de l’homme sur mon torse et sur ma hanche, le t-shirt à moitié remonté. Il n’y avait aucun doute sur ce qu’il se passé ici et sur ce que je faisais. Au moins il ne pourrait pas dire que je mentais quand j’avais refusé de sortir avec lui ce soir en raison d’un client, car j’étais sur mon client, car j’étais en train de travailler.
Maudire mon travaille ne fut jamais aussi vrai. Là, à cet instant, j’avais envie de disparaître, de ne pas être qu’une pute devant monnayer mon corps pour un peu d’argent. Continuant à fixer Zayan en oubliant complètement mon travaille, ce dernier sembla s’impatienter au point de venir me rechercher en ramenant mon visage vers le sien avec une de ses mains. Je me dégoûtais, je me donnais envie de vomir, mais il ne voulait pas être responsable et je devais être un bon fils.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
Ce soir, alors que Zayan entre au Evilicious, il se fait la remarque que ça ne lui est pas arrivé depuis une éternité. Il a pourtant passé un temps fou dans cet endroit, à dépenser le peu d’argent qu’il gagne dans des cocktails, à danser et discuter avec plus d’inconnus qu’on ne peut l’imaginer. Longtemps, cet endroit a été presque son quartier général, son endroit préféré pour oublier la tristesse de son existence après une longue journée. Jusqu’à Rafaël. Les lieux lui semblent presque étrangers ce soir, la foule compacte qui s’épuise sur la piste de danse ne lui fait pas envie et l’absence d’un visage familier derrière le bar pourrait presque le convaincre de prendre la fuite. Malgré tout, il s’acharne et se glisse au travers du night club pour rejoindre le comptoir, patiente jusqu’à ce qu’un serveur accepte de prendre sa commande et lui donne le verre de vodka qu’il demande et va se trouver une place libre dans un coin, comme il l’a fait si souvent au cours des dernières années. Généralement, il ne passe que très peu de temps tout seul, avant de jeter son dévolu sur quelqu’un, homme ou femme sans distinction, tout simplement pour discuter, rencontrer de nouvelles personnes, s’amuser.
Ce soir, il n’a pas du tout envie de s’approcher de qui que ce soit. Il essaye quand même de se convaincre que c’est la meilleure chose à faire. Il est temps que Zayan revienne, qu’il redevienne lui-même surtout. Sa petite amourette avec un prostitué était stupide et lamentable, il le sait depuis le premier jour. Il a toujours su aussi que ça prendrait fin un jour ou l’autre et qu’il allait en souffrir s’il était celui des deux faisant l’erreur de s’attacher. Il ne devrait donc pas être surpris, n’est-ce pas ? Pas surpris du tout qu’après quelques brèves semaines à faire semblant de vivre une histoire parfaitement normale, le jeune escort soit retourné mener sa vie de son côté. Zayan essaye très fort de ne pas l’imaginer dans les bras d’un autre, chaque fois qu’il se retrouve seul chez lui et que l’escort ne répond pas à ses messages ou lui dit simplement qu’il ne peut pas venir ce soir parce qu’il travaille. Il n’y parvient jamais. Ses cauchemars sont hantés par Rafaël en pleine étreinte avec un autre, tandis que lui observe de loin, incapable de détourner les yeux ou de s’échapper.
Il finira par s’en remettre, c’est ce qu’il croit en tout cas. Ce n’est clairement pas la première fois qu’il a le coeur brisé, qu’il est éconduit par un prétendant et qu’il doit garder la face. Il doute que ce soit la dernière fois aussi. C’est pour ça qu’il est là : se remettre sur les rails, se convaincre que Rafaël n’est plus que de l’histoire ancienne. Et il ne pourra pas y arriver s’il reste à broyer du noir en pensant à l’escort toute la soirée. C’est ce qu’il parvient enfin à le convaincre de se bouger. Il ne sait pas encore vers qui il compte aller, mais son verre à la main, il abandonne sa cachette et s’engage dans une petite promenade aléatoire dans le night club. Quelques minutes, il parvient même à se sentir un peu mieux et à oublier l’existence même de Rafaël. Malheureusement, son obsession n’est jamais bien loin, car rapidement, il est persuadé de voir le jeune homme à quelques mètres de là. Il n’a pas le temps de se raisonner et approche avant de réaliser vraiment ce qu’il fait, le coeur plein de l’espoir qu’en voyant l’homme de plus près, il réalise quelle erreur idiote il a commise et se rende que ce n’est pas du tout Rafaël.
Quand il arrive assez près, pourtant, il n’y a aucun doute possible. L’escort est bien là et l’homme contre lequel il se presse est… Un instant, Zayan reste comme paralysé et observe, impuissant, l’homme dont il est tombé bêtement amoureux en train d’en embrasser un autre. Il est d’abord sous le choc, blessé, secoué. Et puis vient la colère, qui débarque, inattendue, et se hisse jusqu’à la surface. Il connaît la situation de Rafaël, une part de lui sait pourquoi le jeune homme ne s’empresse pas de repousser son client pour se précipiter vers lui et se mettre à genoux pour le supplier de lui pardonner cette trahison qui n’en est pas vraiment une, mais son ego et son coeur blessés ne veulent pas entendre raison. Comme possédé, le pakistanais s’approche encore jusqu’à ce qu’il soit assez près pour faire la chose la plus stupide au monde. C’est comme s’il n’était même plus aux commandes de son propre corps. Il se voit, de loin, tendre le bras vers l’heureux couple en pleine représentation indécente et tourner sa propre main jusqu’à ce que le contenu de son verre ne se déverse entièrement sur le crâne du client. Le verre tombe au sol, se brise, le bruit étouffé par la musique et la foule tout autour d’eux et au lieu de fuir avant qu’il ne soit forcé d’assumer les conséquences de cet acte stupide, Zayan reste planté là, son regard brûlant de haine posé sur les deux hommes.
