Comme to me, in the night hours || Raf & Zayan #2
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Il n’avait aucun doute à ce sujet, mais alors que Zayan range nerveusement sa chambre, il a la certitude qu’il est totalement pathétique. Sur son bureau, son téléphone portable repose tranquillement. Il n’a pas sonné depuis un moment et pourtant, l’homme n’a de cesse de lui jeter des regards toutes les cinq secondes, avec au ventre la peur qu’un nouveau message apparaisse pour remettre en cause ses plans pour ce soir. Quand il n’y a plus aucun vêtement qui traîne où que ce soit, que sa chambre est mieux rangée qu’elle ne l’a jamais été, l’homme tire la chaise de son bureau et s'assoit, pour regarder fixement l’appareil. Il tient une minute entière avant d’être pris du soudain besoin d’aller relire les messages qu’il a échangé plus tôt dans la soirée. Il ne sait même pas vraiment ce qui lui a pris de faire ça, recontacter Rafaël alors qu’il s’en est si bien sorti pour l’ignorer pendant des jours. La dernière fois qu’ils se sont vus, quand Zayan est parti en affirmant qu’il ne ferait plus jamais appel à ses services, il y croyait sincèrement. Il faudrait être stupide, après tout, pour se payer un prostitué dont il est follement amoureux en sachant très bien que ce n’est pas réciproque. Qui voudrait s’infliger une torture de ce genre ? De toute évidence, Zayan. Son message fait trois lignes. Un enchaînement de mots dont l’indifférence sonne complètement fausse, tout ça pour faire croire à l’escort qu’il a juste une envie pressante et personne d’autre sous la main pour se soulager. Celle de Rafaël est tuante de simplicité : “Ok.” Rien d’autre. Même pas l’ombre d’une tentative de raisonner avec le Pakistanais, d’essayer d’échapper à ce rendez-vous qui ne peut que mal se terminer. Rien. Si ce n’est, peut-être, l'appât d’un gain de quelques centaine de dollars, c’est la seule explication.
Sous ses yeux légèrement écarquillés, l’heure passe de vingt-deux heures et cinquante-neuf minutes à vingt-trois heures. Deux ou trois minutes plus tard, le téléphone vibre dans sa main, Rafaël est devant la porte et comme Zayan le lui a demandé, il ne sonne pas pour ne pas réveiller ses colocataires. Aussitôt, l’homme se met debout, mais il ne se précipite pas tout de suite pour ouvrir et perd plutôt quelques secondes pour remettre de l’ordre dans ses vêtements, dans ses cheveux et pour vider d’une traite le troisième verre de vodka qu’il s’est servi ce soir. Son haleine sent l’alcool, mais il est trop tard pour y faire quoi que ce soit, alors il rejoint l’entrée et ouvre la porte à Rafaël.
Le voir dans le couloir lui fait autant de bien que ça lui fait un mal de chien. “Salut.” lance-t-il, sa gorge nouée lui rendant la tâche difficile. Il n’y a pas grand chose de plus qu’il se sent capable de dire, il ne se voit pas demander au jeune homme comment il va, ni le supplier de revenir sur sa décision et qu’ils continuent à faire semblant d’être un peu plus qu’un client et son prestataire. “Entre.” invite-t-il nerveusement, alors qu’il libère l’entrée pour laisser le passage à l’escort. Il referme derrière Rafaël et, en prenant soin d’éviter de poser les yeux sur lui, fait un signe de tête pour l’intimer à le suivre tandis qu’il remonte le couloir dans le sens inverse jusqu’à sa chambre. Il ne se sent pas franchement mieux, même dans cette relative intimité, alors il s’approche de Rafaël, prend son visage entre ses mains et l’embrasse assez brusquement. Ça continue quelques secondes, jusqu’à ce qu’il se sente un peu moins angoissé, moment qu’il choisit pour s’éloigner, reprendre son souffle et murmurer contre les lèvres du jeune homme : “Pas de conversation, juste du sexe, plein tarif.” Il dit ça comme si ça lui était complètement égal. Il paye pour un service et ne demande rien d’autre. Il agit comme un client, tout simplement.
Sous ses yeux légèrement écarquillés, l’heure passe de vingt-deux heures et cinquante-neuf minutes à vingt-trois heures. Deux ou trois minutes plus tard, le téléphone vibre dans sa main, Rafaël est devant la porte et comme Zayan le lui a demandé, il ne sonne pas pour ne pas réveiller ses colocataires. Aussitôt, l’homme se met debout, mais il ne se précipite pas tout de suite pour ouvrir et perd plutôt quelques secondes pour remettre de l’ordre dans ses vêtements, dans ses cheveux et pour vider d’une traite le troisième verre de vodka qu’il s’est servi ce soir. Son haleine sent l’alcool, mais il est trop tard pour y faire quoi que ce soit, alors il rejoint l’entrée et ouvre la porte à Rafaël.
Le voir dans le couloir lui fait autant de bien que ça lui fait un mal de chien. “Salut.” lance-t-il, sa gorge nouée lui rendant la tâche difficile. Il n’y a pas grand chose de plus qu’il se sent capable de dire, il ne se voit pas demander au jeune homme comment il va, ni le supplier de revenir sur sa décision et qu’ils continuent à faire semblant d’être un peu plus qu’un client et son prestataire. “Entre.” invite-t-il nerveusement, alors qu’il libère l’entrée pour laisser le passage à l’escort. Il referme derrière Rafaël et, en prenant soin d’éviter de poser les yeux sur lui, fait un signe de tête pour l’intimer à le suivre tandis qu’il remonte le couloir dans le sens inverse jusqu’à sa chambre. Il ne se sent pas franchement mieux, même dans cette relative intimité, alors il s’approche de Rafaël, prend son visage entre ses mains et l’embrasse assez brusquement. Ça continue quelques secondes, jusqu’à ce qu’il se sente un peu moins angoissé, moment qu’il choisit pour s’éloigner, reprendre son souffle et murmurer contre les lèvres du jeune homme : “Pas de conversation, juste du sexe, plein tarif.” Il dit ça comme si ça lui était complètement égal. Il paye pour un service et ne demande rien d’autre. Il agit comme un client, tout simplement.
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Ça s’était mal fini, mais c’était pour le mieux, le mieux pour lui, pas pour moi, car moi… J’avais tellement l’impression d’être merdique… Ca avait sans doute été les pires jours, voir semaines de ma vie, j’avais de plus en plus envie de vomir quand je me voyais, quand je faisais ça et ça devenait vraiment compliqué. Je craquais, j’arrivais à la limite de ce que mon esprit pouvait supporter, mais je n’avais pas le choix, je devais serrer les dents et laisser les choses se faire. Ca finirait par passer sans doute, quand ma peine de coeur serait moins forte. Il pensait sincèrement que je ne ressentais rien non ? J’avais été si convaincant ? Sans doute, mais qu’importe, je devais subir. Le temps ferait son effet… Du moins c’était le plan jusqu’à recevoir ce message étrange se voulant sans doute convaincant d’un homme n’ayant pas besoin de me revoir pour être heureux, mais le réclamant tout de même. J’avais voulu lui dire non, le raisonner, mais il devait-être un client pour les autres alors je fus bref, sans doute trop même. La journée fut alors terriblement longue et stressante et ce fut sans doute pire quand je me retrouvais devant chez lui dans l’incapacité de le prévenir. Si je le faisais, je prenais le risque de le faire souffrir autant que je prenais celui de me faire souffrir. J’aurais sans doute dû réfléchir avant. pourtant après plusieurs minutes, je sortis mon portable pour le prévenir et attendre nerveusement son arrivée. Ce qui ne tarda pas. Il était froid, non, retenu, enfin je ne savais pas, simplement ce n’était plus le même, il avait été brisé.
