Logan Carter - Rebirth
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Date d'inscription : 05/04/2014
“ Logan Carter ”
Informations Générales
• Prénom(s) : Logan • Nom : Carter • Date de naissance : 12 Octobre • Âge : 34 ans • Métier / Études : Mécanicien • Statut social : Célibataire ici • Orientation sexuelle : Hétéro • Groupe : Lonesome Cowboy • Avatar : Jason Momoa Il a dans sa poche une photo de sa fille de 9 ans • Il possède une Aston Martin DB4 de couleur verte foncée qu'il refuse d'abandonner malgré la difficulté pour trouver de l'essence • Il a toujours rêvé de voyager et voir le monde • Il n'avait jamais tenu une arme en main avant l'épidémie • Il n'a jamais eu de relation sérieuse depuis que la mère de sa fille l'a quitté • Il a une demi-sœur qu'il ne connait pas très bien, ayant trop de mal à accepter son existence | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] |
Caractère et Personnalité
Logan est avant tout un homme sûr de lui et très indépendant, qui cultive soigneusement son individualisme : il a besoin de sa tranquillité et de sa liberté, se montrant parfois brutal quand on ne respecte pas ce choix. Il ne se laisse pas impressionner par la hiérarchie et l'autorité, préférant largement être celui qui prend les choses en main. Il est d'ailleurs doté d'un courage remarquable et d'une capacité d'adaptation qui lui permettent facilement de prendre des décisions rapides et affronter les situations critiques sans avoir peur de se salir les mains si besoin est.
C'est un homme droit et réaliste, il a des principes et des convictions dont il est très difficile de le détourner, quelqu'un de simple et de direct qui résoudra les conflits de la manière la plus expéditive et la plus simple possible. On pourrait lui reprocher un certain manque de tact, mais il reste ouvert et parfaitement capable d'accepter les critiques et les remises en question si on les lui présente tout aussi directement.
Etant d'un naturel taciturne et direct, dans ses relations interpersonnelles, on peut le trouver froid et brusque de prime abord, voir même fuyant , manquant de sensibilité et incapable de s'engager vraiment, ce qu'on lui a bien souvent reproché, mais ce ne sont que des apparences auxquelles il ne faut surtout pas se fier. Ses amis se comptent sur les doigts d'une main, mais quand il parvient à s'ouvrir et à se lier véritablement à quelqu'un, on découvre alors un homme loyal et dévoué, très à l'écoute de ses proches et avec qui il est toujours agréable de discuter. Un homme gai, sociable et simple qu'il fait bon avoir dans son entourage. Sa famille, surtout, est au centre de ses préoccupations et il ne reculera devant rien pour venir en aide à ceux qu'il aime.
Cela peut devenir un poil plus compliqué si l'on espère entretenir des relations plus qu'amicale avec lui. Il n'est pas le genre d'homme à tomber facilement fou amoureux, beaucoup trop rationnel pour ça. Son choix se portera plus sur une compagne avec qui il pourra partager des passions, mais surtout qui saura lui laisser le temps et l'espace dont il a un besoin vital, qui saura respecter son côté réservé et acceptera son manque d'effusion sur le plan sentimental. Il préfère montrer son amour par des actes plutôt que par des mots et il s'attend généralement à ce que la personne en face le comprenne et en fasse autant. Enfin et surtout, il lui faut une femme patiente et juste qui partage ses valeurs et qui saura attendre qu'il soit prêt à s'engager. Mais quand ce sera le cas, Logan sera un partenaire tolèrent et respectueux, profondément attaché à la personne partageant sa vie et qui ne devrait jamais la décevoir.
C'est un homme droit et réaliste, il a des principes et des convictions dont il est très difficile de le détourner, quelqu'un de simple et de direct qui résoudra les conflits de la manière la plus expéditive et la plus simple possible. On pourrait lui reprocher un certain manque de tact, mais il reste ouvert et parfaitement capable d'accepter les critiques et les remises en question si on les lui présente tout aussi directement.
