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Fire starter || Raf & Zayan #1

Rainbow D.Ashe


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Il y avait aucun stress à rencontrer quelqu’un de l’application, de toute façon pour moi, elle était là pour ça. La seule chose à souligner, c’était peut-être qu’il m’avait prit de court plusieurs fois, ce qui laissait présager sans doute des discussions intéressante, après je n’allais pas non plus nier que le fait qu’il n’ait pas commenté mes tarifs pouvait-être un bon point. Si je pouvais me faire au moins cents balles avec lui, ça serait déjà rentabilisé. Abandonnant donc mon téléphone sur ma table, j’étais parti me préparer, car d’ici demain, j’avais deux clients et quelques heures à faire au bar. Rien de très exceptionnel, surtout quand on réfléchissait au fait que dans l’un des deux, il y avait un dépressif qui m’occupait toute la nuit non pas pour coucher, mais pour me raconter en long, en large et en travers ce qui n’allait pas dans sa vie. Il m’empêchait de dormir, mais ça ferait toujours 300 dollars à avancer à l’hôpital pour payer les frais médicaux de ce mois-ci.  

La nuit ayant fini par passer, j’avais volé quelques heures entre deux chez moi, mais rien de très reposant quand les voisins passaient leur temps à hurler pour je ne sais quelle raison, dans je ne sais quelle langue. Au moins, j’aurais l’air un peu reposer pour ce soir, même si d’ici là, j’allais sans doute devoir prendre quelque chose de beaucoup moins légale.  21h, je rentrais chez moi pour me laver et m’habiller avec quelque chose correspondant plus à ce que j’espérais obtenir en fin de soirée, de même j’avais prit de quoi nous protéger dans l’optique ou j’aurais à travailler dans les toilettes de la boite de nuit. J’y allais tellement souvent pour arrondir mes fins de mois que c’était comme une seconde maison là-bas. Quittant donc la caravane, j’envoyais un message sur l’application pour prévenir Zayan que je partais et que je l’attendrais sans doute à un endroit bien précis de la boite de nuit. Il m’avait donné rendez-vous la-bas, entre nous ce n’était pas innocent, alors s’attendre dehors et risquer d’être gêné, c’était très peu pour moi.

Rentrant donc sans encombre, je rejoins un coin non loin du bars et assez éloigné des enceintes les plus forte histoire de pouvoir communiquer avec lui au moins. Lui confirmant où j’étais, je me posais sagement contre un mur, mon regard scrutant naturellement les lieux pour trouver dans le meilleur des cas quelques habitués, et dans l’autre, des personnes qui pourraient se laisser tenter. Bon, je savais très bien que j’étais là pour une personne, mais je ne pouvais pas non plus ignorer que peut-être je ne ferais rien d’autre que passer un bon moment avec quelqu’un autour d’un verre. Ca ne me dérangeait pas vraiment, mais je ne pouvais pas cacher non plus mon besoin d’argent. De toute façon il était 22 heures, l’homme ne devrait pas tarder et la soirée se passerait comme elle le devrait.
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C’est incroyable, impensable, mais il l’a fait. Devant ses yeux légèrement exorbités, le night club brille sous les lumières des néons et grouille de fêtards alcoolisés, sûrement drogués aussi. À l’intérieur, un escort - un prostitué - attend Zayan, quelque part près du bar, d’après le dernier message reçu. C’est la première fois de toute sa vie que le pakistanais fait une chose pareille. Payer pour du sexe. Quoiqu’il n’ait pas encore payé, alors… C’est seulement un genre d’entretien avant de signer un contrat. Idée qui n’est guère plus simple à accepter, à dire vrai. À se demander pourquoi il est venu, pourquoi il a accepté ça. Non, il l’a proposé, ce qui est probablement cent fois pire. Et il sait pourquoi, il n’a juste aucune envie de l’admettre, même s’il est le seul à savoir. Au lieu de se concentrer sur ça, il prend une profonde inspiration et passe les portes du club. Près de l’entrée, il s’arrête devant un miroir et observe son reflet. Être agréable à regarder quand on s’offre les services d’un prostitué, ce n’est pas tellement utile, pas vrai ? Pourtant, c’est plus fort que lui, Zayan replace ses cheveux saturés de laque et le col de sa chemise, il s’observe avec toute l’attention du monde, s’assure d’être aussi semblable que possible à sa photo de profil sur Perfect Love. Comme s’il voulait absolument prouver à ce Rafaël qu’il n’a pas menti sur la marchandise. Peut-être qu’il essaye juste de gagner du temps, de calmer un peu de l’anxiété qui rend ses mains moites et colore ses joues comme s’il venait de courir un marathon. Ça n’a aucune importance, de toute façon, parce qu’il est déjà là et qu’après être arrivé jusque là, autant aller jusqu’au bout.

C’est ce qu’il se dit, quand il s’enfonce enfin dans la salle bondée du night club qu’il traverse tant bien que mal jusqu’au bar. Il lui faut quelques secondes pour repérer le jeune homme appuyé contre un mur tout au fond, lui aussi semblable à sa photo de profil et tellement… jeune. Ce que Zayan savait déjà, évidemment, mais ça n’en reste pas moins un peu choquant de le voir de ses propres yeux. Il se sent assez sale, tout à coup, quand il réalise qu’il est là à encourager un gosse à faire une chose assez horrible. Enfin il y a de grandes chances que Rafaël se soit trouvé un autre client s’il n’avait pas eu Zayan ce soir, alors ça ne change vraiment rien dans le fond… Un dernier soupir échappe à l’homme avant qu’il ne force un sourire sur ses lèvres et approche de Rafaël. “Salut !” lance-t-il comme s’il n’y avait rien qui le rende plus heureux au monde que d’être là, avec cet inconnu qui va finir par lui soutirer de l’argent d’une façon ou d’une autre. Il ne sait pas s’il doit lui serrer la main ou autre chose, alors il reste simplement planté là, à un pas du jeune homme, son faux sourire aux lèvres et ses craintes lisibles dans son regard.

“Est-ce que tu veux t’asseoir quelque part ? Boire quelque chose ?” demande-t-il, dans une vaine tentative d’agir normalement. Il regrette sérieusement d’avoir posé la question hier, d’avoir demandé à ce type s’il est vraiment escort, c’est ce qui l’a conduit là ce soir et il n’est pas très sûr d’être fait pour ça. Il voulait juste rencontrer quelqu’un et maintenant, il se sent seulement idiot. “Je n’ai jamais fait ça, je crois que ça se voit.” admet-il pour détendre un peu l’atmosphère. “Alors peut-être que tu pourrais essayer de mener la danse un moment, ok ? Le temps que le malaise passe.” C’est peut-être un peu trop direct comme entrée en matière, il ne sait pas s’il doit faire semblant de vouloir séduire l’autre, s’il faut qu’ils jouent à un petit jeu pour se donner bonne conscience. Il ne sait rien du tout et il préfère largement que ce soit clair, c’est déjà bien assez humiliant comme ça d’avoir recours à un service de ce genre, non ?
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L’homme finit par arriver, un large sourire sur le visage. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne mentait pas sur sa photo de profil et que pour le coup, il était clairement le genre d’homme que j’aurais pu aller voir par envie et non pour travailler. Lui répondant par un sourire, je notais la distance qu’il nous imposait et avant même qu’il le souligne, je savais qu’il était nerveux. Souriant à cette dernière, je la préférais largement à cette notion d’appartenance qui pouvait transpirer quand on me payer. J’étais un humain avant d’être un objet et je préférais ce qu’il était en train de vivre à des traitements moins agréable que je devais accepter pour quelques dollars. Hochant donc la tête lorsqu’il fut question de son évidente nervosité, « Commence par te dire que t’es venu rencontrer quelqu’un plutôt qu’un prostitué. » commençais-je avant de lui faire un clin d’oeil et de reprendre, « T’as pas payé, et au final, si je te plais pas, t’as aucune raison de le faire, donc on va juste parler, boire quelques verres et tu verras pour la suite, c’est pas parce qu’on est là que tu dois forcément débourser quelque chose, enfin théoriquement si, on reste dans une boite, mais me concernant, t’es engagé à rien. », je fis un pas vers lui pour glisser négligemment ma main sur son bras et le faire me suivre à une table à peu près tranquille. « Tu m’attends ? La première tournée est pour moi, tu bois quoi d’ailleurs ? », attendant sa réponse, je finis par disparaître pour commander et une fois les boissons servi et payé, j’allais le retrouver.

« Alors tu a écris que t’étais commercial, mais tu vends quoi ? », demandais-je le plus naturellement du monde alors que je m'asseyais à côté de lui en lui avançant son verre. J’aurais personnellement dit qu’il était dans quelque chose de classe, car il avait une certaine prestance, il avait un visage agréable, qui donnait réellement envie de lui parler du coup, c’était un peu compliqué de définir ce qu’il pourrait vendre.

Pour ma part j’allais mener cette conversation comme n’importe laquelle, on était là pour parler après tout, pas pour s’engager dans un contrat de 24 mois qui lui coûterait bien plus d’argent qu’il n’en avait. La meilleure chose à faire était tout simplement d’apprendre à se découvrir, car même si il m’avait avec un simple billet, que c’était du sexe facile, il avait le droit de vouloir de moi avant, tout comme il avait le droit de me trouver complètement con et ne plus vouloir perdre son temps avec moi. « Tu présentes bien, je suis presque sûr qu’aucun ou aucune de tes clientes ne peuvent te dire non ? Je me trompe ? » demandais-je dans un rire léger qui marquait bien combien il devait se détendre, prendre ça de façon naturelle. Ca allait bien se passer.
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Une soudaine culpabilité fait détourner le regard à Zayan au premier conseil du jeune homme. C’est effectivement lui qui s’entête à voir tout ceci comme une simple transaction commerciale, mais ce n’est pas très sympa pour ce garçon qui reste un être humain, peu importe la façon dont il gagne sa vie. Gêné, Zayan se mord la lèvre, mais se force quand même à relever les yeux vers Raf. “Ca veut dire que tu ne m’en voudras pas si je te fais perdre une heure pour rien ?” demande-t-il, dans une vaine tentative de retrouver un peu de ce côté franc et légèrement sarcastique qu’il parvenait à imposer hier soir, quand tout ça n’avait lieu que sur une application de rencontre et qu’il pouvait se permettre d’être n’importe qui. Les choses sont différentes ce soir, sans l’écran de son téléphone pour le protéger et quand Rafaël s’approche pour le toucher, c’est encore un peu plus difficile pour Zayan de tenir bon. Il cache son sourire en baissant les yeux vers le sol et suit sagement jusqu’à une petite table à l’écart, où il s'assoit en prenant bien soin de regarder partout sauf vers l’homme qui l’accompagne. Il essaye, en tout cas, jusqu’à ce que la voix du jeune homme ne le rappelle à l’ordre et l’oblige à lever les yeux. “Une vodka, merci.” souffle-t-il, sourire aux lèvres.