Ce soir, il n’a pas du tout envie de s’approcher de qui que ce soit. Il essaye quand même de se convaincre que c’est la meilleure chose à faire. Il est temps que Zayan revienne, qu’il redevienne lui-même surtout. Sa petite amourette avec un prostitué était stupide et lamentable, il le sait depuis le premier jour. Il a toujours su aussi que ça prendrait fin un jour ou l’autre et qu’il allait en souffrir s’il était celui des deux faisant l’erreur de s’attacher. Il ne devrait donc pas être surpris, n’est-ce pas ? Pas surpris du tout qu’après quelques brèves semaines à faire semblant de vivre une histoire parfaitement normale, le jeune escort soit retourné mener sa vie de son côté. Zayan essaye très fort de ne pas l’imaginer dans les bras d’un autre, chaque fois qu’il se retrouve seul chez lui et que l’escort ne répond pas à ses messages ou lui dit simplement qu’il ne peut pas venir ce soir parce qu’il travaille. Il n’y parvient jamais. Ses cauchemars sont hantés par Rafaël en pleine étreinte avec un autre, tandis que lui observe de loin, incapable de détourner les yeux ou de s’échapper.
Il finira par s’en remettre, c’est ce qu’il croit en tout cas. Ce n’est clairement pas la première fois qu’il a le coeur brisé, qu’il est éconduit par un prétendant et qu’il doit garder la face. Il doute que ce soit la dernière fois aussi. C’est pour ça qu’il est là : se remettre sur les rails, se convaincre que Rafaël n’est plus que de l’histoire ancienne. Et il ne pourra pas y arriver s’il reste à broyer du noir en pensant à l’escort toute la soirée. C’est ce qu’il parvient enfin à le convaincre de se bouger. Il ne sait pas encore vers qui il compte aller, mais son verre à la main, il abandonne sa cachette et s’engage dans une petite promenade aléatoire dans le night club. Quelques minutes, il parvient même à se sentir un peu mieux et à oublier l’existence même de Rafaël. Malheureusement, son obsession n’est jamais bien loin, car rapidement, il est persuadé de voir le jeune homme à quelques mètres de là. Il n’a pas le temps de se raisonner et approche avant de réaliser vraiment ce qu’il fait, le coeur plein de l’espoir qu’en voyant l’homme de plus près, il réalise quelle erreur idiote il a commise et se rende que ce n’est pas du tout Rafaël.
Quand il arrive assez près, pourtant, il n’y a aucun doute possible. L’escort est bien là et l’homme contre lequel il se presse est… Un instant, Zayan reste comme paralysé et observe, impuissant, l’homme dont il est tombé bêtement amoureux en train d’en embrasser un autre. Il est d’abord sous le choc, blessé, secoué. Et puis vient la colère, qui débarque, inattendue, et se hisse jusqu’à la surface. Il connaît la situation de Rafaël, une part de lui sait pourquoi le jeune homme ne s’empresse pas de repousser son client pour se précipiter vers lui et se mettre à genoux pour le supplier de lui pardonner cette trahison qui n’en est pas vraiment une, mais son ego et son coeur blessés ne veulent pas entendre raison. Comme possédé, le pakistanais s’approche encore jusqu’à ce qu’il soit assez près pour faire la chose la plus stupide au monde. C’est comme s’il n’était même plus aux commandes de son propre corps. Il se voit, de loin, tendre le bras vers l’heureux couple en pleine représentation indécente et tourner sa propre main jusqu’à ce que le contenu de son verre ne se déverse entièrement sur le crâne du client. Le verre tombe au sol, se brise, le bruit étouffé par la musique et la foule tout autour d’eux et au lieu de fuir avant qu’il ne soit forcé d’assumer les conséquences de cet acte stupide, Zayan reste planté là, son regard brûlant de haine posé sur les deux hommes.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
Il finirait par partir, c’était ce dont je m’étais convaincu quand mon client m’avait ramené à lui. J’avais malheureusement une boule dans le ventre, j’avais honte, honte de moi, honte de ce que je faisais. Si jusqu’à présent je n’avais jamais eu de mauvais sentiment envers ma profession car j’étais persuadé de faire la bonne chose, depuis Zayan… Je me dégoutais continuellement. Mais je devais gagner de l’argent, j’avais trop de dette trop de retard et… Sentant quelque chose couler sur mon client puis sur moi, je relevais les yeux un peu brusquement pour découvrir Zayan entrain de vider son verre sur l’homme qui venait brutalement de se tendre. Il se leva d’un bond alors que Zayan venait de laisser tomber son verre et je pouvais déjà deviner la suite. Pourquoi est-ce qu’il… Pourquoi ? Il le savait non ? Je n’avais rien caché, alors pourquoi ? J’avouais que je n’avais pas trop eu le temps de réfléchir quand je vis l’autre armer son poing pour faire passer au Pakistanais l’envie de recommencer. Me remettant debout, je m’interposais entre les deux hommes pour éviter que la situation ne dégénère réellement. Sauf que voilà, qu’est-ce que je pouvais dire pour sauver Zayan ? Ne le frappes pas, il a juste cru qu’un truc était possible entre nous alors que je suis beaucoup trop pathétique pour ça ? Ou il est bourré, il a pas fait gaffe ?! Ou encore, ne le frappes pas, il vient de m’éviter de devoir continuer à t’embrasser alors que tu me dégouttes ? Aucune réponse était la bonne là, rien ne suffirait car d’un côté il y avait un connard énervé et de l’autre un objet interdit qui l’était aussi et à raison.
« On se calme, vous allez vous faire virer ! » soufflais-je simplement, mais cela ne suffit pas, l’autre avança et je dus le repousser pour de bon, ce qui ne sembla pas lui plaire. Il voulait sans doute faire le show, qu’il le fasse, mais pas ici. Visiblement vexé il sortit son portable pour me payer visiblement, mais il y avait fort à parier que si il avait été réglos jusqu’ici, j’allais payer pour ce verre sur ça tête. Je ne pouvais pas me le permettre, mais j’étais incapable de réagir, je le regardais juste me regarder de nouveau avec tout le dégoût du monde avant de disparaître pour me laisser seul avec Zayan. Et en parlant de lui. Je saisi son poignet pour l’attirer à ma suite jusqu’à l’extérieur de la boite où je finis par le lâcher. « Qu’est-ce qu’il t’a prit au juste ? » demandais-je en colère. Je ne le pensais pas comme ça, quoi que je ne le pensais rien. Je ne le connaissais pas, j’en avais la preuve.