Etant d'un naturel taciturne et direct, dans ses relations interpersonnelles, on peut le trouver froid et brusque de prime abord, voir même fuyant , manquant de sensibilité et incapable de s'engager vraiment, ce qu'on lui a bien souvent reproché, mais ce ne sont que des apparences auxquelles il ne faut surtout pas se fier. Ses amis se comptent sur les doigts d'une main, mais quand il parvient à s'ouvrir et à se lier véritablement à quelqu'un, on découvre alors un homme loyal et dévoué, très à l'écoute de ses proches et avec qui il est toujours agréable de discuter. Un homme gai, sociable et simple qu'il fait bon avoir dans son entourage. Sa famille, surtout, est au centre de ses préoccupations et il ne reculera devant rien pour venir en aide à ceux qu'il aime.
Cela peut devenir un poil plus compliqué si l'on espère entretenir des relations plus qu'amicale avec lui. Il n'est pas le genre d'homme à tomber facilement fou amoureux, beaucoup trop rationnel pour ça. Son choix se portera plus sur une compagne avec qui il pourra partager des passions, mais surtout qui saura lui laisser le temps et l'espace dont il a un besoin vital, qui saura respecter son côté réservé et acceptera son manque d'effusion sur le plan sentimental. Il préfère montrer son amour par des actes plutôt que par des mots et il s'attend généralement à ce que la personne en face le comprenne et en fasse autant. Enfin et surtout, il lui faut une femme patiente et juste qui partage ses valeurs et qui saura attendre qu'il soit prêt à s'engager. Mais quand ce sera le cas, Logan sera un partenaire tolèrent et respectueux, profondément attaché à la personne partageant sa vie et qui ne devrait jamais la décevoir.
“ Histoire ”
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« Il était une fois, dans un pays lointain, un jeune prince qui vivait dans un somptueux château. »
D'un geste sec, le petit garçon referma le livre de contes qu'il tenait dans ses mains sans dépasser cette première phrase. Il n'avait encore que huit ans, mais il savait déjà que tout ça, ce n'était rien de plus que des conneries. Qu'il n'existait aucun jeune prince que la vie aurait comblé de tous ses bienfaits, qu'aucune belle jeune femme ne viendrait jamais le libérer de son mauvais sort. Que toutes les histoires ne commençaient pas par « Il était une fois » et qu'elles ne se finissaient presque jamais par « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. ». Sa mère lui avait offert ce livre quelques semaines plus tôt, alors qu'il fêtait son anniversaire, en lui promettant qu'elle lui en lirait un morceau chaque soir. Bien sûr, ce n'était pas arrivé. De toutes manières, il n'en avait rien à faire. Les contes de fée, c'était un truc pour les filles, pas pour lui. Lui, il n'était ni naïf, ni stupide, il connaissait la vraie vie, même s'il n'était qu'un enfant.Bien que ce soit un cadeau de sa mère, un livre qu'elle-même possédait et aimait dans son enfance, un objet précieux dont elle lui avait confié la garde, le petit garçon aux cheveux bruns balança l'objet au pied de son lit sans plus de cérémonie, affichant une mine renfrognée qui ne le quittait presque jamais et il s'installa sur la chaise branlante installée devant son bureau usé. Tout dans cette chambre était affreusement dépassé et abîmé, rien ne s'accordait et en dehors des deux affiches froissées qu'il avait accrochées pour donner un semblant de vie, rien ne donnait l'impression qu'un enfant puisse réellement vivre entre ces murs jaunis. Pourtant, Logan ne se plaignait pas. Jamais. Il n'avait peut-être pas autant de jouets que ses copains, pas de vêtements de marques et il n'invitait jamais personne à la maison, mais il refusait de montrer à qui que ce soit le moindre signe de faiblesse. L'époque où il pouvait agir comme un petit garçon comme les autres était révolue depuis bien longtemps. Depuis qu'il avait compris pour la première fois que les contes de fée, ça n'existait pas.