Entrant donc quand il m’invita à le faire, je suivis le Pakistanais jusqu’à sa chambre étrangement rangé avant qu’il ne s’approche pour m’embrasser et que je comprenne d’où venait le problème. Il avait bu, et pour que ca se sente autant sur ses lèvres, c’était pas juste un verre. Comment je le savais ? J’étais le client d’un énorme panel de gens, allant de ceux s’assument à ceux devant boire pour y arriver, alors naturellement… Je pouvais affirmer qu’il n’était pas en état de suivre quoi que ce soit. S’éloignant alors, il réclama le silence, du sexe et plein tarif. Me pinçant les lèvres, je brisais la première règle sans attendre, car c’était impossible pour moi d’abuser de lui, quoi qu’il veuille, quoi qu’il pense, il était suffisamment important pour que je refuse de le respecter. Il était hors de question d’abuser de lui. « T’es bourré Zayan. » soufflais-je simplement avant de détourner les yeux, « Tu voulais plus me voir en étant sobre, si on fait quoi que ce soit, même plein tarif, tu vas regretter et ça sera pire. », je ne voulais pas que ce soit pire pour lui.
« Alors je peux repartir, comme je peux rester, mais… Tu regrettes déjà suffisamment de chose me concernant et j’aimerais éviter d’ajouter une couche à tout ça. » repris-je avec douceur, incapable de vraiment savoir comment le traiter. Lui dire qu’il était important, qu’il devait se respecter et que si je n’avais pas eu ma mère je n’aurais pas hésité une seule seconde était une idée, mais soyons honnête, si ce n’est complexifier tout, ca n’aiderait pas. Alors la seule chose que je pouvais faire c’est lui éviter de faire une connerie. « Si une fois que t’es sobre t’as encore envie de faire appelle à moi, alors je reviendrais, je te promets, mais là... », se taper une pute ne serait clairement pas une bonne idée.
Entrant donc quand il m’invita à le faire, je suivis le Pakistanais jusqu’à sa chambre étrangement rangé avant qu’il ne s’approche pour m’embrasser et que je comprenne d’où venait le problème. Il avait bu, et pour que ca se sente autant sur ses lèvres, c’était pas juste un verre. Comment je le savais ? J’étais le client d’un énorme panel de gens, allant de ceux s’assument à ceux devant boire pour y arriver, alors naturellement… Je pouvais affirmer qu’il n’était pas en état de suivre quoi que ce soit. S’éloignant alors, il réclama le silence, du sexe et plein tarif. Me pinçant les lèvres, je brisais la première règle sans attendre, car c’était impossible pour moi d’abuser de lui, quoi qu’il veuille, quoi qu’il pense, il était suffisamment important pour que je refuse de le respecter. Il était hors de question d’abuser de lui. « T’es bourré Zayan. » soufflais-je simplement avant de détourner les yeux, « Tu voulais plus me voir en étant sobre, si on fait quoi que ce soit, même plein tarif, tu vas regretter et ça sera pire. », je ne voulais pas que ce soit pire pour lui.
« Alors je peux repartir, comme je peux rester, mais… Tu regrettes déjà suffisamment de chose me concernant et j’aimerais éviter d’ajouter une couche à tout ça. » repris-je avec douceur, incapable de vraiment savoir comment le traiter. Lui dire qu’il était important, qu’il devait se respecter et que si je n’avais pas eu ma mère je n’aurais pas hésité une seule seconde était une idée, mais soyons honnête, si ce n’est complexifier tout, ca n’aiderait pas. Alors la seule chose que je pouvais faire c’est lui éviter de faire une connerie. « Si une fois que t’es sobre t’as encore envie de faire appelle à moi, alors je reviendrais, je te promets, mais là... », se taper une pute ne serait clairement pas une bonne idée.
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Aussitôt ses exigences formulées, Zayan s’approche à nouveau pour un autre baiser. Ils ne vont pas parler, alors que peut-il faire d’autre, au juste ? Depuis le temps, il devrait pourtant savoir que Rafaël a ce terrible défaut de toujours l’ouvrir quand il ferait mieux de se taire. Il fait ça sans arrêt : parler, dire des choses que Zayan ne veut surtout pas entendre et qui met en péril le fragile équilibre qui existe entre eux. Il n’y en a plus du tout ce soir, compte tenu de leur dernière conversation plutôt animée et à l’issue définitive, alors quand l’escort refuse de se laisser faire et s’éloigne assez pour se remettre à parler, autant dire que Zayan voit rapidement rouge. Il souffle un grand coup pour partager son agacement et lève même les yeux au ciel au cas où Rafaël aurait besoin d’un peu plus d’indices que ses remarques ne sont pas désirées. C’est d’autant plus rageant que le jeune homme s’imagine vraiment faire une bonne action en refusant de donner à Zayan ce qu’il veut. Pour qui se prend-t-il, exactement ? Si le pakistanais avait besoin d’un garde-fou, il ne ferait pas appel à lui, clairement. “J’ai bu, en effet, et alors ? Je ne crois pas que ce soit ton problème, ni que j’ai des comptes à te rendre.” lâche-t-il, plein de mauvaise foi, alors qu’il fait un pas en arrière et croise les bras sur sa poitrine pour prendre une posture défensive. “Je suis un adulte, Rafaël, je n’ai pas besoin de toi pour me dire ce que je dois faire. Que tu refuses de coucher avec moi, c’est une chose, mais ne me dis pas ce que je pense ou ce que je ressens, tu n’en sais rien.”
Et c’est vrai, après tout. Pourquoi faudrait-il que son état d’ébriété soit une preuve qu’il s’apprête à faire quelque chose de regrettable ? Il y a tout un tas de façon d’expliquer ce qui se passe en ce moment et pourquoi il a bu. Rafaël est complètement à côté de la plaque, en tout cas. “Je ne t’ai pas appelé parce que j’ai bu, j’ai bu après t'avoir appelé parce que j'en avais envie.” Cette explication n’est probablement pas suffisante pour le jeune homme qui se sent soudainement l’âme d’un héros plein de compassion en refusant de faire du mal à son gentil client, mais c’est un bon début et le ton sur lequel parle Zayan démontre une certaine clarté d’esprit autant qu’une colère évidente. “Alors tu vois, petit génie, j’étais parfaitement sobre quand j’ai décidé que je voulais coucher avec toi ce soir. Ça te va ?” Il n’a aucun moyen de le prouver, bien sûr, mais pourquoi mentirait-il à ce sujet ? “Et je ne compte pas regretter, t’en fais pas pour ça. J’ai pas de temps à perdre à me poser des questions, je veux juste m’occuper l’esprit un moment.” Il pourrait entrer dans un bar, essayer de séduire un homme qu’il n’aura pas besoin de payer ensuite, perdre du temps et prendre le risque de ne trouver personne, tout ça pour oublier un instant qu’il déteste sa vie. Ça lui semble beaucoup plus simple, pratique et un peu apaisant aussi de s’éviter toutes ces galères et de faire directement appel à Rafaël. Il ne devrait pas avoir à se justifier auprès de la prostituée dont il envisage de se payer les services pour la nuit. Et puis, qu’importe le temps qu’il passe à se mentir à lui-même, c’est l’escort qu’il veut, pas un type au hasard.
Il sait ce qu’il fait, ou du moins, il a envie de le croire. Finalement, il secoue la tête, exaspéré, puis tourne le dos au jeune homme pour aller chercher la bouteille de vodka bien entamée sur son bureau. Sans gêne, il la tend à l’escort et hausse les sourcils comme s’il lui lançait une sorte de défi. “Si on est bourrés tous les deux, on redevient à égalité.” explique-t-il pour justifier quand même un peu son geste, même s’il sait pertinemment que le jeune homme ne voudra jamais accepté cette solution. “Alors avale ça, arrête de nous prendre la tête à tous les deux et accepte enfin la possibilité que je sois un adulte consentant comme un autre.” S’il n’était pas ivre, une chose est sûre : il n’aurait pas le cran d’agir comme il est en train de le faire.