Le temps que Rafaël aille passer commande, Zayan a un peu de temps pour souffler. Il ne s’attendait pas trop à ce que les choses se passent comme ça, à ce qu’il faille prétendre qu’ils veulent faire connaissance avant de parler des tarifs. Ce n’est pas du tout ce qu’ils ont fait la veille. Il ne s’attendait pas non plus à ce qu’il trouve le jeune escort à ce point à son goût, quand bien même il est totalement différent des hommes qu’il fréquente d’habitude. Rafaël est de Caste Trois et ça se voit, il donne même l’air de l’assumer pleinement, ce qui est plutôt inhabituel pour tout dire. Ça lui semble un peu dangereux, il s’en fait la remarque quand il aperçoit le jeune homme apparaître dans la foule pour revenir à leur table. Il n’arrive pas à se retenir de sourire alors qu’il observe l’escort poser les verres et s’asseoir près de lui. Il sourit encore et se prend même à rêver quand son regard se perd brièvement dans celui de l’escort.

Et puis, le jeune homme parle et de nouveau, le malaise s’installe. Zayan regarde ses mains posées à plat sur ses genoux et ravale un rire gêné. “J’ai peut-être un peu embelli la vérité.” admet-il, “je travaille dans une boutique de prêt-à-porter.” Il aurait pu mentir, il a eu envie de mentir, mais ça ne sert à rien, il n’y arrive jamais très longtemps. “Et si on ne parlait pas du boulot pour l’instant ?” propose-t-il, avant que Rafaël n’ait le temps d’être terriblement déçu de ce petit mensonge et qu’il se rende compte qu’il a tiré la mauvaise pioche s’il espérait se faire un max d’argent avec Zayan le commercial comme client. “Il y a une question que j’aime poser à mes rencards… Elle ne va pas vraiment avec notre… situation… mais on peut peut-être faire semblant pendant quelques instants que je ne vais pas avoir besoin de te payer pour que tu couches avec moi ce soir ?” Il lâche un rire très discret, qui va assez mal avec l’impression de constante exubérance qu’il dégage, il va même jusqu’à cacher son rire d’une main, mais retrouve vite son sérieux. “La question est la suivante : qu’est-ce qui pourrait se passer au cours de ce rendez-vous qui pourrait te convaincre de passer la nuit avec moi ?”

D’un haussement d’épaule, Zayan repousse la surprise qu’il s’attend à trouver chez Rafaël. “Je sais que ça semble plutôt direct, mais je trouve que c’est un très bon moyen de bien cerner la personne avec qui tu t’apprêtes à passer la soirée. Ça m’a évité de perdre mon temps plus d’une fois, tu peux me croire.” explique-t-il, joyeusement. Forcément, ça n’a pas trop d’intérêt entre eux, pour que Rafaël accepte de passer la nuit avec lui, tout ce que Zayan a à faire c’est un virement bancaire, mais on lui a dit de se détendre et de simplement discuter alors c’est ce qu’il fait.
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« Tu ne me feras pas perdre une heure, comme on est pas obligé de parler qu’une heure ! » répondis-je dans un clin d’oeil avant de l’attirer à un table pour l’y abandonner pendant que j’allais chercher nos verres. Peut-être que la solitude l’aiderait un peu. Revenant vers lui, je m’assis à côté de lui, son verre devant lui avant de lui poser une question sur ce qu’il pouvait bien faire de sa vie et là, il sembla gêné. Il avait menti, il travaillait dans une boutique de prêt à porter et c’était visiblement un problème pour lui. Ne préférant pas appuyer là où ça faisait mal, je ne comprenais pas ce qu’il pouvait y avoir de dérangeant dans son métier. C’était toujours mieux que vendre son cul non ? Ne disant rien de mes pensées, je le laissais me poser une question assez particulière quand on savait pourquoi on était là. Qu’est-ce qui pourrait se passer qui pourrait me donner envie de passer la nuit avec lui ? J’avouais que c’était assez particulier au vu de ce pourquoi on était là, mais la question était légitime dans un sens et je voyais pourquoi il l’a posait. Zayan ne semblait pas être du genre à perdre son temps, c’était bien de savoir ce qu’on voulait, mais pour le coup, ça m’obligeait à réfléchir un minimum. Non pas que je ne savais pas ce qui me plaisait, mais simplement depuis quelques mois j’avais fini par oublier que j’avais le droit de vivre. Plus de petit copain, plus de petite copine, juste le travail.

« C’est peut-être stupide, mais après simplement passer un bon moment, je crois que sourire en te voyant sourire pourrait me convaincre. J’adore les sourires communicatifs, les vrais. Faut vraiment être bien avec la personne pour lui transmettre sa joie de vivre et c’est tellement important… », pas les sourires de complaisance. « Et t’as pas a avoir honte de vendre des vêtements, sans toi déjà j’aurais rien à me mettre et en plus je crois que je passerais ma vie avec des jogging et t-shirt large, j’ai un sens de la mode pas vraiment en adéquation avec la mode je crois. » avouais-je dans un rire léger avant de me reposer un peu plus dans le siège pour le regarder plus en détail. Il y avait quelque chose qui se dégageait de lui, quelque chose de plus réel que ce qu’il voudrait sans doute laisser paraitre. Il avait peut-être un peu de mal avec la situation, mais ça, je ne pouvais pas lui en vouloir.

« Et toi, qu’est-ce qui pourrait te convaincre de passer la nuit avec moi ? » demandais-je avant de secouer légèrement la tête, « Là c’est Rafaël qui parle, pas l’Escort, va pas croire que je suis en train de préparer le terrain, encore une fois ça me va aussi si on fait que boire une verre, ou deux. », je ne voulais pas qu’il me croit faux alors qu’à cet instant, la seule chose que je voulais, c’était savoir ce qui pouvait pousser un homme comme lui à finir dans le lit d’un inconnu. D’autant plus si l’inconnu c’était moi. Je n’étais pas spéciale, ni extraordinairement différent des autres, j’étais un homme comme tout le monde et j’aimais bien savoir ce qui pouvait décider quelqu’un au cours d’une soirée. C’était presque dommage que mon métier rode en trame de fond.
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Zayan & Rafaël - La réponse que Rafaël donne est à la fois très étonnante et pas tant que ça. Elle fait sourire Zayan, en tout cas, qui essaye encore une fois de le cacher, derrière son verre cette fois. “Tu n’es pas très difficile à convaincre…” fait-il remarquer quand il repose son verre sur la table. “Je m’attendais à ce que tu sois un peu plus exigeant, quand c’est quelque chose que tu fais pour toi plutôt que… professionnellement.” Il regrette d’avoir dit ça presque immédiatement et ferme les yeux, dépité, alors qu’il s’insulte silencieusement. “Excuse-moi, je… Je suis un idiot.” Il secoue la tête et lutte contre l’envie de fuir au plus vite. Ce n’est pas grave, ce n’est pas vraiment un rencard. Il n’a pas à être insultant, mais même s’il fait des gaffes sans arrêt, ça ne changera rien, n’est-ce pas ? Même en essayant très fort, il n’arrive pas à s’en convaincre alors avant que ça ne devienne vraiment désagréable, il ajoute rapidement : “Je déteste mon sourire.” Ce qui, clairement, n’a pas vraiment d’intérêt dans cette conversation, mais c’est toujours mieux de dire du mal de lui-même que de l’homme avec qui il envisage de passer la soirée. “Et je n’ai pas honte de mon travail,” ment-il pour changer de sujet, “mais ça n’a pas grand intérêt de te parler pendant des heures de mes journées de boulot à aller chercher un t-shirt d’une taille au-dessus pour la cliente qui refuse d’admettre qu’elle ne rentre pas dans un 38 ou d’encaisser des paiements. C’est d’un terrible ennui.”

C’est assez rare que ça se produise et pourtant, ce soir, Zayan a vraiment du mal à faire la conversation. Il aimerait tellement que ce soit plus naturel, mais il est mal à l’aise et ça se voit dans tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait… Même dans la façon dont il se tient. Jusqu’à ce que Rafaël lui retourne sa propre question, en tout cas et là, il oublie la nervosité le temps d’y réfléchir sérieusement, son regard rivé sur le jeune homme. D’habitude, il improvise un mensonge qui lui donne l’air intéressant, mais ce soir il envisage sérieusement de dire la vérité. C’est peut-être de savoir que, dans le fond, il n’y a pas vraiment de pression. Que quoi qu’il dise, qu’importe qu’il soit pathétique ou ridicule, s’il veut de cet homme il l’aura. Ça retire ce petit quelque chose de vraiment compliqué aux rencontres habituelles et c’est mieux que ce que Zayan imaginait. “Je crois que je ne suis pas très difficile à convaincre, moi non plus.” souffle-t-il après quelques secondes, quand il baisse de nouveau les yeux. “Juste de savoir que je ne risque pas de me faire repousser suffit généralement à me convaincre.”