Perdant rapidement patience, l'enfant se releva après quelques minutes et quitta la chambre terne pour déambuler dans les couloirs tout aussi blafard de la maison de plein-pied que la famille Carter occupait à Addison, dans le Vermont. Le silence et l'obscurité des lieux le poussèrent tout naturellement à se rendre jusqu'à la porte au bout du couloir, qu'il ouvrit sans prendre la peine de frapper, bien qu'il s'agisse de la chambre de ses parents. L'endroit était tout aussi plongé dans le noir que le reste de la maison, mais le petit garçon habitué n'eut aucun mal à se frayer un chemin jusqu'au grand lit conjugal et à se glisser entre les draps, venant se coller tout contre le corps replié de la jeune femme qui l'occupait. Sans dire un mot, il posa une main sur l'épaule tremblante de sa maman et déposa un baiser sur ses cheveux bruns avant de fermer les yeux.
« Je suis désolée, mon bébé. » murmura la mère, âgée de vingt-six ans et secouée de sanglots, qui ne prit même pas la peine de se tourner vers son fils, se contentant de poser une main mal assurée mais qui se voulait rassurante sur celle du garçon. Ce dernier pressa la main de sa mère, mais ne répondit rien. Ils passaient par là si souvent que les mots réconfortants commençaient à lui manquer. Mila n'était pas une mauvaise mère, bien au contraire. Elle s'occupait de son fils avec toute l'affection et le soin qu'il méritait. Le vrai problème, c'était lui.
Samuel Carter aurait pu être un homme comblé et heureux. Il n'était pas riche, pas intelligent, pas parfait, mais tout avait bien commencé dans sa vie. Presque assez pour qu'on puisse commencer son histoire par un charmant « Il était une fois » de circonstances. Il avait rencontré Mililani, une charmante hawaïenne de 18 ans alors qu'elle profitait de vacances avec ses amis, loin de l'île dont elle était originaire. Il n'avait sans doute pas prévu de finir sa vie avec elle, mais la jeune fille, elle, tomba immédiatement amoureuse de ce grand homme charismatique et charmeur et sans qu'ils ne le voient venir l'un et l'autre, elle ne retourna finalement jamais à Hawaï, abandonnant les plages ensoleillées de la Grande Île et sa famille pour s'installer pour de bon dans le Vermont et vivre pleinement son histoire d'amour avec Sam. Histoire qui se concrétisa bien trop vite, quand, après à peine quelques semaines de relation, la jeune femme appris qu'elle était enceinte et que le mariage sembla être la seule solution adéquate pour sauver son honneur. Une décision précipitée qui les plongea tous dans un désespoir immense. Car Sam eut un mal fou à se faire à l'idée que sa vie de dragueur se devait de prendre fin. Et partager son existence avec une femme qu'il connaissait à peine et un bébé qu'il n'était pas prêt à assumer, devoir troquer ses soirées au bar avec ses amis contre un uniforme de l'usine locale, abandonner le confort de la maison familiale pour payer les factures de leur taudis conjugal, tout cela fit des dégâts insurmontable à ce couple fraîchement établi. Désireux de fuir une vie de famille oppressante qui ne lui convenait pas, le patriarche troqua rapidement les dîners avec sa femme et son fils nouveau-né contre des verres de whisky au troquet du coin et des flirts indécents, jusqu'à ce que l'alcool devienne un poison qui rendit la vie infernale à Mila.
Ce soir encore, huit ans après le début de ce mariage désastreux, Sam était rentré agacé et colérique à la maison, pour échanger son uniforme de l'usine contre des vêtements un peu plus confortable et filer vers le bar alors que Mila attendait avec un repas chaud dans la cuisine. Une nouvelle dispute avait éclaté, que Logan avait écouté depuis sa chambre en feignant de lire le livre de conte et après une effusion d'insultes et un claquement de porte, le calme était revenu dans la maison. Bien sûr, Logan savait que sa mère serait en larmes après ça et même s'il ne savait plus quoi lui dire pour que cela cesse, il tenait à être auprès d'elle dans ce moment. Car si son père lui apparaissait comme un homme détestable qu'il préférait voir loin d'eux, sa mère restait à ses yeux la seule vraie princesse de ce monde. Quand Sam ne venait pas mettre son grain de sel dans leurs vies, elle arborait un grand sourire qui réchauffait toujours le cœur du garçon et elle passait des heures à lui parler avec passion d'Hawaï, de ses légendes, de ses paysages, de sa famille restée là-bas, de la vie qu'elle avait eu autrefois. Alors quand des sanglots venaient déformer son si beau visage, Logan faisait tout son possible pour qu'elle retrouve le sourire. Si son père n'était pas capable d'être l'homme de la situation, il le serait, lui, huit ans ou pas.