Et c’est vrai, après tout. Pourquoi faudrait-il que son état d’ébriété soit une preuve qu’il s’apprête à faire quelque chose de regrettable ? Il y a tout un tas de façon d’expliquer ce qui se passe en ce moment et pourquoi il a bu. Rafaël est complètement à côté de la plaque, en tout cas. “Je ne t’ai pas appelé parce que j’ai bu, j’ai bu après t'avoir appelé parce que j'en avais envie.” Cette explication n’est probablement pas suffisante pour le jeune homme qui se sent soudainement l’âme d’un héros plein de compassion en refusant de faire du mal à son gentil client, mais c’est un bon début et le ton sur lequel parle Zayan démontre une certaine clarté d’esprit autant qu’une colère évidente. “Alors tu vois, petit génie, j’étais parfaitement sobre quand j’ai décidé que je voulais coucher avec toi ce soir. Ça te va ?” Il n’a aucun moyen de le prouver, bien sûr, mais pourquoi mentirait-il à ce sujet ? “Et je ne compte pas regretter, t’en fais pas pour ça. J’ai pas de temps à perdre à me poser des questions, je veux juste m’occuper l’esprit un moment.” Il pourrait entrer dans un bar, essayer de séduire un homme qu’il n’aura pas besoin de payer ensuite, perdre du temps et prendre le risque de ne trouver personne, tout ça pour oublier un instant qu’il déteste sa vie. Ça lui semble beaucoup plus simple, pratique et un peu apaisant aussi de s’éviter toutes ces galères et de faire directement appel à Rafaël. Il ne devrait pas avoir à se justifier auprès de la prostituée dont il envisage de se payer les services pour la nuit. Et puis, qu’importe le temps qu’il passe à se mentir à lui-même, c’est l’escort qu’il veut, pas un type au hasard.
Il sait ce qu’il fait, ou du moins, il a envie de le croire. Finalement, il secoue la tête, exaspéré, puis tourne le dos au jeune homme pour aller chercher la bouteille de vodka bien entamée sur son bureau. Sans gêne, il la tend à l’escort et hausse les sourcils comme s’il lui lançait une sorte de défi. “Si on est bourrés tous les deux, on redevient à égalité.” explique-t-il pour justifier quand même un peu son geste, même s’il sait pertinemment que le jeune homme ne voudra jamais accepté cette solution. “Alors avale ça, arrête de nous prendre la tête à tous les deux et accepte enfin la possibilité que je sois un adulte consentant comme un autre.” S’il n’était pas ivre, une chose est sûre : il n’aurait pas le cran d’agir comme il est en train de le faire.
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J’avais baissé les yeux à la seconde même où il s’était expliqué. Il avait bu et ce n’était pas mon problème, il n’avait aucun compte à me rendre, c’était un adulte, il n’avait pas besoin de moi, et je ne savais rien de lui, de ce qu’il faisait. Ce ton, cette voix, ca me faisait froid dans le dos, si j’avais été moins habitué à endurer la vie, j’aurais sans doute fini par pleurer, mais là, je me sentais simplement mal, honteux, horrible. Alors j’accusais le coup, je me taisais, j’acceptais. Il avait bu après m’avoir appelé, pas avant, il voulait coucher avec moi, il n’avait pas besoin d’excuse… Il voulait juste le corps, pas la personne dedans. J’étais si horrible que ça ? J’étais définitivement qu’un objet, qu’un jouet ? J’avais merdé sur toute la ligne et je n’avais plus qu’à assumer, même si en cet instant je me sentais tellement vide que j’aurais pu disparaître pour ne plus sentir son regard. Alors je repoussais le verre de vodka, le faisant reposer le tout sur la table avant de m’avancer vers lui en silence, le regard éteint, douloureux. Dire que mon coeur allait s’en remettre était un mensonge, car j’avais prit de nouveau une balle en plein coeur et cette fois je ne m’en relèverais sans doute pas. J’étais un bon fils, peut-être, mais j’étais surtout un humain exécrable qui torturé les autres sous couvert d’altruisme. Je ne valais plus rien, cet homme ne m’accordait plus aucune valeur, du moins autre que de l’argent… Alors autant disparaître non ?
L’embrassant donc comme il le voulait, j’eus beaucoup de mal à simuler, à y mettre le coeur que j’avais su y mettre la première fois. J’avais couché avec lui, avec passion, avec sentiment, aujourd’hui… J’étais si près de m’écrouler que ça n’avait plus d’importance. Il était client, donc il disposait. De toute façon il voulait juste du sexe non ? Alors aucun autre aspect de l’humain que je croyais être ne compterait. Je n’étais personne, qu’une pute de bas étage n’ayant le droit à rien d’autre.
Les baisers finirent par pousser à plus, ses vêtements tombèrent, les attentions redoublèrent jusqu’à lui donner ce qu’il voulait. Il voulait coucher, il m’en voulait à moi, mes considérations n’avaient aucunes valeurs, aucun poids… Je devais juste lui donner ce qu’il voulait, lui faire plaisir, ne rien négocier, ne rien attendre, ne rien espérer. J’avais merdé, j’étais ridicule, j’étais un monstre, un incohérence dans son univers… Non j’étais qu’une incohérence dans ce monde. Alors une fois que cela fut fait, une fois qu’il avait eu ce qu’il voulait je sortis du lit, toujours silencieux, nauséeux même, j'attrapais mon boxer que je remis par pudeur, par dégoût. J’avais envie de vomir, les frissons qui parcouraient mon corps était douloureux, horrible même. Je m’étais entiché du bon gars, il en avait souffert, j’avais dû redescendre sur terre, je l’avais brisé et aujourd’hui il se vengeait sans doute sans le vouloir, mais de la pire façon possible.
J’attendais simplement qu’il se décide sur ce qu’il voulait faire de moi, si il voulait faire semblant le temps qu’une envie ne revienne ou si à présent qu’il avait pu tirer son coup, j’avais le droit de partir, de disparaître. Je me dégoutais, j’avais de plus en plus envie de vomir et surtout, j’étais incapable de le regarder. Dire que je n’avais jamais rien fait qui me dégoutait était un euphémisme, mais que le simple acte me donne à ce point envie de me détruire… C’était la première fois et c’était de ma faute. J’étais… J’étais à ma place dans un bidonville, sans avenir si ce n’est la mort.
L’embrassant donc comme il le voulait, j’eus beaucoup de mal à simuler, à y mettre le coeur que j’avais su y mettre la première fois. J’avais couché avec lui, avec passion, avec sentiment, aujourd’hui… J’étais si près de m’écrouler que ça n’avait plus d’importance. Il était client, donc il disposait. De toute façon il voulait juste du sexe non ? Alors aucun autre aspect de l’humain que je croyais être ne compterait. Je n’étais personne, qu’une pute de bas étage n’ayant le droit à rien d’autre.
Les baisers finirent par pousser à plus, ses vêtements tombèrent, les attentions redoublèrent jusqu’à lui donner ce qu’il voulait. Il voulait coucher, il m’en voulait à moi, mes considérations n’avaient aucunes valeurs, aucun poids… Je devais juste lui donner ce qu’il voulait, lui faire plaisir, ne rien négocier, ne rien attendre, ne rien espérer. J’avais merdé, j’étais ridicule, j’étais un monstre, un incohérence dans son univers… Non j’étais qu’une incohérence dans ce monde. Alors une fois que cela fut fait, une fois qu’il avait eu ce qu’il voulait je sortis du lit, toujours silencieux, nauséeux même, j'attrapais mon boxer que je remis par pudeur, par dégoût. J’avais envie de vomir, les frissons qui parcouraient mon corps était douloureux, horrible même. Je m’étais entiché du bon gars, il en avait souffert, j’avais dû redescendre sur terre, je l’avais brisé et aujourd’hui il se vengeait sans doute sans le vouloir, mais de la pire façon possible.
J’attendais simplement qu’il se décide sur ce qu’il voulait faire de moi, si il voulait faire semblant le temps qu’une envie ne revienne ou si à présent qu’il avait pu tirer son coup, j’avais le droit de partir, de disparaître. Je me dégoutais, j’avais de plus en plus envie de vomir et surtout, j’étais incapable de le regarder. Dire que je n’avais jamais rien fait qui me dégoutait était un euphémisme, mais que le simple acte me donne à ce point envie de me détruire… C’était la première fois et c’était de ma faute. J’étais… J’étais à ma place dans un bidonville, sans avenir si ce n’est la mort.