Il chasse très vite l’air un peu honteux qui l’accable et relève les yeux vers le jeune homme. “J’ai un peu de mal à rester seul et c’est plus simple d’avoir de la compagnie au prétexte du sexe qu’en ayant rien d’autre que soi-même à offrir, pas vrai ?” D’autant qu’en ce qui le concerne, Zayan n’est pas très sûr de ce qu’il peut bien avoir à offrir. Il croyait qu’il y avait beaucoup, fut un temps, mais vivre dans ce pays a quelque peu changé sa vision du monde et de sa personne. “Je me suis inscrit sur cette appli pour essayer de faire les choses autrement, pour une fois. Pour rencontrer quelqu’un avec qui je serais obligé de faire connaissance avant de me déshabiller, tu vois ? Et comble de l’ironie, le tout premier match qu’on me propose est un escort en pleine recherche de nouveaux clients. Si ce n’est pas un signe du Destin, qu’est-ce que c’est ?” Il rit légèrement, sans le coeur n’y soit vraiment et avale une autre gorgée d’alcool en même temps qu’il se maudit d’avoir été aussi honnête. “Comment tu fais pour avoir de vraies relations avec ton travail ?” demande-t-il, sans rien d’autre qu’un vrai intérêt dans la voix. “Ça doit être vraiment difficile de s’attacher quand les autres se mettent en tête que tu peux tout accepter en échange d’un peu d’argent, non ?” Il n’est peut-être pas celui à plaindre dans cette histoire, après tout.
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« Crois moi c’est plus compliqué qu’il n’y parait ! Et détends toi ! » soufflais-je pour contrer sa panique d’avoir souligné que j’étais une pute. Il commença alors à se dénigrer, il n’aimait pas son sourire et pourtant, il était franc, il était du genre à marquer les esprits et moi je l’aimais réellement bien. Lui dire ? Je n’étais pas certain qu’il m’écoute, la preuve étant que quand j’essayais de rendre son métier intéressant, il s’empressa de dire qu’il n’était pas vraiment intéressant et qu’il se limitait à chercher des vêtements pour des clientes avant de les encaisser. Après comment lui en vouloir, il était de la Caste trois, il y avait rarement des gens complètement heureux et fiers de vivre leurs vies ici. Il devait simplement apprendre à moins se dénigrer, car le seul véritable allié que l’on avait dans ce monde, s’était sois. Lui retournant donc sa question dans l’espoir de le détendre un peu, il avoua une nouvelle fois ne pas être si différent. Savoir qu’il ne serait pas repoussé suffisait souvent à le convaincre de coucher. C’était peut-être un peu pathétique, je devais le reconnaitre, enfin du moins, ça manquait un peu d’amour propre, mais au moins il était franc. Tellement franc qu’il s’étendit un peu sur le fait de ne pas savoir rester seul. Je connaissais ce sentiment, sauf que je le connaissais quand j’étais avec des personnes qui ne m’intéressaient pas et qui m’obligeait à me forcer pour rentrer dans le jeu. La solitude était bien grande.

Il avoua alors s’être inscrit dans l’espoir de changer, d’essayer de découvrir quelqu’un autrement sans être obligé de coucher, mais il était tombé sur moi et sur le coup je ne pouvais pas nier que le destin était un connard de première. Ses deux dernières questions furent alors bien plus personnelles et me forcèrent un peu à me redresser, plus gêné par cette réalité qu’était ma vie. « Je cherchais pas que des nouveaux clients, des personnes avec qui parler étaient aussi ce que je voulais trouver… » soufflais-je dans un premier temps. « Et c’est compliqué, en fait au début je travaillais pas autant, donc j’étais un mec normal, je rencontrais des gars, ou des filles et ça allait, enfin du moins jusqu’à ce que je couche plus avec le voisin qu’avec la personne et souvent ça finissait mal… » coucher pour de l’argent isolé bien plus que l’on pourrait croire, « Depuis quelques mois j’ai presque plus le temps de dormir, ni de manger, c’est pour ça que mes tarifs sont plus cool si tu me laisses me reposer, ou manger un truc… » pourquoi j’étais si honnête aussi ? Je n’en savais rien, mais je ne me cachais pas, « Le drame de ma vie c’est que j’ai plus le droit d’aimer, je dois me contenter de coucher sans sentiment, et surtout de pas en avoir même quand je rencontre des gens bien avec qui j’aurais pu envisager quelque chose. », buvant à mon tour, je concluais, « Du coup je le fais plus vraiment, c’est impossible pour tout le monde. », lui faisant un sourire triste, je jouais un peu plus nerveusement avec mon verre, comme si ça pouvait changer quelque chose.

« Et j’aime bien ton sourire, mais j’aime moins que tu te rabaisses continuellement comme ça. Personne est parfait c’est pour ça que le monde est beau. » soufflais-je en espérant que quelque part, cette idée fasse son chemin dans son esprit. Certes, c’était peut-être une phrase toute faite, je pouvais le concevoir, mais je le pensais réellement. Je n’étais pas parfait, mais j’essayais de faire le bien, c’était comme ça que je tenais.
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Mal à l’aise, encore, Zayan se mord la lèvre alors que son interlocuteur lui explique qu’il travaille tellement qu’il n’a plus le temps de dormir, de manger ou de tomber amoureux. C’est tellement triste, pour un grand romantique comme Zayan, d’imaginer une vie faites de rencontres, sans jamais qu’une seule ne compte réellement. Il sait qu’il est comme tous les autres pour Rafaël, un client de plus, avec lequel il appréciera peut-être de discuter, mais qu’il oubliera une fois le paiement encaissé. Et il n’arrive pas à savoir si c’est plus désolant pour lui que pour l’escort. “On doit se sentir seul.” souffle-t-il, parce qu’il a envie de demander à Raf pourquoi il fait ce travail, pourquoi il s’inflige cette douleur, mais il sait qu’il n’a pas le droit, que ça ne le regarde pas. Il sait aussi qu’il ne doit pas être le premier, quand tout à coup lui passe par la tête l’idée qu’il pourrait peut-être tout changer pour le jeune homme. Être celui dont il tombera amoureux, celui qui le sauvera de la prostitution. Il sait pourtant qu’il n’y a aucune chance. L’idée passe, s’attarde un moment et puis disparaît tout simplement.

Quand il relève les yeux, Rafaël parle déjà d’autre chose et, quand bien même il ne se sent pas très bien, Zayan ne peut retenir un petit sourire. “Tu trouves vraiment que la vie est belle ?” demande-t-il, sans attendre vraiment de réponse. “Quand j’étais enfant, je pensais que les Etats-Unis était un pays grandiose, mais je dois dire que la réalité est plutôt décevante.” Il regarde autour de lui un bref moment, la salle pleine de gens qui ont l’air heureux ce soir, même si, à la fin de la nuit, ils retourneront dans leurs bidonvilles. Zayan essaye, mais il n’arrive pas à voir le monde par leurs yeux. “J’ai le visage trop pointu et quand je souris, c’est encore pire. C’est pour ça que je ne l’aime pas, c’est tout.” lâche-t-il, doucement, quand il reporte son attention sur Rafaël. “Tu peux démentir tant que tu veux, une part de moi continuera de penser que tu dis ça juste parce qu’on ne doit pas froisser la clientèle. Je suis un commercial, moi aussi, je sais comment ça marche.” Il rit, très légèrement et avale une longue gorgée d’alcool, termine son verre trop rapidement.

“La réponse, à ma question.” reprend-t-il quand il repose le verre, “la réponse que j’aimerais vraiment donner c’est : rien.” Il se lève grâcieusement et prend la main de Rafaël pour l’inviter à en faire de même, alors qu’il s’explique sur le même ton très détaché et pourtant sincère. “J’aimerais qu’il n’y ait rien qui puisse me convaincre de coucher avec toi ce soir. J’aimerais que ce rendez-vous soit tellement génial qu’on aurait envie de se revoir et d’apprendre à se connaître et qu’on tombe amoureux l’un de l’autre, mais pas qu’on ait envie de se jeter l’un sur l’autre parce qu’il n’y a rien d’autre qu’une attirance physique entre nous ou bien parce que tu dois payer tes factures et que je me sens seul.” À reculons, il va vers la piste de danse, tirant toujours le jeune homme dans son sillage. Quand ils sont un peu plus enfoncés dans la foule, il passe ses bras autour du cou de Rafaël, lui sourit brièvement avant de se coller contre lui, en grande partie pour cacher son visage au regard de l’escort qui commence à en savoir beaucoup trop sur lui. “Danse avec moi.” souffle-t-il à son oreille, même s’il n’a pas l’air de vouloir bouger au son de la musique qui passe dans le night club. “Combien de tes clients ou de tes ex se sont déjà mis en tête de te faire renoncer à ce travail pour leurs beaux yeux ?” demande-t-il ensuite, parce qu’il n’a peut-être pas le droit de demander à Raf pourquoi il fait ce travail, il n’a peut-être pas le droit de devenir l’un de ces clients idiots, mais il peut dire ce qu’il veut, il est peut-être lui-même ce soir et ça ne fera aucun mal à son ego et qu’il se rend compte qu’il aurait peut-être dû penser comme ça à chacun des rencards qu’il a eu par le passé.
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Se sentir seul… Je passais mes jours et mes nuits avec d’autres personnes, mais je n’étais jamais vraiment accompagné. Seulement si on se laisse prendre par la réalité, si on se met à déprimer, que reste-t-il ? Pas grand chose, alors j’essaie d’y croire, mais à ses mots, mon sourire se fait plus timide, plus sombre. D’autant plus lorsqu’il sous entend que quoi que je puisse dire, il ne cessera de croire que cela n’est qu’une démarche commerciale pour le faire finir dans mes bras. Il était vrai qu’au vu de ma situation, croire que je pouvais être honnête était sans doute une illusion, je ne lui en voudrais par ailleurs pas vraiment, simplement, c’était mal me connaitre, « J’évite de me prononcer quand quelque chose ne me plait pas et quand on me demande, je biaise… J’ai décidé tout seule de te dire que ça t’allait bien. » soufflais-je donc avant qu’il ne me réponde assez étrangement. Me laissant donc tirer vers l’avant, je l’écoutais me dire qu’il voudrait que rien ne puisse lui donner envie de coucher avec moi car il aimerait que ce soir soit si bien que l’on veuille se revoir, apprendre à se connaître, qu’on tombe amoureux, mais pas qu’on se jette l’un sur l’autre pour de l’argent ou par solitude. Il voulait ce que j’aurais voulu, mais j’étais incapable de lui offrir, pas par manque d’envie, simplement car c’était impossible pour moi. Je n’avais plus le droit, je ne pouvais pas enfermer quelqu’un.