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Baby don't cry.
Il avait tenté de retenir ses larmes le plus longtemps possible, mais c'en était trop. Et la femme encore trop jeune couchée dans le lit d'hôpital eut beau tendre la main pour les essuyer, il en venait toujours plus. Cela faisait des années que Logan ne s'était pas permis une telle démonstration de faiblesse, d'autant plus en faisait directement face à sa mère. Mais après la discussion qu'ils venaient d'avoir, comment réagir autrement ? Mila n'avait que trente-deux ans, il n'existait rien de plus injuste au monde, au moins aux yeux de son fils de quatorze ans, que l'idée qu'elle puisse s'éteindre aussi jeune. Qu'elle le laisse seul avec lui. Elle venait de passer une bonne heure à lui parler, à lui rappeler que rien au monde n'avait plus d'importance que la famille et l'honneur et que maintenant qu'elle ne serait plus là pour veiller sur lui, il devrait se débrouiller seul pour être un homme admirable. Elle lui avait fait promettre de ne jamais oublier tout ce qu'elle lui avait appris et le plus impensable, de soutenir son père dans cet épreuve. Quelle épreuve ? Sam ne prenait même pas la peine d'être auprès de sa famille dans ce moment douloureux, sans doute trop occupé à se saouler dans son bar habituel. Pourtant, Logan avait acquiescer à chaque mot de sa mère, serrant sa main maigre et tremblante dans la sienne. Un cancer du sein foudroyant allait lui prendre sa mère et il n'était pas encore prêt. Et même maintenant, Mila souriait encore, regardant son fils avec une tendresse infinie, en murmurant faiblement : « Ne pleure pas, Kamalei. » Il avait beau hocher la tête positivement, rien à faire, les larmes continuaient de s'échapper toutes seules. Il n'y arriverait jamais. Ce serait impossible de continuer sans elle, de rester à Addison, de vivre avec cet homme qu'il considérait à peine comme un être humain. C'était tellement injuste. Ça aurait du être lui, cet alcoolique sans cœur qui se détruisait la santé depuis si longtemps, lui couché dans ce lit, seul, à pousser son dernier soupir, pas elle.Lentement, l'emprise de Mila sur la main de son fils disparaissait et ce n'était plus que lui qui soutenait encore ses doigts. Ses paupières de plus en plus lourdes se fermaient toutes seules, sous le regard effaré de l'adolescent. Il l'aimait assez pour tenir sa promesse : il ferait de son mieux pour être quelqu'un de bien. Mais il restait impensable qu'il ne fuit pas aussi rapidement que possible le domicile familial.
« Makuahine...» Le ton suppliant du jeune homme n'eut aucun effet sur sa mère dont la poitrine ne se soulevait plus. Le son strident des machines qui s'affolent masquèrent le reste de ses supplications alors que des infirmières se précipitaient déjà dans la chambre et qu'une main ferme se posa sur son épaule, l'invitant, le forçant plutôt, à sortir de là. À peine conscience de ce qui se passait, Logan se retrouva tout à coup au milieu du couloir et l'odeur aséptisé des lieux lui donna la nausée et avant qu'il n'ait le temps ou même l'idée de se rendre jusqu'aux toilettes, il se pencha en avant.
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Goodbye, everybody, I have to go.