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Pour la première fois de sa vie, Zayan découvre qu’on peut avoir une relation sexuelle sans prendre de plaisir. Que tout peut fonctionner normalement, sauf ce qui compte vraiment. Alors qu’il regarde fixement le plafond de sa chambre, il doit bien admettre que Raf avait raison : il regrette chaque seconde de ce qui vient de se passer entre eux. Pas parce qu’ils ont couché ensemble et qu’il aura bientôt le coeur un peu plus brisé, cela dit, mais seulement parce qu’il ne voulait pas que ce soit comme ça. Sans intérêt. Impersonnel. Une vraie perte de temps. Il ne sait pas quoi faire, maintenant. Raf n’est déjà plus dans le lit, mais il ne semble pas beaucoup plus assuré quant à la marche à suivre. Du coin de l’oeil, Zayan surveille le moindre de ses faits et gestes, dans l’espoir qu’il se mette en colère ou dise quelque chose, n’importe quoi. Le silence est pesant, désagréable et le pakistanais a envie de tout oublier. Ou de revenir en arrière, plutôt, mais l’un est bien moins accessible que l’autre.
Il doute qu’il existe la moindre chance de tout arranger, en tout cas, mais au bout d’un moment le silence devient tellement pesant que Zayan ne sait plus tellement ce qu’il fait. Il se lève à son tour, se rhabille aussi et, lentement s’approche de Rafaël comme s’il ne voulait pas l’effrayer. Il pose une main sur son épaule, mais elle n’y reste pas très longtemps et glisse finalement sur sa taille. Un instant plus tard, ses deux bras enlacent l’escort et sa tête repose tranquillement dans son dos. Ça n’a aucun sens, mais tant pis. “Ne pars pas maintenant.” demande-t-il, étonnement radouci maintenant qu’il se rend compte de la portée de ce qu’il vient de faire. À la place de Rafaël, il ne voudrait pas rester une seconde de plus dans cette pièce, mais il espère de tout son coeur que le jeune homme soit beaucoup moins définitif à ce sujet. “S’il te plaît.” ajoute-t-il tout de même, histoire de multiplier ses chances. Il a du mal à trouver les mots qu’il veut prononcer, partagé entre le besoin désespéré de sauver la situation et celui, presque aussi intense, de se protéger. Malheureusement, les deux sont incompatibles, alors quel choix faire ?
“Ce n’est pas ce que je voulais. Rien de tout ça.” souffle-t-il en fermant les yeux. Son coeur a-t-il vraiment la moindre importance ici ? Quand il y pense, si Rafaël sait toute la vérité, il refusera sûrement de le revoir, la prochaine fois que Zayan n’aura plus la force de garder ses distances et l'appellera de nouveau. Une période sombre et douloureuse l’attend sans l’ombre d’un doute, mais elle vaut sans doute mieux que ce qui vient de se passer ce soir. Et qui se reproduira forcément s’il reste dans cet état. “Rafaël,” Il va y arriver, ce ne sont que des mots, qu’importe leur portée. “Je suis en train de tomber amoureux de toi.” Et c’est vraiment douloureux, plus qu’il ne l’avait envisagé. Il savait que ce serait dur, simplement pas à ce point. Un poids se soulève de ses épaules malgré tout, maintenant qu’il l’a dit. C’est probablement égoïste de sa part, mais c’est la meilleure solution, sa meilleure chance de s’en sortir. Il a quand même envie d'un verre, là.
Il doute qu’il existe la moindre chance de tout arranger, en tout cas, mais au bout d’un moment le silence devient tellement pesant que Zayan ne sait plus tellement ce qu’il fait. Il se lève à son tour, se rhabille aussi et, lentement s’approche de Rafaël comme s’il ne voulait pas l’effrayer. Il pose une main sur son épaule, mais elle n’y reste pas très longtemps et glisse finalement sur sa taille. Un instant plus tard, ses deux bras enlacent l’escort et sa tête repose tranquillement dans son dos. Ça n’a aucun sens, mais tant pis. “Ne pars pas maintenant.” demande-t-il, étonnement radouci maintenant qu’il se rend compte de la portée de ce qu’il vient de faire. À la place de Rafaël, il ne voudrait pas rester une seconde de plus dans cette pièce, mais il espère de tout son coeur que le jeune homme soit beaucoup moins définitif à ce sujet. “S’il te plaît.” ajoute-t-il tout de même, histoire de multiplier ses chances. Il a du mal à trouver les mots qu’il veut prononcer, partagé entre le besoin désespéré de sauver la situation et celui, presque aussi intense, de se protéger. Malheureusement, les deux sont incompatibles, alors quel choix faire ?
“Ce n’est pas ce que je voulais. Rien de tout ça.” souffle-t-il en fermant les yeux. Son coeur a-t-il vraiment la moindre importance ici ? Quand il y pense, si Rafaël sait toute la vérité, il refusera sûrement de le revoir, la prochaine fois que Zayan n’aura plus la force de garder ses distances et l'appellera de nouveau. Une période sombre et douloureuse l’attend sans l’ombre d’un doute, mais elle vaut sans doute mieux que ce qui vient de se passer ce soir. Et qui se reproduira forcément s’il reste dans cet état. “Rafaël,” Il va y arriver, ce ne sont que des mots, qu’importe leur portée. “Je suis en train de tomber amoureux de toi.” Et c’est vraiment douloureux, plus qu’il ne l’avait envisagé. Il savait que ce serait dur, simplement pas à ce point. Un poids se soulève de ses épaules malgré tout, maintenant qu’il l’a dit. C’est probablement égoïste de sa part, mais c’est la meilleure solution, sa meilleure chance de s’en sortir. Il a quand même envie d'un verre, là.
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J’avais légèrement tremblé en l’entendant se lever, comme si l’idée qu’il puisse s’approcher pour enfoncer un peu plus cette dague dans mon ventre était réelle. J’avais peur, je craignais de nouveaux mots, pourtant il n’en fit rien, il me toucha juste avant de me prendre dans ses bras en me demandant de ne pas partir maintenant. Il avait beau supplier, je n’allais pas bouger tant qu’il ne me le demandait pas. C’était bien ce qu’on me demandait non ? Ce pourquoi j’étais venu, ce pourquoi j’avais arrêté de parler et ce pourquoi on venait de coucher sans le désirer au point de faire d’un bon souvenir quelque chose de douloureux à présent. Je l’avais dit, il aurait du y réfléchir avant d’exiger ça, car maintenant il semblait lui aussi regretter, il ne voulait pas ça… Au moins s’était-il radoucit au point que je reconnaissais un peu plus l’homme que j’avais connu, l’homme qui m’avait fait prendre de mauvaises décision simplement par… Sentiment ? Oui c’était d’ailleurs ça, mais tout ce qui venait d’être dit, fait, ou pensé n’était absolument rien face à ce qu’il allait faire à cette instant, face à la bombe qu’il allait lâcher. Il était en train de tomber amoureux de moi… Mon coeur rata un battement, ma vision se troubla un instant et j’eus l’impression de m’écrouler. C’était évident depuis longtemps, dans un sens je m’en doutais simplement… L’entendre dire ça… Mettre un mot sur une multitude de réaction allant de la gentillesse, à la jalousie et à la méchanceté… Ça expliquait sans doute beaucoup de chose et ça faisait aussi de moi autre chose qu’un objet, quoi que sur ce point je n’étais encore sûr de rien, mais… J’allais vomir, j’avais besoin d’air, j’avais besoin d’espace, j’avais besoin de… J’avais besoin de ne plus le sentir contre moi, j’avais besoin de retrouver mes esprits.