J’aurais aimé pouvoir profiter de cette soirée, j’aurais aimé me laisser aller, mais si je faisais ça, quelqu’un d’autre que moi payerait le prix et je ne pouvais pas. Je me contentais donc de poser ma tête contre la sienne lorsqu’il me prit dans ses bras pour danser, du moins jusqu’à ce qu’il ne me demande combien avaient voulu me faire renoncer à mon travail pour eux. La question était plutôt pour combien j’avais hésité, j’avais failli trahir ma mère pour simplement un peu de bonheur. « Une dizaine peut-être… », neuf pour être exacte, mais je ne devais pas leurs donner d’importance, je ne devais pas oublier pourquoi j’étais là. « On pourra aussi se limiter à parler ce soir. », soufflais-je simplement contre son visage tandis que je suivais un rythme si loin de la réalité, de la musique. Je suivais le calme qu’il voulait imposer, « Tu pourras faire une autre rencontre demain et peut-être que tu pourras apprendre à le connaitre sans avoir besoin de coucher avec lui pour tomber amoureux. C’est pas parce qu’une application t’as fait matcher avec moi en premier que t’es condamné à devoir espérer un miracle avec moi tu sais ? » murmurais-je avec douceur avant de m’éloigner pour essayer de voir son visage.

« On peut passer autant de bon moment, tu peux être le gars le plus sympa au monde que celui qui aura de l’argent à me donner passera avant toi. Même si ça implique de passer un moins bon moment avec lui qu’avec toi. », je savais ce qu’il était en train de faire, ce qu’il pensait pouvoir faire. Mais j’en avais croisé d’autre comme lui et même si oui, pour le moment je passais un bon moment, je serais toujours une pute aux yeux du monde et j’aurais toujours autant besoin d’argent. Alors autant ne pas le faire souffrir et lui rappeler ce que j’étais. « Je vis en vendant mon corps Zayan, j’aimerais que ce soit différent, mais non, j’ai pas le choix, mais toi si. », ajoutais-je dans un sourire rassurant. Il n’avait pas besoin d’une prison. Il devait réaliser que si il restait ce soir, ça serait uniquement pour du sexe, ou contre de l’argent.
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A quelques détails près, c’est comme si Rafaël l’avait vu venir à des kilomètres, comme s’il sait très exactement à quoi Zayan est en train de penser, c’en est presque effrayant. Ce qui s’explique facilement, quand il admet qu’une dizaine de personnes a déjà essayé d’être l’unique, celui ou celle qui changera tout. Un petit rire échappe à Zayan, mais il ne dit rien et laisse l’escort lui expliquer que, même s’il le voulait, non, il ne pourrait pas faire ça à Zayan, que c’est hors de propos, mais qu’il ne doit pas s’en faire car il trouvera quelqu’un d’autre. “Qui a dit que je voulais être le onzième ?” demande seulement le pakistanais quand il a enfin l’occasion d’en placer une. “J’ai très bien compris qu’on était en pleine transaction commerciale, t’en fais pas pour ça.” assure-t-il et il semble sincère, sûrement parce qu’il l’est. Il savait à quoi s’attendre en proposant ce rendez-vous, il ne s’est jamais dit que les choses seraient différentes, mais c’est humain d’y penser ne serait-ce qu’une seconde, pas vrai ? “Je te disais seulement ce que j’aimerais vraiment répondre à cette question. Pas forcément avec toi, mais juste en général.” Il ne s’éternise pas plus longtemps sur le sujet, car ça n’a aucun intérêt, n’est-ce pas ? Tout ce qu’il fait, c’est se presser un peu plus contre le jeune homme, comme si de rien était, comme s’il voulait seulement danser. Ce qui est plus ou moins vrai, après tout.

“Je ne crois plus aux miracles depuis bien longtemps,” ajoute-t-il, sans trop savoir pourquoi il a besoin de s’expliquer, “j’ai passé l’âge de ces bêtises.” La vie l’a bien trop déçu, sans doute, pour qu’il se prenne encore à rêver que la chance peut jouer en sa faveur. C’est le travail qui paye, l’acharnement, la volonté. Pas la chance, ni aucune force supérieure qui veillerait sur eux, pauvres mortels. “Je trouve ça vraiment rafraîchissant de ne pas avoir besoin de mentir pour te plaire,” ajoute-t-il avant de s’éloigner légèrement, de se tendre un peu. “Est-ce que c’était blessant, ça aussi ?” demande-t-il dans un rire. Il n’est pas très doué pour être le client d’un escort, mais il fait de son mieux, vraiment. “Ce que je veux dire, c’est que d’habitude, quand je rencontre un mec, on doit jouer à ce jeu idiot où chacun prétend être l’homme idéal et tout ça pour quoi ? Une nuit dans le même lit et on a oublié le nom de l’autre le lendemain. C’est épuisant et frustrant, on passe plus de temps à se demander si on a pas fait une connerie plutôt que d’essayer de connaître l’autre. C’est différent avec toi.” Et il ne se sent pas seul, pour une fois, probablement parce qu’il ne doit pas mentir pour conserver l’intérêt de Rafaël. Même si l’escort fait semblant de s’intéresser à lui pour avoir son fric, peu importe, ça ne change rien à ce que Zayan retire de ce moment et c’est pour ça qu’il paye après tout.

“Tu veux un autre verre ?” demande-t-il tout à coup, pas gêné de changer de sujet aussi brusquement. “On peut aller chez moi si tu préfères, j’ai de l’alcool, mais surtout de quoi manger. Et je meurs de faim, je dois dire, pas toi ?” Il a déjà mangé, en fait, mais pour cette fois, il ment sans aucun problème parce qu’il n’arrive pas oublier ce triste état des lieux que Rafaël a fait de sa vie quelques minutes auparavant. Travailler au point de ne plus avoir le temps de manger ou dormir, c’est… Tellement affreux. Peut-être que Zayan ne paiera pas pour du sexe, ce soir, mais ça ne le dérange pas de payer pour que le jeune homme puisse manger et dormir tranquillement, ne serait-ce que quelques heures. Il soupçonne juste qu’il ne faut pas qu’il soit honnête sur ce point, car ça risque de ne pas trop plaire à l’escort qui ne veut surtout pas d’un onzième client collant et probablement encore moins d’un client qui le prend en pitié.
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Je m’étais peut-être trompé car il ne voulait pas se prendre à un jeu qu’il ne gagnerait pas, il voulait juste avoir un jour la réponse à cette question, avec un autre. C’était simplement triste qu’il en arrive à ça. Et puis il y eut cette phrase qui m’arracha un sourire, ne pas avoir besoin de me mentir pour me plaire et si sur le papier cela avait tout pour être blessant, la réalité c’était bien que je m’en fichais. J’aimais la franchise des gens d’autant plus dans ces moments là. Alors je le détrompais d’un signe de la tête, il n’y avait rien de blessant ici, comme il l’avait dit on était là pour quelque chose et à la fin de la soirée, il aurait ce qu’il veut. On pouvait en effet s’éviter toutes cette petite comédie, s’éviter aussi de perdre du temps en sachant très bien ou on irait. « Il y a quand même quelques avantage à ce métier tu vois ! » déclarais-je dans un sourire. La franchise était de mise et quand il y avait un mensonge, je le voyais si facilement que cela ne me dérangeait plus vraiment. C’était presque comme si l’on ne me mentait pas.

Zayan semblait étrangement plus détendu, plus libre, car à peine avait-il eu fini que déjà il me proposait de prendre un autre verre, mais cette fois si chez lui. Il avait de l’alcool et il avait de quoi manger. Manger, c’était étrange comme à ces simples mots, j’avais davantage envie de travailler qu’avant. Certes c’était un peu risqué, mais pour le coup, il me proposait non ? Restait à savoir si il voulait que cela soit déduis d’une nuit ou d’une heure, car si c’était la dernière option, peut-être que j’aurais préféré ne pas manger. Le soucis, c’était que je me sentais brusquement mal de devoir lui demander ses intentions me concernant. En soit je n’étais pas très à l’aise pour réclamer de l’argent avec les gens sympas, j’avais l’impression de les voler, alors là, c’était un peu plus dérangeant, quoi que comme il l’avait dit, ce n’était qu’une transaction. « Je me vois mal refuser. » déclarais-je dans un sourire avant de me pincer les lèvres et de finalement me jeter à l’eau, « J’ai juste besoin de savoir si la proposition rentre dans le cadre d’un tarif, je veux dire, que je sache si on part pour une nuit toi et moi où si c’est juste par gentillesse ? », ce qui était souvent rare dans ce monde, mais pas impossible, j’en étais la preuve.

« Dans les deux cas ça me dérange pas, simplement vu que j’avais mis ça dans les axes de négociation et que t’es pas hyper à l’aise avec ce que je suis, j’ai pas envie de me méprendre et de créer un gros malaise. », si il voulait que parler, ou si il espérait bel et bien finir la nuit avec moi. Ça manquait certes de naturel, j’aurais pu m’en excuser, mais il n’y avait que très peu de place pour le naturel dans ce monde et même si ça ne me dérangeait pas de passer un peu de temps avec lui, une nuit entière à parler sans gagner d’argent serait très clairement une perte sèche qui me couterait un peu plus de travail les jours suivant. Alors, je devais savoir.
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Le sourire de Zayan se crispe très légèrement quand, après avoir accepté son offre, Rafaël se sent quand même obligé d’ajouter quelques précisions, d’entrer dans le vif du sujet de la négociation de ses tarifs. C’est normal, dans le fond, c’est son travail et il a le droit de savoir s’il est en train de perdre de l’argent et s’il ne serait pas préférable qu’il aille faire un tour ailleurs pour trouver des clients qui payent vraiment. C’est juste un peu dommage, ça rompt le charme du moment, quand ils pouvaient encore faire semblant de s’apprécier avant de parler affaires. De toutes ses forces, Zayan se concentre pour redonner un peu de naturel à son sourire et il lève les yeux au ciel pour la forme, bien décidé à montrer que tout ça lui passe au-dessus, que ça ne le touche pas même un peu. “Je vais payer le temps que tu veux bien me consacrer, qu’on le passe à parler, manger ou à faire autre chose.” souffle-t-il pour rassurer le jeune homme et il est fier de la façon dont son ton semble assuré et léger, juste un peu moqueur pour dédramatiser la situation qui n’est franchement pas agréable à vivre, même côté client.