Pour des milliers de lycéens dans le pays, cette journée était placée sous le signe de la joie. Logan ne faisait pas exception à cette règle tacite. Il n'avait pas pris la peine d'enfiler la robe et la toque bleues qu'arboraient ses camarades de classe, il n'avait pas même pris la peine de se rendre jusqu'à la cérémonie de remise des diplômes. Hors de question qu'il soit le seul de tout le lycée à n'avoir personne pour le féliciter. Et peu importe, tout ça ne l'intéressait pas. Il avait reçu les résultats de ses examens depuis quelques jours, il savait dores et déjà qu'il ne pourrait jamais entrer dans une quelconque université, autant de par ses notes que par le manque de moyen financier, mais il s'en fichait bien. Il avait au moins obtenu la moyenne et c'était tout ce qu'il désirait. Le diplôme, quelqu'un finirait bien par l'envoyer à son père un jour ou l'autre.Enfermé dans sa chambre, l’adolescent de dix-sept ans souriait pour la première fois depuis des siècles. Depuis la mort de sa mère, en fait. Mais en ce moment, le fait de pouvoir remplir un vieux sac des quelques choses qu'il possédait dans le monde suffisait à son bonheur. Plus rien ne le retenait à Addison et il allait enfin pouvoir mettre ses projets à exécution en quittant le domicile familial pour de bon. Dans la poche arrière de son jeans, un billet de bus pour Burlington attendait sagement d'être utilisé et bien qu'il ait encore quatre heures devant lui avant que ne sonne le moment du départ, Logan était pratiquement prêt. Quand son armoire fut totalement vide et son sac bien rempli, le jeune homme sortit de sa chambre sur la pointe des pieds, refusant de se faire repérer par qui que ce soit dans la maison, et fila jusqu'à la salle de bain, où il attrapa sa brosse à dent pour la fourrer avec le reste de ses affaires. Avant de quitter la pièce, il s'arrêta une seconde pour observer son reflet dans le miroir abîmé qui surplombait le lavabo, prenant le temps de poser un doigt délicat sur l'entaille qui fendait ses lèvres.
La veille au soir, il avait osé refuser bonnement et simplement de s'occuper de Jade, sa demi-sœur de trois ans, vestige de déshonneur de la famille. À peine Mila avait été mise en terre que Sam revenait à la maison avec une femme enceinte et qu'il lui passait la corde au cou. Comme s'il n'avait rien appris de ses erreurs passées, de son premier mariage désastreux. Logan refusait catégoriquement d'avoir quoi que ce soit à faire avec sa nouvelle “famille”, ce qui déplaisait fortement au patriarche toujours embourbé dans l'alcool. Cela valait souvent quelques coups bien sentis à l'adolescent, mais qu'importe. Il tenait bon, gardait la tête haute et ses efforts se trouvaient enfin récompensés.
Puisqu'il ne pourrait rien faire pourrait rien faire pour arranger sa blessure, Logan abandonna finalement son reflet et se faufila dans le couloir sombre de la petite maison. La porte d'entrée était juste là, à quelques pas, mais avant qu'il ne l'atteigne, une toute petite voix l'interpella :
“Logan ?”
Le jeune homme ferma les yeux une seconde, poussant un soupir. Il était censé garder la petite jusqu'aux retours de ses parents. Encore deux heures. Mais il ne pouvait pas rester deux heures de plus ici. Lentement, il pivota pour faire face à la fillette armée de son ours en peluche, qui levait des yeux adorateurs vers lui.
“Tu fais quoi, Logan ?
Retourne dans ta chambre, Jade. Tes parents vont bientôt rentrer ! Ne sors pas, d'accord ?”
La petite fille secoua la tête pour faire savoir à son grand frère qu'elle avait compris et elle retourna jusqu'à sa chambre, restant sur le seuil pour l'observer. Mais il ne pouvait pas se laisser attendrir, pas maintenant, pas par cette gamine. Elle ne lui avait rien fait, mais il ne pouvait pas supporter son existence. Alors, après un nouveau soupir, le brun tourna les talons et quitta la maison.
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Nos doutes sont des traîtres et nous privent de ce que nous pourrions souvent gagner de bon parce que nous avons peur d'essayer.