« Tu pouvais pas juste tourner le dos ? Ce mec t’avait rien fait ! » et partit comme c’était partie, quelqu’un allait le signaler à coup sûr. Zayan était pas ce genre de mec tellement mauvais qu’on pouvait le vendre. Alors pourquoi ? Pourquoi il avait fait ça ? Pourquoi il était comme ça ? Il savait et il ne voulait pas être responsable des problèmes de ma mère non ? Alors il devait comprendre, savoir qu’il ne pouvait pas m’avoir sans conséquence et il savait aussi que je ne pourrais pas choisir. Alors pourquoi ? Alors quoi ? Qu’est-ce qu’il lui avait prit au juste ? Pourquoi il venait de faire ça ? Pourquoi il rendait ça plus difficile que ce ne l’était déjà ? C’était pas possible, il devait me laisser… Il devait pas me faire me sentir encore plus sale que je ne l’étais.
« On se calme, vous allez vous faire virer ! » soufflais-je simplement, mais cela ne suffit pas, l’autre avança et je dus le repousser pour de bon, ce qui ne sembla pas lui plaire. Il voulait sans doute faire le show, qu’il le fasse, mais pas ici. Visiblement vexé il sortit son portable pour me payer visiblement, mais il y avait fort à parier que si il avait été réglos jusqu’ici, j’allais payer pour ce verre sur ça tête. Je ne pouvais pas me le permettre, mais j’étais incapable de réagir, je le regardais juste me regarder de nouveau avec tout le dégoût du monde avant de disparaître pour me laisser seul avec Zayan. Et en parlant de lui. Je saisi son poignet pour l’attirer à ma suite jusqu’à l’extérieur de la boite où je finis par le lâcher. « Qu’est-ce qu’il t’a prit au juste ? » demandais-je en colère. Je ne le pensais pas comme ça, quoi que je ne le pensais rien. Je ne le connaissais pas, j’en avais la preuve.
« Tu pouvais pas juste tourner le dos ? Ce mec t’avait rien fait ! » et partit comme c’était partie, quelqu’un allait le signaler à coup sûr. Zayan était pas ce genre de mec tellement mauvais qu’on pouvait le vendre. Alors pourquoi ? Pourquoi il avait fait ça ? Pourquoi il était comme ça ? Il savait et il ne voulait pas être responsable des problèmes de ma mère non ? Alors il devait comprendre, savoir qu’il ne pouvait pas m’avoir sans conséquence et il savait aussi que je ne pourrais pas choisir. Alors pourquoi ? Alors quoi ? Qu’est-ce qu’il lui avait prit au juste ? Pourquoi il venait de faire ça ? Pourquoi il rendait ça plus difficile que ce ne l’était déjà ? C’était pas possible, il devait me laisser… Il devait pas me faire me sentir encore plus sale que je ne l’étais.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
Sa réaction est d’une incroyable immaturité et Zayan en a douloureusement conscience. Il n’est même pas sûr d’être en capacité d’expliquer son geste, mais il ne le regrette pas, même quand l’arrosé s’approche brusquement avec l’intention d’en découdre. Qu’il frappe, si ça l’amuse. Zayan reste où il se trouve et prétend que ça ne l’inquiète pas. Il a commis une erreur, il doit en assumer les conséquences. Le principal, c’est que maintenant que l’homme n’a d’yeux que pour lui, il ne pose plus ses sales pattes sur Rafaël. La victoire semble peut-être un peu minime, mais c’est une victoire quand même qui peint un air satisfait sur le visage du Pakistanais. Rafaël, quant à lui, ressent vite le besoin de venir jouer les héros et de s’interposer avant que Zayan ne soit inquiété. Il croise les bras sur sa poitrine et regarde la scène comme si rien de tout cela n’avait la moindre importance à ses yeux, comme si l’escort et son client ne valaient pas qu’il s’y arrête. La colère continue de le consumer, ou peut-être s’agit-il plutôt de jalousie. Un silence fort relatif s’installe, mais après une petite éternité à jouer à ce jeu, le client se décide enfin à déguerpir. Immédiatement, Zayan se détend. Il se croit tiré d’affaire, mais c’est sans compter sur Rafaël qui ne perd pas de temps et l’attrape par le bras pour le tirer hors du club. Il se laisse faire, mais ce geste l’énerve prodigieusement. Pour qui se prend-t-il, au juste ? Il a fait bien assez de dégâts comme ça et il aurait sûrement dû partir avec son client. Quoi que finalement, Zayan n’est pas mécontent que ce ne soit pas le cas.
Il n’est pas vraiment fier de lui quand l’escort lui demande des explications, mais il ne peut s’empêcher de tirer une certaine satisfaction à ce que le jeune homme soit ici avec lui plutôt qu’occupé avec un autre. “C’était un accident.” ment-il, sans prendre la peine d’essayer d’être un peu convaincant. Son geste est peut-être stupide et immature, mais pas bien difficile à comprendre si tant est qu’on soit doté d’un peu de jugeote. “J’ai trébuché.” Il a un peu l’impression d’agir comme un enfant, mais que peut-il répondre d’autre ? Rafaël sait parfaitement pourquoi il a fait ça et il est trop fier pour l’admettre quand même. C’est ridicule et il sait qu’il n’a pas le droit. Il n’est qu’un client, lui aussi. Et il a prétendu que ça lui convenait comme ça. Il aurait préféré que ce soit vrai, mais il n’est pas le seul responsable, n’est-ce pas ? Rafaël est un acteur prodigieux en tout cas, ce soir Zayan en a finalement la preuve. “Tu devrais retourner avec ton client avant qu’il ne s’en aille pour de bon.” lance-t-il en détournant le regard, incapable de soutenir plus longtemps celui du jeune homme. Il sait parfaitement qu’il n’a rien à dire, qu’il n’aura jamais ce qu’il veut et très franchement, il n’est même plus tellement sûr que ce soit Rafaël. L’oublier, peut-être. Mais pour ça, il aimerait seulement ne pas le voir en pleine action tant qu’il ne sera pas entièrement remis. Peut-être même jamais. “Tu n’auras qu’à lui dire que tu m’as réglé mon compte et que tu es désolé. Tout ira bien. T’es doué pour te faire pardonner, j’en suis sûr.”