“300 dollars pour la nuit entière, c’est bien ça ?” demande-t-il, bien que les tarifs du jeune homme soient marqués au fer rouge dans son crâne. C’est une belle somme, avec son salaire de vendeur de Caste 3, c’est même un sacré investissement pour Zayan, mais il est prêt à faire ce sacrifice. Ce n’est pas comme s’il allait s’offrir la compagnie de Rafaël tous les soirs, après tout. Juste une fois, ça n’est pas grave, il peut voir ça comme sa dépense inutile de l’année. D’habitude, il investit plutôt dans de beaux vêtements, mais pour cette fois, pourquoi pas dans un beau garçon ? “Et si je paye, je peux demander ce que je veux ?” Cette question sonne vraiment très étrange, au point qu’elle arrache un rire gêné à Zayan, qu’il ravale rapidement. Ils sont en train de conclure un accord commercial et c’est vraiment bizarre, gênant, mais il faut en passer par là et il est franchement heureux que Raf soit le premier à s’être lancé sur ce sujet. Il n’aurait clairement pas eu ce courage avant encore trois ou quatre verres d’alcool fort. “Rassure-toi, je n’ai pas l’intention de te demander des trucs étranges, mais on est d’accord que si je paye et que ça m’éclate de dépenser mon fric à te regarder manger ou dormir ou à parler de la météo toute la nuit, tu ne vas pas m’en faire tout un drame ?”

C’est presque encore plus pathétique de payer juste pour avoir un semblant d’ami avec qui passer la soirée que de payer pour du sexe, mais après tout, l’homme n’a plus l’impression d’avoir à se poser ce genre de question. “Je suis désolé, c’est vrai que je ne suis pas trop à l’aise avec ce que tu fais… C’est… Tu me plais vraiment beaucoup, mais j’ai besoin d’un peu plus de temps et de faire semblant que tu en as envie toi aussi. Alors s’il te plait, considère que quoi qu’on fasse, je paierai pour une nuit entière, d’accord ?” C’est le mieux qu’il puisse faire et après tout, le client est roi, pas vrai ? “Allez viens, on va chez moi, ça commence à me rendre dingue, tout ce monde.” lance-t-il alors qu’il s’éloigne enfin pour de vrai. Il embrasse Rafaël sur la joue et récupère sa main avant de se frayer un chemin vers la sortie du night club. Dehors, puisque de toute évidence Zayan a de l’argent à perdre ce soir, il commande un taxi électrique pour les emmener chez lui, à l’autre bout de l’île principale.
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Il voulait payer pour tout le temps que l’on passerait ensemble, même si ça impliquait de parler, manger, c’était étrange car en générale, j’en arrivais à ce stade qu’avec des vieux clients, quand ce pourquoi j’avais été appelé à la base n’était plus si important et que le véritable problème finissait par apparaitre. Après il était vrai qu’à cet instant, j’en savais déjà bien plus sur son mal être que cela aurait pu être le cas avec d’autres. Peut-être alors que c’était logique. Peut-être que ce n’était pas mal cette fois si d’abuser de lui ? Si, d’autant plus si je ne le reprenais pas concernant mes tarifs. « 200. Si tu me fais manger c’est 200. » le corrigeais-je donc avant qu’il ne me demande une petite précision sur ce qu’il aurait si il payait. Sur le papier on pouvait tout me demander, dans les faits, il y avait des choses que je refusais et que je ne ferais sans doute jamais. J’étais peut-être facile, mais je n’étais pas déviant. Il expliqua donc que si jamais il venait à me donner de l’argent, il pourrait très bien passer sa nuit à me regarder manger, dormir ou parler de la météo sans que cela n’implique un drame. En effet, c’était théoriquement ça, mais c’était dérangeant qu’il le laisse faire ça. Dérangeant qu’il voit les choses comme ça. J’avais l’impression qu’il me portait plus d’importance que je n’en avais jamais eu auparavant.

Il n’était pas à l’aise, je lui plaisais et il avait besoin de se convaincre que j’en avais moi aussi besoin. Ne disant donc rien, je me laissais attirer à sa suite après m’être fait embrassé sur la joue. Il était vraiment étrange, il était vraiment si… Différent ? Oui. Alors je sortie du club, restant un instant silencieux pendant qu’il commandait ce qui semblait-être un taxi avant que je ne me décide à parler. « T’es… Différent Zayan. », murmurais-je, mon regard toujours planté sur lui. Il n’était pas comme les autres, il était vraiment… En fait je n’étais pas bien sûr d’être très à l’aise avec ce genre de comportement, en soit, que ça arrive plus tard, j’aurais pu comprendre, j’aurais pu admettre, mais là, c’était compliqué, c’était déstabilisant. Je n’étais pas habitué à ça.

Finissant par rentrer dans le taxi, j’échangeais quelques banalités trahissant sans doute ma nervosité jusqu’à arriver devant son bâtiment. En soit, rien d’exceptionnel, juste un bâtiment comme tant d’autre dans le coin, mais c’est une fois que l’on arriva chez lui que les choses furent différentes. L’appartement était immense, enfin il paraissait immense pour quelqu’un vivant dans un bidonville. Lâchant donc Zayan - ce qui me fit réaliser que jusqu’à présent, j’avais toujours tenu sa main. - je fis un pas, puis un deuxième avant de me retourner pour lui demander à voix basse, « T’as des collocs ? », c’était assez courant, et le nombre de porte ne me laissait que très peu d’illusion quant à une autre solution. Ça serait donc d’autant plus important d’être calme et discret, chose qui était déjà habituelle. « C’est sympa en tout cas ! » avouais-je sans mentir avant de me tourner vers lui pour lui sourire. Je ne savais pas trop ou il voulait que j’aille, alors dans le doute, je restais là. C’était fou comme la nervosité ne m’allait pas. À se dire si je n’étais pas plus à l’aise quand on me traité comme un chien. C’était pathétique.
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Le voyage semble durer plus longtemps que d’habitude, alors que la pression monte un peu plus à chaque seconde. Ils tentent de parler un peu, mais ça ne donne rien de très convaincant, sert tout juste à montrer qu’ils sont aussi mal à l’aise l’un que l’autre. Zayan comprend pourquoi, lui, il ne se sent pas très bien, mais Rafaël ? C’est quelque chose qu’il doit avoir l’habitude de faire, non ? Son anxiété angoisse d’autant plus le pakistanais, qui finit par abandonner l’idée d’avoir un semblant de conversation et se concentre plutôt sur comment il va gérer les choses une fois qu’ils seront chez lui. Ce qui, finalement, se produit bien trop vite à son goût. Dès qu’il voit l’immeuble dans lequel il vit, il se surprend même à regretter que son appartement ne se soit pas téléporté à l’autre bout du monde. Il n’en montre rien, offre simplement un sourire à Raf tandis qu’il sort du taxi, règle la note au chauffeur et guide le jeune homme jusqu’à l’appartement. Il y règne un silence pesant, que Rafaël est le premier à briser par une question qui aurait de quoi être blessante s’ils ne vivaient pas dans ce monde. “Oui, on est trois. Ils doivent tous dormir.” souffle-t-il en cachant tant bien que mal une petite grimace. Il aurait presque préféré que ses collocs soient là, dans le salon et offrent un peu d’animation pour apaiser le malaise qui ne semble pas vouloir disparaître.

“J’arrive tout de suite.” lance-t-il au jeune homme, avant d’aller se cacher dans la cuisine. Il pique une bouteille de vodka dans le frigo et un carton de pizza avec ce qu’il reste du dîner de ce soir, perd tout juste trois minutes qui ne suffisent pas à le détendre avant de retrouver Raf au salon. “On devrait aller dans ma chambre au cas où… Tu sais, pour ne pas réveiller les autres.” Il hoche la tête, comme s’il venait de se convaincre lui-même que c’est la meilleure solution et guide l’escort jusqu’à sa chambre. Elle est plutôt grande, elle aussi, même si ça ne se voit pas trop tellement elle est encombrée de vêtements colorés dans tous les sens, sur le sol, sur les meubles, dans la penderie grande ouverte. Il y en a même quelques uns sur le lit défait, que Zayan s’empresse de balancer sur le bureau sans aucun soin avant de s’asseoir sur le bord du matelas. Il lève les yeux vers Rafaël et sourit timidement avant de lui tendre le carton de pizza. “Désolé, elle est froide, mais je peux te la réchauffer si tu préfères.” offre-t-il sans pour autant faire le moindre geste pour s’exécuter. Il n’est plus tellement sûr de pouvoir marcher à vrai dire, tant son corps tout entier tremble.