Me dégageant de son emprise, je sortis simplement de la chambre pour rejoindre la salle de bain ou se trouver les toilettes. Arrivant juste à temps pour vomir, je restais là un long moment, incapable de faire autre chose, incapable de rester digne. Rien de tout ça pouvait arriver, rien de tous ça n’avait le droit d’exister. Je n’avais rien à offrir, juste plus de complication, juste plus de douleur. Je n’avais rien et la gentillesse n’était clairement pas suffisante dans ce monde. Alors pourquoi cette déclaration là me mettait aussi mal ? Pourquoi j’avais à ce point besoin de mettre de la distance entre cette réalité et la mienne ? Est-ce si difficile à concevoir ? Finissant par me relever, je tirais la chasse avant de m’y asseoir pour accuser le coup, pour me remettre de tout ça et chercher quoi faire, ce qui fut impossible. Alors je me passais simplement la tête sous l’eau avant de boire un peu et de revenir fébrile. M’arrêtant après être rentré et avoir fermé la porte, je levais les yeux sur lui, quoi que je voyais, je n’avais pas le droit de dire quoi que ce soit, enfin pas sur son état, je devais raisonner, « Comment tu… Comment tu peux tomber amoureux de moi ? » demandais-je d’une voix blanche douloureuse…
« Et comment tu peux me… Tu me demandes d’agir comme la pute que je suis avec toi, tu voulais juste coucher avec moi et tu… Comment tu peux dire ça, ou ressentir ça pour moi tout en ayant fait ça ? » continuais-je avec une colère naissante et la vue troublée. Il me fallut d’ailleurs plusieurs minutes pour comprendre que c’était des larmes qui brouillaient mon regard. Il avait bien mieux visé que quiconque avant lui. « Tu peux pas me dire ça… T’as pas le droit… Je suis… Je peux pas… J’ai rien à… Je peux pas. » et bien au delà de ça est-ce que je voudrais ? Car après ce qui venait de se passer, n’avait-il pas été trop loin ? Je n’en savais rien, je supposais que par colère on pouvait en faire des conneries, à commencer par vouloir se venger, mais pour le reste, en admettant que ce soit vrai, je ne pourrais rien changé à ma vie pour lui. Il ne pourrait que subir inexorablement ce rythme… Je ne pourrais jamais me permettre ça, et ce même si Zayan avait réellement prit une place importante.
Me dégageant de son emprise, je sortis simplement de la chambre pour rejoindre la salle de bain ou se trouver les toilettes. Arrivant juste à temps pour vomir, je restais là un long moment, incapable de faire autre chose, incapable de rester digne. Rien de tout ça pouvait arriver, rien de tous ça n’avait le droit d’exister. Je n’avais rien à offrir, juste plus de complication, juste plus de douleur. Je n’avais rien et la gentillesse n’était clairement pas suffisante dans ce monde. Alors pourquoi cette déclaration là me mettait aussi mal ? Pourquoi j’avais à ce point besoin de mettre de la distance entre cette réalité et la mienne ? Est-ce si difficile à concevoir ? Finissant par me relever, je tirais la chasse avant de m’y asseoir pour accuser le coup, pour me remettre de tout ça et chercher quoi faire, ce qui fut impossible. Alors je me passais simplement la tête sous l’eau avant de boire un peu et de revenir fébrile. M’arrêtant après être rentré et avoir fermé la porte, je levais les yeux sur lui, quoi que je voyais, je n’avais pas le droit de dire quoi que ce soit, enfin pas sur son état, je devais raisonner, « Comment tu… Comment tu peux tomber amoureux de moi ? » demandais-je d’une voix blanche douloureuse…
« Et comment tu peux me… Tu me demandes d’agir comme la pute que je suis avec toi, tu voulais juste coucher avec moi et tu… Comment tu peux dire ça, ou ressentir ça pour moi tout en ayant fait ça ? » continuais-je avec une colère naissante et la vue troublée. Il me fallut d’ailleurs plusieurs minutes pour comprendre que c’était des larmes qui brouillaient mon regard. Il avait bien mieux visé que quiconque avant lui. « Tu peux pas me dire ça… T’as pas le droit… Je suis… Je peux pas… J’ai rien à… Je peux pas. » et bien au delà de ça est-ce que je voudrais ? Car après ce qui venait de se passer, n’avait-il pas été trop loin ? Je n’en savais rien, je supposais que par colère on pouvait en faire des conneries, à commencer par vouloir se venger, mais pour le reste, en admettant que ce soit vrai, je ne pourrais rien changé à ma vie pour lui. Il ne pourrait que subir inexorablement ce rythme… Je ne pourrais jamais me permettre ça, et ce même si Zayan avait réellement prit une place importante.
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Le silence répond à Zayan qui sent déjà son coeur se briser un peu plus. Inconsciemment, il resserre son emprise sur la taille de Rafaël, comme s’il pouvait l’obliger à l’aimer en retour juste par ce geste. Ce n’est pas le cas, évidemment et après un moment, le jeune homme parvient quand même à s’échapper de l'étreinte forcée. Zayan recule d’un pas alors que l’escort sort de la chambre à toute vitesse. Il reste immobile jusqu’à ce que la porte ne se referme dans le dos du jeune homme. Alors seulement s’autorise-t-il à bouger. C’est plutôt comme s’il venait d’être frappé en plein ventre, à vrai dire. Sans vraiment voir ce qu’il fait, il recule assez précipitamment jusqu’à ce qu’il ne tombe assis sur le bord de son lit. Très vite, il se retrouve les coudes appuyés sur ses genoux, son visage entre ses mains, alors que ses yeux se remplissent de larmes qu’il n’a aucune envie de laisser couler. Il a passé l’âge de pleurer comme un enfant parce qu’on le rejette, mais son ego vient d’en prendre un coup et son coeur encore plus. Il est temps qu’il se reprenne, d’autant qu’il savait le risque qu’il prenait en faisant cet aveu. C’est exactement pour ça qu’il l’a fait, n’est-ce pas ? De toute évidence, il espérait quand même un peu que Raf lui retournerait ses sentiments. Ce n’est pas le cas, comme il s’en doutait déjà. Peu importe, après tout. C’est mieux comme ça. Le jeune homme va revenir, lui expliquer plus ou moins gentiment qu’il ne ressent pas la même chose et ce sera terminé pour de bon. Zayan compte bien conserver le peu de fierté qu’il lui reste pour affronter cette conversation. Hors de question qu’il soit encore en train de pleurer quand le jeune homme reviendra, hors de question qu’il se doute même que l’homme est affecté de ce rejet d’une façon ou d’une autre.
Il a largement le temps de se redonner visage humain, de toute façon. Quand Raf revient, il a séché ses larmes depuis bien longtemps et s’est même imaginé plusieurs fois le cours que prendrait désormais la conversation. Il relève brusquement les yeux quand Rafaël entre de nouveau dans la pièce et est quelque peu surpris de voir les larmes que le jeune homme ne cherche pas tellement à cacher. Il l’est encore plus des questions qui lui sont soudainement posées et de la façon dont l’escort semble totalement dépassé, blessé et colérique à la fois. Zayan ne comprend pas grand chose à sa réaction, honnêtement. “C’est toi !” s’offusque-t-il, la colère grimpant chez lui aussi. “C’est toi qui as décidé que tu ne pouvais pas arrêter de faire ce travail pour moi !” Et c’est le cas, non ? Il a répété ça sans cesse depuis qu’ils se connaissent. Des semaines et des semaines à répéter les mêmes choses, à se contredire entre ses mots et ses actes. “Tu ne peux pas arrêter pour moi, et moi je ne peux pas arrêter de te voir ! Je n’ai jamais dit que je voulais me servir de toi comme d’un objet, je voulais juste…”
C’est n’importe quoi, toute cette histoire est complètement folle et ridicule. Forcément que ça tourne mal. Zayan se sent stupide, mais surtout il commence à se sentir vraiment attaqué. Il se lève d’un bond et se met à faire les cent pas au milieu de sa chambre. “Je voulais juste être avec toi, même si je dois payer pour ça. J’ai jamais voulu que ça se passe comme ça c’est passé ce soir. C’est toi qui as…” Et c’est le cas, non ? Il n’a rien fait de mal, Rafaël a mené la danse du début à la fin, alors pourquoi est-ce qu’on lui fait des reproches à lui ? “Je n’ai jamais eu de problème avec ton travail, Rafaël, alors arrête. J’ai toujours su ce que tu faisais et dans quoi je m’engageais, j’ai toujours fait tout ce que j’ai pu pour respecter ça. C’est toi qui t’entêtes à agir comme si je ne pourrais jamais m’y faire. J’ai accepté de payer comme n’importe quel client, j’ai accepté que tu me traites comme n’importe quel client !”
Il s’arrête pour se tourner vers le jeune homme, mais n’arrive pas à soutenir son regard plus d’une seconde. “Le seul qui a un problème avec cette situation, ici, c’est toi.” déclare-t-il, presque comme une accusation. “Alors arrête de te servir de moi comme excuse. J’ai dit tout ce que j’avais à te dire. Ce que je ressens pour toi, c’est mon problème, pas le tien. Je ne t’ai rien demandé en retour.” Il n’a rien demandé, ou presque. Tout ce qu’il veut, c’est de ne pas voir Rafaël avec un autre client et ça, ça ne peut pas être si compliqué, pas vrai ?