Le ton venimeux qu’il utilise n’est même pas forcé. Ça reste pourtant douloureux. Il doit se raisonner et il n’y arrive pas tant que le jeune homme se tient là. “Si seulement tu pouvais l’emmener ailleurs, ce serait gentil de ta part.” Il sait pourtant qu’à la seconde où Rafaël le laissera tranquille, la seule chose qu’il va faire est de rentrer chez lui à toute vitesse, pour se terrer dans son lit jusqu’à ce que la terrible douleur dans sa poitrine disparaisse enfin. Mais ne serait-ce que pour le principe, il aimerait que Rafaël réalise à quel point c’est injuste de l’obliger à le regarder pendant qu’il est avec quelqu’un d’autre, qu’il ait la décence de ne pas s’afficher au moins quelques temps.
Il n’est pas vraiment fier de lui quand l’escort lui demande des explications, mais il ne peut s’empêcher de tirer une certaine satisfaction à ce que le jeune homme soit ici avec lui plutôt qu’occupé avec un autre. “C’était un accident.” ment-il, sans prendre la peine d’essayer d’être un peu convaincant. Son geste est peut-être stupide et immature, mais pas bien difficile à comprendre si tant est qu’on soit doté d’un peu de jugeote. “J’ai trébuché.” Il a un peu l’impression d’agir comme un enfant, mais que peut-il répondre d’autre ? Rafaël sait parfaitement pourquoi il a fait ça et il est trop fier pour l’admettre quand même. C’est ridicule et il sait qu’il n’a pas le droit. Il n’est qu’un client, lui aussi. Et il a prétendu que ça lui convenait comme ça. Il aurait préféré que ce soit vrai, mais il n’est pas le seul responsable, n’est-ce pas ? Rafaël est un acteur prodigieux en tout cas, ce soir Zayan en a finalement la preuve. “Tu devrais retourner avec ton client avant qu’il ne s’en aille pour de bon.” lance-t-il en détournant le regard, incapable de soutenir plus longtemps celui du jeune homme. Il sait parfaitement qu’il n’a rien à dire, qu’il n’aura jamais ce qu’il veut et très franchement, il n’est même plus tellement sûr que ce soit Rafaël. L’oublier, peut-être. Mais pour ça, il aimerait seulement ne pas le voir en pleine action tant qu’il ne sera pas entièrement remis. Peut-être même jamais. “Tu n’auras qu’à lui dire que tu m’as réglé mon compte et que tu es désolé. Tout ira bien. T’es doué pour te faire pardonner, j’en suis sûr.”
Le ton venimeux qu’il utilise n’est même pas forcé. Ça reste pourtant douloureux. Il doit se raisonner et il n’y arrive pas tant que le jeune homme se tient là. “Si seulement tu pouvais l’emmener ailleurs, ce serait gentil de ta part.” Il sait pourtant qu’à la seconde où Rafaël le laissera tranquille, la seule chose qu’il va faire est de rentrer chez lui à toute vitesse, pour se terrer dans son lit jusqu’à ce que la terrible douleur dans sa poitrine disparaisse enfin. Mais ne serait-ce que pour le principe, il aimerait que Rafaël réalise à quel point c’est injuste de l’obliger à le regarder pendant qu’il est avec quelqu’un d’autre, qu’il ait la décence de ne pas s’afficher au moins quelques temps.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
Un accident ? Il avait trébuché ? Pile sur un client ? Je voulais bien être crédule, mais j’avais des limites et là, il se foutait de moi. Il était mauvais, de mauvaise foi et quelque soit ce qu’il disait je ne voyais rien de bon se profiler. Zayan était de toute évidence capable de tout et moi je n’étais pas forcément le plus apte à accuser cette nouveauté avec calme et sérénité. Tout ce qu’il disait était blessant, son regard, son ton… Autant sa dernière demande était ironique, elle réclamait même à ce que je le recadre ou que je lui demande si par hasard il n’avait pas fait l’achat du club pour demander ça, mais ça ne vient pas. En fait j’avais la gorge nouée, serrée, au point d’être incapable de toute réaction. Ne pas m’exposer pour ne pas le déranger… Si seulement il savait, si seulement il avait la moindre idée de combien j’étais honteux de l’avoir vu, de combien j’aurais préféré ne jamais apparaître sous ses yeux. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il représentait, pas plus qu’il avait la moindre idée de ce qu’il venait de faire. « J’avais jamais eu honte d’être ce que j’étais devant toi… Je m’en voulais d’être qu’une pute, mais je me dégoutais pas vraiment. », disons que j’avais l’impression d’être un humain face à lui, pas simplement qu’un objet qu’on lui avait prit. Là, je n’étais qu’une marchandise de plus. Je n’étais plus rien.
« Tu m’as demandé de pas te rendre responsable de quoi que ce soit avec ma mère, alors tu devais bien t’en douter que pour quelques soirées au rabais avec toi, j’allais devoir récupérer comme je pouvais ailleurs. » déclarais-je avec une boule dans la gorge. C’était plus compliqué que je ne l’aurais cru d’agir ainsi avec lui, tout comme c’était plus compliqué encore de parler de ce que je devais faire pour rentrer dans mes frais. Il me forçait à faire ça, à être douloureusement injuste sans doute, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je devais assumer, je devais faire face. « Tu peux pas réagir comme ça… J’ai jamais dit que je pouvais arrêter pour toi, j’ai seulement dit que je chercherais une solution, ce que je n’ai pas encore trouvé… Alors ne soit pas injuste, me reproche pas ça… » continuais-je la mâchoire serré.