Tout juste après avoir refermé la porte derrière lui, Logan déposa ses clès sur la petite commode usée qui occupait l'entrée et entreprit de retirer ses chaussures en vitesse, prenant appui sur le meuble pour ne pas perdre l'équilibre. “Jules ? T'es là?” lança-t-il à la cantonnade. L'appartement qu'il partageait avec sa petite-amie à Burlington n'était pas très grand -ni très luxueux- mais comme il ne voyait aucune trace de la jeune femme dans la pièce relativement petite qui constituait leur salon, cuisine et pièce à vivre, alors qu'elle aurait du être revenue de ses cours depuis un moment, l'appeler restait la meilleure solution.Comme il n'obtint aucune réponse, le jeune homme de vingt-cinq ans abandonna sa veste sur le canapé et se rendit jusqu'à leur chambre, ouvrant doucement la porte. Il souriait, pas vraiment inquiet de ne pas entendre la femme qui partageait sa vie depuis cinq ans maintenant lui répondre. Il fut cependant très surpris en tombant sur une Juliet en larmes quand il entra dans la pièce, assise sur le lit, un mouchoir utilisé dans une main, son téléphone portable dans l'autre. Le sourire de Logan s'évapora instantanément et il se précipita auprès de sa belle. “Juliet, bébé, qu'est-ce qui se passe ?” Il s'installa près d'elle, passant un bras qu'il espérait réconfortant autour de ses épaules et déposa un baiser sur son front, tandis que la brune repartait de plus belle dans ses sanglots. Elle sembla se faire violence un moment, juste assez pour lâcher d'une voix étranglée : “Je suis désolée, Logan...
- Désolée de quoi ? Mon amour, qu'est-ce qui se passe ?
- Je... Mes parents vont venir me chercher, je rentre avec eux à Détroit.”
Cette révélation assoma légèrement le jeune homme, qui resta sans rien dire une seconde, les yeux écarquillés. Pourquoi repartirait-elle avec eux à Détroit ? Elle leur avait tourné le dos depuis plus de cinq ans maintenant, venant faire des études en art qu'ils n'approuvaient pas à la fac de Burlington. Elle n'en parlait pas souvent, mais depuis le temps qu'ils étaient ensemble, Logan avait eu maintes occasions de comprendre que le côté un poil totalitaire du père Whitman avait eu raison de la patience de sa fille. Et très franchement, ils étaient heureux tous les deux. Non ? Il y avait quelques disputes, bien sûr, tous les couples en avaient, mais ils s'aimaient et ça se voyait.
“Pourquoi ? Je comprends rien... Juliet...
- Je... je suis désolée.
- Parle-moi ! Tu peux pas t'en aller sans m'expliquer ce que j'ai fait de mal !
- C'est pas toi, c'est... Je suis enceinte. Ils vont s'occuper de moi et du bébé, c'est mieux comme ça.”
Encore une fois, Logan ne sut pas quoi répondre, trop choqué par cette nouvelle tombée de nul part. Et tout ça n'avait aucun sens. Pourquoi voudrait-elle s'en aller alors qu'ils allaient avoir un enfant ? ILS ALLAIENT AVOIR UN ENFANT ? Non, rien ne fonctionnait, rien ne lui semblait logique dans tout ça.
“Qu'est-ce que... Quoi ?! Attends, je... Je suis pas sûr de tout suivre. Tu es enceinte et tu décides de me quitter ? Est-ce que... “ Il n'osait même pas terminer sa phrase tellement c'était impensable. Il était forcément le père de ce bébé, pas vrai ? “On ne peut pas élever un gosse, Logan, regarde nous !” D'accord, son boulot de mécanicien ne leur permettait pas de rouler sur l'or et que Juliet soit encore à la fac risquait de compliquer les choses, mais était-ce réellement une raison pour en arriver à des solutions aussi extrêmes ? “Non, Juliet, tu ne peux pas t'en aller. Je ne veux pas que tu partes !
- Je suis désolée.”
Bon sang, il n'en pouvait plus de l'entendre répondre ça à tout va. Qu'elle soit désolée ne réglait absolument pas le problème et ça ne lui ressemblait absolument pas de laisser tomber comme ça, de lui tourner le dos sans laisser la place à une conversation. Et avant qu'il n'ait le temps de rajouter quoi que ce soit, la jeune femme se leva et quitta la pièce, le laissant seul avec les million de questions qu'il se posait. Après quelques minutes de silence, il entendit la porte d'entrée claquer. Et puis plus rien.