Il a largement le temps de se redonner visage humain, de toute façon. Quand Raf revient, il a séché ses larmes depuis bien longtemps et s’est même imaginé plusieurs fois le cours que prendrait désormais la conversation. Il relève brusquement les yeux quand Rafaël entre de nouveau dans la pièce et est quelque peu surpris de voir les larmes que le jeune homme ne cherche pas tellement à cacher. Il l’est encore plus des questions qui lui sont soudainement posées et de la façon dont l’escort semble totalement dépassé, blessé et colérique à la fois. Zayan ne comprend pas grand chose à sa réaction, honnêtement. “C’est toi !” s’offusque-t-il, la colère grimpant chez lui aussi. “C’est toi qui as décidé que tu ne pouvais pas arrêter de faire ce travail pour moi !” Et c’est le cas, non ? Il a répété ça sans cesse depuis qu’ils se connaissent. Des semaines et des semaines à répéter les mêmes choses, à se contredire entre ses mots et ses actes. “Tu ne peux pas arrêter pour moi, et moi je ne peux pas arrêter de te voir ! Je n’ai jamais dit que je voulais me servir de toi comme d’un objet, je voulais juste…”
C’est n’importe quoi, toute cette histoire est complètement folle et ridicule. Forcément que ça tourne mal. Zayan se sent stupide, mais surtout il commence à se sentir vraiment attaqué. Il se lève d’un bond et se met à faire les cent pas au milieu de sa chambre. “Je voulais juste être avec toi, même si je dois payer pour ça. J’ai jamais voulu que ça se passe comme ça c’est passé ce soir. C’est toi qui as…” Et c’est le cas, non ? Il n’a rien fait de mal, Rafaël a mené la danse du début à la fin, alors pourquoi est-ce qu’on lui fait des reproches à lui ? “Je n’ai jamais eu de problème avec ton travail, Rafaël, alors arrête. J’ai toujours su ce que tu faisais et dans quoi je m’engageais, j’ai toujours fait tout ce que j’ai pu pour respecter ça. C’est toi qui t’entêtes à agir comme si je ne pourrais jamais m’y faire. J’ai accepté de payer comme n’importe quel client, j’ai accepté que tu me traites comme n’importe quel client !”
Il s’arrête pour se tourner vers le jeune homme, mais n’arrive pas à soutenir son regard plus d’une seconde. “Le seul qui a un problème avec cette situation, ici, c’est toi.” déclare-t-il, presque comme une accusation. “Alors arrête de te servir de moi comme excuse. J’ai dit tout ce que j’avais à te dire. Ce que je ressens pour toi, c’est mon problème, pas le tien. Je ne t’ai rien demandé en retour.” Il n’a rien demandé, ou presque. Tout ce qu’il veut, c’est de ne pas voir Rafaël avec un autre client et ça, ça ne peut pas être si compliqué, pas vrai ?
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Oui j’avais décidé que je ne pouvais pas arrêter pour lui, mais c’était si logique non ? Si je le faisais… J’allais où ? Enfin ma mère allait où ? Le ton continua de monter, si bien que l’homme finit par se remettre debout, par affirmer qu’il voulait être avec moi, même si il fallait payer. Quant à ce qui s’était passé ce soir… C’était moi qui l’avais imposé, mais seulement après ses mots ! Si il ne m’avait pas limiter à ça, à du sexe, peut-être que ça n’aurait pas été ainsi. Alors oui peut-être que j’avais un problème, mais c’était à raison non ? Ou c’était simplement car j’avais cette réciprocité ? Ce sentiment dangereux qui pourrait tout effacer ? M’avançant pour m’asseoir sur le lit, je posais mes coudes sur mes genoux avant d’enserrer ma tête entre mes mains, c’était compliqué, beaucoup trop. J’étais perdu, épuisé, à bout. Je n’aurais jamais dû avoir cette conversation ici et maintenant, pourtant je l’avais eu et je ne savais plus quoi faire, « Quand un client me dit ça je disparais pour pas jouer avec ses sentiments, ou lui donner de faux espoirs… J’utilise pas les sentiments pour de l’argent. » avouais-je avant de lever les yeux vers lui. « Il est là le problème avec ce que je suis et ce que tu es. », et oui j’avais un problème avec ça et oui lui aussi c’était un problème, car il rendait tout compliqué.
« J’ai de plus en plus de mal avec ce que je fais, avec ce rythme, avec l’image que j’ai de moi. Je me sacrifie pour ma mère, je suis un bon garçon, mais en dehors de ma famille je suis quoi ? », lui demandais-je la voix blanche, quoi qu’elle soit douloureuse. « J’aimerais pouvoir m’asseoir, prendre le temps et me dire, “ok ce mec tombe amoureux de moi, il est pas mal, il est droit, il a des complexes un peu débile, mais ça le rends mignon, il aime des films d’un autre temps et avec lui au lit c’est l’éclate, alors pourquoi pas ?”, sauf que non Zayan, j’aurais jamais le temps de me poser pour me dire ça, le constater, tenir à toi c’est déjà là, mais sérieusement ? Tu crois que je vais te laisser me payer alors que t’as des sentiments ? Tu crois que je peux vraiment continuer en faisant comme si de rien était ? » secouant la tête je continuais, « Déjà quand t’étais juste le mec sympa j’avais du mal à te faire payer, alors c’est pas pour continuer maintenant... », baissant les yeux je jouais nerveusement avec mes doigts, « J’ai un problème avec la situation depuis longtemps car je suis pas un connard… Et… Ce soir ça sera la dernière, que tu le veuilles ou non, je ne couche pas avec des gens qui sont amoureux de moi, ou même qui commence à l’être... » et voilà, je ne pouvais plus le regarder en face, j’avais honte de moi, de ce que j’étais.
Il y avait mieux, beaucoup mieux que moi, « Je peux pas avoir de vie, sinon je serais même plus un bon garçon, je serais juste… Égoïste. Et si ça me pose problème… Je dois être le seul à le subir. Alors si on se revoit, ça sera pas en tant que client, ça sera comme ça, rapidement entre deux poses, mais sans rien d’autre », sans sentiment, sans douleur, « Crois moi, je préfère te faire mal maintenant, mais je me fais pas d'inquiétude, tu m’oublieras. » et il pourra aller de nouveau de l’avant, sans moi, sans quelqu’un qui ne pourrait jamais lui offrir quoi que ce soit. Je refusais d’admettre la portée de mes sentiments pour lui, je refusais d’avouer qu’il n’était pas personne. Je me sacrifiais, car il n’y avait pas de place pour moi dans cette vie...
« J’ai de plus en plus de mal avec ce que je fais, avec ce rythme, avec l’image que j’ai de moi. Je me sacrifie pour ma mère, je suis un bon garçon, mais en dehors de ma famille je suis quoi ? », lui demandais-je la voix blanche, quoi qu’elle soit douloureuse. « J’aimerais pouvoir m’asseoir, prendre le temps et me dire, “ok ce mec tombe amoureux de moi, il est pas mal, il est droit, il a des complexes un peu débile, mais ça le rends mignon, il aime des films d’un autre temps et avec lui au lit c’est l’éclate, alors pourquoi pas ?”, sauf que non Zayan, j’aurais jamais le temps de me poser pour me dire ça, le constater, tenir à toi c’est déjà là, mais sérieusement ? Tu crois que je vais te laisser me payer alors que t’as des sentiments ? Tu crois que je peux vraiment continuer en faisant comme si de rien était ? » secouant la tête je continuais, « Déjà quand t’étais juste le mec sympa j’avais du mal à te faire payer, alors c’est pas pour continuer maintenant... », baissant les yeux je jouais nerveusement avec mes doigts, « J’ai un problème avec la situation depuis longtemps car je suis pas un connard… Et… Ce soir ça sera la dernière, que tu le veuilles ou non, je ne couche pas avec des gens qui sont amoureux de moi, ou même qui commence à l’être... » et voilà, je ne pouvais plus le regarder en face, j’avais honte de moi, de ce que j’étais.