“Ça y est, je suis de nouveau complètement stressé.” souffle-t-il dans un petit rire qu’il essaye de cacher derrière sa main. Les choses devenaient pourtant plus simple, mais maintenant… Maintenant, c’est à lui d’agir comme le client, non ? Il doit passer sa commande, décider s’il veut coucher avec cet homme ou non et c’est vraiment angoissant tant ça manque de naturel. “Je suis désolé.” Il n’a sans doute pas de raison de s’excuser, mais c’est plus fort que lui. “Est-ce qu’on peut… Se mettre dans le lit, manger de la pizza, boire, parler et faire semblant que s’il doit se passer quelque chose, c’est parce qu’on en a envie tous les deux ? Ça m’aiderait vraiment, même si tu le fais juste parce que le client est roi, je n’ai vraiment pas besoin de le savoir.” Il a bien le droit de vouloir se mentir à lui-même, n’est-ce pas ? Il est le seul qui risque d’en souffrir et il n’est même pas sûr que ça se terminera si mal. Alors, histoire d’encourager un peu les choses, il retire ses chaussures et sa veste et vient s’appuyer contre la tête de lit avant d’avaler une longue gorgée de vodka à même la bouteille, puis de la tendre à Rafaël.
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La tension était palpable, j’étais beaucoup trop raide, et ça m’énerver pas mal. Le regardant donc chercher quelque chose dans le frigo, il revient avec une bouteille et un carton de pizza qui devait répondre à une des demandes de ce contrat. Le suivant donc dans sa chambre, je le regardais rangeant ses affaires avec un sourire amusé. Ca faisait du bien d’avoir quelqu’un de simple, de naturel comme lui, dire le contraire serait mentir. Saisissant alors le carton qu’il venait de me tendre, j’étais incapable de me défaire de mon sourire. En fait le voir agir ainsi avait le don de me détendre, là ou ça commençait visiblement à le stresser. Nous étions à un moment compliqué de la soirée, celui ou clairement tout pouvait basculer et je comprenais assez facilement ce qui pouvait l’effrayer, seulement… Je crois qu’il fallait être nous même, ou du moins lui. Retirant donc mes chaussures et ma veste tout comme lui, je viens m’asseoir à côté de lui boite posé entre nous, part dans la main avant de lui assurer, « Les pizza froide c’est ce qu’il y a de mieux. », enfin c’était pour sur déjà mieux que rien. Avalant donc cette première part comme si je n’avais pas mangé depuis des jours - ce qui entre nous était possible.- je reportais mon attention sur lui, « Et arrêtes de te cacher quand tu souris, moi j’aime bien ! », ce qui n’était pas un mensonge, il y avait quelque chose chez cet homme, un ensemble de petit détail qui me faisait apprécier un sourire.

« J’aurais cru que la chambre d’un accros de la mode serait mieux rangé. Tu sais avec tous rangé au millimètre, des portant en bois avec les chaussures en dessus et un tiroir à cravate. », soufflais-je en regardant autour de moi. Agir comme si il n’était pas un client, c’était le pari risqué du jour, mais le risque que je voulais prendre pour l’aider à se détendre un petit peu. « Et je vais pas boire de cette vodka maintenant, j’ai déjà un verre dans l’estomac et rien d’autres pour éponger. J’aimerais rester conscient encore un peu si tu veux bien. » ajoutais-je en tournant la tête vers lui.

Est-ce que j’étais prêt à faire ça pour un peu d’argent ou est-ce que je voulais de ça ? D’un moment plus tranquille ? Peut-être un peu des deux au final je n’en savais rien, je devais juste… « Tu veux pas me montrer la tenu que tu préfères ? Non car en vrai j’ai deux pantalons, trois t-shirt une chemise, une veste, deux pull et deux paires de chaussure moi ! Y’a trop de vêtement ici pour pas que tu me montres ce qui s’y cache ! » demandais-je enjoué. Peut-être que c’était un peu déplacé, j’avouais que je n’en avais aucune idée, mais le fait est que l’attirer dans un domaine qui était le sien était à mon sens un bon moyen d’être nous même non ? Et puis peut-être qu’il oublierait un peu qui j’étais comme ça.
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Cette fois, la main de Zayan reste bien posée contre sa jambe, mais quand il sent un nouveau sourire menacer de se montrer, c’est plus fort que lui, il mord sa lèvre pour essayer de le retenir. Rafaël est vraiment… Il y a quelque chose chez lui qui arrive à faire oublier, quelques secondes, qu’il n’est là que pour gagner sa croûte. C’est vraiment ce dont il a besoin pour calmer l’angoisse qui lui serre le ventre, même s’il sait que ce n’est pas très malin d’oublier ce détail de la plus haute importance. Un moment, il observe le profil de Rafaël, puis le bazar tout autour d’eux. “Ce n’est pas toujours dans cet état,” souffle-t-il, la gêne difficile à cacher sur son visage, “j’ai retourné tout mes placards pour trouver quoi mettre ce soir.” Il n’a plus besoin de cacher combien cette rencontre l’a stressé, après tout, c’est plus ou moins l’une des premières choses qu’il a dit en arrivant au night club. “Même s’il est vrai que je fais souvent ça… Quand on accumule trop de vêtements, c’est de plus en plus difficile de trouver les bons.” Il hausse les épaules et avale une dernière gorgée d’alcool avant d’abandonner la bouteille sur sa table de chevet. Il n’a pas envie d’être dans un état lamentable non plus, même s’il est à peu près sûr désormais qu’il n’y aura rien entre eux ce soir.

C’est ce à quoi il pense quand le jeune homme lui propose de lui montrer sa tenue préférée. C’est probablement une très bonne idée, l’excuse parfaite non seulement pour changer de sujet, mais aussi pour s’occuper l’esprit et pourtant, Zayan ne bouge pas. “Je n’ai pas envie de travailler ce soir.” dit-il seulement, laissant enfin échapper un vrai sourire qu’il ne tente pas de masquer. “Ni de penser à toi ou moi avec des vêtements, en toute franchise.” Il rit légèrement pour montrer qu’il n’est pas sérieux, voire même un peu effrayé que Rafaël le prenne au pied de la lettre et se décide à accélérer les choses. La question qu’il devrait se poser, maintenant, c’est de savoir comment il va se sortir de cette histoire sans un peu de casse. Il doit bien y avoir quelqu’un là-haut qui lui en veut sérieusement pour qu’il en arrive à devoir payer le seul mec avec qui il arrive à passer une bonne soirée depuis des siècles.

“Parle-moi plutôt de toi, s’il te plaît.” lance-t-il pour chasser rapidement ces pensées ridicules. Il se repose un peu plus confortablement contre la tête de lit, le visage appuyé contre le mur et tourné vers l’escort, qu’il observe sans perdre de son sourire à peine visible. “De quoi tu rêvais avant que le monde réel ne vienne se mêler de tes affaires ?” Il fait peut-être fausse route, mais il a du mal à croire que ce travail est celui dont Rafaël a toujours rêvé. Peut-être que c’est le cas pour certaines personnes, mais il en sait désormais assez sur le jeune homme pour être sûr que ce n’est pas comme ça pour lui. “Tu n’as pas à me dire ce qui t’as poussé à changer de voie,” précise-t-il, parce qu’il sait que ce n’est pas le genre de question qu’on peut poser, “dis-moi seulement où tu serais, qui tu serais, si tu pouvais vraiment choisir.”
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Trouver de quoi se mettre pour ce soir ? Je comprenais mieux, je n’allais pas lui en vouloir, et puis finalement on parlait d’autre chose, même si c’était encore en rapport avec ce soir, c’était plus vraiment pour le sexe, ni pour l’argent, juste on parlait. Lui proposant donc de me montrer sa tenu préféré, il repoussa l’idée en avouant ne pas vouloir travailler ce soir. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j’avouais que parfois j’aimerais pouvoir me dire ça, alors je n’allais pas lui en vouloir de refuser, d’autant avec ce qu’il ajouta après. Riant alors sans même pouvoir me retenir, j’avouais que c’était un peu surprenant venant de sa part d’avoir ce genre d’aveux, quoi que dans le fond je ne le connaissais pas assez pour savoir ça, mais je sais pas, c’était une impression. « Je suis pas mal sans mes vêtements, tu aurais tords de t’en priver. » soufflais-je donc sans réfléchir à ce que je venais de dire.

Il eu alors une demande assez particulière. Lui parler de moi, de ce que j’aurais voulu faire si la vie n’avait pas été ce qu’elle était et il ne voulait pas que je lui en dise trop, du moins si je n’en avais pas envie. J’avouais que c’était une question un peu étrange, du moins à poser à un prostitué. En générale on cherchait à savoir réellement ce qu’il avait pu arriver pour qu’on se lance dans cette voie, mais on s’en fichait pas mal du reste. « J’ai pas honte des raisons qui m’ont poussé à faire commerce de mon corps… Je dirais pas que j’en suis fier, mais je suis fier de pouvoir dire que j’en ai été capable. » commençais-je simplement avec un sourire un peu triste, mais qui ne trahissait en aucun cas le moindre mépris pour la profession. C’était davantage la vie que je détestais pour ça, pas ce qui me permettait de garder la tête haute. « Ma mère est tombé malade il y a quelques années… Elle a usé sa santé pour nous permettre de manger ma soeur et moi et si ma soeur a préféré nous tourner le dos quand elle s’est marié avec une caste supérieur, j’ai pas pu abandonner ma mère. » ce n’était pas des choses qu’on disait comme ça, à un client, normalement j’aurais du mentir, mais je n’étais pas de ce genre et Zayan ne m’inspirait pas la méfiance. « Les frais médicaux sont pas donné et en caste 3, le seul moyen d’avoir assez d’argent pour y arriver c’est ça ou d’autres choses avec lesquelles je ne pourrais pas dormir le soir. » à savoir le meurtre, les trafics… Je préférais tremper dans le moins de chose possible, je préférais être honnête avec moi-même.

Bougeant finalement, je m’allongeais sur le lit pour répondre à sa vrai question, « J’adore dessiner. Je pense que c’est vraiment la seule chose qui peut me faire oublier de dormir parfois. Après, je crois que j’aurais été dans le social, aider les gens c’est important pour moi. », mais ça ne payait pas assez et puis soyons honnête, ce monde s’en fichais des gens. « J’ai trouvé un compromis pas trop mal dernièrement, je fais moins d’heures au bar et je commence à travailler dans un salon de tatouage la journée, ça paie pas des masses, mais c’est déjà ça et puis je suis au calme, ça fait du bien. », j’en disais beaucoup trop, mais peut-être que j’avais besoin de parler, me redressant alors sur mes coudes, j’ajoutais un peu gêné, « Je sais que c’est des choses qu’on préfère pas savoir… », des choses qu’on préférait ignorer.
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En échange d’une question plutôt vague, Zaya reçoit plus d’informations qu’il n’en espérait. Son sourire se fane assez vite quand le jeune homme commence à lui expliquer très honnêtement ce qui l’a poussé à vendre son corps. Ce n’est pas exactement ce à quoi il s’attendait, c’est même pire. Parce que ça le rend encore un peu plus humain, tellement plus facile de compatir pour lui, pour les épreuves qui l’ont mené jusque là. “Je suis désolé pour elle.” souffle Zayan, sa voix douce mais pas pleine de pitié comme on pourrait l’attendre. Rafaël ne parle pas de ce qu’il fait avec honte, alors hors de question de le faire se sentir mal, de lui laisser entendre qu’il devrait peut-être ressentir une certaine gêne. Alors il le laisse finir, parler un peu de ce qu’il aurait voulu faire, légèrement triste de constater que malgré quelques pistes, il n’y a pas grand chose dont le jeune homme parle avec une vraie passion, pas de réponse toute prête qui fuse avec certitude, comme Zayan aurait pu le faire si on lui avait posé la question. Comme s’il ne s’était jamais autorisé à se demander ce qu’il veut vraiment.