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Only know you've been high when you're feeling low
Vous savez ce qu'il y a d'intéressant dans un plafond blanc ? Rien. Et Logan était passé maître sur la question, il étudiait le sien avec attention depuis des heures, maintenant. Ce n'était rien de plus que du plâtre, parfaitement régulier, parfaitement vide. Mais il n'arrivait pas à trouver le sommeil et il n'avait aucune envie d'aller voir ailleurs. Alors il restait couché tranquillement de son côté du lit, tapotant ses doigts sur le dessus de sa main en observant le plafond et en faisant tourner en boucle des images qui le hantaient depuis des jours, maintenant. La télé aurait été un bon moyen de se vider la tête, d'aller courir aussi. Mais à 3h du matin, il préférait éviter. Et hors de question de laisser seule la jeune femme couchée à côté de lui. Il ne laissait jamais personne d'autre qu'Isha seul dans sa maison et certainement pas une nana ramassée dans un bar. C'était peut-être idiot, mais il craignait que la demoiselle se mette à fouiller dans ses affaires ou bien qu'elle décide tout à coup de faire comme chez elle et de déambuler partout dans la maison. Il n'était pas spécialement maniaque ou quoi, mais... C'était sa vie et puis voilà. S'il avait eu envie d'y faire entre quelqu'un, ce quelqu'un serait déjà là.Dans un soupir, l'homme se tourna sur le côté, tabassant légèrement son oreiller au passage. Mais le dos nu de la belle endormie près de lui l'énerva encore plus et il changea encore de position pour lui tourner le dos. Au moins pendant quelques heures et avec l'aide de quelques bières, cette charmante brune avait réussi à lui faire oublier ses problèmes, mais maintenant qu'elle dormait, le charme était rompu. Tout ça à cause de Juliet. Même s'ils étaient séparés depuis bientôt dix ans, elle restait la seule femme au monde capable de le rendre dingue à ce point là. Si seulement Eulalie avait su tenir sa langue ! Non, il ne pouvait pas penser ça. Leur petite fille de neuf ans ne pensait pas à mal lorsqu'elle avait avoué à son père que Maman passait le week-end avec son amoureuse, elle se contentait de répondre à une question de son père. C'était lui qui avait cherché la merde cette fois et c'était sa faute si la dispute avait éclaté quand il avait ramené la petite à Détroit à la fin du week-end. C'était entièrement sa faute, mais ça ne changeait rien au fait que depuis trois jours maintenant, Logan était complètement fou de rage.
Que Juliet se soit sentie obligée d'appeler son enfoiré de père en apprenant sa grossesse et que ce vieux con manipulateur ait obligé sa fille a rentrer à la maison sans qu'elle n'ait son mot à dire était une chose. Mais qu'elle soit devenue lesbienne depuis tout ce temps le rendait fou. Pourquoi ? L'avait-il à ce point dégoûté des hommes ? Il essayait de comprendre, depuis six ans, maintenant, depuis qu'elle était revenue dans sa vie un jour et qu'elle s'était décidée à lui présenter sa fille. Depuis qu'il s'était pointé chez elle un matin, en pensant que les choses pourraient de nouveau fonctionner entre eux, armé de ses pancakes et de cette fichue bague de fiançailles qu'il comptait lui offrir et que cette rouquine à moitié à poil lui avait ouvert la porte. Il essayait de s'en remettre, de se dire que ce n'était pas sa faute, mais rien à faire. Son ego surdimmensionné de mâle avait été blessé et il ne pourrait pas s'en remettre comme ça.
Tout ça l'emmerdait profondément. Dix putains d'années passées comme ça. Il n'en pouvait plus. Il avait besoin de vacances, de prendre l'air de cette fichue vie de merde. Mais il ne pouvait pas faire ça, pas vrai ? Juste tailler la route sans se préoccuper de quoi que ce soit. Virer sa conquête du soir et sauter dans sa Aston Martin pour rouler jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. C'était tellement tentant. Mais il avait son boulot au garage, Dolan comptait sur lui pour reprendre les rennes au moment de sa retraite. Et puis Eulalie. Même si elle vivait avec sa mère à Détroit la plupart du temps, elle venait le voir parfois. Juliet péterait un câble s'il disparaissait tout à coup. Et Isha... L'adolescent qu'il avait recueilli depuis quelques années maintenant commençait à devenir un homme, mais.. Oserait-il le planter là aussi ? Non, il fallait arrêter de penser à toutes ces conneries et essayer de dormir. Si seulement c'était possible.