Il y avait mieux, beaucoup mieux que moi, « Je peux pas avoir de vie, sinon je serais même plus un bon garçon, je serais juste… Égoïste. Et si ça me pose problème… Je dois être le seul à le subir. Alors si on se revoit, ça sera pas en tant que client, ça sera comme ça, rapidement entre deux poses, mais sans rien d’autre », sans sentiment, sans douleur, « Crois moi, je préfère te faire mal maintenant, mais je me fais pas d'inquiétude, tu m’oublieras. » et il pourra aller de nouveau de l’avant, sans moi, sans quelqu’un qui ne pourrait jamais lui offrir quoi que ce soit. Je refusais d’admettre la portée de mes sentiments pour lui, je refusais d’avouer qu’il n’était pas personne. Je me sacrifiais, car il n’y avait pas de place pour moi dans cette vie...
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La menace tant attendue ne tarde pas à venir. Maintenant que Rafaël sait, il n’a d’autre choix que de fuir. Pourtant, il ne s’empresse pas vraiment de quitter les lieux et, tout au contraire, s'assoit à son tour sous le regard plutôt perplexe de Zayan qui ne s’attendait certainement pas à ça. Les longues minutes qui suivent sont emplies de paroles dont le sens échappe pas mal au plus vieux. Ce qui l’interroge surtout, c’est qu’il est incapable de dire avec certitude ce que Rafaël espère vraiment de ce long monologue. Est-ce qu’il est en train de rompre, une fois encore, ou cherche-t-il à ce que Zayan le retienne ? Dans le fond, ce dernier soupçonne que le jeune homme ne le sache pas lui-même. Le seul bon côté dans tout ça, c’est que le pakistanais a cessé de s’agiter dans tous les sens et quand le silence retombe, il est vidé de toute énergie au point qu’il finit par se laisser tomber sur le lit à côté du jeune homme sans trop chercher plus loin. Un long soupir lui échappe alors qu’il passe une main dans ses cheveux et son regard se pose finalement sur le mur d’en face, mais peu importe le temps qu’il perd à ne pas répondre, le résultat reste le même : il n’a aucune idée de comment tout arranger. “Donc si je comprends bien, tu préfères que je sois… Quoi ? Un genre de plan cul plutôt qu’un client qui paye ?” Il peine à voir vraiment la différence. C’est plus économique pour lui, certes, mais ses sentiments ne disparaîtront pas miraculeusement et il doute sincèrement que la conscience de Rafaël s’apaise pour autant.
“Je ne comprends vraiment pas ce que tu veux, Rafaël.” Ce qui n’arrange vraiment rien, mais c’est important que ce soit clair. Le jeune homme semble complètement perdu et de toute évidence, il a beaucoup de choses à régler. Et finalement, Zayan se demande s’il a vraiment envie de l’aider à le faire. Ça lui semble impossible sans y perdre quelques plumes au passage. “Je suis là, je ne bougerai pas. C’est toi que je veux, ça m’est égal que tu veuilles me facturer ou pas, que tu ressentes quelque chose pour moi ou non. Je ne veux pas que tu me promettes l’exclusivité, ni quoi que ce soit en fait… Juste…” Il n’en sait rien, au point qu’il n’essaye pas de terminer sa phrase. Il ne parvient pas mieux à faire le tri dans toute cette histoire, ces paroles pleine de vague qui ne mènent nul part. À court de mots pour s’expliquer, de force pour le faire, Zayan se relève et se tourne vers le jeune homme qu’il regarde sans parvenir à cacher sa tristesse.
“C’est toi qui décide, Rafaël, mais tu ne pourras pas m’empêcher d’avoir des sentiments pour toi, à moins que tu ne décides que tu ne veux plus jamais me revoir.” Ce n’est peut-être pas très malin de sa part de donner au jeune homme la solution pour se débarrasser de lui, mais il veut juste en finir. Tout allait tellement bien, ils arrivaient à s’en sortir malgré toutes les pressions qui pesaient sur leurs épaules et il a fallu que tout soit gâché. “Je suis vraiment navré que ce soit si difficile pour toi, mais je ne t’ai jamais forcé à rien.” Il n’a jamais caché non plus qu’il n’était pas le client idéal. Où ils en sont aujourd’hui, n’importe qui l’aurait vu venir dès le premier soir.
“Je ne comprends vraiment pas ce que tu veux, Rafaël.” Ce qui n’arrange vraiment rien, mais c’est important que ce soit clair. Le jeune homme semble complètement perdu et de toute évidence, il a beaucoup de choses à régler. Et finalement, Zayan se demande s’il a vraiment envie de l’aider à le faire. Ça lui semble impossible sans y perdre quelques plumes au passage. “Je suis là, je ne bougerai pas. C’est toi que je veux, ça m’est égal que tu veuilles me facturer ou pas, que tu ressentes quelque chose pour moi ou non. Je ne veux pas que tu me promettes l’exclusivité, ni quoi que ce soit en fait… Juste…” Il n’en sait rien, au point qu’il n’essaye pas de terminer sa phrase. Il ne parvient pas mieux à faire le tri dans toute cette histoire, ces paroles pleine de vague qui ne mènent nul part. À court de mots pour s’expliquer, de force pour le faire, Zayan se relève et se tourne vers le jeune homme qu’il regarde sans parvenir à cacher sa tristesse.
“C’est toi qui décide, Rafaël, mais tu ne pourras pas m’empêcher d’avoir des sentiments pour toi, à moins que tu ne décides que tu ne veux plus jamais me revoir.” Ce n’est peut-être pas très malin de sa part de donner au jeune homme la solution pour se débarrasser de lui, mais il veut juste en finir. Tout allait tellement bien, ils arrivaient à s’en sortir malgré toutes les pressions qui pesaient sur leurs épaules et il a fallu que tout soit gâché. “Je suis vraiment navré que ce soit si difficile pour toi, mais je ne t’ai jamais forcé à rien.” Il n’a jamais caché non plus qu’il n’était pas le client idéal. Où ils en sont aujourd’hui, n’importe qui l’aurait vu venir dès le premier soir.
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Ce que je préférais c’est assumer pleinement mes sentiments, c’est pouvoir me dire qu’on pourrait se mettre ensemble, qu’on aurait pas besoin de penser au rester. Mais c’était trop compliqué à admettre, c’était trop compliqué à accepter sans penser au reste. Alors oui, il ne pouvait pas comprendre, il ne pouvait que m’assassiner un peu plus en m’avouant qu’il ne bougerait pas, qu’il ne voulait pas d’exclusivité, il voulait juste… Moi. Cessant de tourner comme un lion en cage, il posa mon regard sur moi, déclarant que je choisirais, mais que je ne pourrais pas l’empêcher d’avoir des sentiments pour moi, si ce n’est en refusant de le revoir. Il ne m’avait forcé à rien si ce n’est à vouloir quelque chose, à être égoïste, mais ça… Il n’y pouvait rien. C’était moi, moi qui était si incapable de ressentir quelque chose d’aussi facile, moi qui était incapable d’accepter cette chance. « Je peux pas partager quelque chose avec toi en sachant ça et continuer à travailler comme maintenant… Tu demandes pas l’exclusivité, mais c’est pourtant ça que je devrais te donner.. » déclarais-je donc en baissant la tête. C’était la seule chose que je devais faire. Si je tenais à lui, si il avait un minimum d’affection pour lui, je devais mettre fin à tout ça. Je devais accepter de le blesser pour l’avenir, pour son avenir. Moi… Moi ce n’était pas important au final.
« Je suis désolé. » déclarais-je donc en évitant de lui reparler de ces sentiments, du prix qu’auront ces derniers dans notre avenir si je ne les brisais pas. J’avais déconné, je lui avais trop donné, je m’étais trop accroché à lui, à sa gentillesse, à ce que ça faisait de lui pour moi. J’avais merdé, mais j’étais une pute, je n’avais pas le droit à ce genre de chose ou du moins c’était impossible pour l’heure. Ca devait cesser. « T’es le client, tu décides de si je dois partir maintenant ou pas, mais aujourd’hui c’était la dernière fois qu’on se voyait. » soufflais-je donc tendu, douloureux aussi, mais conscient que c’était la seule chose à faire. La seule bonne chose à faire. « J’éviterais de traîner là où tu es pour te simplifier la tâche et tu pourras passer à autre chose. », je pariais combien que cela ne passerait pas ? Qu’il n’allait pas apprécier ?