Reculant d’un pas, je repris, « J’étais mal à l’aise quand je t’ai vu… Je pensais juste pas que tu étais comme ça, pas plus que je te croyais capable de me faire aussi mal Zayan. », mais il était comme les autres. Il savait pourquoi, mais il était comme tout le monde. J’étais un idiot qui n’aurait jamais du lui donner quoi que ce soit, car j’étais à présent un idiot attaché à cet homme et venant de se faire poignarder en plein coeur. J’étais un crétin, c’était même assez ironique de lui reprocher ça quand on savait combien tout aurait pu être évité si je l’avais vraiment voulu, mais voilà, j’étais humain, et comme tout le monde j’aspirais à un peu de tranquillité et de normalité. J’avais tout gâché.
« Tu m’as demandé de pas te rendre responsable de quoi que ce soit avec ma mère, alors tu devais bien t’en douter que pour quelques soirées au rabais avec toi, j’allais devoir récupérer comme je pouvais ailleurs. » déclarais-je avec une boule dans la gorge. C’était plus compliqué que je ne l’aurais cru d’agir ainsi avec lui, tout comme c’était plus compliqué encore de parler de ce que je devais faire pour rentrer dans mes frais. Il me forçait à faire ça, à être douloureusement injuste sans doute, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je devais assumer, je devais faire face. « Tu peux pas réagir comme ça… J’ai jamais dit que je pouvais arrêter pour toi, j’ai seulement dit que je chercherais une solution, ce que je n’ai pas encore trouvé… Alors ne soit pas injuste, me reproche pas ça… » continuais-je la mâchoire serré.
Reculant d’un pas, je repris, « J’étais mal à l’aise quand je t’ai vu… Je pensais juste pas que tu étais comme ça, pas plus que je te croyais capable de me faire aussi mal Zayan. », mais il était comme les autres. Il savait pourquoi, mais il était comme tout le monde. J’étais un idiot qui n’aurait jamais du lui donner quoi que ce soit, car j’étais à présent un idiot attaché à cet homme et venant de se faire poignarder en plein coeur. J’étais un crétin, c’était même assez ironique de lui reprocher ça quand on savait combien tout aurait pu être évité si je l’avais vraiment voulu, mais voilà, j’étais humain, et comme tout le monde j’aspirais à un peu de tranquillité et de normalité. J’avais tout gâché.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
Une brève trace de honte passe sur le visage de Zayan avant qu’il ne le détourne vite vers le sol pour le masquer à Rafaël. Il aimerait vraiment réussir à le blesser sans y réfléchir à deux fois, mais ce n’est pas le cas. Il déteste cette situation, cette dispute qui ne devrait même pas exister et plus encore les mots de l’escort qui ne se rend probablement pas compte de leur portée. Le coup de grâce est mis lorsque Rafaël insinue que les agissements du pakistanais lui ont vraiment fait du mal. A-t-il seulement pensé à ce que ça faisait à Zayan de le voir pendu aux lèvres d’un autre ? C’est peut-être son travail, mais ça ne veut pas dire que Zayan n’a pas de sentiments. Et puis que cherche-t-il au juste, en évoquant sa mère et les promesses en l’air qu’il a faite d’essayer de trouver de l’argent ailleurs ? Tout ça est en train de devenir une affaire personnelle, alors même que Rafaël cherche à prétendre le contraire. Qu’importe les faits et l’objectivité, la colère est omniprésente et suffit à faire oublier le bon sens à Zayan, qui ressent soudainement le besoin de montrer son point de vue. “Je ne t’ai jamais demandé de traitement de faveur.” fait-il remarquer, durement. “J’ai dû te supplier pour que tu me laisses te payer ! C’est toi qui as insisté pour me faire une promotion et toi qui as suggéré de trouver autre chose, alors ne viens pas me mettre tout ça sur le dos.” Bien sûr, il s’est senti brièvement privilégié que Rafaël lui accorde cette importance, ce traitement de faveur. Ce n’est plus le cas maintenant que le jeune homme a l’audace de retourner ça contre lui.
“Je sais ce que tu fais ici et pourquoi, j’ai le droit de ne pas apprécier quand même.” Il ne comprend même pas pourquoi il doit se justifier à ce sujet. Ou plutôt, il ne veut pas comprendre, pas admettre que ce qu’il y a eu entre eux n’était réellement qu’un petit jeu de rôle auquel l’escort s’est plié pour une poignée de dollars quand il pouvait se faire tellement plus avec d’autres et sans se donner tout ce mal. “Et je ne t’ai pas demandé d’arrêter, que je sache ! Seulement de ne pas le faire sous mon nez. Je n’y peux rien si j’ai été assez stupide pour croire qu’il y avait quelque chose entre nous. Tu peux bien m’accorder quelques semaines pour passer à autre chose avant de t’exhiber avec tes clients, non ? Cette ville est assez grande pour que tu n’aies pas besoin de faire ça devant moi.” Il ne voit pas ce qu’il y a de si terrible dans cette simple demande. Même si Rafaël a réellement simulé chaque seconde qu’ils ont passé ensemble, ce n’est probablement pas la première fois qu’il se retrouve dans une telle situation. Qu’est-ce que ça lui coûte de faire un petit effort pour épargner les sentiments d’un client dont il sait qu’il pourra revenir le pigeonner à volonté ? Il peut se contenter de voir ça comme un geste commercial, un de plus.