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Only hate the road when you're missing home
C'était la première fois qu'i se retrouvait aussi proche de l'une de ces... choses ? Comment les nommer, exactement ? Le moment n'étant pas très bien choisi pour répondre à cette question, Logan recula plutôt précipitemment, essayant d'éviter les mains décomposées se tendant vers lui. De toutes ses forces, il repoussa ce qu'il restait de son père en arrière, envoyant valser le corps frêle et pourrissant de l'homme contre la table.
Que devait-il faire ? Cette chose... elle ressemblait encore à ce qu'avait été Samuel Carter, mais... Pour la première fois depuis des années, la haute silhouette de son paternel effrayait Logan. C'était stupide, il ne savait pas à quoi s'attendre exactement, mais il ne pensait certainement pas tomber nez à nez avec son père dans cet état en faisant un saut dans la maison de son enfance. La première fois depuis seize ans qu'il y remettait les pieds. Ça avait semblé une bonne idée, au départ. Les autorités conseillaient de rester à l'abri et d'avoir quelque chose pour se défendre. Logan n'ayant jamais été un grand fervant des armes à feu, il ne disposait de rien de ce genre alors, sans réfléchir, après avoir constaté l'absence d'Isha chez lui ou au garage, il était remonté dans sa voiture et avait roulé vers le seul endroit où il était certain de trouver une arme : chez son père.
Trois mois. Il était parti trois mois. Miami, Alex, ... c'était des vacances plus que longues, mais ça lui avait fait un bien fou de s'oublier un moment. Il profitait de la vie, tout simplement. Et tout allait tellement bien. Mais en se décidant enfin à reprendre la route du Vermont, tout à coup, le cauchemar. C'était la radio d'abord, qui l'avait informé. Et puis ces choses partout. Il avait roulé aussi vite que possible, sans succès. Burlington, comme tout le reste des villes sur son passage, étaitn dans un état lamentable. Et aucun visage connu à l'horizon. Alors, il n'avait plus qu'à filer à Détroit en vitesse et prier pour y retrouver Eulalie et Juliet en vie et en bonne santé.
Sauf qu'avant ça, il fallait encore qu'il décide de quoi faire avec cette chose. Son père. Il l'avait repoussé, mais déjà l'homme, si l'on pouvait encore l'appeler ainsi, se redressait et filait vers lui. Perdu entre la peur et un instinct de survie insoupçonné, Logan s'empara d'un couteau sur le plan de travail et il se mit en position défensive. Il devait se tirer d'ici, à tout prix. C'était... Son regard croisa celui, éteint, de son père. Cet homme qu'il avait haï toute sa vie. Cet alcoolique sans coeur qui avait fait de lui la sous-merde qu'il était. Et maintenant, il n'était plus qu'un cadavre animé d'une rage folle, fonçant sur son propre fils dans l'espoir de le dévorer. Et Logan, lui, revoyait toute sa vie défiler devant ses yeux. Les pleurs de sa mère, les cris, le plafond dégueulasse de sa petite chambre dans le couloir d'à côté. L'odeur du whisky, les coups dans la gueule.
À deux doigts de sauter à la gorge de son fils, Sam s'écroula au sol. Mort pour de bon. Logan resta sans bouger, observant de ses yeux écarquillés le corps inanimé et le couteau de cuisine enfoncé dans son crâne. Il... non... Il avait vraiment fait ça ? Pendant plusieurs minutes, l'homme resta sans bouger. Il n'arrivait pas à réaliser vraiment. Est-ce qu'il venait de commettre un meurtre ? C'était un enfoiré, mais c'était son père. Ou peut-être pas ? Et en regardant le cadavre sans parvenir à trouver une réponse exacte à cette question, l'image de sa fille dans le même état le percuta. Que cette chose ait été son père jusqu'au bout ou non, une chose était certaine : il refusait que sa fille en passe par là. Pas s'il pouvait l'éviter.
Derrière l'écran
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