De tout façon il n’y avait aucune bonne réponse. Aucune bonne façon de mettre fin à tout ça. Les grandes histoire d’amour n’existaient que pour ceux pouvant se les offrir. Pour les gens qui comme moi n’avions rien… Il fallait survivre et non espérer de vivre d’amour et d’eau fraîche. C’était pour la bonne cause dans tous les cas, pour ma mère. Elle ne resterait pas ainsi éternellement, elle finirait par se réveiller et ce jour là ma vie reprendrait. Il fallait juste que je tienne, juste que je n’abandonne pas. Il s’en remettrait.
« Je suis désolé. » déclarais-je donc en évitant de lui reparler de ces sentiments, du prix qu’auront ces derniers dans notre avenir si je ne les brisais pas. J’avais déconné, je lui avais trop donné, je m’étais trop accroché à lui, à sa gentillesse, à ce que ça faisait de lui pour moi. J’avais merdé, mais j’étais une pute, je n’avais pas le droit à ce genre de chose ou du moins c’était impossible pour l’heure. Ca devait cesser. « T’es le client, tu décides de si je dois partir maintenant ou pas, mais aujourd’hui c’était la dernière fois qu’on se voyait. » soufflais-je donc tendu, douloureux aussi, mais conscient que c’était la seule chose à faire. La seule bonne chose à faire. « J’éviterais de traîner là où tu es pour te simplifier la tâche et tu pourras passer à autre chose. », je pariais combien que cela ne passerait pas ? Qu’il n’allait pas apprécier ?
De tout façon il n’y avait aucune bonne réponse. Aucune bonne façon de mettre fin à tout ça. Les grandes histoire d’amour n’existaient que pour ceux pouvant se les offrir. Pour les gens qui comme moi n’avions rien… Il fallait survivre et non espérer de vivre d’amour et d’eau fraîche. C’était pour la bonne cause dans tous les cas, pour ma mère. Elle ne resterait pas ainsi éternellement, elle finirait par se réveiller et ce jour là ma vie reprendrait. Il fallait juste que je tienne, juste que je n’abandonne pas. Il s’en remettrait.
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Date d'inscription : 05/04/2014
Lui qui voulait des mots clairs, le voilà servie. Il est un peu tard pour regretter, mais ça n’empêche en rien le sentiment de s’imposer. Ce n’est pas le seul, malheureusement. Au-dessus des regrets et même de la colère, une douleur presque insoutenable s’installe dans la poitrine de Zayan et il sent de nouveau les larmes qui menacent de lui échapper qui brûlent au coin de ses yeux. C’est terminé. Cette fois, Rafaël ne laisse aucune ambiguïté s’installer. Ça n’a pas l’air de le ravir, mais c’est quand même la décision qu’il prend et il a de très bonnes raisons, n’est-ce pas ? Zayan n’a aucune envie d’être le type qui l’obligera à signer l’arrêt de mort de sa propre mère. Il n’a pas non plus envie de devenir un vieux souvenir, douloureux avec ça. Dommage que, de toute évidence, le choix ne lui appartienne pas. “Je crois que tu commets une erreur.” souffle-t-il, obligé d’arracher chaque mot à sa gorge serrée, de prendre sur lui aussi pour rester digne. Il a mis bien assez de son orgueil de côté pour faire entendre raison à Rafaël, donner une chance à ce semblant d’histoire entre eux et ça n’a servi à rien. Il n’a plus le courage de se mettre à genoux encore une fois. “Mais si c’est ce que tu veux, alors très bien. On ne se verra plus.”
Est-ce qu’il a le droit de refuser, de toute façon ? Il entend souvent dans les films, des personnages qui s’offusquent et tentent de se débattre au cours d’une rupture, au prétexte qu’il faut être deux pour prendre cette décision. Mais c’est complètement faux. Comment forcer quelqu’un à vous aimer ? Pourquoi l’obliger à rester avec vous en sachant que ce n’est pas le cas ? Zayan, en tout cas, n’en est pas capable. Dès le départ, dès qu’il a commencé à se rendre compte qu’il ressentait quelque chose pour Rafaël, ça a été une torture de s’abaisser à lui demander de faire semblant. Il a été stupide de se laisser prendre au jeu, stupide de ne faire qu’imaginer une seconde que c’était plus que ça pour l’escort. Au moins, maintenant, il n’y a plus aucun doute sur la véracité de ce qu’ils ont partagé. Ce n’était rien et c’est presque un soulagement d’en être enfin certain. Ça fait mal, bien sûr, terriblement, mais il a tout le temps devant lui pour s’en remettre. Et il va pouvoir commencer dès ce soir, si son coeur et sa tête veulent bien coopérer. Pour l’heure, il rêve surtout de pouvoir hurler et pleurer jusqu’à ce que la fatigue ne le plonge dans un sommeil si profond qu’il n’aura plus besoin de penser à rien et tant que Rafaël est là, c’est impossible. Il est tellement pathétique qu’il voudrait pourtant profiter de l’offre faite par le jeune homme de s’offrir encore un peu de temps, une dernière nuit. Ce n’est que repousser le moment et ça ne fera rien de bon.
Dans l’espoir que ce soit plus facile, il tourne le dos à Rafaël et regarde seulement son reflet dans le miroir, de moins en moins net à mesure que ses yeux se remplissent de larmes. “J’aimerais que tu t’en ailles maintenant, s’il te plaît.” souffle-t-il en croisant les bras contre sa poitrine. Il ne voit pas quoi dire d’autre. Ça ne sert à rien de se battre, à rien de lui dire une fois encore qu’il l’aime. Il ne peut qu’accepter que les choses prennent fin de cette façon et se débrouiller pour s’en remettre.
Est-ce qu’il a le droit de refuser, de toute façon ? Il entend souvent dans les films, des personnages qui s’offusquent et tentent de se débattre au cours d’une rupture, au prétexte qu’il faut être deux pour prendre cette décision. Mais c’est complètement faux. Comment forcer quelqu’un à vous aimer ? Pourquoi l’obliger à rester avec vous en sachant que ce n’est pas le cas ? Zayan, en tout cas, n’en est pas capable. Dès le départ, dès qu’il a commencé à se rendre compte qu’il ressentait quelque chose pour Rafaël, ça a été une torture de s’abaisser à lui demander de faire semblant. Il a été stupide de se laisser prendre au jeu, stupide de ne faire qu’imaginer une seconde que c’était plus que ça pour l’escort. Au moins, maintenant, il n’y a plus aucun doute sur la véracité de ce qu’ils ont partagé. Ce n’était rien et c’est presque un soulagement d’en être enfin certain. Ça fait mal, bien sûr, terriblement, mais il a tout le temps devant lui pour s’en remettre. Et il va pouvoir commencer dès ce soir, si son coeur et sa tête veulent bien coopérer. Pour l’heure, il rêve surtout de pouvoir hurler et pleurer jusqu’à ce que la fatigue ne le plonge dans un sommeil si profond qu’il n’aura plus besoin de penser à rien et tant que Rafaël est là, c’est impossible. Il est tellement pathétique qu’il voudrait pourtant profiter de l’offre faite par le jeune homme de s’offrir encore un peu de temps, une dernière nuit. Ce n’est que repousser le moment et ça ne fera rien de bon.
Dans l’espoir que ce soit plus facile, il tourne le dos à Rafaël et regarde seulement son reflet dans le miroir, de moins en moins net à mesure que ses yeux se remplissent de larmes. “J’aimerais que tu t’en ailles maintenant, s’il te plaît.” souffle-t-il en croisant les bras contre sa poitrine. Il ne voit pas quoi dire d’autre. Ça ne sert à rien de se battre, à rien de lui dire une fois encore qu’il l’aime. Il ne peut qu’accepter que les choses prennent fin de cette façon et se débrouiller pour s’en remettre.