Il a joué un jeu dangereux qui se retourne maintenant contre lui et honnêtement, il n’est pas très sûr de pouvoir affronter Rafaël plus longtemps. Lui parler en ce moment est déjà une torture, surtout à ce sujet. Il n’a même pas la force de rester en colère plus longtemps. “Laisse tomber, ok ?” finit-il par souffler, dépité. Ça ne sert à rien de se battre alors qu’il sait bien qu’il n’a aucun droit de demander au jeune homme d’épargner ses sentiments. Ils ne devraient même pas exister, pour commencer. “Retourne faire ta vie, je rentre chez moi.” Il se retient de promettre qu’il ne se mettra plus en travers du chemin de Rafaël, non pas qu’il n’en ait pas l’intention, mais… ça ressemble davantage à une nouvelle provocation qu’autre chose et il n’a pas envie de poursuivre cette conversation. Le peu qu’ils ont déjà échangé l’a épuisé, réellement. Il n’attend même pas de réponse du jeune homme pour passer devant lui, prêt à prendre la fuite aussi vite que possible.
“Je sais ce que tu fais ici et pourquoi, j’ai le droit de ne pas apprécier quand même.” Il ne comprend même pas pourquoi il doit se justifier à ce sujet. Ou plutôt, il ne veut pas comprendre, pas admettre que ce qu’il y a eu entre eux n’était réellement qu’un petit jeu de rôle auquel l’escort s’est plié pour une poignée de dollars quand il pouvait se faire tellement plus avec d’autres et sans se donner tout ce mal. “Et je ne t’ai pas demandé d’arrêter, que je sache ! Seulement de ne pas le faire sous mon nez. Je n’y peux rien si j’ai été assez stupide pour croire qu’il y avait quelque chose entre nous. Tu peux bien m’accorder quelques semaines pour passer à autre chose avant de t’exhiber avec tes clients, non ? Cette ville est assez grande pour que tu n’aies pas besoin de faire ça devant moi.” Il ne voit pas ce qu’il y a de si terrible dans cette simple demande. Même si Rafaël a réellement simulé chaque seconde qu’ils ont passé ensemble, ce n’est probablement pas la première fois qu’il se retrouve dans une telle situation. Qu’est-ce que ça lui coûte de faire un petit effort pour épargner les sentiments d’un client dont il sait qu’il pourra revenir le pigeonner à volonté ? Il peut se contenter de voir ça comme un geste commercial, un de plus.
Il a joué un jeu dangereux qui se retourne maintenant contre lui et honnêtement, il n’est pas très sûr de pouvoir affronter Rafaël plus longtemps. Lui parler en ce moment est déjà une torture, surtout à ce sujet. Il n’a même pas la force de rester en colère plus longtemps. “Laisse tomber, ok ?” finit-il par souffler, dépité. Ça ne sert à rien de se battre alors qu’il sait bien qu’il n’a aucun droit de demander au jeune homme d’épargner ses sentiments. Ils ne devraient même pas exister, pour commencer. “Retourne faire ta vie, je rentre chez moi.” Il se retient de promettre qu’il ne se mettra plus en travers du chemin de Rafaël, non pas qu’il n’en ait pas l’intention, mais… ça ressemble davantage à une nouvelle provocation qu’autre chose et il n’a pas envie de poursuivre cette conversation. Le peu qu’ils ont déjà échangé l’a épuisé, réellement. Il n’attend même pas de réponse du jeune homme pour passer devant lui, prêt à prendre la fuite aussi vite que possible.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
Il ne m’avait jamais demandé de traitement de faveur, et j’étais sans doute le seul à avoir eu envie de quelque chose. Enfin le seul… Si il ne supportait pas c’était bien qu’il y avait aussi ça chez lui, mais sans doute que cela n’aurait pas été là si je n’avais pas été aussi stupide. Si j’avais été ferme au lieu de me laisser toucher par qui il était et mes besoins, nous n’en serions pas là. Sauf que j’étais faible, épuisé, que j’avais besoin de vivre, que c’était terriblement égoïste et qu’au final ça venait de nous blesser tous les deux. Alors oui, la ville était assez grande pour que je ne fasse rien devant lui, je pouvais bien trouver d’autre terrain de jeu en quelque sorte et je… Les yeux baissés, je ne savais pas quoi lui répondre sans que cela soit plus douloureux encore, je ne savais pas comment faire pour rattrapper ça, mais lorsqu’il tourna le dos à cette discussion en m’invitant à laisser tomber puis à retourner faire ma vie, j’eus la douloureuse impression que ça serait une fin. Si il partait, si je le laissais partir, il n’y aurait définitivement plus rien. Quoi que le retenir signifié le blesser aussi et ça… Ce n’était pas plus agréable. Alors je le regardais avancer, me dépasser pour partir rejoindre son appartement, mais avant qu’il n’ai vraiment pu s’éloigner, ma main s’accrocha à son bras pour le retenir, sans raison apparente, enfin du moins sans raisons acceptable. « J’aurais pas du. » soufflais-je alors, acceptant de prendre les tords pour le libérer, pour que malgré la douleur de son dégoût, il ne soit pas le méchant. J’étais la pute, j’étais en tort, après tout on faisait n’importe quoi pour un peu d’argent non ? Alors autant arrêter, si je n’avais pas merdé, il ne serait pas là en train de devenir différent, possessif, jaloux. Il serait resté le mec bien, alors autant qu’il le redevienne.
« Je suis en train de craquer… J’arrive plus à tenir et… J’ai fait une erreure avec toi, en te traitant différemment, en ayant ce que je croyais avoir des sentiments pour toi… J’ai provoqué ça, mais j’aurais pas du, et j’aurais pas du t’accuser. », ma gorge était noué, douloureuse, « On sort pas avec ses clients. » continais-je conscient que ça pourrait lui faire mal, d’autant que moi j’avais mal à cet instant, beaucoup trop mal. Je m’étais épuisé, je m’étais écroulé, il n’avait pas à payer pour les pots cassés. « Je ne m’exposerais plus là où tu peux être et je ne t’imposerais plus ça. Je serais professionnel. » professionnel… Pouvais-je vraiment l’être avec lui ? Non, pas avec cette douleur dans ma poitrine et dans ma gorge. « Je… Je suis désolé d’avoir laisser entendre autre chose et de t’avoir utilisé comme prétexte, ça ne se reproduira plus. » j’avais de l’amour propre ? Je suppose que non, sinon ça aurait été clair que je me serais battu autrement, en fait, je me serais battu tout court.