Quand il cesse de parler, un petit silence s’installe, non pas que Zayan ne sache pas quoi répondre, loin de là. C’est plutôt que lui s’autorise toujours à rêver, sans jamais se poser de questions, sauf ce soir. Il s’imagine, un instant, ce qui se passerait si ce rendez-vous était normal et pas juste une transaction commerciale qui ne mènera jamais nul part. C’est ce moment qu’il aurait choisi pour embrasser Rafaël pour la première fois. Il ne le fait pas, s’oblige à sortir de ses pensées et à sourire un peu. “Un salon de tatouage ?” demande-t-il, comme si de rien était. “Il y en a un que tu as fait toi-même ?” ajoute-t-il, désignant vaguement le jeune homme dont la peau semble couverte d’encre d’un bref signe de la main. Il ne voit rien qu’il se sentirait capable d’arborer lui-même, mais il est curieux de savoir à quoi ressemblent les dessins de l’artiste en herbe.

Il retrouve vite le regard de Rafaël, son sourire s’efface de nouveau. “C’est vraiment incroyable, ce que tu fais pour ta mère.” souffle-t-il timidement. “J’imagine qu’elle n’est pas au courant ?” Il pose la question alors qu’il est certain de la réponse, il n’imagine pas un fils capable de faire une chose pareille avoir une mère capable de le laisser faire, même s’il le faut vraiment. Pourtant, il est lui-même le genre d’enfant à prendre la fuite pour l’espoir d’une vie meilleure. C’est ce qu’il a fait, laisser ses parents se débrouiller tous seuls et partir pour vivre autrement. “Tu n’as jamais pensé à… essayer de gagner quelques castes pour avoir droit à la sécurité sociale ?” demande-t-il, avant de réaliser, désespéré, qu’il vient sûrement de commettre un autre faux pas. “Je veux dire que c’est ce qu’on nous fait miroiter avec ce système : soyez un citoyen exemplaire et gagnez une vie de rêve en échange ! J’y croyais vraiment quand je suis arrivé dans ce pays… Mais plus le temps passe et plus je me demande si ça a vraiment fonctionné pour quelqu’un. Si ce n’était pas le cas, j’imagine que le Président Miller n’aurait pas été réélu trois fois, mais… J’en sais rien, j’aimerai que tu aies une chance.” lâche-t-il, avant de décider qu’il vaut mieux qu’il se taise, tout simplement.
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Il était désolé et je n’en doutais pas, je dirais même que c’était assez plaisant de ne pas sentir juger, d’avoir juste quelqu’un d’humain en face de sois. Le problème dans tout ça c’était bien que du coup, c’était un peu plus compliqué d’envisager de lui soutirer de l’argent. Alors il n’y avait rien de problématique à ça, à vrai dire je l’avais si souvent fait sans que ça me pose problème, mais là, ça me semblait moins évident et c’était sans doute pour tous un tas de raison que je préférais ignorer pour l’heure. De toute façon je devais répondre à son autre question non ? Et mes passions, même si il n’y en avait pas beaucoup suffirait sans doute à me faire oublier cette gentillesse. Visiblement le fait que je dessine et que je sois récemment rentré dans un salon de tatouage le fit se demander si dans l’immensité des dessins marqué sur mon corps, il n’y en avait pas un de moi. « Les dessins sont presque tous de moi, mais j’en ai tatoué aucun. » répondis-je donc avec un léger sourire. Il semblait sincèrement vouloir en voir plus, mais après quelques minute à regarder ma peau, il reparla de ma mère, du fait que je faisais quelque chose d’incroyable pour elle avant de demander si elle était au courant. Baissant les yeux, je pense qu’il connaissait déjà la réponse, si bien que pour une fois je ne dis rien, du moins jusqu’à ce qu’il ne reprenne pour parler d’un gain de caste et ça me tendit légèrement. C’est ce que ma soeur avait fait, sans pour autant s’occuper de ma mère. Alors je finis par lui sourire, me redressant pour m’asseoir avant de poser une mains sur la sienne et lui dire, « Sans vouloir briser ton plan, je crois que je vaux pas grand chose aux yeux du président et que j’ai pas plus de chance de changer de caste… », mais je préférais rester là que changer pour une meilleure situation, « Et elle est tombé dans le coma un peu avant que je commence à me prostituer, elle a simplement su que j’étais Strip Teaser, pas plus. », ce qui était sans doute beaucoup, mais elle n’avait rien dit, pour la suite, elle m’en aurait sans doute voulu de gâcher à ce point ma vie pour elle. Enfin du moins à ses yeux.

« Et j’en ai 46. » déclarais-je avec un sourire plus franc, se déshabiller faisait peut-être parti du contrat, mais là c’était d’avantage pour répondre à sa curiosité qu’à un besoin charnel. Alors je sortis du lit, retirant mon haut pour l’abandonner avec ma veste avant de retirer mon pantalon et mes chaussettes pour les mettre au même endroit. C’était bien loin d’un strip tease, justement je voulais me défaire de cette image pour le moment. C’était juste pour lui montrer, rien de plus. « J’en ai recouvert qu’un seul, tous les autres sont assumé et on a peu prêt tous une histoire, mais je vais éviter de te faire la liste, 46 c’est long et je voudrais pas que tu crois que j’ai réellement cru que tu voulais les voir… T’avais juste envie de me voir à moitié nu… Je peux pas trop t’en vouloir, on me dit souvent que je suis irrésistible. » ajoutais-je avec humour pour cacher une vrai nervosité.

Me rapprochant du lit, je posais un genoux sur ce dernier avant de tendre mon bras gauche pour lui monter l’un de plus visible de tous, « Mais si tu veux mon préféré c’est celui là. C’est une fleur d’Henné que ma mère se faisait souvent, à défaut de pouvoir en porter une à l’hôpital, je la porte pour elle. » lui confiais-je alors un peu plus sérieux avant de me laisser retomber sur le lit pour l’asseoir. « Y’en a un qui t’attires plus qu’un autre ? » lui demandais-je donc alors que j’avais plus grand chose à lui cacher à présent.
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La nonchalance de Rafaël, même si elle est sans doute justifiée, est peut-être ce qui met Zayan le plus mal à l’aise. C’est ce qui le fait se sentir idiot, lui qui croit naïvement que tout peut s’arranger. Il est le seul dans cette pièce, en tout cas et il a l’impression d’être un vrai crétin pour avoir ne serait-ce qu’envisagé que Rafaël puisse partager cette conviction. Heureusement, même s’il n’a de cesse de multiplier les gaffes, le jeune homme ne les laisse jamais s’installer très longtemps. Il a un sacré tempérament et un courage que Zayan lui envie sincèrement. Sous ses airs défaitistes, il est peut-être bien plus à même de prendre la vie du bon côté que le pakistanais rêveur. Alors sans surprise, c’est lui qui, une fois de plus, vient alléger l’ambiance pesante, d’une façon pour le moins inattendue. Un instant, Zayan a peur de l’avoir blessé quand il quitte le lit à une telle vitesse, mais dès qu’il commence à enlever ses vêtements, toute espèce de pensée cohérente disparaît. À moitié sous le choc, Zayan le regarde faire sans bouger et il lui faut beaucoup trop de temps pour comprendre qu’il parle de ses tatouages. C’est presque un soulagement quand ça se produit enfin. Zayan n’est pas un enfant, bien loin de là et des hommes sans importance pour occuper une nuit, il en a connu plus qu’il n’en rêvait autrefois. Mais ce n’est pas ce qu’il veut ce soir, qu’importe que sa gorge soit soudainement un peu trop sèche ou que son coeur batte si vite.

À son tour, il se redresse pour venir s’asseoir près du jeune homme, un peu trop près peut-être, et observe attentivement le tatouage sur son poignet. Timidement, ses doigts effleurent la peau du tatoué sans vraiment suivre les lignes de la fleur. “Elle est vraiment très belle.” reconnait-il, le regard braqué sur le dessin plutôt que sur le visage de Rafaël. Il l’évite encore quand il se permet pourtant de regarder vaguement son corps à la recherche d’un tatouage qui lui plairait. Il y en a plusieurs qui attirent son attention, mais pas parce qu’il les aime réellement, alors quelques secondes, ses yeux papillonnent jusqu’à ce que son choix soit fait. Sourire aux lèvres, ses doigts abandonnent le poignet de l’escort pour se poser sur sa clavicule, où il retrace les contours d’un mandala avec un peu moins d’hésitation. “J’aime bien celui-là, aussi.” Quand il a fait le tour du motif, il s’arrête et pose sa main sur l’épaule de Rafaël, tandis que l’autre s’approche à son tour et vient caresser son cou en suivant les contours de ce qui ressemble à une autre fleur. Il n’est pas sûr d’où lui vient ce cran, peut-être l’alcool, peut-être pas. Ca lui est bien égal, car enfin, il ose lever les yeux et croiser le regard du jeune homme. “Et celui-là aussi.” souffle-t-il, pas timide cette fois mais très clairement tendu.