Lâchant finalement son bras, je ne le regardais toujours pas, c’était trop difficile, trop douloureux aussi. J’étais en train d’enterrer le peu de passion que j’avais su faire naître, le peu de vérité, de sentiment que j’avais pu avoir en tant d’années. « Alors je t’accorderais tout ce que tu veux, c’est toi le client après tout. » soufflais-je avec un rire amer. « Tu ne me verras plus sauf si tu m’appels. » concluais-je en sachant que ce point était impossible, pas après ça, pas quand il avait besoin de prendre ses distances. Mais il était un client et moi… Je n’avais pas le droit d’avoir ma propre volonté sinon on voyait ou ça nous menait… A la fin, à la douleur, à l’humiliation. Alors autant baisser la tête et courber l’échine, un jour ou l’autre, tous ces sacrifices prendraient un sens.
« Je suis en train de craquer… J’arrive plus à tenir et… J’ai fait une erreure avec toi, en te traitant différemment, en ayant ce que je croyais avoir des sentiments pour toi… J’ai provoqué ça, mais j’aurais pas du, et j’aurais pas du t’accuser. », ma gorge était noué, douloureuse, « On sort pas avec ses clients. » continais-je conscient que ça pourrait lui faire mal, d’autant que moi j’avais mal à cet instant, beaucoup trop mal. Je m’étais épuisé, je m’étais écroulé, il n’avait pas à payer pour les pots cassés. « Je ne m’exposerais plus là où tu peux être et je ne t’imposerais plus ça. Je serais professionnel. » professionnel… Pouvais-je vraiment l’être avec lui ? Non, pas avec cette douleur dans ma poitrine et dans ma gorge. « Je… Je suis désolé d’avoir laisser entendre autre chose et de t’avoir utilisé comme prétexte, ça ne se reproduira plus. » j’avais de l’amour propre ? Je suppose que non, sinon ça aurait été clair que je me serais battu autrement, en fait, je me serais battu tout court.
Lâchant finalement son bras, je ne le regardais toujours pas, c’était trop difficile, trop douloureux aussi. J’étais en train d’enterrer le peu de passion que j’avais su faire naître, le peu de vérité, de sentiment que j’avais pu avoir en tant d’années. « Alors je t’accorderais tout ce que tu veux, c’est toi le client après tout. » soufflais-je avec un rire amer. « Tu ne me verras plus sauf si tu m’appels. » concluais-je en sachant que ce point était impossible, pas après ça, pas quand il avait besoin de prendre ses distances. Mais il était un client et moi… Je n’avais pas le droit d’avoir ma propre volonté sinon on voyait ou ça nous menait… A la fin, à la douleur, à l’humiliation. Alors autant baisser la tête et courber l’échine, un jour ou l’autre, tous ces sacrifices prendraient un sens.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
Le coeur de Zayan s?emballe lorsque la main de Rafaël se referme sur son bras et, en dépit du bon sens, il s?arrête net pour se tourner vers le jeune homme. Un instant, douloureusement long, il se prend à espérer que l?escort fait ça pour le retenir. Ils peuvent en parler, s?excuser l?un et l?autre et trouver une solution. Zayan n?a pas tellement d?idées pour le moment, mais il est naïf - ou stupide, au choix - et il se persuade soudainement que Rafaël n?a pas fait semblant quand ils étaient ensemble et que c?est ce qu?il va dire. Si les sentiments sont là, il doit bien y avoir un moyen pour affronter le reste, n?est-ce pas ? Ce n?est qu?un rêve d?enfant stupide, qui survit le temps pour Rafaël de prononcer quelques mots vagues avant de ramener la triste réalité sur le devant de la scène. Il croyait avoir des sentiments. Croyait seulement. Contrairement à ce qu?il croyait lui, Zayan découvre qu?il peut avoir encore plus mal que ça n?était le cas jusqu?à présent.
Il garde le silence et son regard posé sur le sol, jusqu?à ce que Rafaël ne libère son bras, lui offrant quelques mots d?adieu au passage. Ils ne se reverront plus, sauf si Zayan est décérébré au point de faire à nouveau appel à ses services. Ce serait presque une forme d?automutilation de faire une chose pareille, car maintenant il n?a plus le moindre doute : des sentiments pour l?escort, il en a bel et bien et ils sont sincères. Ce n?est pas juste une erreur de jugement, un petit rêve entretenu parce que sa vie ne le satisfait pas. Il est tombé amoureux de l?homme qu?il pensait découvrir derrière le masque de professionnalisme dont Rafaël peine à faire preuve. Il sait aussi maintenant de source sûre que ce n?est pas réciproque. ?Très bien, alors. Merci.? lâche-t-il d?un ton neutre. Il peut au moins accorder une certaine forme de reconnaissance à l?escort qui accepte de sacrifier la praticité pour épargner ses sentiments. ?Mais je crois que je vais me trouver quelqu?un d?autre pour occuper mes moments de solitude. Ce sera mieux pour nous deux.? Il n?a pas dit ça dans l?intention d?être méchant et pourtant, il regrette ses paroles presque aussitôt.
?J?espère que tout finira par s?arranger pour toi, Rafaël. Sincèrement.? Ce sont les derniers mots qu?il s?autorise avant d?en rester là. La dernière forme de sincérité qu?il est prêt à offrir au jeune homme avant de disparaître de sa vie. ?Au revoir.? Une brève hésitation, un mouvement à peine visible de ses doigts, montrent qu?il a l?idée folle un instant de s?approcher pour le toucher, l?enlacer ou l?embrasser une dernière fois, il n?est pas tout à fait sûr. Il se reprend avant de commettre cette erreur, cependant. Ce serait comme un drogué qui s?offre une dernière dose avant de tenter la désintox. Ça ne fonctionne jamais, il n?y a pas de dernière dose.
Il garde le silence et son regard posé sur le sol, jusqu?à ce que Rafaël ne libère son bras, lui offrant quelques mots d?adieu au passage. Ils ne se reverront plus, sauf si Zayan est décérébré au point de faire à nouveau appel à ses services. Ce serait presque une forme d?automutilation de faire une chose pareille, car maintenant il n?a plus le moindre doute : des sentiments pour l?escort, il en a bel et bien et ils sont sincères. Ce n?est pas juste une erreur de jugement, un petit rêve entretenu parce que sa vie ne le satisfait pas. Il est tombé amoureux de l?homme qu?il pensait découvrir derrière le masque de professionnalisme dont Rafaël peine à faire preuve. Il sait aussi maintenant de source sûre que ce n?est pas réciproque. ?Très bien, alors. Merci.? lâche-t-il d?un ton neutre. Il peut au moins accorder une certaine forme de reconnaissance à l?escort qui accepte de sacrifier la praticité pour épargner ses sentiments. ?Mais je crois que je vais me trouver quelqu?un d?autre pour occuper mes moments de solitude. Ce sera mieux pour nous deux.? Il n?a pas dit ça dans l?intention d?être méchant et pourtant, il regrette ses paroles presque aussitôt.
?J?espère que tout finira par s?arranger pour toi, Rafaël. Sincèrement.? Ce sont les derniers mots qu?il s?autorise avant d?en rester là. La dernière forme de sincérité qu?il est prêt à offrir au jeune homme avant de disparaître de sa vie. ?Au revoir.? Une brève hésitation, un mouvement à peine visible de ses doigts, montrent qu?il a l?idée folle un instant de s?approcher pour le toucher, l?enlacer ou l?embrasser une dernière fois, il n?est pas tout à fait sûr. Il se reprend avant de commettre cette erreur, cependant. Ce serait comme un drogué qui s?offre une dernière dose avant de tenter la désintox. Ça ne fonctionne jamais, il n?y a pas de dernière dose.
Autre(s) compte(s) : Touuus
Points : 2585
Messages : 1956
Date d'inscription : 05/04/2014
J’avais été trop loin, mais il me considérait simplement comme un prostitué, je devais être à sa disposition et en plus je ne devais pas le déranger. J’avais donc craqué, quoi que j’avais accepté de me plier à ce petit jeu le temps d’une passe, d’un appel, mais pour le rester je n’irais plus le déranger. La situation m’échappait, je ne voulais pas être méchant et pourtant, c’était ce qui finit par arriver. Il ferait appel à quelqu’un d’autre, si c’était en effet mieux pour nous deux, la simple idée de ne plus le voir m’arracha un rictus de douleur. J’avais beau dire ce que je voulais, il était important, il était ce que j’avais de plus positif dans ma vie. Et tout ça j’allais le perdre car un client un peu trop bourré nous avait fait rester bien trop longtemps dans cette boite. Une jalousie pouvait à ce point briser une relation ? De toute évidence et je ne pouvais qu’en subir la réalité. Mais avouer tout ça était toujours trop compliqué, surtout quand la colère grondait quelque part dans mon coeur. Je ne voulais pas qu’on parte sur ça, je ne voulais pas qu’on arrête d’exister en un instant, juste car rien ne s’était bien passé…
J’eus ce que je voulus dans un sens, il me souhaita sincèrement que les choses s’arrangent… Un instant je crus qu’il allait revenir sur tout ça, qu’il allait effacer cette dispute en s’approchant, mais au lieu de ça, il disparut. Est-ce que les choses iraient un jour mieux pour moi ? Il fut un temps où j’avais voulu y croire, mais elle avait encore fini par les briser en s’enfonçant un peu plus. Si j’étais les médecin, cela ferait longtemps que sa vie se serait terminée, mais moi… Je ne pouvais vraiment pas y arriver. Elle m’avait élevé, elle avait sacrifié sa vie pour moi et si j’avais manqué de beaucoup, ce n’était sans doute pas d’amour. Le reste ce n’était pas sa faute, le reste c’était le monde qui déconnait.
Tournant à mon tour les talons, je retournais chez moi, une pause avant de recommencer, avant d’y retourner pour m’enfoncer un peu plus dans la misère. Ca ne s’arrêterait jamais dans un sens, ça serait toujours la même chose, toujours la même rengaine, mais c’était ma vie et je devais l’assumer. Aujourd’hui ça faisait mal, mais demain ça irait déjà mieux, je ne devais pas l’oublier. Il n’était pas le premier à qui je m’attachais, certes c’était le premier à ce point, mais comme pour ma vie d’avant, j’en ferais le deuil.
J’eus ce que je voulus dans un sens, il me souhaita sincèrement que les choses s’arrangent… Un instant je crus qu’il allait revenir sur tout ça, qu’il allait effacer cette dispute en s’approchant, mais au lieu de ça, il disparut. Est-ce que les choses iraient un jour mieux pour moi ? Il fut un temps où j’avais voulu y croire, mais elle avait encore fini par les briser en s’enfonçant un peu plus. Si j’étais les médecin, cela ferait longtemps que sa vie se serait terminée, mais moi… Je ne pouvais vraiment pas y arriver. Elle m’avait élevé, elle avait sacrifié sa vie pour moi et si j’avais manqué de beaucoup, ce n’était sans doute pas d’amour. Le reste ce n’était pas sa faute, le reste c’était le monde qui déconnait.
Tournant à mon tour les talons, je retournais chez moi, une pause avant de recommencer, avant d’y retourner pour m’enfoncer un peu plus dans la misère. Ca ne s’arrêterait jamais dans un sens, ça serait toujours la même chose, toujours la même rengaine, mais c’était ma vie et je devais l’assumer. Aujourd’hui ça faisait mal, mais demain ça irait déjà mieux, je ne devais pas l’oublier. Il n’était pas le premier à qui je m’attachais, certes c’était le premier à ce point, mais comme pour ma vie d’avant, j’en ferais le deuil.