C’est maintenant. Sa dernière chance pour que, quoi qu’il arrive entre eux, ça lui paraisse à peu près naturel. Si c’est vraiment à cause de l’alcool, alors tant mieux, tant pis, peu importe. Ça lui donne le courage de ne pas se poser de question, de ne pas réfléchir et d’approcher seulement, jusqu’à ce que ses lèvres trouvent celles de Rafaël. Et si l’escort se contente de jouer le jeu, alors c’est un brillant acteur. Peu à peu, à mesure qu’il perd son souffle, Zayan perd aussi le sens des réalités. Il en oublierait presque la facture qui l’attend à la fin de la soirée. Ça lui revient de plein fouet quand, essoufflé, il n’a d’autre choix que de mettre fin au baiser et voit de nouveau le visage du jeune homme. Il inspire un grand coup et s’éloigne doucement de Rafaël, en essayant de se convaincre que ce n’est pas grave, que tout va bien et qu’il se remettra sans mal de cette rencontre. “Alors ? Est-ce qu’il y a une histoire, pour ces deux tatouages ?” demande-t-il, alors qu’il prend sérieusement sur lui pour ne pas montrer comment il se sent réellement. “Promis, je ne demanderais pas une explication pour les quarante-six.”
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Il s’était approché de moi, presque hypnotisé par les tatouages. Touchant mon poignet, il avoua la trouver très belle avant de s’aventurer à d’autres contemplations. Il faut dire qu’il y en avait des choses à voir, mais étrangement, savoir qu’il aimait déjà celui là était une bonne chose, c’était rassurant. Pourquoi ? Je n’en savais pas grand chose, mais ça l’était. Ses doigts finirent par se poser sur ma clavicule, choisissant sa propre préférence au travers d’un mandala sur ma clavicule, l’un des plus douloureux que j’avais eu à faire, l’un de mes préférés aussi. Je n’eu pas vraiment le temps d’en dire plus qu’il en trouvait un autre et que sans savoir pourquoi, j’avais arrêté de respirer. Il y avait une tension, quelque chose dans l’air, quelque chose de différent, de sérieux aussi. Fixant alors son regard, la pression retomba d’un coup à l’instant ou il s’approcha pour m’embrasser. Je ne savais pas trop quoi en penser, et à vrai dire, après quelques secondes d’immobilités, je finis par lui répondre, par me perdre jusqu’à suffoquer contre ses lèvres. Je ne devais pas faire ça, jamais. Je ne devais pas être passionné, je ne devais pas être emporté par quoi que ce soit, encore moins par un client potentiel. Alors pourquoi je me faisais avoir ce soir ? Le besoin d’avoir quelqu’un sur qui me reposer était-il si important ?

J’étais pas bien sur de vouloir une réponse. Alors, lorsqu’il me s’éloigna pour reprendre son souffle, je réalisais que ma main s’était accroché à sa nuque, tout comme j’étais réellement essoufflé. L’histoire de ces deux tatouages ? Ah oui, avant qu’il ne vole mon esprit, il était question de tatouage, de deux préférences. Souriant donc pour me reprendre à ses mots et son assurance de ne pas réclamer une explication pour chaque chose. « Celui-là c’est pour rester moi-même et qui je suis malgré ce que je dois faire. » commençais-je en touchant le Mandala, « J’ai pas le temps de méditer, mais j’ai toujours été attiré par cette philosophie de vie. », ce qui faisait peut-être de moi quelqu’un de beaucoup trop en décalage avec ce monde.

Quant à l’autre, c’était peut-être ridicule, mais j’étais du genre à prendre des notes sur ma peau. « Et ça c’était après ma dernière rupture, ca c’est pas très bien passé, j’ai beaucoup culpabilisé et je me suis dis qu’en tatouant, peut-être que j’arriverais à m’en libérer.. ». J’avais baissé les yeux, je n’allais pas mentir sur le fait que je n’étais pas très à l’aise avec cette description. J’avais arrêté de vivre pour moi après ça. « J’ai pas beaucoup de tatouage avec une signification très positive. » avouais-je en glissant une main sur son visage. Je savais que tout ferait mal, mais qu’il fallait continuer à avancer quelque soit la douleur.

Peut-être que j’aurais dû partir ce soir, peut-être que j’aurais du fuir, mais à la place je m’avançais vers lui pour lui voler ses lèvres, pour lui voler son souffle, juste pour sentir mon corps s’éveiller à son contact. C’était stupide de rechercher ça, mais… Juste pour quelques minutes, j’avais envie d’être normal, d’avoir simplement envie d’une chose sans que cela ne brise tout. Pourquoi il rendait les choses difficile au juste ? Pourquoi j'étais pas aussi fort avec lui ? Je n'avais pas le droit d'être égoïste.
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Vaguement, Zayan fait semblant de continuer de s’intéresser aux tatouages dont Rafaël lui explique la signification, mais le coeur n’y est plus tellement. Non pas que ça lui est égal, s’il prenait la peine d’écouter vraiment, ça l’intéresserait même sincèrement. C’est seulement que Rafaël est toujours là, beaucoup trop près alors qu’il aurait juré s’être éloigné à peine quelques secondes plus tôt, que le jeune homme n’a pas l’air vraiment passionné parce qu’il raconte, lui non plus. Ils pensent à autre chose, aussi bien l’un que l’autre. Et si, un instant, Zayan se dit qu’il se fait peut-être des idées, tous ses doutes sont dissipés quand l’escort recommence à l’embrasser sans y avoir été forcé. Pour un bref moment, le pakistanais y croit vraiment. Il faudrait être vraiment doué pour feindre ce qui se passe maintenant. Et puis, il ne sait pas trop comment, pourquoi, mais il se souvient tout à coup que Rafaël n’en est pas à son premier client, loin de là. Peut-être qu’il a vraiment eu l’occasion de perfectionner son jeu, depuis le temps. Peut-être qu’il sait exactement ce qu’il fait.

C’est seulement un “peut-être”, mais suffisant pour perturber Zayan. C’était le but du jeu, il savait dans quoi il se lançait avant que la soirée ne commence. Il n’avait juste pas prévu que l’escort lui plairait vraiment et maintenant plus que jamais, l’idée de payer pour ça ne lui convient plus du tout. Assez brusquement, ses deux mains se posent sur les épaules de Raf alors qu’il met fin au baiser et le maintient à l’écart. Quelques secondes, il l’observe sans rien dire, essaye de retrouver le contrôle de sa respiration et de se convaincre que ce n’est pas grave, que juste une fois, même en payant, c’est mieux que rien du tout, mais… “Désolé.” murmure-t-il à la place, en même temps qu’il se lève et fait quelques pas en arrière pour s’éloigner du lit. “Je peux pas faire ça, c’est… Trop.” Il n’y a rien de mal à ne pas vouloir payer pour coucher, pas vrai ? Il en doute sincèrement, là tout de suite, mais décide que ce ne serait pas honnête de le faire. Il a prétendu qu’il ne voulait pas être le onzième de ses clients à vouloir lui faire abandonner cette voie pour ses beaux yeux et… Si Rafaël est aussi convaincant pour tout le reste, Zayan n’a aucune chance.

“Je vais te payer ce que je te dois, mais je pense que tu devrais y aller.” dit-il, fuyant coûte que coûte le regard du jeune homme. Histoire d’aider un peu, il s’offre quelques secondes de répit en allant fouiller dans la poche de sa veste pour trouver son téléphone, montrer qu’il est sérieux, qu’il compte vraiment payer le temps qu’il a fait perdre à Rafaël en l’obligeant à être là. Au moins, c’est de l’argent vraiment facile, pas vrai ? “Je suis vraiment désolé de t’avoir fait perdre ton temps, mais je ne suis pas fait pour ça, je crois.” C’est aussi simple que ça et tant pis, après tout. Si Perfect Love a réussi à lui trouver un match qui fonctionne si bien dès la première fois, ça peut se reproduire. Et s’il n’a pas à payer la prochaine fois, ce sera forcément mieux.
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Je savais pas ce que j’étais en train de faire, mais Zayan me fit revenir sur terre en quelques secondes. Il lui suffit de me repousser, de s’excuser avant de s’éloigner brusquement. J’étais redevenue celui que j’étais réellement, même dans sa tête et l’espace d’un instant ce fut douloureux, du moins jusqu’à ce qu’il ne reprenne pour affirmer qu’il ne pourrait pas faire ça. Si il n’y arrivait pas, je n’avais pas plus envie de son argent, je ne saurais pas dire pourquoi, mais j’avais définitivement des remords à lui prendre quoi que ce soit. Alors à la place je sortais du lit pour remettre mes vêtement en silence, du moins mon pantalon et mes chaussures. Il ne voulait plus de moi ici, c’était clair, je n’allais pas insister, mais je ne voulais pas qu’il croit devoir me payer quoi que ce soit. « On a rien fait et tu m’as donné à manger, alors on va dire que tu me dois rien. » soufflais-je donc avant de lui sourire un peu douloureusement, « Et puis la soirée vient de commencer, passer quelques heures à parler avec toi n’aura pas été une perte de temps. », remettant donc mon t-shirt, je le fixais à nouveau. Il était un danger, c’était évident, pourtant je ne pouvais pas oublier ce sentiment un peu étrange que je ressentais à ses côtés.

« Tu mérites de toute façon mieux qu’une nuit avec un gars comme moi, t’es un mec bien Zayan, alors t’excuses pas de vouloir quelque chose de mieux. », beaucoup trop bien pour moi, c’était une évidence, mais aussi beaucoup trop bien pour ce que je pourrais lui offrir. De toute façon je ne voulais rien lui offrir, mais dans un sens j’aurais simplement voulu que ce soit possible de passer du temps avec lui sans que ça ne porte réellement préjudice à ma mère. Je ne pouvais pas me le permettre. « Je t’interdis de recommencer Zayan, si tu vas voir la concurrence, je me fâcherais ! » déclarais-je donc avec sincérité avant de faire quelques pas en arrière pour quitter cette pièce.

C’était mieux comme ça, je ne devais pas flancher, pas avec lui, pas pour lui. « Et si tu veux parler, boire un café, j’ai quelques fois des heures de pauses au salon, donc hésites pas… En tout bien tout honneur bien sûr. », mais parler, sans que ça ne prive ma mère d’un avenir, ce n’était pas la meilleur des choses à faire ? « Bonne soirée. » concluais-je simplement avant de disparaitre sans lui laisser la moindre chance de refuser ce que je venais de faire. Je ne pouvais pas lui prendre d’argent, je… J’avais des scrupules, c’était un mec bien et… J’avais un cas de conscience que j’allais devoir étouffer avec quelqu’un d’autre le plus rapidement possible.
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